Les Fourberies de Scapin
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Les Fourberies de Scapin

Comédie de Molière en trois actes

  1. 58 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les Fourberies de Scapin

Comédie de Molière en trois actes

À propos de ce livre

RÉSUMÉ : "Les Fourberies de Scapin" est une comédie en trois actes de Molière, qui explore les thèmes de la ruse et de la tromperie à travers les aventures du personnage principal, Scapin. Située à Naples, l'intrigue se concentre sur les mésaventures de deux jeunes hommes, Octave et Léandre, qui se retrouvent dans des situations délicates après avoir désobéi à leurs pères respectifs. Octave a épousé en secret Hyacinthe, tandis que Léandre est tombé amoureux de Zerbinette, une esclave égyptienne. Les deux jeunes hommes se tournent vers Scapin, le valet rusé, pour trouver une solution à leurs problèmes. Scapin, avec son esprit vif et ses stratagèmes ingénieux, s'emploie à tromper les pères autoritaires et à assurer le bonheur des jeunes couples. À travers des quiproquos, des déguisements et des mensonges habiles, Scapin manipule les situations à son avantage, tout en créant des moments de comédie irrésistible. La pièce met en lumière la lutte entre l'autorité parentale et le désir de liberté des jeunes amoureux, tout en soulignant l'habileté et l'ingéniosité de Scapin. Molière utilise un langage vif et des situations cocasses pour critiquer les conventions sociales et les relations familiales rigides. "Les Fourberies de Scapin" est une oeuvre qui continue de captiver le public par son humour intemporel et sa satire sociale, offrant une réflexion sur la nature humaine et les travers de la société. L'AUTEUR : Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris le 15 janvier 1622 et est décédé le 17 février 1673. Il est l'un des dramaturges les plus illustres de la littérature française, reconnu pour ses comédies qui allient satire sociale et analyse psychologique. Fils d'un tapissier du roi, Molière abandonne une carrière prometteuse dans le commerce pour se consacrer au théâtre. En 1643, il fonde l'Illustre Théâtre avec Madeleine Béjart, mais les débuts sont difficiles. Après plusieurs années de tournée en province, il revient à Paris en 1658 et obtient la protection de Louis XIV. Molière connaît alors un succès retentissant avec des pièces comme "Les Précieuses ridicules", "Le Misanthrope", "L'Avare" et "Le Malade imaginaire". Ses oeuvres sont caractérisées par une critique acerbe des moeurs de son temps, utilisant le rire pour dénoncer l'hypocrisie, l'avarice et la vanité. Molière a su renouveler le genre de la comédie en alliant une langue riche et inventive à des intrigues complexes et divertissantes.

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Informations

Année
2020
Imprimer l'ISBN
9782322236060
ISBN de l'eBook
9782322196036
Édition
1
ACTE II, SCÈNE PREMIÈRE
GÉRONTE, ARGANTE.
GÉRONTE.— Oui, sans doutexx, par le temps qu'il fait, nous aurons ici nos gens aujourd'hui; et un matelot qui vient de Tarente, m'a assuré qu'il avait vu mon homme qui était près de s'embarquer. Mais l'arrivée de ma fille trouvera les choses mal disposées à ce que nous nous proposions; et ce que vous venez de m'apprendre de votre fils, rompt étrangement les mesures que nous avions prises ensemble.
ARGANTE.— Ne vous mettez pas en peine; je vous réponds de renverser tout cet obstacle, et j'y vais travailler de ce pas.
GÉRONTE.— Ma foi, seigneur Argante, voulez-vous que je vous dise? l'éducation des enfants est une chose à quoi il faut s'attacher fortement.
ARGANTE.— Sans doutexxi. À quel propos cela?
GÉRONTE.— À propos, de ce que les mauvais déportements des jeunes gens viennent le plus souvent de la mauvaise éducation que leurs pères leur donnent.
ARGANTE.— Cela arrive parfois. Mais que voulez-vous dire par là?
GÉRONTE.— Ce que je veux dire par là?
ARGANTE.— Oui.
GÉRONTE.— Que si vous aviez en brave père, bien morigéné votre fils, il ne vous aurait pas joué le tour qu'il vous a fait.
ARGANTE.— Fort bien. De sorte donc que vous avez bien mieux morigéné le vôtre?
GÉRONTE.— Sans doutexxii, et je serais bien fâché qu'il m'eût rien fait approchant de cela.
ARGANTE.— Et si ce fils que vous avez, en brave père, si bien morigéné, avait fait pis encore que le mien; eh?
GÉRONTE.— Comment?
ARGANTE.— Comment?
GÉRONTE.— Qu'est-ce que cela veut dire?
ARGANTE.— Cela veut dire, Seigneur Géronte, qu'il ne faut pas être si prompt à condamner la conduite des autres; et que ceux qui veulent gloser, doivent bien regarder chez eux, s'il n'y a rien qui cloche.
GÉRONTE.— Je n'entends point cette énigme.
ARGANTE.— On vous l'expliquera.
GÉRONTE.— Est-ce que vous auriez ouï dire quelque chose de mon fils?
ARGANTE.— Cela se peut faire.
GÉRONTE.— Et quoi encore?
ARGANTE.— Votre Scapin, dans mon dépitxxiii, ne m'a dit la chose qu'en gros; et vous pourrez de lui, ou de quelque autre, être instruit du détail. Pour moi, je vais vite consulter un avocat, et aviser des biais que j'ai à prendrexxiv. Jusqu'au revoir.
SCÈNE II
LÉANDRE, GÉRONTE.
GÉRONTE.— Que pourrait-ce être que cette affaire-ci? Pis encore que le sien! Pour moi, je ne vois pas ce que l'on peut faire de pis; et je trouve que se marier sans le consentement de son père, est une action qui passe tout ce qu'on peut s'imaginer. Ah vous voilà.
LÉANDRE, en courant à lui pour l'embrasser.— Ah! mon père, que j'ai de joie de vous voir de retour!
GÉRONTE, refusant de l'embrasser.— Doucement. Parlons un peu d'affaire.
LÉANDRE.— Souffrez que je vous embrasse, et que…
GÉRONTE, le repoussant encore.— Doucement, vous dis-je.
LÉANDRE.— Quoi, vous me refusez, mon père, de vous exprimer mon transport par mes embrassements?
GÉRONTE.— Oui, nous avons quelque chose à démêler ensemble.
LÉANDRE.— Et quoi?
GÉRONTE.— Tenez-vous, que je vous voie en face.
LÉANDRE.— Comment?
GÉRONTE.— Regardez-moi entre deux yeux.
LÉANDRE.— Hé bien?
GÉRONTE.— Qu'est-ce donc qui s'est passé ici?
LÉANDRE.— Ce qui s'est passé?
GÉRONTE.— Oui. Qu'avez-vous fait pendant mon absence?
LÉANDRE.— Que voulez-vous, mon père, que j'aie fait?
GÉRONTE.— Ce n'est pas moi qui veux que vous ayez fait, mais qui demande ce que c'est que vous avez fait.
LÉANDRE.— Moi, je n'ai fait aucune chose dont vous ayez lieu de vous plaindre.
GÉRONTE.— Aucune chose?
LÉANDRE.— Non.
GÉRONTE.— Vous êtes bien résoluxxv.
LÉANDRE.— C'est que je suis sûr de mon innocence.
GÉRONTE.— Scapin pourtant a dit de vos nouvelles.
LÉANDRE.— Scapin!
GÉRONTE.— Ah, ah, ce mot vous fait rougir.
LÉANDRE.— Il vous a dit quelque chose de moi?
GÉRONTE.— Ce lieu n'est pas tout à fait propre à vider cette affaire, et nous allons l'examiner ailleurs. Qu'on se rende au logis. J'y vais revenir tout à l'heure. Ah, traître, s'il faut que tu me déshonores, je te renonce pour mon fils, et tu peux bien pour jamais te résoudre à fuir de ma présence.
SCÈNE III
OCTAVE, SCAPIN, LÉANDRE.
LÉANDRE.— Me trahir de cette manière! Un coquin, qui doit par cent raisons être le premier à cacher les choses que je lui confie, est le premier à les aller découvrir à mon père. Ah! je jure le Cielxxvi que cette trahison ne demeurera pas impunie.
OCTAVE.— Mon cher Scapin, que ne dois-je point à tes soins! Que tu es un homme admirable! et que le Ciel m'est favorable, de t'envoyer à mon secours!
LÉANDRE.— Ah, ah, vous voilà. Je suis ravi de vous trouver, Monsieur le coquin.
SCAPIN.— Monsieur, votre serviteur. C'est trop d'honneur que vous me faites.
LÉANDRE, en mettant l'épée à la main.— Vous faites le méchant plaisant. Ah! je vous apprendrai…
SCAPIN, se mettant à genoux.— Monsieur.
OCTAVE, se mettant entre-deux, pour empêcher Léandre de le frapper.— Ah, Léandre.
LÉANDRE.— Non, Octave, ne me retenez point, je vous prie.
SCAPIN.— Eh, Monsieur.
OCTAVE, le retenant.— De grâce.
LÉANDRE, voulant frapper Scapin.— Laissez-moi contenter mon ressentiment.
OCTAVE.— Au nom de l'amitié, Léandre, ne le maltraitez point.
SCAPIN.— Monsieur, que vous ai-je fait?
LÉANDRE, voulant le frapper.— Ce que tu m'as fait, traître?
OCTAVE, le retenant.— Eh doucement.
LÉANDRE.— Non, Octave, je veux qu'il me confesse lui-même tout à l'heurexxvii la perfidie qu'il m'a faite. Oui, coquin, je sais le trait que tu m'as joué, on vient de me l'apprendre; et tu ne croyais pas peut-être que l'on me dût révéler ce secret: mais je veux en avoir la confession de ta propre bouche, ou je vais te passer cette épée au travers du corps.
SCAPIN.— Ah! Monsieur, auriez-vous bien ce cœur-là?
LÉANDRE.— Parle donc.
SCAPIN.— Je vous ai fait quelque chose, Monsieur?
LÉANDRE.— Oui, coquin; et ta conscience ne te dit que trop ce que c'est.
SCAPIN.— Je vous assure que je l'ignore.
LÉANDRE, s'avançant pour le frapper.— Tu l'ignores!
OCTAVE, le retenant.— Léandre.
SCAPIN.— Hé bien Monsieur, puisque vous le voulez, je vous confesse que j'ai bu avec mes amis ce petit quartautxxviii de vin d'Espagne dont on vous fit présent il y a quelques jours; et que c'est moi qui fis une fente au tonneau, et répandis de l'eau autour, pour faire croire que le vin s'était échappé.
LÉANDRE.— C'est toi, pendard, qui m'as bu mon vin d'Espagne, et qui as été cause que j'ai tant querellé la servante, croyant que c'était elle qui m'avait fait le tour?
SCAPIN.— Oui, Monsieur, je vous en demande pardon.
LÉANDRE.— Je suis bien aise d'apprendre cela; mais ce n'est p...

Table des matières

  1. ACTEURS
  2. Sommaire
  3. ACTE I
  4. ACTE II
  5. ACTE III
  6. Page de copyright