Pierre Corneille: Oeuvres complĂštes
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Pierre Corneille: Oeuvres complĂštes

Le Cid + L'Illusion comique + Cinna + Horace + Polyeucte Martyr + Rodogune princesse des Parthes + Héraclius empereur d'Orient + NicomÚde + La mort de Pompée + Médée + Attila + Psyché etc.

Pierre Corneille

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  1. 2,553 pages
  2. French
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Pierre Corneille: Oeuvres complĂštes

Le Cid + L'Illusion comique + Cinna + Horace + Polyeucte Martyr + Rodogune princesse des Parthes + Héraclius empereur d'Orient + NicomÚde + La mort de Pompée + Médée + Attila + Psyché etc.

Pierre Corneille

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À propos de ce livre

Ce livre numĂ©rique comprend des oeuvres complĂštes de Pierre Corneille. L'Ă©dition est mĂ©ticuleusement Ă©ditĂ©e et formatĂ©e.Pierre Corneille (1606-1684), aussi appelĂ© "le Grand Corneille" ou "Corneille l'aĂźnĂ©", est un dramaturge et poĂšte français du XVIIe siĂšcle.Table des matiĂšres: ThĂ©Ăątre: MĂ©lite (1630)Clitandre ou l'Innocence persĂ©cutĂ©e (1631)La Veuve (Corneille) (1632)La Galerie du Palais (1633)La Suivante (1634)La Place RoyaleLa ComĂ©die des TuileriesMĂ©dĂ©e (1635)L'Illusion comique (1636)Le Cid (1636)Horace (1640)Cinna ou la ClĂ©mence d'Auguste (1641)Polyeucte Martyr (1643)La mort de PompĂ©e (1644)Le Menteur (1644)La Suite du MenteurRodogune princesse des Parthes (1644)ThĂ©odore vierge et martyre (1646)HĂ©raclius empereur d'Orient (1647)AndromĂšde (1650)Don Sanche d'Aragon (1650)NicomĂšde (1651)Pertharite (1652)ƒdipe (1659)La conquete de la toison d'or (1660)Sertorius (1662)Sophonisbe (1663)Othon (1664)AgĂ©silas (1666)Attila (1667)Tite et BĂ©rĂ©nice (1670)PsychĂ© (1671)PulchĂ©rie (1672)SurĂ©na (1674)ThĂ©orie littĂ©raireƒuvres critiquesPoĂ©sieExcuse Ă  Ariste (1633 ou 1636)Traduction: Imitation de JĂ©sus-Christ

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Informations

Éditeur
e-artnow
Année
2019
ISBN
9788027302536

Imitation de JĂ©sus-Christ

Table des matiĂšres

Contenu
AU SOUVERAIN PONTIFE ALEXANDRE
AVERTISSEMENT 1
AVERTISSEMENT 2
AVERTISSEMENT 3
AVERTISSEMENT 4
AVERTISSEMENT 5
AVERTISSEMENT 6
AVERTISSEMENT 7
LIVRE 1 CHAPITRE 1
LIVRE 1 CHAPITRE 2
LIVRE 1 CHAPITRE 3
LIVRE 1 CHAPITRE 4
LIVRE 1 CHAPITRE 5
LIVRE 1 CHAPITRE 6
LIVRE 1 CHAPITRE 7
LIVRE 1 CHAPITRE 8
LIVRE 1 CHAPITRE 9
LIVRE 1 CHAPITRE 10
LIVRE 1 CHAPITRE 11
LIVRE 1 CHAPITRE 12
LIVRE 1 CHAPITRE 13
LIVRE 1 CHAPITRE 14
LIVRE 1 CHAPITRE 15
LIVRE 1 CHAPITRE 16
LIVRE 1 CHAPITRE 17
LIVRE 1 CHAPITRE 18
LIVRE 1 CHAPITRE 19
LIVRE 1 CHAPITRE 20
LIVRE 1 CHAPITRE 21
LIVRE 1 CHAPITRE 22
LIVRE 1 CHAPITRE 23
LIVRE 1 CHAPITRE 24
LIVRE 1 CHAPITRE 25
LIVRE 2 CHAPITRE 1
LIVRE 2 CHAPITRE 2
LIVRE 2 CHAPITRE 3
LIVRE 2 CHAPITRE 4
LIVRE 2 CHAPITRE 5
LIVRE 2 CHAPITRE 6
LIVRE 2 CHAPITRE 7
LIVRE 2 CHAPITRE 8
LIVRE 2 CHAPITRE 9
LIVRE 2 CHAPITRE 10
LIVRE 2 CHAPITRE 11
LIVRE 2 CHAPITRE 12
LIVRE 3 CHAPITRE 1
LIVRE 3 CHAPITRE 2
LIVRE 3 CHAPITRE 3
LIVRE 3 CHAPITRE 4
LIVRE 3 CHAPITRE 5
LIVRE 3 CHAPITRE 6
LIVRE 3 CHAPITRE 7
LIVRE 3 CHAPITRE 8
LIVRE 3 CHAPITRE 9
LIVRE 3 CHAPITRE 10
LIVRE 3 CHAPITRE 11
LIVRE 3 CHAPITRE 12
LIVRE 3 CHAPITRE 13
LIVRE 3 CHAPITRE 14
LIVRE 3 CHAPITRE 15
LIVRE 3 CHAPITRE 16
LIVRE 3 CHAPITRE 17
LIVRE 3 CHAPITRE 18
LIVRE 3 CHAPITRE 19
LIVRE 3 CHAPITRE 20
LIVRE 3 CHAPITRE 21
LIVRE 3 CHAPITRE 22
LIVRE 3 CHAPITRE 23
LIVRE 3 CHAPITRE 24
LIVRE 3 CHAPITRE 25
LIVRE 3 CHAPITRE 26
LIVRE 3 CHAPITRE 27
LIVRE 3 CHAPITRE 28
LIVRE 3 CHAPITRE 29
LIVRE 3 CHAPITRE 30
LIVRE 3 CHAPITRE 31
LIVRE 3 CHAPITRE 32
LIVRE 3 CHAPITRE 33
LIVRE 3 CHAPITRE 34
LIVRE 3 CHAPITRE 35
LIVRE 3 CHAPITRE 36
LIVRE 3 CHAPITRE 37
LIVRE 3 CHAPITRE 38
LIVRE 3 CHAPITRE 39
LIVRE 3 CHAPITRE 40
LIVRE 3 CHAPITRE 41
LIVRE 3 CHAPITRE 42
LIVRE 3 CHAPITRE 43
LIVRE 3 CHAPITRE 44
LIVRE 3 CHAPITRE 45
LIVRE 3 CHAPITRE 46
LIVRE 3 CHAPITRE 47
LIVRE 3 CHAPITRE 48
LIVRE 3 CHAPITRE 49
LIVRE 3 CHAPITRE 50
LIVRE 3 CHAPITRE 51
LIVRE 3 CHAPITRE 52
LIVRE 3 CHAPITRE 53
LIVRE 3 CHAPITRE 54
LIVRE 3 CHAPITRE 55
LIVRE 3 CHAPITRE 56
LIVRE 3 CHAPITRE 57
LIVRE 3 CHAPITRE 58
LIVRE 3 CHAPITRE 59
LIVRE 4 PREFACE
LIVRE 4 CHAPITRE 1
LIVRE 4 CHAPITRE 2
LIVRE 4 CHAPITRE 3
LIVRE 4 CHAPITRE 4
LIVRE 4 CHAPITRE 5
LIVRE 4 CHAPITRE 6
LIVRE 4 CHAPITRE 7
LIVRE 4 CHAPITRE 8
LIVRE 4 CHAPITRE 9
LIVRE 4 CHAPITRE 10
LIVRE 4 CHAPITRE 11
LIVRE 4 CHAPITRE 12
LIVRE 4 CHAPITRE 13
LIVRE 4 CHAPITRE 14
LIVRE 4 CHAPITRE 15
LIVRE 4 CHAPITRE 16
LIVRE 4 CHAPITRE 17
LIVRE 4 CHAPITRE 18

AU SOUVERAIN PONTIFE ALEXANDRE

Table des matiĂšres
TrĂšs-saint-pĂšre, l’ hommage que je fais aux pieds de votre saintetĂ© semble ne s’ accorder pas bien avec les maximes du livre que je lui prĂ©sente. Lui offrir cette traduction, c’ est la juger digne de lui ĂȘtre offerte ; et bien loin de pratiquer cette humilitĂ© parfaite et ce profond mĂ©pris de soi-mĂȘme que son original nous recommande incessamment, c’ est montrer une ambition dĂ©mesurĂ©e, et une opinion extra-ordinaire des productions de mon esprit. Mais il est hors de doute que ce mĂȘme hommage, qui ne peut passer que pour une tĂ©mĂ©ritĂ© signalĂ©e tant qu’ on arrĂȘtera les yeux sur moi, ne paroĂźtra plus qu’ une action de justice, sitĂŽt qu’ on les Ă©lĂšvera jusqu’ Ă  votre saintetĂ©. Rien n’ est plus juste que de mettre l’ imitation de JĂ©sus-Christ sous l protection de son vicaire en terre, et de son plus grand imitateur parmi les hommes ; rien n’ est plus juste que de dĂ©dier les sublimes idĂ©es de la perfection chrĂ©tienne au pĂšre commun des chrĂ©tiens, qui les exprime toutes en sa personne ; et si je croyois avoir Ă©galĂ© ce grand dĂ©vot que j’ ai fait parler en vers, je dirois que rien n’ appartien plus justement Ă  votre saintetĂ© que ce portrait achevĂ© d’ elle-mĂȘme, et qu’ Ă  jeter l’ oeil, d’ un cĂŽtĂ© sur les hautes leçons qu’ il nous fait, et de l’ autre sur les miracles continuels de votre vie, on ne voit que la mĂȘme chose.
J’ ajouterai, trĂšs-saint-pĂšre, que rien n’ est si puissant pour convaincre le lecteur que de lui donner en mĂȘme temps le prĂ©cepte et l’ exemple. Soit que mon auteur nous invite Ă  la retraite intĂ©rieure, soit qu’ il nous exhorte Ă  l simplicitĂ© des moeurs, soit qu’ il nous instruise de ce que nous devons au prochain, soit qu’ il nous pousse au dĂ©tachement de la chair et du sang, soit qu’ il nous apprenne Ă  dĂ©raciner l’ amour-propre par une abnĂ©gation sincĂšre de nous-mĂȘmes, soit qu’ il tĂąche Ă  nous faire goĂ»ter les saintes douceurs de la souffrance en nous expliquant ses privilĂ©ges, soit qu’ il s’ efforce Ă  nous porter jusque dans le sein de Dieu, pour nous unir Ă©troitement avec lui par une amoureuse acceptation de toutes ses volontĂ©s et une assidue recherche de sa gloire en toutes choses : quoi qu’ il nous ordonne, quoi qu’ il nous conseille, mettre le nom de votre saintetĂ© Ă  la tĂȘte de ses enseignements, c’ est ne laisser d’ excuse Ă  personne, et faire voir que toutes ces vertus n’ ont rien d’ incompatible avec les grandeurs, avec l’ abondance et avec les soins de toute la terre. Ces raisons sont fortes, mais elles ne l’ Ă©toient pas assez pour l’ emporter sur la connoissance de mon peu de mĂ©rite ; et le moindre retour que je faisois sur moi-mĂȘme dissipoit toute la hardiesse qu’ elles m’ avoient inspirĂ©e, sitĂŽt que j’ envisageois cette inconcevable disproportion de mon nĂ©ant Ă  la premiĂšre dignitĂ© du monde. J’ avois toutefois assez de courage pour ne descendre que d’ un degrĂ©, et ne choisir pas un moindre protecteur que celui Ă  qui je dois mes premiers respects dans l’ Ă©glise aprĂšs le saint-siĂ©ge : je parle de monsieur l’ arche vĂȘque de Rouen, dans le diocĂšse duquel Dieu m’ a donnĂ© la naissance et arrĂȘtĂ© ma fortune. Cet ouvrage a commencĂ© avec son pontificat ; et comme ce prĂ©lat a des talents merveilleux pour remplir toutes les fonctions d’ un grand pasteur, et une ardeur infatigable de s’ en acquitter, les plus belles lumiĂšres qui m’ ayent servi Ă  l’ exĂ©cution de cette entreprise, je les dois toutes aux vives clartĂ©s des instructions Ă©loquentes et solides qu’ il ne se lasse point de donner Ă  son troupeau, ou aux rayons secrets et pĂ©nĂ©trants que sa conversation familiĂšre rĂ©pand Ă  toute heure sur ceux qui ont le bonheur de l’ approcher.
Je lui ai donc voulu faire, non pas tant un prĂ©sent de mon travail qu’ une restitution de son propre bien ; mais la bontĂ© qu’ il a pour moi l’ a prĂ©occupĂ© jusques Ă  lui persuader que cet effort de ma plume pouvant ĂȘtre utile Ă  tous les chrĂ©tiens, il lui falloit un protecteur dont le pouvoir s’ Ă©tendĂźt sur toute l’ Ă©glise ; et l’ ayant regardĂ© comme le premier fruit qu’ il aye recueilli des muses chrĂ©tiennes depuis qu’ il occupe la chaire de Saint Ro-main, il a cru que l’ offrir Ă  votre saintetĂ©, c’ Ă©toit lui offrir en quelque sorte les prĂ©mices de son diocĂšse. Ses commandements ont fait taire cette juste dĂ©fiance que j’ avois de ma foiblesse ; et ce qui n’ Ă©toit sans eux qu’ un effet d’ une insupportable prĂ©somption, est devenu un devoir indispensable pour moi sitĂŽt que je les ai reçus.
Oserai-je avouer Ă  votre saintetĂ© qu’ ils m’ ont fait une douce violence, et que j’ ai Ă©tĂ© ravi de pouvoir prendre cette occasion d’ applaudir Ă  nos muses, et de vous remercier pour elles des moments que vous avez autrefois mĂ©nagĂ©s en leur faveur parmi les occupations illustres oĂč vous attachoient les importantes nĂ©gociations que les souverains pontifes vos prĂ©dĂ©cesseurs avoient confiĂ©es Ă  votre prudence ? Elles en reçoivent ce tĂ©moignage Ă©clatant et cette preuve invincible, que non-seulement elles sont capables des vertus les plus Ă©minentes et des emplois les plus hauts, mais qu’ elles y disposent mĂȘme et conduisent l’ esprit qui les cultive, quand il en sait faire un bon usage. C’ est une vĂ©ritĂ© qui brille partout dans ce prĂ©cieux recueil de vers latins, oĂč vous n’ avez point voulu d’ autre nom que celui d’ ami des muses , et que ce grand prĂ©lat a pris plaisir de me faire voir des premiers.
Il me l’ a fait lire, il me l’ a fait admirer avec lui, et pou vous rendre justice partout durant cette lecture, je ne faisois que rĂ©pĂ©ter les Ă©loges que chaque vers tiroit de sa bouche. Mais entre tant de choses excellentes, rien ne fit alors et ne fait encore tous les jours une si forte impression sur mon Ăąme, que ces rares pensĂ©es de la mort que vous y avez semĂ©es si abondamment. Elles me plongĂšrent dans une rĂ©flexion sĂ©rieuse qu’ il falloit comparoĂźtre devant Dieu, et lui rendre compte du talent dont il m’ avoit favorisĂ©. Je considĂ©rai ensuite que ce n’ Ă©toit pas assez de l’ avoir si heureusement rĂ©duit Ă  purger notre thĂ©Ăątre des ordures que les premiers siĂšcles y avoient comme incorporĂ©es, et des licences que les derniers y avoient souffertes ; qu’ il ne me devoit pas suffire d’ y avoir fait rĂ©gner en leur place les vertus morales et politiques, et quelques-unes mĂȘme des chrĂ©tiennes, qu’ il falloit porter ma reconnoissance plus loin, et appliquer toute l’ ardeur du gĂ©nie Ă  quelque nouvel essai de ses forces qui n’ eĂ»t point d’ autre but que le service de ce grand maĂźtre et l’ utilitĂ© du prochain. C’ est ce qui m’ a fait choisir la traduction de cette sainte morale, qui par la simplicitĂ© de son style ferme la porte aux plus beaux ornements de la poĂ©sie, et bien loin d’ augmenter ma rĂ©putation, semble sacrifier Ă  la gloire du souverain auteur tout ce que j’ en ai pu acquĂ©rir en ce genre d’ Ă©crire.
AprĂšs avoir ressenti des effets si avantageux de cette obligation gĂ©nĂ©rale que toutes les muses ont Ă  votre saintetĂ©, je serois le plus ingrat de tous les hommes, si je ne lui consacrois un ouvrage dont elle a Ă©tĂ© la premiĂšre cause. Ma conscience m’ en feroit Ă  tous moments des reproches d’ autant plus sensibles que je vis dans une province qui n’ a point attendu Ă  vous aimer et Ă  vous honorer qu’ elle fĂ»t obligĂ©e d’ obĂ©ir Ă  votre saintetĂ©, et oĂč votre nom a Ă©tĂ© en vĂ©nĂ©ration singuliĂšre avant mĂȘme que vous eussiez quittĂ© celui de ghisi pour ĂȘtre Alexandre Vii. Leurs altesses de Longueville ont si bien fait passer dans toutes les Ăąmes de leur gouvernement ces dignes sentiments d’ affection et d’ estime qu’ elles ont rapportĂ©s de Munster pour votre personne, que tant qu’ a durĂ© le dernier conclave, nous n’ avons demandĂ© que vous Ă  Dieu. Je n’ ose dire que nos priĂšres ayent attirĂ© les inspirations du Saint-Esprit sur le sacrĂ© collĂ©ge ; mais il est certain que du moins elles ont Ă©tĂ© au-devant d’ elles, et que l’ exaltation de votre saintetĂ© a Ă©tĂ© la joie particuliĂšre de tous nos coeurs, avant que les ordre du roi en ayent fait l’ allĂ©gresse publique de toute la France. Nous continuons et redoublons maintenant ces mĂȘmes voeux, pour obtenir de cette bontĂ© inĂ©puisable qu’ elle nous laisse jouir longtemps de la grĂące qu’ elle nous a...

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