Un bon petit diable
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Un bon petit diable

Contesse de SĂ©gur

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  1. 238 pages
  2. French
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Un bon petit diable

Contesse de SĂ©gur

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Citations

À propos de ce livre

Orphelin, Charles vit en Écosse chez Madame Mac'Miche, une vieille cousine avare et fĂ©roce. Pour se venger de la mĂ©chancetĂ© de cette derniĂšre, le jeune garçon imagine mille farces et astuces pour lui jouer de mauvais tours. Mais voilĂ  que la cousine dĂ©cide de se dĂ©barrasser de lui, en l'envoyant dans la sinistre pension de M. Old Nick! Soutenu par Betty, la domestique, et par la douce et tendre Juliette, notre bon petit diable devra faire preuve de beaucoup de finesse afin d'Ă©chapper Ă  ce terrible sort...

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2019
ISBN
9782322148394
Édition
1

Un bon petit diable

Édition de rĂ©fĂ©rence :
Paris, Librairie Hachette et Cie, 1898.
Nouvelle Ă©dition
À ma petite-fille

Madeleine de Malaret

Ma bonne petite Madeleine, tu demandes une dĂ©dicace, en voici une. La Juliette dont tu vas lire l’histoire n’a pas comme toi l’avantage de beaux et bons yeux (puisqu’elle est aveugle), mais elle marche de pair avec toi pour la douceur, la bontĂ©, la sagesse et toutes les qualitĂ©s qui commandent l’estime et l’affection.
Je t’offre donc le bon petit diable escortĂ© de sa Juliette, qui est parvenue Ă  faire d’un vrai diable un jeune homme excellent et charmant, au moyen de cette douceur, de cette bontĂ© chrĂ©tiennes qui touchent et qui ramĂšnent. Emploie ces mĂȘmes moyens contre le premier bon diable que tu rencontreras sur le chemin de ta vie.
Ta grand-mĂšre,
Comtesse de SĂ©gur
née Rostopchine.

I

Les fées

Dans une petite ville d’Écosse, dans la petite rue des Combats, vivait une veuve d’une cinquantaine d’annĂ©es, Mme Mac’Miche. Elle avait l’air dur et repoussant. Elle ne voyait personne, de peur de se trouver entraĂźnĂ©e dans quelque dĂ©pense, car elle Ă©tait d’une avarice extrĂȘme. Sa maison Ă©tait vieille, sale et triste ; elle tricotait un jour dans une chambre du premier Ă©tage, simplement, presque misĂ©rablement meublĂ©e. Elle jetait de temps en temps un coup d’Ɠil Ă  la fenĂȘtre et paraissait attendre quelqu’un ; aprĂšs avoir donnĂ© divers signes d’impatience, elle s’écria :
« Ce misérable enfant ! Toujours en retard ! Détestable sujet ! Il finira par la prison et la corde, si je ne parviens à le corriger ! »
À peine avait-elle achevĂ© ces mots que la porte vitrĂ©e qui faisait face Ă  la croisĂ©e s’ouvrit ; un jeune garçon de douze ans entra et s’arrĂȘta devant le regard courroucĂ© de la femme. Il y avait, dans la physionomie et dans toute l’attitude de l’enfant, un mĂ©lange prononcĂ© de crainte et de dĂ©cision.

Madame Mac’Miche

D’oĂč viens-tu ? Pourquoi rentres-tu si tard, paresseux ?

Charles

Ma cousine, j’ai Ă©tĂ© retenu un quart d’heure par Juliette, qui m’a demandĂ© de la ramener chez elle, parce qu’elle s’ennuyait chez M. le juge de paix.

Madame Mac’Miche

Quel besoin avais-tu de la ramener ? Quelqu’un de chez le juge de paix ne pouvait-il s’en charger ? Tu fais toujours l’aimable, l’officieux ; tu sais pourtant que j’ai besoin de toi. Mais tu t’en repentiras, mauvais garnement !... Suis-moi. »
Charles, combattu entre le dĂ©sir de rĂ©sister Ă  sa cousine et la crainte qu’elle lui inspirait, hĂ©sita un instant ; la cousine se retourna, et, le voyant encore immobile, elle le saisit par l’oreille et l’entraĂźna vers un cabinet noir dans lequel elle le poussa violemment.
« Une heure de cabinet et du pain et de l’eau pour dĂźner ; et une autre fois ce sera bien autre chose.
– MĂ©chante femme ! DĂ©testable femme ! marmotta Charles dĂšs qu’elle eut fermĂ© la porte. Je la dĂ©teste ! Elle me rend si malheureux, que j’aimerais mieux ĂȘtre aveugle comme Juliette que de vivre chez cette mĂ©chante crĂ©ature... Une heure !... C’est amusant !... Mais aussi je ne lui ferai pas la lecture pendant ce temps ; elle s’ennuiera, elle n’aura pas la fin de Nicolas Nickleby, que je lui ai commencĂ© ce matin ! C’est bien fait ! J’en suis trĂšs content. »
Charles passa un quart d’heure de satisfaction avec l’agrĂ©able pensĂ©e de l’ennui de sa cousine, mais il finit par s’ennuyer aussi.
« Si je pouvais m’échapper ! pensa-t-il. Mais par oĂč ? comment ? La porte est trop solidement fermĂ©e ! Pas moyen de l’ouvrir... Essayons pourtant... »
Charles essaya, mais il eut beau pousser, il ne parvint seulement pas Ă  l’ébranler. Pendant qu’il travaillait en vain Ă  sa dĂ©livrance, la clef tourna dans la serrure ; il sauta lestement en arriĂšre, se rĂ©fugia au fond du cabinet, et vit apparaĂźtre, au lieu du visage dur et sĂ©vĂšre de sa cousine, la figure enjouĂ©e de Betty, cuisiniĂšre, bonne et femme de chambre tout Ă  la fois.
« Qu’est-ce qu’il y a ? dit-elle Ă  voix basse. Encore en pĂ©nitence !

Charles

Toujours, Betty, toujours. Tu sais que ma cousine est heureuse quand elle me fait du mal.

Betty

Allons, allons, Charlot, pas d’imprudentes paroles ! Je vais te dĂ©livrer, mais sois bon, sois sage !

Charles

Sage ! C’est impossible avec ma cousine ; elle gronde toujours ; elle n’est jamais contente ! Ça m’ennuie à la fin.

Betty

Que veux-tu, mon pauvre Charlot. Elle est ta protectrice et la seule parente qui te reste ! Il faut bien que tu continues Ă  manger son pain.

Charles

Elle me le reproche assez et me le rend bien amer ! Je t’assure qu’un beau jour je la planterai là et j’irai bien loin.

Betty

Ce serait bien pis encore, pauvre enfant ! Mais viens, sors de ce trou sale et noir.

Charles

Et qu’est-ce qu’elle va dire ?

Betty

Ma foi, elle dira ce qu’elle voudra ; elle ne te battra toujours pas.

Charles

Oh ! pour ça non ! Elle n’a plus osĂ© depuis que je lui ai si bien tordu la main l’autre jour. Te souviens-tu comme elle criait ?
– Et toi, mĂ©chant, qui ne tĂąchais pas ! dit Betty en souriant.

Charles

Et aprĂšs, quand j’ai dit que ce n’était pas exprĂšs, que j’avais Ă©tĂ© pris de convulsions et que je sentais que ce serait toujours de mĂȘme.

Betty

Tais-toi, Charlot ! Je crois que sa peur est passĂ©e ; et puis c’est trĂšs mal tout ça.

Charles

Je le sais bien, mais elle me rend mĂ©chant ; mĂ©chant malgrĂ© moi, je t’assure. »
Betty fit sortir Charles, referma la porte, mit la clef dans sa poche, et recommanda à son protégé de se cacher bien loin pour que la cousine ne le vßt pas.

Charles

Je vais rejoindre Juliette.

Betty

C’est ça et comme c’est moi qui ai la clef du cabinet, ce sera moi qui l’ouvrirai dans trois quarts d’heure ; mais sois exact à revenir.

Charles

Ah ! je crois bien ! Sois tranquille ! Cinq minutes avant l’heure, je serai dans ta chambre. »
Charles ne fit qu’un saut et se trouva dans le jardin, du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă  la chambre oĂč travaillait sa cousine. Betty le suivit des yeux en souriant.
« Mauvaise tĂȘte, dit-elle, mais bon cƓur ! S’il Ă©tait menĂ© moins rudement, le bon l’emporterait sur le mauvais... Pourvu qu’il revienne !... Ça me ferait une belle affaire !
– Betty ! cria la cousine d’une voix aigre.
– Madame ! rĂ©pondit Betty en entrant.

Madame Mac’Miche

N’oublie pas d’ouvrir la prison de ce mauvais sujet dans une demi-heure, et qu’il apporte Nicolas Nickleby ; il lira haut jusqu’au düner pendant que je travaillerai.

Betty

Oui, madame ; je n’y manquerai pas. »
Au bout d’une demi-heure, Betty alla dans sa chambre ; elle n’y trouva personne. Charles n’était pas rentrĂ© ; elle regarda Ă  la fenĂȘtre,... personne !
« J’en Ă©tais sĂ»re ! Me voilĂ  dans de beaux draps, Ă  prĂ©sent ! Qu’est-ce que je dirai ? Comment expliquer ?... Ah ! une idĂ©e ! Elle est bonne pour madame, qui croit aux fĂ©es et qui en a une peur effroyable. On lui fait croire tout ce qu’on veut en lui parlant fĂ©es. Je crois donc que mon idĂ©e ...

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