PhĂšdre
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Version DĂ©couverte

Christophe Noël

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  1. 80 pages
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Christophe Noël

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À propos de ce livre

VERSION ALLEGEE, en Français uniquement.PhÚdre ( en latin Caius Julius Phaedrus ou Phaeder), né vers14 avant JC et mort vers 50 aprÚs JC, est un fabuliste latin d'origine thrace, affranchi de l'emprereur Auguste. A peu prÚs le tiers de son oeuvre est repris d'Esope dont il adapte les fables. Les deux autres tiers sont de son invention. Tout comme son prédécesseur, PhÚdre raconte des histoires d'animaux, mais il met en scÚne aussi des personnages humains, et parmi ceux-ci, Esope. Au total, il composera 5 livres de fables.Traduit du latin par Ernest Panckoucke.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2020
ISBN
9782322258147
Édition
1

Livre 1

PROLOGUE
C’est Ésope qui, le premier, a trouvĂ© ces matĂ©riaux : moi, je les ai façonnĂ©s en vers iambiques. Ce petit livre a un double mĂ©rite : il fait rire et il donne de sages conseils pour la conduite de la vie. A celui qui viendrait me reprocher injustement de faire parler non seulement les animaux, mais mĂȘme les arbres, je rappellerai que je m’amuse ici Ă  de pures fictions.
FABLE PREMIÈRE - LE LOUP ET L’AGNEAU
Un Loup et un Agneau, pressĂ©s par la soif, Ă©taient venus au mĂȘme ruisseau. Le Loup se dĂ©saltĂ©rait dans le haut du courant, l’Agneau se trouvait plus bas ; mais, excitĂ© par son appĂ©tit glouton, le brigand lui chercha querelle. « Pourquoi, lui dit-il, viens-tu troubler mon breuvage ? » L’Agneau rĂ©pondit tout, tremblant : « Comment, je vous prie, puis-je faire ce dont vous vous plaignez ? cette eau descend de vous Ă  moi. » Battu par la force de la vĂ©ritĂ©, le Loup reprit : « Tu mĂ©dis de nous, il y a six mois. — Mais je n’étais pas nĂ©, » rĂ©pliqua l’Agneau. « Par Hercule ! ce fut donc ton pĂšre, s’ajouta le Loup. Et, dans sa rage, il le saisit et le met en piĂšces injustement.
Cette fable est pour ceux qui, sous de faux prétextes, oppriment les innocents.
FABLE II - LES GRENOUILLES QUI DEMANDENT UN ROI
Lorsqu’AthĂšnes florissait sous de justes lois, la libertĂ©, dans ses excĂšs, bouleversa le gouvernement, et la licence rompit ses vieilles entraves. Alors les partis factieux conspirĂšrent, et Pisistrate, usurpa le pouvoir et la citadelle. Les AthĂ©niens dĂ©ploraient leur triste esclavage, non que Pisistrate fĂ»t cruel, mais parce qu’un joug auquel on n’est pas accoutumĂ© paraĂźt toujours pesant. Comme ils se plaignaient, Ésope leur raconta cette fable:
Les Grenouilles, errant en libertĂ© dans leurs marais, priĂšrent Ă  grands cris Jupiter de leur envoyer un roi dont l’énergie rĂ©primĂąt leurs mƓurs dĂ©rĂ©glĂ©es. Le pĂšre des dieux se mit Ă  rire, et leur jeta un soliveau qui, en tombant tout Ă  coup et bruyamment dans leur Ă©tang, Ă©pouvanta tout ce peuple timide. Comme il restait longtemps enfoncĂ© dans la vase, une Grenouille lĂšve doucement la tĂȘte hors de l’eau, examine le monarque, puis appelle ses compagnes. BientĂŽt elles dĂ©posent toute crainte ; et toutes de nager Ă  l’envi, et la troupe peu respectueuse de sauter sur le bois immobile. AprĂšs l’avoir souillĂ© par tous les outrages, elles dĂ©putĂšrent, vers Jupin, pour lui demander un autre roi, puisque celui qu’il leur avait donnĂ© Ă©tait inutile. Il leur envoya une hydre, qui, d’une dent cruelle, les dĂ©vora les unes aprĂšs les autres. C’est en vain qu’elles cherchent Ă  se soustraire Ă  la mort ; elles sont sans force, la frayeur Ă©touffe leurs cris. Alors elles chargĂšrent secrĂštement Mercure de prier Jupiter d’avoir pitiĂ© d’elles ; mais le dieu rĂ©pondit : « Puisque vous n’avez pas voulu garder votre bon roi, il faut maintenant en souffrir un mĂ©chant. »
Et vous aussi, î mes concitoyens, ajouta Ésope, supportez vos maux, de peur qu’il ne vous en arrive de pires.
FABLE III - LE GEAI ORGUEILLEUX ET LE PAON
Ne vous glorifiez pas des avantages d’autrui, mais vivez plutĂŽt content de votre Ă©tat, d’aprĂšs cet exemple qu’Ésope nous a laissĂ©.
EnflĂ© d’un vain orgueil, un Geai ramassa les plumes d’un Paon, et s’en fit une parure ; puis, mĂ©prisant ses pareils, il va se mĂȘler Ă  une troupe de superbes Paons mais ils arrachent le plumage Ă  l’oiseau imprudent, et le chassent Ă  coups de bec. Tout maltraitĂ©, le Geai revenait tout confus vers les oiseaux de son espĂšce : repoussĂ© par eux, il eut encore Ă  supporter cette honte. Un de ceux qu’il avait autrefois regardĂ©s avec mĂ©pris, lui dit alors : « Si tu avais su vivre parmi nous, et te contenter de ce que t’avait donnĂ© la nature, tu n’aurais pas d’abord essuyĂ© un affront, et, dans ton malheur, tu ne te verrais point chassĂ© par nous. »
FABLE IV - LE CHIEN NAGEANT
On perd justement son bien, quand on convoite celui d’autrui.
Un chien traversait un fleuve avec un morceau de chair dans sa gueule : il aperçoit son image dans le miroir des eaux, et, croyant voir un autre chien portant une autre proie, il veut la lui ravir. Mais son aviditĂ© fut trompĂ©e il lĂącha la proie qu’il tenait, et ne put nĂ©anmoins atteindre celle qu’il avait convoitĂ©e.
FABLE V - LA GÉNISSE, LA CHÈVRE, LA BREBIS ET LE LION
S’associer avec un puissant n’est jamais sĂ»r ; cette fable va prouver ce que j’avance.
La GĂ©nisse, la ChĂšvre et la patiente Brebis firent dans les bois sociĂ©tĂ© avec le Lion. Ils prirent un cerf d’une grosseur prodigieuse ; les parts faites, le Lion parla ainsi : « Je prends la premiĂšre ; parce que je m’appelle Lion ; la seconde, vous me la cĂ©derez, parce que je suis vaillant ; la troisiĂšme m’appartient, parce que je suis le plus fort ; quant Ă  la quatriĂšme, malheur Ă  qui la touche ! » C’est ainsi que, par sa mauvaise foi, il resta seul maĂźtre du butin.
FABLE VI - LE SOLEIL ET LES GRENOUILLES
Ésope voyait les noces magnifiques d’un voleur, son voisin : il se mit aussitît à raconter cette fable :
Le Soleil voulut un jour prendre femme : les Grenouilles poussĂšrent de grands cris jusqu’au ciel. Jupiter, assourdi de leurs clameurs, en demanda la cause. « Un Soleil, dit alors une habitante des Ă©tangs, suffit maintenant pour tarir nos marais, et nous faire pĂ©rir misĂ©rablement dans nos demeures dessĂ©chĂ©es : que sera-ce s’il lui vient des enfants ? »
FABLE VII - LE RENARD ET LE MASQUE DE TRAITRE
Un Renard vit par hasard un masque de thĂ©Ăątre : « Belle tĂȘte ! dit-il ; mais de cervelle point. »
Ceci s’applique aux hommes que la fortune a comblĂ©s d’honneurs et de gloire, mais privĂ©s de sens commun.
FABLE VIII - LE LOUP ET LA GRUE
Attendre des mĂ©chants la rĂ©compense d’un bienfait, c’est double faute : d’abord, on a obligĂ© des indignes; ensuite, on risque de ne pas s’en tirer sain et sauf.
Un Loup avala un os qui lui resta dans le gosier. Vaincu par la douleur, il demandait secours, promettant une rĂ©compense Ă  qui le dĂ©livrerait de son mal. La Grue se laisse enfin persuader par ses serments ; elle hasarde la longueur de son cou dans la gueule du Loup, et fait cette dangereuse opĂ©ration. Comme ensuite elle rĂ©clamait son salaire : « Ingrate, lui dit-il, tu as retirĂ© ta tĂȘte saine et sauve de mon gosier, et tu demandes une rĂ©compense ! »
FABLE IX - LE LIÈVRE ET LE PASSEREAU
Ne pas prendre garde à soi, et donner des conseils aux autres, c’est folie. Nous allons le montrer en peu de mots.
DĂ©chirĂ© par les serres d’un Aigle, un LiĂšvre poussait de longs gĂ©missements. Un Passereau l’insultait : « Qu’est devenue, lui disait-il, cette vitesse si vantĂ©e ? oĂč sont donc tes pieds agiles ? » Il parlait encore, lorsque soudain un Ă©pervier le saisit et le tue malgrĂ© ses plaintes et ses cris. Le LiĂšvre eut, en mourant, la consolation de lui dire « Toi qui naguĂšre te croyais en sĂ»retĂ©, et riais de mon malheur, tu dĂ©plores aussi ta triste destinĂ©e. »
FABLE X - LE LOUP ET LE RENARD JUGES PAR LE SINGE
Quiconque s’est fait connaĂźtre par de honteux mensonges perd toute crĂ©ance lors mĂȘme qu’il dit la vĂ©ritĂ©. Ésope le prouve dans cette petite fable.
Un Loup accusait un Renard de l’avoir volĂ© ; le Renard soutenait qu’il Ă©tait Ă©tranger Ă  une aussi mĂ©chante action ; le Singe alors fut appelĂ© pour juger leur querelle. Lorsque chacun eut plaidĂ© sa cause, on rapporte que le Singe prononça cette sentence : « Toi, tu ne me parais pas avoir perdu ce que tu rĂ©clames ; toi, je te crois coupable du vol que tu nies si bien. »
FABLE XI - LE LION ET L’ÂNE CHASSANT
Le lùche qui se vante de hauts faits peut abuser qui ne le connaßt pas, mais il est la risée de ceux qui le connaissent.
Le Lion, voulant chasser en compagnie de l’Âne, le couvrit de feuillage, et lui recommanda de braire Ă  Ă©pouvanter les animaux, plus que de coutume, tandis que lui les saisirait au passage. Le chasseur aux longues oreilles se met Ă  crier de toutes ses forces, et, par ce nouveau prodige, effraye les animaux. Tremblants, ils cherchent Ă  gagner les issues connues du bois ; mais le Lion d’un bond impĂ©tueux les terrasse. Las du carnage, il appelle l’Âne et lui ordonne de se taire. Alors celui-ci lui dit avec arrogance : « Comment trouvez-vous les effets de ma voix ? — Merveilleux, dit le Lion, et tellement, que, si je n’avais connu ton courage et ta race, j’aurais fui de peur comme les autres. »
FABLE XII - LE CERF PRES D’UNE FONTAINE
Ce qu’on mĂ©prise est souvent plus utile que ce que l’on vante ; cette fable le fait voir.
Un cerf buvait Ă  une fontaine : il s’arrĂȘte, et voit son image dans le miroir des eaux. LĂ , tandis qu’il admire la beautĂ© de sa haute ramure, et dĂ©plore l’exiguĂŻtĂ© de ses jambes, Ă©pouvantĂ© tout Ă  coup par les cris des chasseurs, il fuit Ă  travers les champs, et par sa course rapide met les chiens en dĂ©faut. Alors il se jette Ă  travers la forĂȘt ; mais, arrĂȘtĂ© par ses cornes qui s’embarrassent dans le taillis, il est dĂ©chirĂ© par la dent cruelle des chiens. On dit qu’en expirant il prononça ces mots : « Malheureux que je suis ! je comprends maintenant l’utilitĂ© de ce que je mĂ©prisais, et combien ce que j’admirais m’a Ă©tĂ© funeste. »
FABLE XIII - LE CORBEAU ET LE RENARD
Ceux qui aiment les artificieux en sont punis plus tard par un amer repentir.
Un Corbeau avait pris un fromage sur une fenĂȘtre, et allait le manger sur le haut d’un arbre, lorsqu’un Renard l’aperçut et lui tint ce discours : « De quel Ă©clat, ĂŽ Corbeau, brille votre plumage ! que de grĂąces dans votre air et votre personne ! Si vous chantiez, vous seriez le premier des oiseaux. » Notre sot voulut montrer sa voix ; mais il laissa tomber le fromage, et le rusĂ© Renard s’en saisit aussitĂŽt avec aviditĂ©. Le Corbeau honteux gĂ©mit alors de sa sottise.
Cette fable prouve la puissance de l’esprit d’adresse l’emporte toujours sur la force.
FABLE XIV - LE CORDONNIER MÉDECIN
Un mauvais Cordonnier, perdu de misĂšre, mourant de faim, alla exercer la mĂ©decine dans un pays oĂč il n’était pas connu.Il vendait un faux antidote, et son verbiage lui eut bientĂŽt fait un renom. Le roi de la ville, qu’une grave maladie retenait au lit, voulut mettre son savoir Ă  l’épreuve. Il demanda une coupe, y versa de...

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