
- 96 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Le songe d'une nuit d'été
À propos de ce livre
L'action se déroule en Grèce et réunit pour mieux les désunir deux couples de jeunes amants, Lysandre, Démétrius, Hélène et Hermia. Hermia veut épouser Lysandre, mais son père, Égée, la destine à Démétrius, dont est amoureuse Hélèna. Lysandre et Hermia s'enfuient dans la forêt, poursuivis par Démétrius, lui-même poursuivi par Hélèna. Pendant ce temps, Obéron, roi des fées, a ordonné à Puck de verser une potion sur les paupières de sa femme, Titania. Il entre dans la forêt avec Puck. Pendant la nuit, la confusion règne...
Foire aux questions
Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
- Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
- Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Le songe d'une nuit d'été par William Shakespeare en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Literatur et Drama. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.
Informations
SCÈNE II. 3
Une autre partie du bois.
OBERON entre.
OBERON. – Je voudrais bien savoir si Titania s’est réveillée ; et puis, quel a été le premier objet qui s’est présenté à sa vue, et dont il faut qu’elle se passionne jusqu’à la fureur. (Entre Puck.) Voici mon courrier. – Eh bien ! folâtre esprit, quelle fête nocturne a lieu maintenant dans ce bois enchanté ?
PUCK. – Ma maîtresse est éprise d’un monstre. Près de la retraite de son berceau sacré, à l’heure où elle était plongée dans le sommeil le plus profond, une bande de rustres, artisans grossiers, qui gagnent leur pain dans les échoppes d’Athènes, se sont rassemblés pour répéter une comédie destinée à être jouée le jour des noces du grand Thésée. Le plus stupide malotru de cette troupe d’ignorants, qui représentait Pyrame, dans leur pièce, a abandonné le lieu de la scène, et est entré dans un hallier : là, je l’ai surpris et je lui ai planté une tête d’âne sur la sienne. Cependant, son tour est venu de répondre à sa Thisbé : alors, mon acteur revient sur la scène. Aussitôt que ses camarades l’aperçoivent, comme une troupe d’oies sauvages, qui ont aperçu l’oiseleur s’approcher en rampant, ou comme une compagnie de corneilles à tête brune, qui se lèvent et croassent au bruit d’un fusil, se séparent, et traversent en désordre les airs, de même, à sa vue, tous se mettent à fuir. Alors, au bruit de nos pieds, par-ci, par-là, l’un d’eux tombe à terre, crie au meurtre et appelle des secours d’Athènes. Leur faible raison, égarée par une grande frayeur, voit s’armer contre eux les objets inanimés. Les ronces et les épines déchirent leurs habits, emportent à l’un ses manches, à l’autre son chapeau : toutes choses ravissent quelque dépouille à ceux qui cèdent tout. Je les ai conduits ainsi dans le délire de la peur, et j’ai laissé ici le beau Pyrame métamorphosé ; le hasard a voulu que, dans ce moment même, Titania se soit réveillée, elle a pris aussitôt de l’amour pour un âne.
OBERON. – L’événement surpasse mes espérances. – Mais as-tu oint les yeux de l’Athénien avec ce philtre d’amour, comme je te l’avais ordonné ?
PUCK. – Je l’ai surpris dormant. – C’est une chose faite aussi ; et la jeune Athénienne est auprès de lui ; de façon qu’il faut nécessairement qu’à son réveil, ses yeux l’aperçoivent.
(Entrent Démétrius et Hermia.)
OBERON. – Reste à mon côté : voici justement l’Athénien.
PUCK. – C’est bien la femme : mais ce n’est pas l’homme.
DÉMÉTRIUS. – Ah ! pourquoi rebutez-vous celui qui vous aime tant ? Gardez ces rigueurs pour votre plus cruel ennemi.
HERMIA. – Tu n’essuies de moi que des reproches ; mais je voudrais pouvoir te maltraiter davantage ; car tu m’as donné, j’en ai peur, sujet de te maudire. Si tu as assassiné Lysandre pendant son sommeil, déjà enfoncé à moitié dans le sang achève de t’y plonger, et tue-moi aussi. Le soleil n’est pas aussi fidèle au jour que Lysandre l’était pour moi. – Aurait-il jamais abandonné son Hermia endormie ? Je croirai plutôt qu’on peut percer d’outre en outre le globe entier de la terre, et que la lune peut descendre à travers son centre, et aller à midi aux antipodes déranger son frère. Il faut que tu l’aies assassiné : tu as le regard d’un meurtrier, un visage cadavéreux, farouche.
DÉMÉTRIUS. – Plutôt l’air d’un homme assassiné, le cœur percé par votre cruelle sévérité ; et cependant, vous qui me tuez, restez aussi radieuse et aussi pure que Vénus dans sa sphère étincelante.
HERMIA. – Qu’importe à mon cher Lysandre ? – Où est-il ? Ah ! bon Démétrius ! veux-tu me le rendre ?
DÉMÉTRIUS. – J’aimerais mieux donner son cadavre à mes lévriers.
HERMIA. – Loin de moi, loin de moi, chien ! Tu me fais passer les bornes de la patience d’une jeune fille. Tu l’as donc tué ? – Sois pour jamais rayé du nombre des humains ! Oh ! dis-moi, dis-moi une fois, une seule fois la vérité, par pitié pour moi. Aurais-tu osé le regarder éveillé, et l’as-tu tué pendant qu’il dormait ? Ô le brave exploit ! Un reptile, une vipère en pouvait faire autant ; oui, c’est une vipère qu’on peut accuser, car jamais, serpent que tu es, une vipère n’a blessé avec un dard plus perfide que ta langue.
DÉMÉTRIUS. – Vous épuisez les emportements de votre colère sur une méprise. Je ne suis point coupable du sang de Lysandre ; et, autant que je puisse savoir, il n’est point mort.
HERMIA. – Je vous en conjure, dites-moi alors qu’il se porte bien.
DÉMÉTRIUS. – Si je pouvais vous l’assurer, que gagnerais-je à vous le dire ?
HERMIA. – Le privilége de ne plus me revoir jamais. – Et je fuis à l’instant ta présence abhorrée : ne me recherche plus qu’il soit mort, ou vivant.
(Elle s’en va.)
DÉMÉTRIUS. – Il est inutile de vouloir la suivre dans cet accès de courroux. Je vais donc me reposer ici quelques moments. Ainsi, le poids du chagrin devient plus accablant encore, lorsque le sommeil insolvable refuse de lui payer sa dette ; peut-être en ce moment s’acquittera-t-il quelque peu envers moi, si je fais ici quelque séjour pour attendre sa complaisance.
(Il se couche.)
OBERON. – Qu’as-tu fait ? Tu t’es complétement mépris, et tu as placé le philtre d’amour sur les yeux d’un amant fidèle. Ainsi, l’effet nécessaire de ta méprise est de changer un amour sincère en amour perfide, et non pas un amour perfide en un amour sincère.
PUCK. – C’est le destin qui gouverne les événements, et qui fait que, pour un amant qui garde sa foi, un million d’autres la violent, et entassent parjures sur parjures.
OBERON. – Va, parcours le bois plus vite que le vent, et vois à découvrir Hélène d’Athènes : elle est toute malade d’amour, et pâle, épuisée de soupirs brûlants, qui ont nui à la fraîcheur de son sang. Tâche de l’amener ici par quelque enchantement ; je charmerai les yeux du jeune homme qu’elle aime, avant qu’elle reparaisse à sa vue.
PUCK. – J’y vais, j’y vais : vois, comme je vole, plus rapidement que la flèche décochée de l’arc d’un Tartare.
(Il sort.)
OBERON.
(Il verse un suc de fleur sur les yeux de Démétrius.)
Fleur de couleur de pourpre,
Blessée par l’arc de Cupidon,
Pénètre dans la prunelle de son œil !
Quand il cherchera son amante,
Qu’elle brille à ses regards du même éclat
Dont Vénus brille dans les cieux. –
Si, à ton réveil, elle est auprès de toi
Implore d’elle ton remède.
(Puck revient.)
PUCK. – Chef de notre bande féerique, Hélène est ici à deux pas ; et le jeune homme, victime de ma méprise, demande le salaire de son amour. Verrons-nous cette tendre scène ? Seigneur, que ces mortels sont fous !
OBERON. – Range-toi : le bruit qu’ils font va réveiller Démétrius.
PUCK. – Eh bien ! ils seront deux alors à courtiser une femme. Cela doit ...
Table des matières
- Le songe d'une nuit d'été
- Notice sur le Songe d’une nuit d’été
- Personnages
- ACTE PREMIER
- SCÈNE I
- SCÈNE II
- ACTE DEUXIÈME
- SCÈNE I. 2
- SCÈNE II. 2
- SCÈNE III. 2
- SCÈNE IV. 2
- ACTE TROISIÈME
- SCÈNE I. 3
- SCÈNE II. 3
- ACTE QUATRIÈME
- SCÈNE I. 4
- SCÈNE II. 4
- ACTE CINQUIÈME
- SCÈNE I. 5
- SCÈNE II. 5
- Page de copyright