Le Cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique
eBook - ePub

Le Cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique

Guide du druidisme et de l'interprétation des symboles du celtisme

  1. 236 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Le Cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique

Guide du druidisme et de l'interprétation des symboles du celtisme

À propos de ce livre

RÉSUMÉ : "Le Cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique" d'Henri d'Arbois de Jubainville est une exploration érudite des récits mythologiques celtiques, centrée sur la riche tradition irlandaise. L'ouvrage s'immerge dans les légendes antiques, révélant les récits épiques des Tuatha Dé Danann, des Fomoires et d'autres figures mythiques qui peuplent la littérature celtique. D'Arbois de Jubainville, avec une rigueur académique remarquable, dépeint le monde complexe des dieux, héros et créatures fantastiques, tout en soulignant l'importance des symboles et rituels druidiques dans ces récits. Le livre met en lumière la manière dont ces mythes ont façonné l'identité culturelle irlandaise et influencé la perception moderne du celtisme. Les descriptions vivantes et les analyses approfondies permettent aux lecteurs de saisir la portée symbolique et historique de ces récits anciens. En se concentrant sur l'interprétation des symboles, l'auteur dévoile les subtilités cachées derrière les mythes, offrant ainsi une compréhension enrichie du patrimoine celtique. Ce guide est une ressource précieuse pour quiconque s'intéresse à la mythologie, à l'histoire culturelle ou à l'étude des traditions anciennes, fournissant un accès unique à un monde où le sacré et le profane se rejoignent dans une danse intemporelle. L'AUTEUR : Henri d'Arbois de Jubainville, né en 1827 et décédé en 1910, est une figure éminente dans le domaine de l'étude des civilisations celtiques. Professeur au Collège de France, il a consacré une grande partie de sa carrière à l'exploration des mythes et des légendes celtiques, devenant un pionnier dans l'analyse des textes anciens. Son expertise s'étend au-delà de la simple traduction, car il s'efforce de contextualiser et d'interpréter les récits dans leur cadre historique et culturel. D'Arbois de Jubainville a également contribué à la création d'un cadre académique pour l'étude des langues celtiques, influençant de nombreux chercheurs ultérieurs. Ses travaux sont caractérisés par une approche méthodique et une attention méticuleuse aux détails, ce qui lui a permis de révéler des aspects souvent négligés de la culture celtique. En tant qu'auteur prolifique, il a publié plusieurs ouvrages qui continuent d'être des références incontournables pour les étudiants et les passionnés de mythologie celtique. Sa capacité à rendre accessible un sujet complexe a fait de lui une voix respectée et influente dans le domaine des études celtiques.

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Le Cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique par Henri d'Arbois de Jubainville en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Théologie et religion et Religion. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2020
Imprimer l'ISBN
9782322256150
ISBN de l'eBook
9782322179329

CHAPITRE V
EMIGRATION DE NÉMED
ET MASSACRE DE LA TOUR DE CONANN

§ 1. Origine de Némed ; son arrivée en Irlande.
§ 2. Le règne de Némed en Irlande ; ses premières relations avec les Fomôré.
§ 3. Ce que c’est que les Fomôré. Textes divers qui les concernent.
§ 4. L’équivalent des Fomôré dans la mythologie grecque et dans la mythologie védique.
§ 5. Combats de Némed contre les Fomôré.
§ 6. Domination tyrannique des Fomôré sur la race de Némed. Le tribut d’enfants. Comparaison avec le Minotaure.
§ 7. L’idole Cromm crûach ou Cenn crûach et les sacrifices d’enfants en Irlande. Les sacrifices humains en Gaule.
§ 8. Tigernmas, dieu de la mort, doublet de Cromm crûach.
§ 9. Le désastre de la tour de Conann d’après les documents irlandais.
§ 10. Le désastre de la tour de Conann suivant Nennius. Comparaison avec la mythologie grecque.

§ 1. Origine de Némed. Son arrivée en Irlande.

Nennius, qui n’a entendu parler ni de Cessair ni de Fintan, commence l’histoire d’Irlande par la légende de Partholon, qu’il fait précéder de ces mots : « Les Scots vinrent d’Espagne en Irlande. » Partholon est, suivant lui, le premier de ces Scots arrivés d’Espagne en Irlande ; et après avoir donné sur Partholon quelques détails dont il a été question plus haut, Nennius continue en ces termes : « Le second qui vint en Irlande fut Nimeth, fils d’un certain Agnomen qui, dit-on, navigua sur mer un an et demi, et qui ensuite, ayant fait naufrage, débarqua dans un port d’Irlande. Il y resta beaucoup d’années, puis, se rembarquant, il retourna en Espagne avec les siens. »
Dans ce texte, le mot Espagne est une traduction savante des mots irlandais mag môr, « grande plaine »116, trag mâr, « grand rivage, » mag meld, « plaine agréable, » par lesquels les païens irlandais désignaient le pays des Morts, lieu d’origine et dernier asile des vivants. C’est l’évhémérisme chrétien qui a substitué le nom d’Espagne à ces expressions mythologiques, témoignage des croyances acceptées en des temps plus anciens. La légende de Tûan mac Cairill s’exprime d’une manière qui enlève tout doute : « Le nombre des compagnons de Némed finit par atteindre quatre mille trente hommes et quatre mille trente femmes. Alors ils moururent tous117. » Ils moururent tous : voilà ce qu’une rédaction antique, aujourd’hui perdue, rendait par les mots : « Ils firent le voyage de la Grande Plaine, du Grand Rivage, ou de la Plaine agréable, » formule où Nennius voit l’indication d’un retour en Espagne.
Dans la plupart des textes irlandais, la légende de Némed est beaucoup plus développée que chez Nennius et que dans le bref résumé attribué à Tûan. Une des additions qu’elle reçoit est le résultat de ce qu’ordinaire-ment on classait autrement que Nennius ne l’a fait un des vieux récits qui sont les éléments fondamentaux de la mythologie irlandaise. Nennius met un de ces récits à une place où nulle part ailleurs nous ne le trouvons. Nous voulons parler de la pièce intitulée Massacre de la tour de Conann118. Ce morceau est un des plus anciens dont se compose la littérature épique irlandaise, puisqu’il est compris dans la première de nos listes, qui paraît avoir été rédigée vers l’an 700. Or, Nennius en fait un épisode de l’histoire des fils de Milé. C’est probablement une erreur de sa part, car tous les documents irlandais sont d’accord pour placer cet événement légendaire dans l’histoire de la race de Némed.
La plupart des documents nous présentent cette histoire avec bien des détails ajoutés à diverses dates, toutes relativement récentes. Ainsi, ce n’est ni d’Espagne ni du pays des Morts que vient Némed. II arrive d’une région de la Scythie habitée par les Grecs. Parti avec quarante-quatre navires, il en avait perdu quarante-trois en route et avait passé un an et demi dans la mer Caspienne ; et ce fut avec un seul navire qu’il atteignit les côtes de l’Irlande. Voilà ce que nous raconte, à la fin du onzième siècle, le Livre des Invasions119. Au dixième siècle on savait, — Nennius nous l’apprend, — que Némed avait été un an et demi sur mer avant d’atteindre l’Irlande ; au onzième siècle, la science irlandaise s’était accrue d’une notion supplémentaire : on était en mesure de dire sur quelle mer cette longue navigation s’était accomplie. On avait découvert qu’il s’agissait de la mer Caspienne120. Au dix-septième siècle, ce voyage par mer de la mer Caspienne en Irlande parut inadmissible aux savants irlandais : à la mer Caspienne on substitua le Pont-Euxin. « Quand, dit Keating, Nemhed partit de Scythie pour se rendre en Irlande, il s’embarqua sur une petite mer qui tire ses eaux de l’Océan, et le nom par lequel on désigne cette petite mer est mare Euxinum. » Un traducteur moderne nous apprend que le Pont-Euxin s’appelle aujourd’hui mer Noire. « Toutefois, » ajoute-t-il, « il y a évidemment ici une erreur de Keating ; c’est dans la mer Baltique que Nemhed s’est embarqué. » Mais Keating parle bien du Pont-Euxin : « C’est, » dit l’historien irlandais, « la limite entre la région nord-ouest de l’Asie et la région nord-est de l’Europe ; » et, ajoute-t-il pour montrer qu’il a étudié sa géographie, « c’est dans la région nord-ouest de l’Asie que sont les monts Riphées. Selon Pomponius Méla, ils séparent de la petite mer, dont nous venons de parler, l’Océan septentrional. Nemhed laissa à main droite les monts Riphées, jusqu’à ce qu’il arriva à l’Océan qui est au nord, et il eut l’Europe à sa main gauche jusqu’à ce qu’il atteignit l’Irlande. » Un traducteur moderne fait observer que par les monts Riphées on doit entendre l’Oural121.
Qu’était-ce qu’Agnomen, ou Agnoman, père de Némed ? Nennius n’en dit rien. Suivant le Lebar gabala, c’est un Grec de Scythie. Il le fait descendre de la race de Fênius Farsaid, Ce Fênius, arrière-petit-fils de Japhet par Gomer, d’autres disent par Magog, fut père de Nêl, qui épousa Scota, fille de Pharaon, roi d’Égypte ; et de cette union naquit Gôidel Glas, ancêtre des Gôidels ou de la race irlandaise. De Gôidel Glas, suivant la préface du Lebar gabala, est issue une famille qui, à une date reculée, a fourni à la Scythie une dynastie royale, — les descendants de Scota, les Scots, étaient évidemment identiques aux Scythes, — et, de cette dynastie, un membre est Agnoman, qui un jour condamné à l’exil, mourut dans une île de la mer Caspienne. Agnoman est de la même famille que Partholon. Partholon est, comme Agnoman, un descendant de Fênius Farsaid et de Gôidel Glas : les diverses races qui ont successivement peuplé l’Irlande remontent à des ancêtres communs qui descendent de Magog ou de Gomer, fils de Japhet ; en sorte qu’il y a parfait accord entre les traditions généalogiques irlandaises et les généalogies bibliques. Il est vrai que l’authenticité des traditions généalogiques irlandaises fabriquées au onzième siècle reste à démontrer.
Un texte irlandais fixe à vingt-deux ans, la plupart fixent à trente ans la durée de l’intervalle qui s’écoula entre la semaine fatale où périrent les descendants de Partholon et le jour où Némed débarqua sur les côtes d’Irlande122.

§ 2. Le règne de Némed en Irlande ; ses premières relations avec les Fomôré.

Du temps de Némed, le sol de l’Irlande continua le travail commencé sous Partholon. Le nombre des lacs s’augmenta de quatre, et celui des plaines de douze. Un de ces lacs eut une origine identique à celle d’un des lacs qui datent du temps de Partholon. Annenn, un des fils de Némed mourut ; on creusa sa fosse, et du fond de la fosse jaillit une source ; cette source fut assez abondante pour donner naissance à un lac, et du nom du mort, on appela cet amas d’eau Loch Anninn.
Le règne de Némed fut marqué par une innovation : on lui doit la fondation des deux premières de ces forteresses rondes, en irlandais râith, qu’habitaient les rois d’Irlande. Les fossés de l’une d’elles furent creusés en une journée par quatre merveilleux ouvriers, qui étaient frères. Le lendemain matin, Némed les tua tous quatre ; leur habileté l’avait effrayé ; il craignait de trouver en eux de trop puissants ennemis. C’étaient, dit-on, des Fomôré, et ce que Némed redoutait était qu’ils ne prissent trop facilement...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. PRÉFACE
  3. CHAPITRE PREMIER : NOTIONS GÉNÉRALES
  4. CHAPITRE II: ÉMIGRATION DE PARTHOLON
  5. CHAPITRE III : ÉMIGRATION DE PARTHOLON (SUITE) LÉGENDE DE TUAN MAC CAIRILL
  6. CHAPITRE IV : CESSAIR, DOUBLET DE PARTHOLON FINTAN, DOUBLET DE TÛAN MAC CAIRILL
  7. CHAPITRE V : EMIGRATION DE NÉMED ET MASSACRE DE LA TOUR DE CONANN
  8. CHAPITRE VI : ÉMIGRATION DES FIR-GOLG
  9. CHAPITRE VII : ÉMIGRATION DES TÛATHA DÊ DANANN PREMIÈRE BATAILLE DE MAG-TURED
  10. CHAPITRE VIII ÉMIGRATION DES TÛATHA DÊ DANANN (SUITE) SECONDE BATAILLE DE MAG-TURED
  11. CHAPITRE IX : LA SECONDE BATAILLE DE MAG-TURED ET LA MYTHOLOGIE GRECQUE
  12. CHAPITRE X : LA RACE DE MILÉ
  13. CHAPITRE XI : CONQUÊTE DE L’IRLANDE PAR LES FILS DE MILÉ
  14. CHAPITRE XII LES TÛATHA DÊ DANANN DEPUIS LA CONQUÊTE DE L’IRLANDE PAR LES FILS DE MILÉ PREMIÈRE PARTIE : LE DIEU SUPRÊME DAGDÉ
  15. CHAPITRE XIII LES TÛATHA DÊ DANANN APRÈS LA CONQUÊTE DE L’IRLANDE PAR LES FILS DE MILÉ DEUXIÈME PARTIE : LES DIEUX LUG, OGMÉ, DÎAN-CECHT ET GOIBNIU
  16. CHAPITRE XIV LES TÛATHA DÊ DANANN APRÈS LA CONQUÊTE DE L’IRLANDE PAR LES FILS DE MILÉ TROISIÈME PARTIE : LES DIEUX MIDER ET MANANNÂN MAC LIR
  17. CHAPITRE XIV LA CROYANCE À L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME EN IRLANDE ET EN GAULE
  18. CHAPITRE XVI CONCLUSION
  19. Page de copyright