Balade parisienne
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Balade parisienne

4e arrondissement

  1. 640 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Balade parisienne

4e arrondissement

À propos de ce livre

A travers cet ouvrage, partez à la découverte du quatriÚme arrondissement de Paris. Visitez des bùtiments historiques, des squares, des églises, des hÎtels particuliers. Arpentez rues, avenues, boulevards et ruelles. Admirez des oeuvres majestueuses! Découvrez des édifices disparus aux histoires incroyables! Prenez le temps de voyager sans bouger (ou pas) de chez vous.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2021
Imprimer l'ISBN
9782322267347
ISBN de l'eBook
9782322249602
Édition
1

QUARTIER SAINT-GERVAIS

Le quartier Saint-Gervais est le 14e quartier administratif de Paris. Il tient son nom des martyrs saint Gervais et saint Protais, dont la vie lĂ©gendaire est relatĂ©e dans La LĂ©gende dorĂ©e et qui est le vocable de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais.
D’une surface de 42 ha, le quartier abrite en son sein la mairie de l’arrondissement. D’une exceptionnelle richesse patrimoniale, il se distingue Ă©galement par la diversitĂ© sociologique de ses habitants ou des activitĂ©s qui y prennent place. La synagogue de la rue PavĂ©e Ă©difiĂ©e par Guimard prend place au cƓur du quartier juif, dont la rue des Rosiers constitue le centre nerveux. Le MĂ©morial juif, lieu de recueillement Ă  la mĂ©moire des victimes du nazisme, est Ă©galement un centre de recherche sur l’histoire de la prĂ©sence juive depuis le XIXe siĂšcle. Par ailleurs, plus Ă  l’ouest, la communautĂ© homosexuelle est regroupĂ©e dans un pĂ©rimĂštre au nord du BHV, avec de nombreuses boutiques et restaurants entre les rues du Temple et Vieille-du-Temple. La colonne vertĂ©brale que constitue la rue de Rivoli, vouĂ©e au commerce, sĂ©pare autant qu’elle relie, les deux rives du Marais. Au sud, deux formes de rĂ©habilitation du bĂąti tĂ©moignent des rĂ©flexions des urbanistes Ă  partir des annĂ©es 1920 face aux problĂšmes d’insalubritĂ©. La destruction de l’ilot 16 fit surgir un quartier entiĂšrement neuf, entre les rues Geoffroy l’Asnier et des Jardins-Saint-Paul, et conjointement Ă  la rĂ©utilisation des hĂŽtels d’Aumont et de Sens appartenant Ă  la ville de Paris, plusieurs crĂ©ations virent le jour, comme la CitĂ© internationale des arts. Par ailleurs, une solution moins radicale fut choisie en 1975, avec l’amĂ©nagement du village Saint-Paul. Au sud-ouest, une aire de tranquillitĂ© aux allures mĂ©diĂ©vales s’étend autour des moines de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais et des ouvriers Compagnons du Devoir.

Parcours 4 (2,1 km)

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Ville.
Rue de Rivoli
Immobilier
  • 48 bis : Cette maison, due Ă  l’architecte Auguste Joseph Laurent Garriguenc, a Ă©tĂ© distinguĂ©e au concours annuel des Façades de la ville en 1905 : « L’ensemble de cette maison est d’un aspect remarquable par son harmonie gĂ©nĂ©rale. La porte d’entrĂ©e de l’immeuble est habilement dĂ©corĂ©e de cariatides inspirĂ©es par l’une des meilleures Ɠuvres de Pierre Puget. Ces figures, faisant suite Ă  des gaines, supportent avec force et Ă©lĂ©gance un encorbellement de bonne forme, trĂšs usitĂ© dans les maisons modernes. Il est dominĂ© au sommet par un cartouche couronnĂ© d’un fronton bien proportionnĂ© ». Les deux atlantes sont l’Ɠuvre du sculpteur, graveur et mĂ©dailleur Sylvain Kinsburger. L’un est jeune et l’autre figure un homme d’ñge mĂ»r. L’artiste parisien a voulu rendre hommage Ă  la puissance narrative des Esclaves de Michel-Ange, figures destinĂ©es Ă  orner le tombeau du pape Jules II.
Prendre Ă  droite
Rue des Archives
Immobilier
  • 22 : Ă©glise des Billettes.
  • 24 : cloĂźtre de l’église. Il fut construit en 1427 et partiellement restaurĂ© en 1885. En 1968, il est dĂ©barrassĂ© des couches de plĂątre et de peinture qui le recouvrait par une Ă©quipe de bĂ©nĂ©voles amateurs. Il comporte quatre travĂ©es dans le sens de la longueur, trois en largeur, dont les voĂ»tes ogivales retombent sur des piles polygonales vers la cour, sur des culs-de-lampe du cĂŽtĂ© opposĂ©. Les clefs de voĂ»te ont presque toutes Ă©tĂ© mutilĂ©es Ă  l’exception d’une dans la galerie sud, oĂč deux beaux anges tiennent un Ă©cusson. L’étage supĂ©rieur, qui date du XIXe siĂšcle, Ă©crase malheureusement le cloĂźtre et l’assombrit. Il est le dernier cloĂźtre mĂ©diĂ©val de la capitale. Il sert de lieu d’exposition pour de jeunes artistes.
  • 15 : le Cox. Ce bar gay a ouvert ses portes en 1995. Il est rĂ©putĂ© pour sa terrasse bondĂ©e entre 18h et 22h. Le happy hour quotidien est un moment incontournable de la vie du quartier. Le dimanche soir des DJ installent les platines Ă  l’extĂ©rieur et donnent un air de fĂȘte Ă  la fin du week-end. La dĂ©coration de l’édifice change tous les trois mois et se rĂ©vĂšle chaque fois plus impressionnante que la prĂ©cĂ©dente. HĂ©las, le propriĂ©taire doit faire face Ă  l’invasion des boutiques de luxe qui tentent de faire perdre son identitĂ© Ă  cette rue. Le 12 novembre 2011, vers 14h00, un incendie s’est dĂ©clarĂ© dans l’immeuble, en provenance des cuisines du restaurant japonais. Il s’agit du 4e incendie en trois ans. Par chance, le feu a rapidement Ă©tĂ© maĂźtrisĂ©, ne provoquant pas de dommages graves. Pourtant, il aurait pu en ĂȘtre autrement. Les pompiers ne rĂ©pondant pas aux appels tĂ©lĂ©phoniques des habitants, des passants ont couru avertir le service incendie du BHV qui, grĂące Ă  sa ligne directe, a pu joindre le « 18 ». A 15h30, les rĂ©sidents retrouvaient leurs logements.
Couvent des Billettes
Les chroniques mĂ©diĂ©vales relatent une affaire bien Ă©trange concernant la fondation de l’église. En 1290, une pauvre femme se fit prĂȘter 30 sous par un usurier juif nommĂ© Jonathas. Elle laissa en gage son plus bel habit. Voulant le porter pour PĂąques, elle retourna voir le prĂȘteur qui n’accepta de le restituer qu’en Ă©change du pain consacrĂ© qu’elle recevrait lors de la messe de PĂąques. En possession de l’hostie, il la poignarda ; l’hostie se mit Ă  saigner. Il la jeta dans le feu et l’hostie vola au-dessus des flammes. Il la plongea dans un baquet d’eau bouillante, laquelle se teignit de rouge tandis que l’hostie s’élevait au-dessus. Une femme du quartier fit alors irruption dans la maison et recueillit l’hostie miraculeuse qu’elle porta Ă  Saint-Jean-en-GrĂšve. La femme et les enfants de Jonathas, que le spectacle avait convertis, furent baptisĂ©s ; le profanateur fut brĂ»lĂ© vif. Ce « miracle » est restĂ© cĂ©lĂšbre et fut souvent reprĂ©sentĂ©. Une suite de tapisseries conservĂ©es avant la RĂ©volution Ă  Saint-Jean-en-GrĂšve racontait le miracle des Billettes. Il en existe des copies sous forme de toiles peintes, jadis visibles Ă  Saint-Jean-Saint-François ; retirĂ©es de l’église aprĂšs la guerre, elles sont aujourd’hui au dĂ©pĂŽt des Ɠuvres d’art de la ville de Paris. On peut voir Ă  Saint-Leu-Saint-Gilles un tableau relatif Ă  la mĂȘme histoire, laquelle fait aussi le thĂšme d’un vitrail Ă  Saint-Etienne-du-Mont. Le roi Philippe le Bel confisqua les biens de l’usurier, fit raser la maison et donna le terrain Ă  l’Eglise. RĂ©gnier Flaminge (ou Flamenge) avait, avec l’autorisation de Boniface VIII (1294), Ă©levĂ© une chapelle expiatoire (nommĂ©e chapelle du Miracle) sur l’emplacement de la maison du sacrilĂšge.
Histoire
Le nouveau sanctuaire devint trĂšs vite un lieu de pĂšlerinage et les dons affluĂšrent. En 1299, Philippe le Bel y installa les frĂšres hospitaliers de la CharitĂ©-Notre-Dame, appelĂ©s Billettes, sans qu’aucune explication satisfaisante ait Ă©tĂ© avancĂ©e pour cette dĂ©nomination. En 1347, cette congrĂ©gation est rĂ©unie aux Augustins. TransformĂ©e en prieurĂ©, la chapelle est reconstruite en 1408 et dotĂ©e d’un cloĂźtre achevĂ© en 1427. Le cloĂźtre subsiste encore. Les Carmes de l’Observance de Rennes, dit Carmes-Billettes, remplacĂšrent les hospitaliers en 1631 dont la rĂšgle s’était relĂąchĂ©e. En 1568, les moines furent surpris « faisant grande chĂšre en dĂ©pit du carĂȘme, avec 22 bonnes perdrix, des pĂątĂ©s, des jambons et force bouteilles de vin ». Ils jeĂ»nĂšrent en prison.
DĂšs le dĂ©but du XVIIe siĂšcle, les Carmes envisagĂšrent de reconstruire l’église gothique, mais ils se heurtĂšrent Ă  l’opposition des marguilliers de la paroisse voisine de Saint-Jean-en-GrĂšve qui percevaient ce projet comme une atteinte Ă  leurs revenus. En dĂ©cembre 1668, Melle Du Parc (comĂ©dienne) fut inhumĂ©e dans l’église, ainsi que le cƓur de l’historiographe de France Eudes de MĂ©zeray. En 1742, les Carmes dĂ©cident de relancer le projet de reconstruction de l’église. Il faut dire qu’ils sont passĂ©s de 14 moines Ă  50. Ils font appel en juin, Ă  l’architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, petit-fils de Jules Hardouin-Mansart. Au mĂȘme moment, le roi Louis XV l’appelle sur le chantier de l’église Saint-Louis de Versailles. Dans son projet, il prĂ©voyait de dĂ©placer l’église sur un terrain voisin et de l’ouvrir sur la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Nouvelle opposition des marguilliers. Mansart livra un second projet en 1748, mais la nef fut jugĂ©e trop vaste. Toutefois, l’architecte rĂ©clama son salaire de 3 165 livres, 1 sol et 7 deniers, en dĂ©pit de l’annulation du projet. Le projet est de nouveau ressorti en 1752. Victoire ! De 1755 Ă  1758, l’église fut une nouvelle fois reconstruite par les soins d’un architecte anonyme. Des sources Ă©voquent le nom de frĂšre Claude, architecte dominicain, mais tous les auteurs ne s’entendent pas sur cet Ă©lĂ©ment. Etant donnĂ© le coĂ»t du projet de Mansart, il est Ă©vident que l’architecte s’est inspirĂ© de quelques Ă©lĂ©ments. On retrouve le plan rectangulaire prolongĂ© d’une rotonde, les pots-Ă -feu de part et d’autre de la façade, ainsi que les palmes. Devenus bien national en 1790, l’église et le couvent sont vendus Ă  divers particuliers. L’église est transformĂ©e alors en grenier Ă  sel. La ville la rachĂšte en 1800 et l’affecte au culte luthĂ©rien d’Augsbourg en 1812. L’amĂ©nagement intĂ©rieur date pour l’essentiel de l’Empire et du rĂšgne de Louis-Philippe, sauf l’autel et le lutrin de crĂ©ation contemporaine. L’église est en cours de restauration.
L’architecture
La façade prĂ©sente deux Ă©tages oĂč se superposent les ordres doriques et ioniques. Au rez-de-chaussĂ©e, le portail s’ouvre dans une grande arcade cintrĂ©e. Le niveau supĂ©rieur est percĂ© d’une large baie cintrĂ©e, encadrĂ©e de pilastres ioniques. L’ensemble est couronnĂ© d’un fronton triangulaire Ă  modillons dont le centre est sculptĂ© de palmes et d’un Ă©cusson au centre duquel se dĂ©tache une croix. En arriĂšre du fronton, se dresse un lanternon hexagonal Ă  dĂŽme ovoĂŻde. La façade, d’un dessin Ă©lĂ©gant, n’a rien d’originale dans son invention. PlutĂŽt retardataire pour l’époque, elle reprend le type bien connu qui dĂ©rive de celle du GesĂč. Son plus grand mĂ©rite tient Ă  la façon pittoresque dont elle est insĂ©rĂ©e dans la courbe que forme Ă  cet endroit la ligne des maisons.
Les dimensions de l’intĂ©rieur ne sont pas vastes, mais son plan est original. Le volume se dĂ©compose en une nef, bordĂ©e de bas-cĂŽtĂ©s et un chƓur prolongeant directement la nef, sans transept. La nef, voĂ»tĂ©e en berceau, comprend quatre travĂ©es dĂ©limitĂ©es par des pilastres ioniques. Les bas-cĂŽtĂ©s sont voĂ»tĂ©s d’arĂȘtes et s’ouvrent sur la nef par des arcs surbaissĂ©s. Ces derniers comportaient primitivement une galerie, donnant sur la nef par des ouvertures rectangulaires. L’installation d’une seconde galerie, en bois, a altĂ©rĂ© les proportions et donnĂ© Ă  la nef quelque chose de l’aspect d’un théùtre. Le chƓur adopte un plan en arc outrepassĂ© qui le rend presque circulaire. Il est divisĂ© en cinq arcades, rythmĂ©es par les mĂȘmes pilastres que la nef. La tribune de l’orgue, installĂ©e dans la premiĂšre travĂ©e de la nef, forme un vestibule ; des statues d’anges et des guirlandes la dĂ©corent. Il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le facteur d’orgue alsacien MĂŒhleisen en 1983.
L’édifice appartenant au culte protestant, il est dĂ©pourvu de dĂ©coration. Le seul objet d’art est la chaire, des annĂ©es 1830-1840, un beau meuble en chĂȘne Ă  la sculpture bien distribuĂ©e et d’une exĂ©cution robuste. La sacristie renferme quelques peintures, des Ɠuvres anonymes des XVIIe et XVIIIe siĂšcles d’école flamande et italienne. Avant la RĂ©volution française, l’église possĂ©dait deux reliquaires exceptionnels. Un reliquaire en forme de soleil, en vermeil dorĂ©, renfermait l’hostie profanĂ©e. Quant aux instruments du miracle, le couteau de Jonathas et l’écuelle en bois qui recueillit l’hostie, ils Ă©taient enfermĂ©s dans des reliquaires d’argent.
Procession
Plusieurs siĂšcles aprĂšs le miracle, on portait encore le reliquaire de l’hostie lors de processions solennelles organisĂ©es de Saint-Jean-en-GrĂšve aux Billettes. Ainsi, en 1446, pour implorer la fin de la guerre de Cent Ans et en 1538, sur la demande de François 1er. Mais en plus de la procession religieuse, se dĂ©roulait le MystĂšre du Juif, c’est-Ă -dire une reprĂ©sentation dramatique de ce qui s’était passĂ© en 1290. Toutes les rues qu’empruntait le cortĂšge Ă©taient tendues de tapisseries et d’étoffes. On a pu reconstituer le dĂ©roulement (en quatre parties) de ce mystĂšre, dont Paolo Ucello s’inspira pour composer sa toile, le Miracle de l’hostie, aujourd’hui au musĂ©e d’Urbino. « Quand on lit attentivement le texte du mystĂšre parisien, on constate qu’il a Ă©tĂ© composĂ© Ă  des fins gĂ©nĂ©rales d’édification, certes, mais aussi selon un but utilitaire : sa reprĂ©sentation Ă©tait destinĂ©e Ă  encourager les Parisiens Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© pour la construction des sanctuaires oĂč Ă©taient conservĂ©s les objets du miracle : Hostie et Canivet (couteau), et pour l’enrichissement des chĂąsses ». Le curĂ© de Saint-Jean-en-GrĂšve, au terme du mystĂšre, dĂ©clarait en effet : « PĂšre en Dieu, la Vierge pure qui porte dans ses flancs JĂ©sus Christ, vous ait en sa grĂące Ă©ternelle. Je vais mettre dans cette armoire cette hostie sacro-sainte. Bonnes gens, le noble prĂ©lat (l’archevĂȘque de Paris) ayant accordĂ© cent jours d’indulgence plĂ©niĂšre Ă  quiconque donnera pour la chĂąsse de cette relique prĂ©cieuse, Dieu vous les remettra. Ne soyez pas nĂ©gligents. Vous avez vu tout ce grand et sĂ©rieux miracle, gardez-en la mĂ©moire ; respectez cette hostie, fondez et conservez une confrĂ©rie au lieu mĂȘme oĂč ce fait s’est passĂ© ; et que les confrĂšres se montrent pour la premiĂšre fois autour du bĂ»cher de ce Juif pervers et obstinĂ©. C’est ainsi que nous obtiendrons le pardon et l...

Table des matiĂšres

  1. Epigraphe
  2. À propos du livre
  3. Sommaire
  4. QUARTIER SAINT-MERRI
  5. QUARTIER SAINT-GERVAIS
  6. LE QUARTIER DE L’ARSENAL
  7. LE QUARTIER NOTRE-DAME
  8. Bibliographie
  9. Quizz
  10. Liste des monuments et rues
  11. Page de copyright