Section 1
ESSAIS SUR DE
LâAMOUR
âŠ, Aimer nâest pas aimer, âŠ
UN MATIN, âŠ, QUELQUE PART
Le soleil apparaĂźt, sa clartĂ© mâenvahit
Quand les brumes sâĂ©lĂšvent, derriĂšre la mosquĂ©e.
LĂ , sont des cris dâenfants, et comme des fourmis
A lâheure du travail, tous vont dâun pas pressĂ©.
La ville nâest quâun cĆur qui bat toujours plus fort,
Plein dâamour, plein de joies, de soucis, de chagrins.
Le basané me dit, dÚs que je suis dehors :
« Tu crois que câest pareil, Ă Paris, le matin ? »
VOUS NE MâAVEZ PAS OUBLIĂE
Quâimportent les Ă©tapes,
Quand on peut revenir
OĂč domine toujours
Lâimpression du retard,
OĂč lâon oublie, presto,
DĂšs le premier sourire,
Tout ce qui sâest passĂ©
Depuis notre départ.
Emue, touchĂ©e, lâaccueil
Qui me fut réservé
Ici, dans la maison
Qui me voit de passage
Mâa fait si chaud au cĆur
Que, lâĂ©motion passĂ©e,
Jâen reste trĂšs touchĂ©e,
Et mĂȘme davantage.
Merci pour cette Ă©tape,
OĂč la chaleur entame
LâĂącre monotonie
Des jours qui se ressemblent,
Pour lâĂąme de ce fief
Dont vous ĂȘtes la flamme,
Et pour ces amitiés
Que lâĂ©quipe rassemble.
SUR UNE AMITIĂ ?
PoĂ©sie subjective, puissance dâexpression,
Pouvoir de précision à nul autre pareil,
Peut-ĂȘtre, quelque part, est-ce aussi la façon
DâĂȘtre un peu moins absent quâil ne fut au rĂ©veil.
Ce matin est Ă©trange, le merveilleux fait place
A cette solitude oĂč il reste surpris
Du ressentir nouveau qui se tient bien en face,
Qui sans cesse travaille, et se rappelle Ă lui.
Sacrée derniÚre image, tu ne le quittes pas,
Toujours inachevée, chaque fois retenue,
Dont on nâose parler au nom dâon ne sait quoi,
De ce voile qui danse, et tout juste entrevu.
Il lui semblerait bon, car ils cherchent la clef,
DâĂ©voquer les limites, dire le respectable,
Pour se sentir si bien que dâĂȘtre libĂ©rĂ©s
De ce frĂȘle Ă©quilibre, pour un Ă©tat plus stable.
Tout doit prendre sa place, car le fait est bien lĂ .
PrÚs des réalités, sauraient-ils cultiver
La richesse et lâabsence, pour vivre en plein lâĂ©moi
Que la situation ne peut que sublimer ?
Sâil perdait la raison face Ă la puretĂ©,
Ou sâil Ă©tait lâobjet dâune fascination,
Ne fermant nulle porte, saurait-on, sans blesser,
Le lui faire savoir sans briser lâĂ©motion ?
Mais du meilleur des cas ne naĂźtra que du bon
Et les espoirs, toujours, se tournent du cÎté
Quâobserve le poĂšte avec circonspection,
DâoĂč viennent les lueurs de fragile beautĂ©.
QUELQUES CLEFS
Le hasard tâa mis lĂ . Serait-il responsable ?
De longtemps renversée, fatiguée, épuisée,
Les images Ă lâenvers viennent brĂ»ler ses yeux.
La tortue sur le dos sait quâil nây a pas dâissue.
Prisonnier dâimpossible et si fort Ă la fois,
Ne plus savoir comment on pourrait sâen sortir
Quand de faire pour rien, et surtout pour personne,
Reste sans doute ce quâil y a de plus grave.
Illuminant le ciel, tout ce qui fut Ă©teint,
NoyĂ© des alĂ©as quâon ne maĂźtrise pas,
La prĂ©sence dâesprit quâon peut nâavoir pas eue,
SâĂ©claire Ă son approche, embrase la mĂ©moire.
Attentif, le dĂ©sir sâaccroche Ă peu de choses,
Mais quand ne reste rien, elles sont capitales.
Puis il y a lâimage, si fausse et si logique,
Ce qui semble et qui nie le ressentir profond.
Alors, peur de la perdre, besoin de lui parler,
Antagonie, toujours, que gĂšre lâignorance.
Elle est le cĆur qui bat, vĂ©hicule lâEssence,
Redonne lâimpulsion du rire et de la joie.
Indicible souhait, juste avant de glisser,
De pouvoir rendre hommage et la remercier
De sa présence quand, à chaque apparition,
Câest le jour qui se lĂšve, le soleil qui sourit.
UN DE PLUS ?
Joyeux anniversaire, mes vĆux les plus sincĂšres,
Et toutes ces bĂȘtises, appelĂ©es bons usages.
Enfin un an de plus !
Ăa ne rĂ©jouit guĂšre
Ceux qui ne savent pas que câest un avantage...