Histoire d'une collaboration : Alexandre Dumas et Auguste Maquet
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Histoire d'une collaboration : Alexandre Dumas et Auguste Maquet

Les dessous méconnus des grandes oeuvres de Dumas : documents inédits, portraits et fac-similés

  1. 120 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Histoire d'une collaboration : Alexandre Dumas et Auguste Maquet

Les dessous méconnus des grandes oeuvres de Dumas : documents inédits, portraits et fac-similés

À propos de ce livre

RÉSUMÉ: "Histoire d'une collaboration: Alexandre Dumas et Auguste Maquet" plonge au coeur de l'une des alliances littéraires les plus fascinantes du XIXe siècle. Ce livre explore la dynamique complexe entre Alexandre Dumas, auteur prolifique et charismatique, et Auguste Maquet, souvent resté dans l'ombre mais essentiel à l'élaboration de chefs-d'oeuvre tels que "Les Trois Mousquetaires" et "Le Comte de Monte-Cristo". À travers des documents inédits, des portraits et des fac-similés, l'auteur Gustave Simon éclaire les dessous méconnus de cette collaboration. Le livre met en lumière les contributions souvent sous-estimées de Maquet, qui, bien qu'ayant joué un rôle crucial dans la structuration et la recherche historique des romans, a vu son nom éclipsé par la notoriété de Dumas. Le récit s'attarde sur les tensions et les synergies qui ont jalonné leur partenariat, révélant comment les talents complémentaires des deux hommes ont donné naissance à des oeuvres intemporelles. Le livre examine également les enjeux de la reconnaissance littéraire et les questions de droits d'auteur, soulignant les défis auxquels Maquet a fait face pour obtenir la reconnaissance de son travail. À travers une analyse détaillée et rigoureuse, Simon offre une perspective nouvelle sur l'histoire littéraire, invitant le lecteur à reconsidérer la paternité des oeuvres classiques de Dumas. Ce livre est une ressource précieuse pour les passionnés de littérature française et ceux qui s'intéressent aux processus créatifs collaboratifs.__________________________________________BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR: Gustave Simon, historien et écrivain français, est reconnu pour ses travaux approfondis sur la littérature du XIXe siècle. Il s'est particulièrement intéressé aux figures emblématiques de cette époque, explorant les dynamiques et les collaborations qui ont façonné certaines des oeuvres les plus influentes de la littérature française. Simon a consacré une grande partie de sa carrière à l'étude d'Alexandre Dumas et de ses collaborateurs, notamment Auguste Maquet, mettant en lumière les contributions souvent méconnues de ce dernier. Ses recherches se distinguent par leur rigueur académique et leur capacité à rendre accessible des aspects complexes de l'histoire littéraire. En plus de ses livres, Simon a publié de nombreux articles dans des revues spécialisées, partageant ses découvertes avec un public passionné par l'histoire littéraire.

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Informations

Année
2020
Imprimer l'ISBN
9782322236411
ISBN de l'eBook
9782322214778

IV
Le roman le plus célèbre de l'époque

En 1844, il se produisit un grand événement. On en parlait partout et dans tous les mondes. Des annonces s'étalaient dans toutes les librairies. C'était l'apparition des Trois Mousquetaires ; un roman ! Mais quel roman ! Il passionnait la foule. Les années n'avaient pas affaibli sa vogue et on lui prédisait une longévité qui dure toujours.
Les Trois Mousquetaires ornaient toutes les bibliothèques. Ils étaient toujours défraîchis parce qu'ils étaient trop feuilletés. Je me rappelle à ce propos une visite que je fis à Meilhac qui souffrait atrocement de rhumatismes : « Ah ! mon ami, me dit-il, j'ai un médecin qui vient tous les jours, qui me donne consciencieusement des drogues dont il n'épuise pas les variétés. Je les prends. Résultat nul. Un beau jour, je me levai, j'allai à ma bibliothèque. Je saisis un volume, je le lui présentai et je lui dis : « Tenez, voilà le seul remède qui me soulage mieux que tous vos médicaments. Je lis cinquante pages, cent pages... j'oublie mon mal. –C'étaient Les Trois Mousquetaires. Avouez que c'est une consultation moins coûteuse... et plus efficace. »
Je l'ai lu ce roman, dans ma jeunesse, je l'ai relu quarante ans après, quoi qu'il me fût resté gravé dans l'esprit ; mais j'étais guidé par un sentiment de curiosité ; je voulais savoir si mes impressions, si vives autrefois, n'auraient pas été altérées par le temps, si elles ne s'étaient pas affaiblies avec la réflexion et avec l'âge. J'avais emporté mes Mousquetaires pendant des vacances au bord du lac de Genève, et je passai deux ou trois journées à les relire avec la même intensité d'intérêt, avec le même agrément, la même allégresse, sinon avec la même ingénuité, sans pouvoir me détacher des aventures de ces héros ; et j'admirais cette verve, cette fertilité d'invention, cette variété d'intrigues. Je ne connaissais pas alors la genèse de ce roman, car ce roman a une histoire que je veux conter aux lecteurs à l'aide de documents irréfutables.
Après avoir eu la bonne fortune que son Bonhomme Buvat fût adopté par Dumas, Maquet, tout fier de cette première victoire, avait voulu poursuivre ses avantages ; il écrivit, en 1841, Sylvandire. Il était tout naturel qu'il s'adressât à Dumas, qui lui avait fait un si bon accueil ; il lui remit son nouvel ouvrage, et Dumas, toujours généreux, accepta cette paternité nouvelle et inscrivit son nom seul sur la couverture. Maquet n'en prit pas ombrage. C'était pour lui une sorte d'entraînement, une occasion favorable de poursuivre ses relations avec Dumas et de les rendre ainsi plus étroites.
Après tout, il avait jusqu'alors travaillé seul, il n'y avait donc pas, à proprement parler, de collaboration ; il se bornait à apporter sa copie à Dumas, qui la manipulait à son gré, sans entente, sans échange d'idées ; Maquet se serait bien gardé d'intervenir, tant il avait de respect et d'admiration pour le maître, tant il était heureux de voir que chacune de ses œuvres était favorablement accueillie. N'était-ce pas pour lui une sorte de brevet de capacité qui pouvait lui créer des droits pour l'avenir ? Aussi quel stimulant pour lui, quelle exhortation à la persévérance ! Quel âpre désir de découvrir quelque sujet nouveau ! Quelle jouissance d'exercer son industrie de chercheur ! et surtout quelle heureuse bonne fortune s'il pouvait, toujours sans consulter Dumas, apporter quelque œuvre nouvelle ! Mais une œuvre plus considérable, plus retentissante. Il avait déniché les Mémoires de M. d'Artagnan, à peu près inconnus à cette époque.
La bonne aubaine ! Il se passionne aussitôt pour le sujet, pour son héros, pour ses héros. Notons incidemment que l'un d'eux, Porthos, est campé d'après le portrait de l'aïeul de Maquet. On a dit souvent que Porthos c'était Alexandre Dumas ; non, c'était l'aïeul de Maquet ; la force herculéenne, la carrure, la bonhomie sont peintes d'après les récits que Maquet, tout jeune, a recueillis de ses parents.
Maquet, plein d'ardeur, écrit sans répit ; les feuilles s'accumulent, il est déjà en possession de plusieurs volumes, et il va porter son trophée à Dumas.
Dans une lettre qu'il adresse à Paul Lacroix, je lis ce passage qui précise la date de la collaboration véritable avec Dumas : « Nous avons fait ensemble Les Trois Mousquetaires, dont les premiers volumes furent écrits par moi, sans plan arrêté entre nous, d'après le premier volume des Mémoires de d'Artagnan. »
Dumas est en possession d'un grand roman de cape et d'épée ; il l'adopte d'enthousiasme, comme il a adopté Le Bonhomme Buvat et Sylvandire.
Maquet possède admirablement son sujet. Il déclare expressément, dans ses notes, avoir fait les premiers volumes. Dans une liste de ses manuscrits, on lit ces lignes :
Manuscrit de la fin des Mousquetaires, mon premier travail – à moi seul.
Or nous avons fait la comparaison de ce premier travail avec le texte imprimé ; il en résulte qu'à part quelques phrases modifiées ou interverties et quelques courts développements, le texte imprimé est conforme au manuscrit de Maquet.
Nous donnons un des plus curieux chapitres des Mousquetaires. Le lecteur pourra lui-même faire la comparaison entre le texte imprimé et le texte de Maquet, que nous mettons en italiques :
L'EXÉCUTION L'EXÉCUTION
Il était minuit à peu près ; la lune, échancrée par la décroissan- ce et ensanglantée par les dernières traces de l'orage, se levait derrière la petite ville d'Armen- tières, qui découpait sur sa lueur blafarde la silhouette sombre de ses maisons et le squelette de son haut clocher découpé à jour. En face, la Lys roulait ses eaux pareilles à une rivière d'étain fon- du ; tandis que sur l'autre rive on voyait la masse noire des arbres se profiler sur un ciel orageux envahi par de gros nuages cuivrés qui faisaient une espèce de crépu- scule au milieu de la nuit. À gauche s'élevait un vieux moulin abandonné, aux ailes immobiles, dans les ruines duquel une chou- ette faisait entendre un cri aigu, périodique et monotone. Çà et là, dans la plaine, à droite et à gauche du chemin que suivait le lugubre cortège, apparaissaient quelques arbres bas et trapus, qui semblaient des nains difformes accroupis pour guetter les hommes à cette heure sinistre. Un bois épais bordait la route jusqu'à la rivière et s'étendait en talus sur la rive extérieure.
On voyait la masse noire des arbres se profiler sur un ciel orageux envahi par de gros nuages cuivrés qui faisaient une espèce de crépuscule au milieu de la nuit.
Les eaux roulaient lentement, reflétant cette lueur blafarde qui tombait du ciel.
La rive ultérieure s'étendait immensément à l'horizon, avec lequel elle allait se confondre, assombrissant à mesure sa pente insensible ; çà et là, de loin, apparaissaient quelques arbres bas et trapus, nains difformes, qui semblaient accroupis dans la plaine pour guetter les hommes à cette heure sinistre.
De temps en temps un large éclair couvrait l'horizon dans tou- te sa largeur, serpentait au-dessus de la masse noire des arbres et venait comme un effrayant cimeterre couper le ciel et l'eau en deux parties. Pas un souffle de vent ne glissait dans l'atmosphère alourdie. Un silence de mort écra- sait toute la nature, le sol était humide et glissant de la pluie qui venait de tomber, et les herbes ranimées jetaient leur parfum avec plus d'énergie. De temps à autre, un large éclair ouvrait le nuage dans toute sa longueur et coupait comme un...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. Extrait du testament d'Auguste Maquet
  3. I. Comment je connus Maquet
  4. II. Comment Auguste Maquet entre en relations avec Alexandre Dumas
  5. III. Comment le premier roman de Maquet devint le septième roman de Dumas
  6. IV. Le roman le plus célèbre de l'époque
  7. V. Comment travaillaient les deux collaborateurs
  8. VI. Monte-Cristo
  9. VII. Redoublement d'activité
  10. VIII. Où Dumas proclame officiellement Maquet son collaborateur
  11. IX. Les six dernières années de collaboration
  12. X. Le Théâtre Historique
  13. XL La séparation. – Les procès
  14. XII. La Dame de Monsoreau (drame) – Assignation et procès
  15. XIII. Le Vicomte de Bragelonne, ou Marchiali, ou La fin des Mousquetaires, ou La Maison Planchet et Cie
  16. XIV. Le dernière procès. – Mort d'Alexandre Dumas
  17. XV. Les dernières années de Maquet
  18. Note
  19. Page de copyright