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Paroles cherchent musiques pour enchanter
Franck Ligner
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- 212 pages
- French
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Paroles cherchent musiques pour enchanter
Franck Ligner
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Ă propos de ce livre
La vie foisonne d'Ă©motions, de sensations, de ressentis. C'est ce qui fait la richesse de l'ĂȘtre humain. Cette sensibilitĂ© fait naĂźtre en lui tantĂŽt des mots, tantĂŽt des mĂ©lodies. Et la magie opĂšre lorsque les mots rencontrent les notes.Auteur compositeur depuis des annĂ©es, sa valise d'Ă©motions est emplie de textes dont certains cherchent encore la musique qui les fera vibrer."Paroles cherchent musiques pour enchanter" est un ouvrage dĂ©diĂ© Ă la rencontre de la poĂ©sie et de la musicalitĂ©.De votre inspirations pourront naĂźtre plusieurs chansons...
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Oui, vous pouvez accĂ©der Ă Paroles cherchent musiques pour enchanter par Franck Ligner en format PDF et/ou ePUB ainsi quâĂ dâautres livres populaires dans Letteratura et Poesia. Nous disposons de plus dâun million dâouvrages Ă dĂ©couvrir dans notre catalogue.
Informations
LE CHANTEUR A VIEILLI
Ă ce moment du livre il m'est totalement interdit de ne pas laisser une page d'histoire se poser.
A l'époque de l'écriture de cette chanson je vivais à Chatou, paisible localité des impressionnistes, et juste en face de moi dans la maison de l'autre cÎté de la rue deux personnages fantastiques se sont liés d'amitié avec votre serviteur. il s'agit de René et Michou ISKIN. René et Michou m'ont fait une surprise qui restera gravée en moi toute ma vie : L'invitation d'un soir à l'apéritif en me disant viens avec ta guitare on va faire une petite soirée musique. Je me suis donc exécuté mais ma plus grande stupeur fut que lorsque Michou ouvrit la porte aprÚs que j'eu sonné, je vis un gaillard (le reflet fidÚle de l'image de René), assis à la table la guitare sur les genoux qui se leva vint vers moi et me dit "salut Franck" je te trouve jeune mais en face de toi le chanteur a vieilli. Cette phrase m'a énormément touché et René, qu'est un ami, m'avait jamais fait partager son secret si bien caché depuis les années 40.
Le fameux chanteur qui a vieilli s'appelle tout simplement Georges Brassens. Des soirĂ©es tous ensemble Georges, RenĂ© et moi, il y en eu quelques unes, mais cela fut bien trop court parce que Georges est parti trop vite. Avec RenĂ© on a continuĂ©, quelques soirĂ©es par-ci, par-lĂ , Ă chanter et c'est ce qui restent dans ma tĂȘte qui est Ă©crit ici. Lorsque, maintenant, je me trouve seul devant une chaise vide j'assois la mĂ©moire de Georges qui nous a Ă jamais quittĂ©. RenĂ© nous a quittĂ© aussi et je suis seul parti loin du tumulte parisien mais toujours habitĂ© de ma mĂ©moire positive d'ĂȘtres merveilleux que j'ai eu le bonheur de cĂŽtoyer. Pour planter le dĂ©cor je vais me permettre de sortir une publication de :
LE BLOG DU DOIGT DANS L'OEIL
Tag Archives: René Iskin
Georges Brassens â PremiĂšres chansons (prĂ©cisions)
PrĂ©ambule : Ă la parution du livre « Georges Brassens â PremiĂšres chansons (1942-1949) » , un petit dĂ©bat s'est ouvert sur la mention « inĂ©dits ». Avec un commentaire un peu chafouin qui mĂ©ritait Ă©claircissement. Et un commentaire qui mĂ©ritait la remise en ordre chronologique de ces « dĂ©couvertes »
D'oĂč un long entretien tĂ©lĂ©phonique avec Jean Paul LiĂ©geois, le 3 Avril, et un message Ă Yves Uzureau, qui reprend par Ă©crit ce que m'a dit Jean-Paul LiĂ©geois sur la situation actuelle de ces « inĂ©dits », avec quelques infos en complĂ©ment qui resteront « inĂ©dites » pour le moment.
Amis de la précision, voici l'histoire de ces chansons retrouvées, écrite par Yves Uzureau. A vous de voir. (NG)
Un déjeuner à Chatou
Un titre qui rĂ©sonne comme celui d'un tableau d'Auguste Renoir... « L'histoire de ces chansons de jeunesse commence » â en ce qui me concerne â un dimanche d'avril 1999. Je ne l'ai jamais racontĂ©e de maniĂšre publique, la voici livrĂ©e ici pour la premiĂšre fois.
RenĂ© Iskin et Gibraltar, avec lesquels j'entretenais des relations amicales depuis mon passage Ă Bobino deux ans auparavant, me donnĂšrent un jour rendez-vous chez RenĂ© dans sa maison de Chatou pour un dĂ©jeuner dominical en compagnie des femmes respectives dont nous Ă©tions les maris... Nous nous Ă©tions dĂ©jĂ retrouvĂ©s de nombreuses fois autour d'une table mais il rĂ©gnait ce jour-lĂ une ambiance empreinte d'une joie et d'une bonne humeur particuliĂšres : le soleil qui brillait fort ce midi, peut-ĂȘtre ? Bien sĂ»r, comme d'habitude, il y fut question de celui qui nous rĂ©unissait tous, et Gibraltar et RenĂ©, en complices de la premiĂšre heure, ne manquaient pas d'anecdotes Ă raconter.
Il y fut question, au détour d'une réflexion savamment orchestrée je pense, d'un sujet dont j'ignorais tout à l'époque : les chansons que René avait mémorisées au STO et dont il se souvenait encore 56 ans aprÚs avec une précision inouïe. à ce titre et sur ce sujet précis, René était le seul à posséder ce trésor d'Ali Baba des toutes premiÚres chansons de son ami. Certes, Brassens avait bien déposé ses textes à la SACEM mais pas les musiques. Seule la mémoire intacte de René faisait depuis office de tabernacle.
C'est juste aprĂšs le dessert, au moment de servir les cafĂ©s, que l'Ă©vĂ©nement inattendu que je m'apprĂȘte Ă dĂ©crire se dĂ©roula... Alors que Michou, la femme de RenĂ©, dĂ©posait les tasses sur la table, RenĂ© qui avait discrĂštement disparu un instant revint avec dans les yeux un Ă©clair de malice et en main un cahier sur la couverture duquel on pouvait lire : Chansons de Basdorf. De son cĂŽtĂ©, Gibraltar, tel un magicien sortant un lapin de son chapeau, dĂ©posa au milieu de la table un enregistreur Ă cassettes dont il enfonça d'un index de connaisseur la touche « record ».
Durant une heure et demie, le temps de la durée de la cassette, René, debout devant la table, égrena une à une les chansons du carnet en illustrant sa démonstration de quelques commentaires et anecdotes.
Le tableau se précisait... Ce n'était pas du Renoir mais du Brassens ! Je tombais littéralement des nues, découvrant ainsi de premiÚre main l'histoire de Basdorf, du STO, des chansons de jeunesse et des amis de Brassens.
Au claquement caractéristique indiquant la fin de la bobine... Gibraltar, qui s'était improvisé pour l'occasion régisseur en chef, éjecta la cassette du magnétophone. Il y eut un moment de flottement... René et Pierre me fixÚrent d'un air entendu. Pierre me tendit la cassette et j'entendis : « Tiens, c'est pour toi. »
Je compris instantanĂ©ment que deux amis intimes de Brassens venaient de me faire un cadeau d'une valeur inestimable et ce n'est pas le ciel qui m'est tombĂ© sur la tĂȘte Ă cet instant mais le soleil...