Jules CĂ©sar
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Jules CĂ©sar

William Shakespeare

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  1. 124 pages
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Jules CĂ©sar

William Shakespeare

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À propos de ce livre

Cette piÚce relation le complot et l'assassinat de Jules César, et ses conséquences. Le dramaturge s'est largement inspiré de Plutarque et d'Appien, mais a su donner à Brutus, héros de la piÚce bien plus que Jules César, qui disparaßt à l'acte III, une stature qui annonce les héros tragiques de la maturité.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2020
ISBN
9782322221202
Édition
1
Sous-sujet
Drama

SCÈNE III. 4

L’intĂ©rieur de la tente de Brutus. – Lucius et Titinius Ă  une certaine distance.
Entrent BRUTUS ET CASSIUS.
CASSIUS. – Que vous ayez des torts envers moi, cela est manifeste en ceci : vous avez condamnĂ© et notĂ© Lucius Pella[1] pour s’ĂȘtre ici laissĂ© corrompre par les Sardiens, et n’avez ainsi tenu aucun compte des lettres que je vous Ă©crivais en sa faveur parce que je le connaissais.
BRUTUS. – C’était vous faire tort Ă  vous-mĂȘme que d’écrire pour une pareille affaire.
CASSIUS. – Dans le temps oĂč nous sommes, il n’est pas Ă  propos que la plus lĂ©gĂšre faute entraĂźne ainsi ses consĂ©quences.
BRUTUS. – Mais vous, Cassius, vous-mĂȘme, souffrez que je vous le dise : on vous reproche d’avoir une main avide, de trafiquer des emplois qui dĂ©pendent de vous, et de les vendre pour de l’or Ă  des hommes sans mĂ©rite.
CASSIUS. – Moi une main avide !
 Vous savez bien que vous ĂȘtes Brutus lorsque vous me parlez ainsi ; ou, par les dieux, ce discours eĂ»t Ă©tĂ© pour vous le dernier.
BRUTUS. – La corruption s’honore ainsi du nom de Cassius, et le chĂątiment est obligĂ© de cacher sa tĂȘte.
CASSIUS. – Le chñtiment !
BRUTUS. – Souvenez-vous du mois de mars, souvenez-vous des ides de mars. Le sang du grand CĂ©sar ne coula-t-il pas au nom de la justice ? Parmi ceux qui portĂšrent la main sur lui, quel Ă©tait le scĂ©lĂ©rat qui l’eĂ»t poignardĂ© pour une autre cause que la justice ? Quoi ! nous qui n’avons frappĂ© le premier homme de l’Univers que pour avoir protĂ©gĂ© des voleurs, nous souillerons aujourd’hui nos doigts de prĂ©sents infĂąmes ? nous vendrons la magnifique carriĂšre qu’ouvrent les honneurs les plus Ă©levĂ©s, nous la vendrons pour cette poignĂ©e de vils mĂ©taux que peut contenir ma main ? J’aimerais mieux ĂȘtre un chien et aboyer Ă  la lune, que d’ĂȘtre un pareil Romain.
CASSIUS. – Brutus, ne vous mĂȘlez pas de me gourmander, je ne l’endurerai point : vous vous oubliez vous-mĂȘme ; vous me poussez Ă  bout. Je suis un soldat, moi, plus ancien que vous dans le mĂ©tier, plus capable que vous de faire des conditions.
BRUTUS. – Allons donc ! vous ne l’ĂȘtes nullement, Cassius.
CASSIUS. – Je le suis.
BRUTUS. – Je vous dis que vous ne l’ĂȘtes pas.
CASSIUS. – Ne continuez pas à m’irriter ainsi, ou je m’oublierai. Songez à votre vie ; ne me tentez pas davantage.
BRUTUS. – Laissez-moi, homme sans consistance.
CASSIUS. – Est-il possible ?
BRUTUS. – Écoutez-moi, car je veux parler. Suis-je obligĂ© de laisser un libre cours Ă  votre fougueuse colĂšre ? Serai-je effrayĂ© parce qu’un fou me regarde ?
CASSIUS. – Ô dieux ! Ô dieux ! me faudra-t-il endurer tout cela ?
BRUTUS. – Oui, tout cela, et plus encore. Agitez-vous jusqu’à ce que votre cƓur orgueilleux en Ă©clate. Allez montrer Ă  vos esclaves combien vous ĂȘtes colĂ©rique, et faire trembler vos vilains. Faudra-t-il que je m’écarte ? Faudra-t-il que je vous observe ? Faudra-t-il que je subisse en rampant les caprices de votre humeur maussade ? Par les dieux, vous dĂ©vorerez tout le fiel de votre bile, dussiez-vous en crever, car dĂ©sormais je veux que vos accĂšs de fureur servent Ă  m’égayer, oui, Ă  me faire rire.
CASSIUS. – Quoi ! nous en sommes là !
BRUTUS. – Vous dites que vous ĂȘtes un meilleur soldat, faites-le voir ; justifiez votre bravade, et ce sera me faire un vrai plaisir. Je serai bien aise, pour mon compte, de m’instruire Ă  l’école des hommes supĂ©rieurs.
CASSIUS. – Vous me faites injure sur tous les points ; vous me faites injure, Brutus ! J’ai dit un plus ancien soldat, et non un meilleur. Ai-je dit meilleur ?
BRUTUS. – Quand vous l’auriez dit, peu m’importe.
CASSIUS. – CĂ©sar, lorsqu’il vivait, n’eĂ»t pas osĂ© m’irriter Ă  ce point.
BRUTUS. – Paix, paix ; vous n’auriez pas osĂ© le provoquer ainsi.
CASSIUS. – Je n’eusse pas osĂ© ?
BRUTUS. – Non.
CASSIUS. – Quoi ! pas osĂ© le provoquer ?
BRUTUS. – Non, sur votre vie, vous ne l’eussiez pas osĂ©.
CASSIUS. – Ne prĂ©sumez pas trop de mon amitiĂ© ; je pourrais faire ce qu’aprĂšs je serais fĂąchĂ© d’avoir fait.
BRUTUS. – Vous l’avez fait ce que vous devriez ĂȘtre fĂąchĂ© d’avoir fait. Cassius, il n’y a point pour moi de terreur dans vos menaces ; je suis si solidement armĂ© de ma probitĂ©, qu’elles passent prĂšs de moi comme le vain souffle du vent, sans que j’y fasse attention. Je vous ai envoyĂ© demander quelques sommes d’or que vous m’avez refusĂ©es ; car moi, je ne puis me procurer d’argent par d’indignes moyens. Par le ciel, j’aimerais mieux monnayer mon cƓur, et livrer chaque goutte de mon sang pour en faire des drachmes que d’extorquer, par des voies illĂ©gitimes, de la main durcie des paysans, leur misĂ©rable portion de vil mĂ©tal. Je vous ai envoyĂ© demander de l’or pour payer mes lĂ©gions ; vous me l’avez refusĂ©. Cette action Ă©tait-elle de Cassius ? Quand Marcus Brutus deviendra assez sordide pour tenir sous clĂ© ces misĂ©rables jetons et les interdire Ă  ses amis, soyez prĂȘts, vous dieux, Ă  le rĂ©...

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