
- 640 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Ă propos de ce livre
A travers cet ouvrage, partez à la découverte du quatriÚme arrondissement de Paris. Visitez des bùtiments historiques, des squares, des églises, des hÎtels particuliers. Arpentez rues, avenues, boulevards et ruelles. Admirez des oeuvres majestueuses! Découvrez des édifices disparus aux histoires incroyables! Prenez le temps de voyager sans bouger (ou pas) de chez vous.
Foire aux questions
Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramÚtres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via l'application. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
- Essentiel est idĂ©al pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large Ă©ventail de sujets. AccĂ©dez Ă la BibliothĂšque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, dĂ©veloppement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimitĂ© et une voix standard pour la fonction Ăcouter.
- IntĂ©gral: Parfait pour les apprenants avancĂ©s et les chercheurs qui ont besoin dâun accĂšs complet et sans restriction. DĂ©bloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres acadĂ©miques et spĂ©cialisĂ©s. Le forfait IntĂ©gral inclut Ă©galement des fonctionnalitĂ©s avancĂ©es comme la fonctionnalitĂ© Ăcouter Premium et Research Assistant.
Nous sommes un service d'abonnement Ă des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Ăcouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'Ă©couter. L'outil Ăcouter lit le texte Ă haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser lâapplication Perlego sur appareils iOS et Android pour lire Ă tout moment, nâimporte oĂč â mĂȘme hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous ĂȘtes en dĂ©placement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antĂ©rieures. En savoir plus sur lâutilisation de lâapplication.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antĂ©rieures. En savoir plus sur lâutilisation de lâapplication.
Oui, vous pouvez accéder à Balade parisienne par Alexandra Delrue en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Histoire et Histoire du monde. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.
Informations
QUARTIER SAINT-GERVAIS
Le quartier Saint-Gervais est le 14e quartier administratif de Paris. Il tient son nom des martyrs saint Gervais et saint Protais, dont la vie lĂ©gendaire est relatĂ©e dans La LĂ©gende dorĂ©e et qui est le vocable de lâĂ©glise Saint-Gervais-Saint-Protais.
Dâune surface de 42 ha, le quartier abrite en son sein la mairie de lâarrondissement. Dâune exceptionnelle richesse patrimoniale, il se distingue Ă©galement par la diversitĂ© sociologique de ses habitants ou des activitĂ©s qui y prennent place. La synagogue de la rue PavĂ©e Ă©difiĂ©e par Guimard prend place au cĆur du quartier juif, dont la rue des Rosiers constitue le centre nerveux. Le MĂ©morial juif, lieu de recueillement Ă la mĂ©moire des victimes du nazisme, est Ă©galement un centre de recherche sur lâhistoire de la prĂ©sence juive depuis le XIXe siĂšcle. Par ailleurs, plus Ă lâouest, la communautĂ© homosexuelle est regroupĂ©e dans un pĂ©rimĂštre au nord du BHV, avec de nombreuses boutiques et restaurants entre les rues du Temple et Vieille-du-Temple. La colonne vertĂ©brale que constitue la rue de Rivoli, vouĂ©e au commerce, sĂ©pare autant quâelle relie, les deux rives du Marais. Au sud, deux formes de rĂ©habilitation du bĂąti tĂ©moignent des rĂ©flexions des urbanistes Ă partir des annĂ©es 1920 face aux problĂšmes dâinsalubritĂ©. La destruction de lâilot 16 fit surgir un quartier entiĂšrement neuf, entre les rues Geoffroy lâAsnier et des Jardins-Saint-Paul, et conjointement Ă la rĂ©utilisation des hĂŽtels dâAumont et de Sens appartenant Ă la ville de Paris, plusieurs crĂ©ations virent le jour, comme la CitĂ© internationale des arts. Par ailleurs, une solution moins radicale fut choisie en 1975, avec lâamĂ©nagement du village Saint-Paul. Au sud-ouest, une aire de tranquillitĂ© aux allures mĂ©diĂ©vales sâĂ©tend autour des moines de lâĂ©glise Saint-Gervais-Saint-Protais et des ouvriers Compagnons du Devoir.

Parcours 4 (2,1 km)
Pour commencer ce circuit, il vous faut rejoindre lâHĂŽtel de
Ville.
Ville.
Rue de Rivoli
Immobilier
- 48 bis : Cette maison, due Ă lâarchitecte Auguste Joseph Laurent Garriguenc, a Ă©tĂ© distinguĂ©e au concours annuel des Façades de la ville en 1905 : « Lâensemble de cette maison est dâun aspect remarquable par son harmonie gĂ©nĂ©rale. La porte dâentrĂ©e de lâimmeuble est habilement dĂ©corĂ©e de cariatides inspirĂ©es par lâune des meilleures Ćuvres de Pierre Puget. Ces figures, faisant suite Ă des gaines, supportent avec force et Ă©lĂ©gance un encorbellement de bonne forme, trĂšs usitĂ© dans les maisons modernes. Il est dominĂ© au sommet par un cartouche couronnĂ© dâun fronton bien proportionnĂ© ». Les deux atlantes sont lâĆuvre du sculpteur, graveur et mĂ©dailleur Sylvain Kinsburger. Lâun est jeune et lâautre figure un homme dâĂąge mĂ»r. Lâartiste parisien a voulu rendre hommage Ă la puissance narrative des Esclaves de Michel-Ange, figures destinĂ©es Ă orner le tombeau du pape Jules II.
Prendre Ă droite
Rue des Archives
Immobilier
- 22 : église des Billettes.
- 24 : cloĂźtre de lâĂ©glise. Il fut construit en 1427 et partiellement restaurĂ© en 1885. En 1968, il est dĂ©barrassĂ© des couches de plĂątre et de peinture qui le recouvrait par une Ă©quipe de bĂ©nĂ©voles amateurs. Il comporte quatre travĂ©es dans le sens de la longueur, trois en largeur, dont les voĂ»tes ogivales retombent sur des piles polygonales vers la cour, sur des culs-de-lampe du cĂŽtĂ© opposĂ©. Les clefs de voĂ»te ont presque toutes Ă©tĂ© mutilĂ©es Ă lâexception dâune dans la galerie sud, oĂč deux beaux anges tiennent un Ă©cusson. LâĂ©tage supĂ©rieur, qui date du XIXe siĂšcle, Ă©crase malheureusement le cloĂźtre et lâassombrit. Il est le dernier cloĂźtre mĂ©diĂ©val de la capitale. Il sert de lieu dâexposition pour de jeunes artistes.
- 15 : le Cox. Ce bar gay a ouvert ses portes en 1995. Il est rĂ©putĂ© pour sa terrasse bondĂ©e entre 18h et 22h. Le happy hour quotidien est un moment incontournable de la vie du quartier. Le dimanche soir des DJ installent les platines Ă lâextĂ©rieur et donnent un air de fĂȘte Ă la fin du week-end. La dĂ©coration de lâĂ©difice change tous les trois mois et se rĂ©vĂšle chaque fois plus impressionnante que la prĂ©cĂ©dente. HĂ©las, le propriĂ©taire doit faire face Ă lâinvasion des boutiques de luxe qui tentent de faire perdre son identitĂ© Ă cette rue. Le 12 novembre 2011, vers 14h00, un incendie sâest dĂ©clarĂ© dans lâimmeuble, en provenance des cuisines du restaurant japonais. Il sâagit du 4e incendie en trois ans. Par chance, le feu a rapidement Ă©tĂ© maĂźtrisĂ©, ne provoquant pas de dommages graves. Pourtant, il aurait pu en ĂȘtre autrement. Les pompiers ne rĂ©pondant pas aux appels tĂ©lĂ©phoniques des habitants, des passants ont couru avertir le service incendie du BHV qui, grĂące Ă sa ligne directe, a pu joindre le « 18 ». A 15h30, les rĂ©sidents retrouvaient leurs logements.
Couvent des Billettes
Les chroniques mĂ©diĂ©vales relatent une affaire bien Ă©trange concernant la fondation de lâĂ©glise. En 1290, une pauvre femme se fit prĂȘter 30 sous par un usurier juif nommĂ© Jonathas. Elle laissa en gage son plus bel habit. Voulant le porter pour PĂąques, elle retourna voir le prĂȘteur qui nâaccepta de le restituer quâen Ă©change du pain consacrĂ© quâelle recevrait lors de la messe de PĂąques. En possession de lâhostie, il la poignarda ; lâhostie se mit Ă saigner. Il la jeta dans le feu et lâhostie vola au-dessus des flammes. Il la plongea dans un baquet dâeau bouillante, laquelle se teignit de rouge tandis que lâhostie sâĂ©levait au-dessus. Une femme du quartier fit alors irruption dans la maison et recueillit lâhostie miraculeuse quâelle porta Ă Saint-Jean-en-GrĂšve. La femme et les enfants de Jonathas, que le spectacle avait convertis, furent baptisĂ©s ; le profanateur fut brĂ»lĂ© vif. Ce « miracle » est restĂ© cĂ©lĂšbre et fut souvent reprĂ©sentĂ©. Une suite de tapisseries conservĂ©es avant la RĂ©volution Ă Saint-Jean-en-GrĂšve racontait le miracle des Billettes. Il en existe des copies sous forme de toiles peintes, jadis visibles Ă Saint-Jean-Saint-François ; retirĂ©es de lâĂ©glise aprĂšs la guerre, elles sont aujourdâhui au dĂ©pĂŽt des Ćuvres dâart de la ville de Paris. On peut voir Ă Saint-Leu-Saint-Gilles un tableau relatif Ă la mĂȘme histoire, laquelle fait aussi le thĂšme dâun vitrail Ă Saint-Etienne-du-Mont. Le roi Philippe le Bel confisqua les biens de lâusurier, fit raser la maison et donna le terrain Ă lâEglise. RĂ©gnier Flaminge (ou Flamenge) avait, avec lâautorisation de Boniface VIII (1294), Ă©levĂ© une chapelle expiatoire (nommĂ©e chapelle du Miracle) sur lâemplacement de la maison du sacrilĂšge.
Histoire
Le nouveau sanctuaire devint trĂšs vite un lieu de pĂšlerinage et les dons affluĂšrent. En 1299, Philippe le Bel y installa les frĂšres hospitaliers de la CharitĂ©-Notre-Dame, appelĂ©s Billettes, sans quâaucune explication satisfaisante ait Ă©tĂ© avancĂ©e pour cette dĂ©nomination. En 1347, cette congrĂ©gation est rĂ©unie aux Augustins. TransformĂ©e en prieurĂ©, la chapelle est reconstruite en 1408 et dotĂ©e dâun cloĂźtre achevĂ© en 1427. Le cloĂźtre subsiste encore. Les Carmes de lâObservance de Rennes, dit Carmes-Billettes, remplacĂšrent les hospitaliers en 1631 dont la rĂšgle sâĂ©tait relĂąchĂ©e. En 1568, les moines furent surpris « faisant grande chĂšre en dĂ©pit du carĂȘme, avec 22 bonnes perdrix, des pĂątĂ©s, des jambons et force bouteilles de vin ». Ils jeĂ»nĂšrent en prison.
DĂšs le dĂ©but du XVIIe siĂšcle, les Carmes envisagĂšrent de reconstruire lâĂ©glise gothique, mais ils se heurtĂšrent Ă lâopposition des marguilliers de la paroisse voisine de Saint-Jean-en-GrĂšve qui percevaient ce projet comme une atteinte Ă leurs revenus. En dĂ©cembre 1668, Melle Du Parc (comĂ©dienne) fut inhumĂ©e dans lâĂ©glise, ainsi que le cĆur de lâhistoriographe de France Eudes de MĂ©zeray. En 1742, les Carmes dĂ©cident de relancer le projet de reconstruction de lâĂ©glise. Il faut dire quâils sont passĂ©s de 14 moines Ă 50. Ils font appel en juin, Ă lâarchitecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, petit-fils de Jules Hardouin-Mansart. Au mĂȘme moment, le roi Louis XV lâappelle sur le chantier de lâĂ©glise Saint-Louis de Versailles. Dans son projet, il prĂ©voyait de dĂ©placer lâĂ©glise sur un terrain voisin et de lâouvrir sur la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Nouvelle opposition des marguilliers. Mansart livra un second projet en 1748, mais la nef fut jugĂ©e trop vaste. Toutefois, lâarchitecte rĂ©clama son salaire de 3 165 livres, 1 sol et 7 deniers, en dĂ©pit de lâannulation du projet. Le projet est de nouveau ressorti en 1752. Victoire ! De 1755 Ă 1758, lâĂ©glise fut une nouvelle fois reconstruite par les soins dâun architecte anonyme. Des sources Ă©voquent le nom de frĂšre Claude, architecte dominicain, mais tous les auteurs ne sâentendent pas sur cet Ă©lĂ©ment. Etant donnĂ© le coĂ»t du projet de Mansart, il est Ă©vident que lâarchitecte sâest inspirĂ© de quelques Ă©lĂ©ments. On retrouve le plan rectangulaire prolongĂ© dâune rotonde, les pots-Ă -feu de part et dâautre de la façade, ainsi que les palmes. Devenus bien national en 1790, lâĂ©glise et le couvent sont vendus Ă divers particuliers. LâĂ©glise est transformĂ©e alors en grenier Ă sel. La ville la rachĂšte en 1800 et lâaffecte au culte luthĂ©rien dâAugsbourg en 1812. LâamĂ©nagement intĂ©rieur date pour lâessentiel de lâEmpire et du rĂšgne de Louis-Philippe, sauf lâautel et le lutrin de crĂ©ation contemporaine. LâĂ©glise est en cours de restauration.
Lâarchitecture

La façade prĂ©sente deux Ă©tages oĂč se superposent les ordres doriques et ioniques. Au rez-de-chaussĂ©e, le portail sâouvre dans une grande arcade cintrĂ©e. Le niveau supĂ©rieur est percĂ© dâune large baie cintrĂ©e, encadrĂ©e de pilastres ioniques. Lâensemble est couronnĂ© dâun fronton triangulaire Ă modillons dont le centre est sculptĂ© de palmes et dâun Ă©cusson au centre duquel se dĂ©tache une croix. En arriĂšre du fronton, se dresse un lanternon hexagonal Ă dĂŽme ovoĂŻde. La façade, dâun dessin Ă©lĂ©gant, nâa rien dâoriginale dans son invention. PlutĂŽt retardataire pour lâĂ©poque, elle reprend le type bien connu qui dĂ©rive de celle du GesĂč. Son plus grand mĂ©rite tient Ă la façon pittoresque dont elle est insĂ©rĂ©e dans la courbe que forme Ă cet endroit la ligne des maisons.
Les dimensions de lâintĂ©rieur ne sont pas vastes, mais son plan est original. Le volume se dĂ©compose en une nef, bordĂ©e de bas-cĂŽtĂ©s et un chĆur prolongeant directement la nef, sans transept. La nef, voĂ»tĂ©e en berceau, comprend quatre travĂ©es dĂ©limitĂ©es par des pilastres ioniques. Les bas-cĂŽtĂ©s sont voĂ»tĂ©s dâarĂȘtes et sâouvrent sur la nef par des arcs surbaissĂ©s. Ces derniers comportaient primitivement une galerie, donnant sur la nef par des ouvertures rectangulaires. Lâinstallation dâune seconde galerie, en bois, a altĂ©rĂ© les proportions et donnĂ© Ă la nef quelque chose de lâaspect dâun théùtre. Le chĆur adopte un plan en arc outrepassĂ© qui le rend presque circulaire. Il est divisĂ© en cinq arcades, rythmĂ©es par les mĂȘmes pilastres que la nef. La tribune de lâorgue, installĂ©e dans la premiĂšre travĂ©e de la nef, forme un vestibule ; des statues dâanges et des guirlandes la dĂ©corent. Il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le facteur dâorgue alsacien MĂŒhleisen en 1983.
LâĂ©difice appartenant au culte protestant, il est dĂ©pourvu de dĂ©coration. Le seul objet dâart est la chaire, des annĂ©es 1830-1840, un beau meuble en chĂȘne Ă la sculpture bien distribuĂ©e et dâune exĂ©cution robuste. La sacristie renferme quelques peintures, des Ćuvres anonymes des XVIIe et XVIIIe siĂšcles dâĂ©cole flamande et italienne. Avant la RĂ©volution française, lâĂ©glise possĂ©dait deux reliquaires exceptionnels. Un reliquaire en forme de soleil, en vermeil dorĂ©, renfermait lâhostie profanĂ©e. Quant aux instruments du miracle, le couteau de Jonathas et lâĂ©cuelle en bois qui recueillit lâhostie, ils Ă©taient enfermĂ©s dans des reliquaires dâargent.
Procession
Plusieurs siĂšcles aprĂšs le miracle, on portait encore le reliquaire de lâhostie lors de processions solennelles organisĂ©es de Saint-Jean-en-GrĂšve aux Billettes. Ainsi, en 1446, pour implorer la fin de la guerre de Cent Ans et en 1538, sur la demande de François 1er. Mais en plus de la procession religieuse, se dĂ©roulait le MystĂšre du Juif, câest-Ă -dire une reprĂ©sentation dramatique de ce qui sâĂ©tait passĂ© en 1290. Toutes les rues quâempruntait le cortĂšge Ă©taient tendues de tapisseries et dâĂ©toffes. On a pu reconstituer le dĂ©roulement (en quatre parties) de ce mystĂšre, dont Paolo Ucello sâinspira pour composer sa toile, le Miracle de lâhostie, aujourdâhui au musĂ©e dâUrbino. « Quand on lit attentivement le texte du mystĂšre parisien, on constate quâil a Ă©tĂ© composĂ© Ă des fins gĂ©nĂ©rales dâĂ©dification, certes, mais aussi selon un but utilitaire : sa reprĂ©sentation Ă©tait destinĂ©e Ă encourager les Parisiens Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© pour la construction des sanctuaires oĂč Ă©taient conservĂ©s les objets du miracle : Hostie et Canivet (couteau), et pour lâenrichissement des chĂąsses ». Le curĂ© de Saint-Jean-en-GrĂšve, au terme du mystĂšre, dĂ©clarait en effet : « PĂšre en Dieu, la Vierge pure qui porte dans ses flancs JĂ©sus Christ, vous ait en sa grĂące Ă©ternelle. Je vais mettre dans cette armoire cette hostie sacro-sainte. Bonnes gens, le noble prĂ©lat (lâarchevĂȘque de Paris) ayant accordĂ© cent jours dâindulgence plĂ©niĂšre Ă quiconque donnera pour la chĂąsse de cette relique prĂ©cieuse, Dieu vous les remettra. Ne soyez pas nĂ©gligents. Vous avez vu tout ce grand et sĂ©rieux miracle, gardez-en la mĂ©moire ; respectez cette hostie, fondez et conservez une confrĂ©rie au lieu mĂȘme oĂč ce fait sâest passĂ© ; et que les confrĂšres se montrent pour la premiĂšre fois autour du bĂ»cher de ce Juif pervers et obstinĂ©. Câest ainsi que nous obtiendrons le pardon et l...
Table des matiĂšres
- Epigraphe
- Ă propos du livre
- Sommaire
- QUARTIER SAINT-MERRI
- QUARTIER SAINT-GERVAIS
- LE QUARTIER DE LâARSENAL
- LE QUARTIER NOTRE-DAME
- Bibliographie
- Quizz
- Liste des monuments et rues
- Page de copyright