Sherlock Holmes - Une étude en rouge
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Sherlock Holmes - Une étude en rouge

  1. 159 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Sherlock Holmes - Une étude en rouge

À propos de ce livre

"Une étude en rouge", aussi traduit "Un crime étrange" ou encore "Écrit dans le sang" ("A Study in Scarlet" en anglais), est un roman policier d'Arthur Conan Doyle paru en 1887 dans le "Beeton's Christmas Annual" avant d'être publié en volume en 1888.Le roman raconte une enquête menée par le détective Sherlock Holmes, narrée par son nouveau compagnon, le docteur Watson.

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Informations

Année
2015
ISBN de l'eBook
9783738637496

Chapitre III – Le mystère du Jardin Lauriston

Je dois l’avouer, cette preuve inattendue de la justesse des théories émises par mon ami me fit une profonde impression, et la considération que j’avais déjà pour ses facultés d’analyse s’en accrut encore. Cependant, tout cela n’était-il pas arrangé d’avance dans le seul but de m’éblouir ? Je me le demandais tout en ne comprenant pas bien l’intérêt qu’il aurait pu avoir à m’abuser de la sorte.
Je me mis à l’examiner ; il avait terminé la lecture de la lettre et ses yeux venaient de prendre cette expression terne, absente, qui prouvait que ses pensées erraient au loin.
« Comment avez-vous fait pour deviner aussi juste ? lui demandai-je.
— Deviner quoi ? répondit-il brusquement.
— Mais que cet homme était un ex-sous-officier de la marine royale.
— Je n’ai pas de temps à perdre en niaiseries, grommela-t-il ; puis avec un sourire : Pardon de ma grossièreté ; c’est que vous avez interrompu le fil de mes pensées ; mais au fond cela vaut peut-être mieux. Alors vous n’aviez vraiment pas vu que cet homme avait été sous-officier dans la marine ?
— Non, certainement.
— Le deviner était cependant plus facile que d’expliquer comment j’ai été amené à cela. Si on vous demandait de faire la preuve que deux et deux font quatre, la feriez-vous facilement ? et cependant c’est un fait dont vous êtes absolument certain. Eh bien ! pour en revenir à l’individu en question, j’ai pu, d’un côté à l’autre de la rue, apercevoir une grande ancre bleue tatouée sur le dessus de sa main. Cela sentait la mer. De plus il avait une tournure militaire et ses favoris étaient taillés à l’ordonnance. Voilà pour la marine. — Enfin il avait l’air assez convaincu de sa propre importance et paraissait posséder l’habitude du commandement. N’avez-vous pas en effet remarqué la manière dont il portait la tête et dont il frappait le sol avec sa canne ? Comme en outre il n’était plus jeune et avait une certaine apparence de « respectability », j’en ai conclu qu’il avait été sous-officier.
— Merveilleux ! m’écriai-je.
— Bien simple », reprit modestement Holmes, et cependant je vis à sa figure qu’il était assez satisfait de la façon spontanée dont j’avais exprimé mon admiration, « Je disais tout à l’heure, reprit-il, qu’il n’y avait plus de criminels, eh bien ! je m’étais trompé ; lisez ; ceci ! » et il me tendit la lettre que le commissionnaire venait d’apporter.
« Comment ? m’écriai-je après l’avoir parcourue d’un coup d’œil, mais c’est horrible !
— Oui, cela semble sortir un peu de la banalité ordinaire, remarqua-t-il avec calme. Voudriez-vous être assez aimable pour me relire cette lettre tout haut ? »
Voici ce qu’elle contenait :
« Cher Monsieur Sherlock Holmes,
« Il y a eu cette nuit du grabuge au n° 3 du Jardin Lauriston, près la route de Brixton. L’agent de faction dans ce quartier aperçut vers deux heures du matin une lumière qui semblait venir de cette maison ; comme elle est inoccupée, il trouva la chose anormale et se dirigea de ce côté. La porte était ouverte ; dans la première pièce, complètement démeublée, gisait le cadavre d’un homme bien mis et paraissant appartenir à une condition sociale élevée ; il avait dans sa poche des cartes de visite au nom d’Enoch J. Drebber, Cleveland Ohio, U.S.A. Le vol n’avait pas été le mobile du crime et jusqu’ici il est impossible de dire ce qui a pu déterminer la mort ! On remarque bien dans la chambre des taches de sang, mais le corps ne porte aucune trace de blessure. Comment cet homme a-t-il pu entrer dans cette maison inhabitée ? C’est là que commence le mystère ; et, pour tout dire, cette affaire n’est d’un bout à l’autre qu’une parfaite énigme.
« Si vous voulez vous rendre là-bas à une heure quelconque avant midi, vous m’y trouverez. J’ai laissé tout dans le statu quo jusqu’à ce que je sache ce que vous comptez faire. Dans le cas où il vous serait impossible de venir, je vous donnerai des détails plus circonstanciés, et je m’estimerais très heureux si vous vouliez être assez bon pour me faire connaître votre opinion. — Agréez, etc…
« TOBIAS GREGSON. »
« Gregson est le plus fin des limiers de Scotland Yard, remarqua mon ami ; Lestrade et lui, voilà les sujets d’élite de ce contingent si peu recommandable. Ils sont tous les deux ardents, pleins d’énergie, mais malheureusement ils sont trop, toujours trop, de parti pris. De plus, entre eux ; ils sont à couteaux tirés, aussi jaloux l’un de l’autre que deux beautés à la mode pourraient l’être. Il y aura des scènes amusantes à propos de cette nouvelle affaire, s’ils s’en occupent ensemble. »
J’étais confondu du calme avec lequel Holmes s’exprimait. « Mais il n’y a pas un moment à perdre, m’écriai-je, voulez-vous que j’aille vous chercher un fiacre ?
— Je ne sais pas encore si je vais me déranger. Je suis le paresseux le plus indécrottable qui ait jamais existé, sinon d’une façon habituelle, au moins par accès ; quelquefois, en revanche, je sais être assez actif.
— Cependant, voici justement l’occasion que vous désiriez tant.
— Mais, mon cher ami, qu’est-ce que cela peut bien me faire ? Supposons que je débrouille l’affaire, vous pouvez être certain que Gregson, Lestrade et Cie en recueilleront tout le bénéfice. Voilà ce que c’est que d’être en dehors de toute situation officielle.
— Cependant, puisqu’on implore votre concours.
— Oui, Gregson sait bien que je suis plus malin que lui et avec moi il en convient facilement ; mais il se couperait la langue, plutôt que de le reconnaître devant une autre personne. En tout cas nous pouvons toujours aller voir ce qui en est ; je n’agirai d’ailleurs qu’à ma guise, et peut-être aurai-je, à défaut d’autre chose, l’occasion de rire de tous ces pantins. En route donc. »
En disant cela, il se hâtait d’enfiler son pardessus, et ne manifestait plus l’ombre de paresse. C’était la période d’activité qui commençait.
« Vite, prenez votre chapeau, me dit-il.
— Vous désirez que je vous accompagne ?
— Oui, si vous n’avez rien de mieux à faire. »
Une minute plus tard, installés dans un hansom, nous roulions à toute vitesse dans la direction de Brixton Road. La matinée était brumeuse, le ciel chargé de nuages, et un voile sombre, qui semblait refléter toute la boue des rues, flottait au-dessus des maisons. Holmes se montrait d’une humeur charmante et discourait sans s’arrêter, sur les violons de Crémone et sur les mérites comparés d’un Stradivarius et d’un Amati. Quant à moi, je gardais le silence ; car ce temps mélancolique, cette affaire sinistre dans laquelle nous nous trouvions engagés m’impressionnaient péniblement.
« Vous ne semblez pas réfléchir beaucoup à ce que vous allez faire, dis-je enfin, interrompant ainsi la dissertation musicale de mon compagnon.
— Je n’ai encore aucune donnée précise, répondit-il ; c’est une grave erreur que d’échafauder une théorie avant d’avoir rassemblé tous les matériaux nécessaires ; cela ne peut que fausser le jugement.
— Vous n’avez plus longtemps à attendre, remarquai-je, en regardant par la portière ; nous sommes arrivés à Brixton Road et voici, si je ne me trompe, la maison en question.
— Vous avez raison. Cocher, arrêtez ! » cria-t-il.
Nous étions encore à une centaine de mètres du but de notre excursion, mais il insista pour mettre pied à terre à cet endroit et pour faire le reste du trajet à pied.
La bâtisse qui portait le n° 3 du Jardin Lauriston avait une apparence impressionnante et sinistre ; elle faisait partie d’un groupe de quatre maisons construites un peu en retraite sur la rue ; les deux premières étaient habitées, les deux autres n’avaient pas de locataires. Ces dernières présentaient trois rangées de fenêtres béantes, à l’aspect lugubre et abandonné, et dont, çà et là, une vitre, portant un petit carton avec l’indication à louer, donnait l’impression d’un œil recouvert d’une taie blanche. Un petit jardin séparait chacune de ces maisons de la rue ; pour le moment, ces jardins, détrempés par la pluie qui n’avait pas cessé de tomber toute la nuit, n’étaient plus que des cloaques bourbeux. En temps ordinaire, on y distinguait une allée étroite dont l’argile jaunâtre perçait à travers des graviers trop rares ; çà et là, quelques plantes étiolées y poussaient péniblement. Comme clôture, un mur de brique haut d’un mètre à peine et surmonté d’une grille en bois.
Au moment de notre arrivée, un agent de police se tenait appuyé contre cette grille, et un groupe assez nombreux de badauds ou de vagabonds allongeaient le cou et écarquillaient les yeux dans le fallacieux espoir de saisir quelque chose du drame mystérieux qui s’était accompli derrière ces murs. Je m’imaginais que Sherlock Holmes ne perdrait pas une minute pour se précipiter dans la maison et attaquer de front l’énigme qu’elle renfermait ; mais à mon grand étonnement, tout différente fut sa manière de procéder. Avec un air de nonchalance parfaite, que, vu la circonstance, je ne pus m’empêcher de prendre pour de l’affectation, il se mit à flâner sur le trottoir, allant et venant à petits pas et portant ses regards distraits tantôt vers le sol, tantôt encore vers les maisons en face ou vers les grilles qui servaient de clôture. Ce singulier examen terminé, il s’engagea lentement dans l’allée en ayant soin de suivre la bordure de gazon, les yeux attentivement dirigés vers la terre. Deux fois il s’arrêta, et je le vis même esquisser un sourire, tandis qu’une exclamation de satisfaction s’échappait de ses lèvres. Sur le sol détrempé, on pouvait voir de nombreuses traces de pas ; mais, étant données toutes les allées et venues des gens de la police, je n’arrivais pas à comprendre ce qu’Holmes espérait reconnaître dans ces empreintes. Malgré cela, connaissant sa promptitude à percevoir les moindres détails, je sentais qu’il découvrait une foule de choses intéressantes là où, pour ma part, je ne déchiffrais rien. Au moment où nous arrivions à la porte de la maison, nous vîmes un homme grand, à la figure pâle, aux cheveux blonds filasse, qui tenait un calepin à la main, se hâter à notre rencontre. Il serra avec effusion la main de mon compagnon, disant : « C’est vraiment bien aimable à vous de venir, j’ai fait laisser toutes choses en l’état.
— Excepté ici, répondit mon ami en montrant du doigt l’allée ; si tout un troupeau de buffles avait passé par là, il n’aurait certes pas fait un plus grand gâchis. J’espère bien cependant, Gregson, que vous aviez fait auparavant toutes vos observations.
— J’ai eu tant à faire dans l’intérieur de la maison,… répliqua l’agent de police d’une manière évasive, mais mon collègue, M. Lestrade, est ici et c’est sur lui que je me suis reposé du soin d’examiner le jardin. »
Holmes me regarda en clignant de l’œil d’une manière sardonique. « Avec deux hommes tels que vous et Lestrade sur les lieux, dit-il, il ne restera pas grand travail pour moi. »
Gregson se frotta les mains d’un air de satisfaction. « Je crois en effet, répondit-il, que nous avons fait absolument tout ce qu’il y avait à faire ; toutefois c’est un cas fort curieux et, comme je connais votre goût pour ce qui est extraordinaire….
— Vous n’êtes pas venu ici en fiacre, n’est-ce pas ? interrompit Sherlock Holmes.
— Non, monsieur !
— Et Lestrade ?
— Lestrade non plus.
— Dans ce cas, allons examiner la chambre. »
Et sur cette remarque qui semblait incohérente, il entra dans la maison, suivi de Gregson, dont les traits exprimaient un ahurissement complet. Un petit passage dont le plancher était recouvert d’une épaisse couche de poussière menait à la cuisine et aux offices. Deux portes se trouvaient à droite et à gauche ; l’une d’elles n’avait évidemment pas été ouverte depuis longtemps ; l’autre donnait sur la salle à manger et c’était là que s’était déroulé le drame. Holmes y entra et je le suivis, dominé par ce sentiment pénible que nous ressentons toujours en présence de la mort.
C’était une vaste pièce carrée que l’absence de tout meuble faisait paraître plus grande encore. Un papier vernissé, fort ordinaire, tapissait les murs ; on y voyait de nombreuses taches d’humidité ; et, çà et là, des bandes entières à moitié détachées pendaient lamentablement, laissant à nu le plâtre pourri qu’elles auraient dû recouvrir. En face de la porte, sur le coin d’une cheminée prétentieuse en imitation de marbre blanc, on remarquait le reste d’une bougie de cire rouge à moitié consumée. Les vitres de l’unique fenêtre étaient si sales qu’elles semblaient ne laisser passer qu’à regret un jour douteux, ce qui répandait sur l’appartement tout entier une teinte grise ...

Table des matières

  1. Chapitre I – Sherlock Holmes
  2. Chapitre II – Où l’on voit que la déduction peut devenir une vraie science
  3. Chapitre III – Le mystère du Jardin Lauriston
  4. Chapitre IV – Les renseignements fournis par John Rance
  5. Chapitre V – L’annonce amène un visiteur
  6. Chapitre VI – Gregson montre de quoi il est capable
  7. Chapitre VII – Une lueur dans les ténèbres
  8. Chapitre VIII – Dans le désert de sel
  9. Chapitre IX – La fleur d’Utah
  10. Chapitre X – Le prophète chez John Ferrier
  11. Chapitre XI – La fuite
  12. Chapitre XII – Les anges de la vengeance
  13. Chapitre XIII – Continuation des souvenirs de John H. Watson, ex-médecin-major
  14. Chapitre XIV – Épilogue
  15. Notes
  16. Page de copyright