mon chemin vers compostelle
eBook - ePub

mon chemin vers compostelle

j'irai jusqu'au bout ...

  1. 208 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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mon chemin vers compostelle

j'irai jusqu'au bout ...

À propos de ce livre

Journal de mon chemin de Compostelle en partant de chez moi, près de Nantes, jusqu'à Santiago de Compostela: 62 jours de marche - 1.600 km. Je décris mes joies et mes peines, mes peurs et mes doutes, et les nombreuses rencontres que j'ai vécues et qui m'ont fait vivre cette inoubliable et forte expérience.

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Informations

Vendredi 17 août – Montaigu – 21km800

Très bonne nuit chez Olivier. Nous partons vers 8h30. Direction Clisson, la gare, le château. Nous demandons notre chemin ; traversons un très grand parc, bien conçu, avec panneaux pédagogiques sur différents thèmes, c’est bien agréable.
Monique a un problème avec ses ampoules au talon : je lui prodigue quelques soins.
Nous rencontrons des joggeurs, des marcheurs : ils nous questionnent, nous souhaitent bonne route et bon courage.
Photo-souvenir de la première balise du Chemin de Compostelle.
Nous continuons par un sentier très agréable en bord de Sèvre, puis nous accédons à la route. Il commence à faire chaud.
Des pancartes pour vélo indiquent : Montaigu 15 km ! Nous marchons déjà depuis un certain temps : c’est impossible ! Je suis complètement découragée. Il doit y avoir une erreur ! Il fait chaud, je grogne.
Au bout d’un moment, qui m’a paru très long, nous quittons la piste cyclable pour retrouver un sentier pédestre. Ah enfin !
Montaigu n’est plus qu’à 3km500 !
Nous marchons sur une petite route, en plein soleil, il fait très chaud : nous sommes fatiguées.
Il est 15h00 lorsque nous arrivons, épuisées, à Montaigu.
Au premier carrefour, un bar « salvateur » se présente à nous. Le cafetier très sympa me sert une grande bière (50 cl) bien fraîche.
Lorsqu’ils aperçoivent notre coquille, les clients, comme le patron du bar, engagent, chaleureusement, la conversation. Une bande de jeunes (18/19 ans) de la table d’à côté s’intéresse à nous, ou plutôt au Chemin, nous discutons avec eux.
Nous filons à la Mairie faire tamponner notre crédentiale, puis nous nous dirigeons vers le Leclerc, lieu de rendez-vous avec Annick qui nous héberge cette nuit.
Nous n’avons toujours pas déjeuné, juste un peu de pain sec et de l’eau pendant la marche. Nous achetons et dégustons des fruits en attendant Annick.
Nous sommes installées dans une petite annexe à 50 mètres de leur maison.
La douche est la bienvenue ! Nos ampoules sont soignées, notre linge se lave dans la machine d’Annick et l’apéro nous attend au frais dans leur maison. Nous dînons dehors des produits de leur jardin : excellent !
Michel, le mari d’Annick, nous propose de nous conduire demain matin au couvent de la Fouchardière ; c’est sur notre route et ça nous rapproche de Saint-Fulgent : notre destination.
Trois bonnes raisons d’accepter cette proposition :
- assister à la messe avec les Carmélites
- diminuer notre étape, ce qui convient bien aux ampoules de Monique
- faire une « grasse matinée » de 45 minutes…

Dédicace sur mon carnet de route :

« Que le Seigneur vous donne le repos et la force pour continuer sur ce chemin où il vous appelle. Qu’Il bénisse votre parcours » Amen – signé : Michel et Annick

Samedi 18 août – Saint-Fulgent – 22 km

Nous assistons à la messe avec les neuf carmélites : nous les apercevons à peine. Dans leur quotidien, elles fabriquent des hosties.
Michel nous avance un peu sur le chemin et nous dépose au moulin Fonsard. Nous longeons une retenue d’eau pendant un certain temps. Nous traversons le barrage et, de l’autre côté, nous longeons la rivière « La Maine ». Sentier très agréable, à l’ombre. Puis nous prenons une route : c’est beaucoup moins bien ; ça nous échauffe les pieds. Nous jouons à aller un coup à droite, un coup à gauche, pour bénéficier de l’ombre : il fait très chaud.
A 13h30 nous arrivons à Saint-Fulgent, juste devant un Super U. Ça tombe bien : c’est l’heure de déjeuner. Nous entrons : Oh délices, éternité de délices ! Il y a bien 15 degrés de moins que dehors : c’est très agréable.
Nous sommes très bien reçues à l’accueil : le sac à dos et la coquille font leur effet… On nous décharge de nos sacs ; ils sont mis en lieu sûr.
- C’est une clé cette coquille Saint-Jacques : nous n’avons pas besoin d’aller vers les gens, ce sont eux qui viennent vers nous, qui discutent, qui nous encouragent. C’est vraiment très plaisant. -
Dans les rayons frais du magasin, nous prenons tout notre temps : nous y sommes bien. Nous achetons boisson, salade composée, fruits, et même une part de flan.
On nous propose gentiment de prendre notre repas sur un banc au frais à l’intérieur du Super U.
Devant nous : la pharmacie. Nous sommes très bien accueillies par une petite pharmacienne qui bichonne le talon de Monique.
Nous sortons du Super U et nous nous dirigeons vers le centre de Saint-Fulgent, car nous voulons faire tamponner notre crédentiale à la Mairie. Nous sommes samedi après-midi et c’est fermé. Arrêt dans un bar pour prendre un café. Nous sommes reconnues comme pèlerines de Compostelle et le cafetier nous propose de tamponner notre « feuille de route ».
Appel téléphonique à notre hébergeuse qui arrive dans les 5 minutes. Elle nous conduit chez elle, dans une grande et belle maison qui vient tout juste d’être rénovée, toute moderne avec une grande piscine. Dommage, nous n’avons pas nos maillots !
Nous avons chacune notre chambre avec une douche rien que pour nous. Notre linge est lavé à la machine et, vu le temps qu’il fait, il va sécher très vite. Nous discutons avec nos hôtes à l’intérieur, il fait plus frais. Ce sont des gens dans nos âges : Francette et Eugène. Ils ont un élevage de cochons ; leur fils, qui habite à côté, travaille avec eux.
Francette nous demande nos motivations pour faire ce pèlerinage ; elle ne veut pas héberger de faux pèlerins qui prennent des vacances à pas cher. Il faut dire qu’ils nous hébergent gratuitement, logement et nourriture.

Dédicace sur mon carnet de route :

« C’est avec joie que nous vous avons accueillies ; en souhaitant que cette pause, dans votre long périple qui commence, vous ait été bénéfique. Bon courage pour la suite de votre voyage. Signé : Marie-Françoise et Eugène.

Quelques messages reçus :

23. Salut les marcheuses. Avec ce soleil de plomb, n’oubliez pas de vous hydrater, non, non, pas au p’tit rosé !... Alors super le Vegebom, soignez bien les bobos.
24. J’ai toujours un moment dans la journée où j’ai une pensée pour nos marcheuses. J’espère que tout va bien pour vous.
25. Chère Joëlle, J’ai cherché sur Internet pour suivre un peu votre périple, mais je n’ai pas trouvé le Couvent de la Fouchardière que tu m’indiques. Ce matin avec Paul, nous sommes allés à la messe au Sanctuaire de Saint Joseph à Entrammes, tout près de chez nous et vraiment je vous ai confiées ta belle-sœur et toi à Saint Joseph, qui lui aussi a beaucoup voyagé, afin qu’il veille sur vous. Hier samedi, il y a eu un reportage, aux informations, sur les pèlerins qui comme vous, vont à pied à Saint-Jacques-de-Compostelle. J’ai regardé avec plaisir en pensant à vous . Avec ces grosses chaleurs vous devez un peu souffrir ! Nous avons eu jusqu’à 35° chez nous et franchement je fais la sieste plus que d’habitude.
Que Dieu vous protège et vous bénisse ! Courage ! Combien de kilomètres déjà effectués ? Bravo ! Je t’embrasse très fort.

Dimanche 19 août – Saint-Vincent-Sterlanges – 22km600

Bien que nous ayons eu, Monique et moi, deux chambres séparées, nous avons passé une mauvaise nuit : j’ai dormi à peine 3 heures et d’un sommeil agité, Monique également. Nous nous sommes sans doute déjà habituées à dormir ensemble ….
Nous nous levons à 5h30, préparons nos sacs. Le petit déjeuner nous est servi à 6h15 et à 6h50, Francette nous emmène en voiture jusqu’au lieu de départ à Saint-Fulgent.
Il pleut quelques gouttes. C’est un temps très lourd, très orageux, pas agréable, il fait moite. Bon… c’est le temps d’aujourd’hui et il faut bien l’accepter…. La première partie se déroule sur une route, sans problème. Nous marchons bien. En arrivant à Vendrenne, face à nous, un panneau signalétique annonce : Mouchamps 7 km. C’est tentant, mais ce n’est pas « le chemin de Compostelle » qui évite les routes et qui fait souvent de grands détours.
Nous suivons la coquille mais, peu sûres de nous, nous entrons dans une grande boulangerie demander confirmation. Il y a beaucoup de monde, nous prenons la file - on apprendra par la suite, que cette boulangerie fait les meilleures brioches de Vendée – Nous n’avions pas envie de brioche, seulement nous assurer du bon chemin pour arriver au plus vite ; il faisait déjà chaud.
Nous reprenons la route, trouvons bien la forêt, ou plutôt le Parc Soubise - c’est le bois privé du château – Nous y pénétrons, il y a une coquille : parfait. Il va faire bon, au frais, à l’ombre.
Hélas, trop vite dit… Avec ce temps orageux, il y a plein de moustiques, de bestioles, d’insectes qui nous piquent de partout, on se tape les jambes, les cuisses, les bras, le visage, ce n’est pas agréable, pas agréable du tout.
Cette besogne nous occupe à plein temps, nous marchons sans nous soucier du reste.
Sommes-nous bien sur le bon chemin ? Nous ne voyons plus de coquille. D’après le plan il fallait bifurquer à droite ! Nous filons, nous filons toujours, et toujours pas de coquille.
Au bout du parc, nous débouchons sur une route, toujours pas de coquille. Aucun panneau ! Nous décidons de prendre le fléchage du GR (blanc et rouge) ; nous arriverons forcément quelque part. Nous sommes tentées d’aller demander notre chemin à une maison qui est un peu plus loin sur la route mais, réflexion faite, nous continuons sur le GR.
Je marche vite, j’ai hâte de voir une indication. J’invoque mes anges gardiens et tous ceux qui peuvent m’aider à retrouver le chemin. Mes prières sont exaucées : 5 minutes après, une coquille et à droite, le chemin par lequel nous devions venir. Nous avons fait un détour de 5/6 km. A pied, ça veut dire une bonne heure et demie de marche en plus. Nous commençons mal la journée, sans parler de mon mal de ventre (sans doute les mogettes d’hier soir) qui m’oblige à m’arrêter souvent pour me délester ; enfin, dans une forêt, c’est plus aisé.
Nous continuons, passons devant le château (photo-souvenir) en étant très attentives aux coquilles…
Nous arrivons à Mouchamps. L’urgence est de trouver un bar pour prendre une bonne bière bien fraîche. Je demande ½ litre de bière, le serveur me fait répéter, c’est bien ½ litre que je désire ! Nous nous installons sur la terrasse, déjà occupée par deux couples avec de jeunes enfants. Ils s’intéressent à nous : nous demandent nos prénoms, soulèvent nos sacs, nous proposent de nous conduire en voiture là où l’on veut pour que ça aille plus vite, nous posent plein de questions… Quand on se balade avec un sac à dos et une coquille, ça impressionne… Ils partent et nous continuons notre discussion avec deux ou trois autres personnes.
Il est 13h30, il faut penser à repartir : nous ne sommes pas arrivées.
Un peu plus loin, nous trouvons une aire de pique-nique. Nous n’avons rien mangé depuis ce matin : il nous reste un peu de pain et de pâté - ils sont les bienvenus.
Je fais prendre l’air à mes pieds et m’allonge pour une mini-sieste. Ça me fait beaucoup de bien. Nous repartons par un sentier relativement agréable.
Au bout de 5 km 500, nous arrivons à Saint-Vincent-Sterlanges. Mais, bien sûr, la maison de nos hôtes est à l’autre bout du village.
Une grande grille blanche, derrière, une grande maison bourgeoise. Oh là là ! Où mets-je les pieds ! Nous rentrons, comment faire autrement ? Le propriétaire arrive à notre rencontre. Je l’avais eu plusieurs fois au téléphone en le tutoyant d’office ; sa femme Odile fait partie d’un groupe de prière où le tutoiement est de rigueur. Quand je vois le personnage et la maison, je me sens, d’un coup, pas très à l’aise.
Les enfants et petits-enfants, en vacances chez les grands parents, sont chez les voisins à profiter de la piscine. Ils ont une grande maison mais pas de piscine ! Quand ils rentrent, pour le goûter, tout le monde se vouvoie. Les petits enfants appellent leurs grands-parents Beau-papa et Belle-Maman, et « s’il vous plaît Beau-papa » et « merci Belle-maman ».
Je me pose la question : je garde ou non le tutoiement ? Mais bon, puisque j’ai commencé, je vais continuer.
On nous installe dans l’entresol de la maison : une chambre, une grande cuisine, une salle d’eau, une grande salle de jeux. C’est l’endroit habituellement occupé par les petits-enfants, mais ce soir-là, ils nous laissent leur domaine.
Notre lessive sèche dehors, devant la maison, sur un « Tancarville », ça n’a rien d’...

Table des matières

  1. Dédicace
  2. Epigraphe
  3. Sommaire
  4. Mercredi 15 août – Le Bignon – 22 km
  5. Vendredi 17 août – Montaigu – 21km800
  6. Lundi 27 août – Pons – 22km200
  7. Mercredi 29 août – Saint-Aubin-de-Blaye – 17 km
  8. Jeudi 30 août – Blaye – 31km900
  9. Samedi 8 septembre – Dax - 23km400
  10. Mardi 18 Septembre – Estella – 22km700
  11. Samedi 22 septembre – Azofra – 23km600
  12. Lundi 24 Septembre - 50ème jour de marche – Tosantos – 21 km
  13. Dimanche 30 septembre – Terradillos de los Templarios – 26km300
  14. Dimanche 7 octobre – Molinaseca – 26km100
  15. Chantal la Bruxelloise
  16. Vendredi 12 octobre – Portomarin – 28 km
  17. Lundi 15 octobre – Pedrouzo/Arca do Pino – 22 km300
  18. Le retour
  19. Paroles de la chanson Moi Mes Souliers
  20. Mes compagnons de route
  21. En guise de conclusion
  22. Page de copyright