QUATRIEME PARTIE
REPENSER LE MONDE, CâEST REPENSER SES FINALITES
ET SES MODES DE DEVELOPPEMENT
« Nous sommes la premiĂšre civilisation du monde oĂč la vie nâa pas de sens »
André Malraux (1967)
Repenser le monde en repensant ses finalitĂ©s, câest aussi vivre ses territoires, la symbiose des paysages, des populations, ainsi que des richesses du sol et du sous-sol, dans toutes leurs facettes et propriĂ©tĂ©s, dans lâexpression de leur identitĂ©. Câest aller Ă la dĂ©couverte des produits, des rapports entre les ĂȘtres humains, la flore et la faune, en veillant Ă leur harmonie dans leur fonctionnement, en tenant compte des indispensables adĂ©quations entre les conditions climatiques et mĂ©tĂ©orologiques avec les terroirs.
Une connaissance intime des relations entre la gĂ©ographie et lâhistoire sâimpose de prime abord, conciliant le droit du sol avec celui du sang, la notion de nation, excluant tout nationalisme, avec lâhumanisme universel, leurs richesses et leurs valeurs. Un vrai questionnement permanent de la raison dâĂȘtre du vĂ©gĂ©tal et de lâanimal sâavĂšre ĂȘtre nĂ©cessaire. Au Salon de lâagriculture 2018, le jeune agriculteur Viki Mittov, du Val dâOise, a montrĂ© quâil sâest lancĂ© dans la production de viande vĂ©gĂ©tale en 2016 : autant dâinnovations qui vont sâinscrire dans le dĂ©roulement du temps, de notre temps. DĂ©sormais aussi, les ocĂ©ans et les mers sont les espaces de circulation privilĂ©giĂ©s du trafic mondial. Vraquiers imposants et superconteneurs sont habituĂ©s Ă une logistique aux rĂšgles universelles.
Face au mouvement accĂ©lĂ©rĂ© introduit grĂące aux sciences, techniques et technologies, Ă une mobilitĂ© qui sâest gĂ©nĂ©ralisĂ©e, lâhumanitĂ© pensante, dont la culture sâappuie maintenant tant sur la connaissance et la transmission que sur lâinformation et la communication, le maĂźtre Ă penser franco-tchĂšque, Milan Kundera, est clair : dans son ouvrage intitulĂ© « Lâinsoutenable lĂ©gĂšretĂ© de lâĂȘtre » (Kundera, 1984), il est venu affirmer, en page 216 : « les hommes avancent dans la vie comme dans le brouillard [âŠ] Ne pas voir les testaments trahis, câest oublier ce quâest lâhomme, oublier ce que nous sommes nous-mĂȘmes ».
Dans leur livre, « En terrain minĂ© » (Fontenay et Finkielkraut, 2019), Elisabeth de Fontenay, cataloguĂ©e « de gauche », et Alain Finkielkraut, considĂ©rĂ© comme « de droite », aprĂšs avoir Ă©tĂ© maoĂŻste dans une jeunesse fougueuse, tous deux amis depuis 1981, dans un dĂ©bat Ă fleurets non mouchetĂ©s ont tentĂ© de persuader les lecteurs que la France est « aimable », quâelle assimile les siens, immigrĂ©s inclus, quâelle a diffusĂ© la langue française sur lâensemble de son territoire, mĂ©tropolitain et ultra-marin. Finkielkraut, toutefois, venant lui-mĂȘme dâune famille immigrĂ©e, en balayant vigoureusement les clichĂ©s sur les territoires « mis au ban », ce que dâautres ont nommĂ© « les territoires perdus de la RĂ©publique », est demeurĂ© fidĂšle Ă lui-mĂȘme : en parlant de clichĂ©s figurant parmi les plus mĂ©diatiques et les plus contestĂ©s, il continue Ă nier des Ă©vidences, montrant une fois de plus quâil a perdu le sens des rĂ©alitĂ©s, bien calfeutrĂ© dans son univers Ă lui, autoconstruit. Le message dâun penseur autrement profond que lui, Kundera, faisant foi. Demeurons donc modestes et balayons bien devant notre propre porte !
Constatons aussi que lâOccident, souvent trop triomphaliste, doit beaucoup Ă lâAsie dont il sâest inspirĂ© dans beaucoup de domaines : les trois religions du Livre sont dâorigine asiatique, de la marge occidentale de ce vaste continent, du Proche-Orient. De nombreuses techniques dâirrigation, de culture, des connaissances fondamentales en astrologie nous ont Ă©tĂ© transmises par les Arabes, parfois via lâEspagne. A lâĂ©poque de Charlemagne, les Chinois connaissaient lâĂ©criture et disposaient dĂ©jĂ dâune Gazette.
Mais, mĂȘme en Occident, lâEurope est loin de constituer la seule centralitĂ©. Le continent amĂ©ricain lâemporte largement. De nombreux produits agricoles tropicaux proviennent des AmĂ©riques, une AmĂ©rique qui a contribuĂ© Ă©galement sensiblement Ă la pensĂ©e et Ă lâinnovation universelle. Dommage que, forte dâĂ©normes richesses complĂ©mentaires, une rĂ©elle solidaritĂ© universelle ne puisse pas apporter un peu plus de bonheur Ă lâhumanitĂ© morcelĂ©e, divisĂ©e, Ă une Europe souvent nombriliste!
Orientations bibliographiques
- Fontenay E. de, Finkielkraut A., En terrain miné, 2019, Paris, Ed. Gallimard, 240 p.
- Kundera M., Lâinsoutenable lĂ©gĂšretĂ© de lâĂȘtre, 1984, Paris, Ed. Gallimard, nrf, 393 p.
PREMIER CHAPITRE
DEPASSER LA TECHNICITE
« Ne renions pas notre monde moderne, merveilleux malgrĂ© le vertige et lâinquiĂ©tude quâil peut
inspirer. Cette machine est entre nos mains. A nous de la rendre saine [âŠ] Il nous faut pour cela
beaucoup de prĂ©sence dâesprit [âŠ] et beaucoup de dĂ©passement et dâamour pour la rendre humaine »
Louis Leprince-Ringuet
« Sciences et bonheur des hommes, 1973, Paris, Flammarion, p. 264.
Au IVe siĂšcle avant J.C., Aristote a rĂ©pondu de la façon suivante Ă la question qui lui a Ă©tĂ© posĂ©e de savoir quelle diffĂ©rence il y a entre un homme instruit et un ignorant : « La mĂȘme quâentre un vivant et un mort ». Ce fut une imposante contribution au savoir universel. Alighieri Dante dĂ©jĂ a appelĂ© Aristote « le maĂźtre de ceux qui savent », le savoir consistant Ă scruter et Ă penser lâensemble du monde, Ă expliquer tout ce qui concerne lâĂȘtre humain, ses connaissances, ses institutions, ses finalitĂ©s, son rapport Ă la nature et au cosmos. A son Ă©poque, Aristote a ainsi dĂ©signĂ© la philosophie comme Ă©tant la science occidentale.
DĂ©passer la technicitĂ©, câest disposer au prĂ©alable dâune stratĂ©gie. Lâexpression « lâintendance suivra » nâest-elle pas de lâun des plus grands stratĂšges de lâHistoire, lâempereur NapolĂ©on I. ? En plus, il importe, dans le mouvement permanent des faits et de la pensĂ©e, de ne pas confondre le progrĂšs et le simple changement. La notion de progrĂšs est nĂ©e dâune mutation, celle des LumiĂšres : elle postule que lâusage de la raison porterait la construction, la rĂ©alisation dâun futur meilleur.
DĂ©passer la technicitĂ©, ne signifie pas agir seulement par la raison, mais y associer intimement lâaffect, le sentiment, lâĂ©motion face Ă lâinjustice. Gonzague Saint-Bris, Ă©crivain et historien, crĂ©ateur de « La ForĂȘt des livres », festival littĂ©raire, a eu ce mot significatif de lâimportance de lâaffect : « Le comble de lâintelligence, câest la bontĂ© ». Concilier affection pour les ĂȘtres humains et affection pour les « choses », dont la nature, est un vieux rĂȘve, rĂ©actualisĂ© par Lamartine dans son interrogation romantique : « Objets inanimĂ©s, avez-vous donc une Ăąme, et la force dâaimer ? ». Le Journal « Le Monde » a publiĂ©, dans son Ă©dition du 2 avril 2020, un texte, selon lequel le dĂ©sastre sanitaire et politique aux Etats-Unis est dĂ» Ă Donald Trump et, avant lui, Ă quarante annĂ©es de conservatisme social et de libĂ©ralisme Ă©conomique, ces deux derniers termes signifiant absence de sentiment humain et sociĂ©tal dans une Ă©conomie qui vise prioritairement le profit Ă base de spĂ©culation financiĂšre, câest-Ă -dire de « sĂ©cheresse absolue du cĆur » ou presque.
I â Les progrĂšs scientifiques et techniques ont contribuĂ© au long cheminement de lâhumanitĂ© vers la lutte contre lâobscurantisme
Pour le disciple de Raymond Aron, le philosophe Pierre Manent, les droits individuels rĂšgnent sans contre-poids jusquâĂ faire pĂ©rir lâidĂ©e du bien commun » (Manent, 2018). Le respect de la loi dĂ©mocratique sâimpose dans la marche pour la libertĂ©. En 480 avant J.C., face Ă plusieurs milliers de soldats de lâEmpire achĂ©mĂ©nide, face aux Perses, lâopposition de lâalliance des citĂ©s grecques, en nette infĂ©rioritĂ©, leur chef, LĂ©onidas, en tĂȘte, avec 300 hoplites spartiates, se sont sacrifiĂ©s hĂ©roĂŻquement pour dĂ©fendre le Droit. Une stĂšle rappelle ce mĂ©morable Ă©vĂ©nement, avec lâinscription « Vas, Ă©tranger qui passe ici, dire Ă Sparte, que nous gisons ici, fidĂšles Ă ses lois ».
La CitĂ© de PĂ©tra, vaste citĂ© taillĂ©e dans la pierre, fondĂ©e Ă la fin du VIe siĂšcle avant J.C. par les nomades nabatĂ©ens, peuple arabe ingĂ©nieux Ă©tabli en Jordanie depuis plus de 2000 ans, qui sây est installĂ© pour en faire sa capitale au IVe siĂšcle, illustre lâ aptitude dâune culture Ă faire progresser un peuple. PĂ©tra, aprĂšs avoir fondĂ© un carrefour stratĂ©gique Ă la jonction des routes de commerce de la soie et des Ă©pices, reliant la Chine, lâInde et lâArabie mĂ©ridionale Ă lâEgypte, la Syrie, la GrĂšce et Rome, est parvenue Ă se muer en une oasis florissante, atteignant quelque 30 000 habitants lors de son apogĂ©e. Et tout cela, en dĂ©pit de son annexion par les Romains, dâun sĂ©isme de magnitude 8-9 en 363, puis de lâoccupation byzantine. Un symbole de la force dâune culture qui a contribuĂ© aux lents progrĂšs de lâhumanitĂ©.
Outre la nĂ©cessitĂ© de rĂ©pondre aux principes Ă©thiques dans toute action humaine, lâune des caractĂ©ristiques fondamentales du progrĂšs est la crĂ©ativitĂ©. Celle-ci ne sâexprime pas seulement dans la facultĂ© de produire des visions Ă long terme, nouvelles et pertinentes, mais dans la capacitĂ© dâĂ©coute, de dĂ©chiffrage. Lâobservation des signaux dits faibles, des indices cachĂ©s, est souvent dĂ©cisive, porteuse dâavenir. Pour pouvoir rectifier, il importe de scruter le fin-fond des informations qui rĂ©vĂšlent des ambigĂŒitĂ©s, parce que peu compatibles avec le discours habituel de lâorganisation sociĂ©tale.
Dans son Ă©mission « Course Ă lâespace - Le « New Space » » du 30 dĂ©cembre 2017, Christine Ockrent a montrĂ© que lâespace astral sera sans doute le prochain domaine de la super-innovation, lâhumanitĂ© Ă©tant en train de chercher Ă se projeter au-delĂ de la Terre. Google et Amazon, notamment, sont sur la piste. Boeing rĂȘve de vols lointains, un phĂ©nomĂšne spĂ©cifique aux Etats-Unis. La planĂšte la plus habitable est Mars, parce que lâon peut y atterrir, sâinstaller lĂ oĂč seront les matiĂšres premiĂšres qui finiront pas manquer sur la Terre.
Le Luxembourg a dĂ©jĂ pris des initiatives de ce genre et a proposĂ© une lĂ©gislation Ă ce sujet, accompagnĂ© dâun cadre financier et logistique. Seulement, lâaccĂšs au capital extra-europĂ©en sâimpose encore comme Ă©tant lourd en investissements de toute nature. Si Airbus est un outil, Ariane 6 aussi, si lâEurope a dĂ©jĂ manquĂ© la pleine mutation vers le numĂ©rique, lâintelligence artificielle, et la robotique, les Etats du Golfe sont Ă mĂȘme de disposer des moyens financiers requis. Tout est en outre liĂ© au modĂšle de lancement que lâEurope avait du mal Ă mettre en place.
Le principal obstacle nâĂ©tait pas lâinsuffisance de lâinnovation, nous venons de le voir, mais lâencore impossibilitĂ© technologique de revenir sur la Terre ! A prĂ©sent, les projets lunaires ont Ă©tĂ© lancĂ©s avec succĂšs. Le 30 mai 2020, Ă 21 heures 22, un partenaire privĂ© de la NASA, lâindustriel milliardaire Elon Musk, mais aussi grand visionnaire, est parvenu Ă devancer le tandem sino-russe, en lançant depuis Cap Canaveral, la navette Ă un Ă©tage avec la capsule Dragon SpaceX en direction de la Station spatiale internationale lunaire, avec deux astronautes Ă bord. Un vol, dâune durĂ©e de 19 heures, permettant de passer de la fiction Ă la rĂ©alitĂ©. LâhumanitĂ© est allĂ©e au-delĂ du dicton plein dâironie : « tirer des plans sur la planĂšte » ! Musk a pour ambition de dĂ©velopper des vols commerciaux, donc des navettes habitĂ©es par de riches candidats aux sensations fortes, Ă base de toutisme spatial. Il a dĂ©jĂ commencĂ© Ă dresser sa liste.
Lâouvrage dirigĂ© par Jean-Claude CarriĂšre, sur « Du nouveau dans lâinvisible » (CarriĂšre, 2017), part du constat que tout systĂšme fermĂ©, tel que celui de la Terre, est vouĂ© au dĂ©clin, et que notre esprit est trĂšs limitĂ© face aux milliards dâastres. CarriĂšre observe que lâunivers offre un champ illimitĂ© Ă la science et Ă lâouverture dâesprit, ainsi quâĂ la tolĂ©rance. Dâextraordinaires potentialitĂ©s, qui sont source dâespoirs et qui nous incitent Ă poursuivre, en attendant, nos nombreux efforts de prospective.
Dans « Simples propos », Louis Armand a tracĂ© une voie dĂ©terminante destinĂ©e Ă rĂ©partir les rĂŽles entre les scientifiques et les politiques (Armand, 1968). Dans le sillage de Gaston Berger et de son mouvement « prospective », il a soulignĂ© lâardent dĂ©sir des prospectivistes dâobtenir que les responsables politiques acceptent lâapport des facteurs humains dans le dĂ©veloppement technique et Ă©conomique. Il a mis Ă©galement lâaccent sur lâexigence dâune rĂ©partition Ă©quitable du produit du travail dans lâorganisation de la sociĂ©tĂ©, demandant en page 79 que lâingĂ©nieur soit Ă mĂȘme de prĂ©senter des propositions dans ce sens, sous rĂ©serve que la dĂ©cision finale, qui ne peut ĂȘtre que politique, en tienne compte.
A la fin du mĂȘme siĂšcle, en 1998, lâAllemand Joschka Fischer, ministre Ă©cologiste des Affaires Ă©trangĂšres et vice-chancelier dans le gouvernement Schröder, « rebelle » issu du mouvement de 1968, a entendu marquer de son empreinte son passage en politique, Ă lâĂąge de 50 ans, en essayant de faire, cahin-caha, un bout de chemin, encore pĂ©nible, dans ce sens. Il a dĂ» constater que, pour rĂ©ussir, il fallait, non seulement de la tĂ©nacitĂ© appuyĂ©e sur la compĂ©tence, mais le temps suffisant pour ĂȘtre Ă mĂȘme de rĂ©aliser au moins une partie de la tĂąche escomptĂ©e. En sachant que les tribulations politiques obscurcissent rĂ©guliĂšrement les chances de succĂšs. Câest pourtant lui qui nâa pas osĂ© sâimposer, devenu ministre, donc arrivĂ© au pouvoir, en participant Ă la dĂ©cision politique de la crĂ©ation de la premiĂšre ligne ferroviaire mondiale Ă sustention magnĂ©tique, appelĂ©e Maglev, de Berlin Ă Hambourg !
II â Les dangers dâune emprise dĂ©sinvolte de la technicitĂ© sur le devenir de lâhumanitĂ©
Nous lâavons entrevu, Johann Wolfgang von Goethe dĂ©jĂ , dans son Ćuvre rĂ©volutionnaire « Faust », a fait apparaĂźtre lâeffet de MĂ©phisto, lâapprenti-sorcier Faust finissant par accuser les esprits malfaisants de lâavoir ensorcelĂ© (« Die Geister die ich rief, die werde ich nicht mehr los »). La toute-puissance des technocrates, surgie Ă la faveur du progrĂšs scientifique et technologique, est difficile Ă conjurer, mais la dĂ©marche, devenue indispensable, doit ĂȘtre poursuivie, une ambition Ă©thique Ă lâappui de la compĂ©tence technologique. Savoir et savoir-faire fondĂ©s sur les sciences et techniques sont Ă prĂ©sent les garants qui sous-tendent la marche de lâhumanitĂ© vers son Ă©mancipation culturelle et la « maĂźtrise des Ă©lĂ©ments » qui rĂ©gissent le fonctionnement de la Terre.
La France, est, hĂ©las ! « le pays des concours », pour « des tĂȘtes bien pleines », alors que la marche de lâhumanitĂ© requiert « des tĂȘtes bien faites ». Elle nâa pas besoin dâ « Ă©lites », mais dâ « Ă©diles », ainsi que lâa proposĂ© fort pertinemment Jean-François Gravier (voir prochaine subdivision). Câest parce que les responsables politiques nâont pas forcĂ©ment le niveau requis -nul ne peut leur en vouloir - quâils se tournent vers des experts. Câest lĂ que le bĂąt blesse : encore faut-il que ceux-ci soient autre chose que des technocrates, câest-Ă -dire des personnalitĂ©s ouvertes aux vraies rĂ©alitĂ©s, Ă une vision durable Ă long terme !
TrĂšs souvent aussi, le politique met Ă profit son pouvoir de dĂ©cision discrĂ©tionnaire pour imposer lâidĂ©ologie de son parti ou ses propre...