Histoire de la Démocratie Athénienne
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Histoire de la Démocratie Athénienne

société, institutions, culture

  1. 210 pages
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Histoire de la Démocratie Athénienne

société, institutions, culture

À propos de ce livre

RÉSUMÉ: "Histoire de la Démocratie Athénienne" d'Auguste Filon est une exploration approfondie de l'évolution de la démocratie dans la cité antique d'Athènes, un modèle qui a influencé les systèmes politiques modernes. Ce livre examine les fondations de la démocratie athénienne, détaillant les institutions qui ont permis la participation directe des citoyens dans le processus législatif et judiciaire. À travers une analyse minutieuse des réformes de figures emblématiques telles que Solon, Clisthène et Périclès, Filon met en lumière comment ces changements ont façonné une société où le pouvoir était partagé et non concentré. L'ouvrage explore également les défis et les contradictions de ce système, notamment l'exclusion des femmes, des métèques et des esclaves de la vie politique. En outre, Filon aborde l'impact culturel de la démocratie athénienne, soulignant son rôle dans le développement de la philosophie, de l'art et de la littérature. En s'appuyant sur des sources historiques et des interprétations modernes, ce livre offre une perspective enrichissante sur la manière dont les idéaux démocratiques ont été mis en pratique dans l'Antiquité et comment ils continuent d'influencer notre monde contemporain. Une lecture essentielle pour quiconque s'intéresse à l'histoire politique et culturelle de l'Antiquité.L'AUTEUR: Auguste Filon, auteur de "Histoire de la Démocratie Athénienne", est un historien et écrivain français dont les travaux se concentrent principalement sur l'histoire politique et culturelle de l'Antiquité. Bien que peu de détails soient disponibles sur sa vie personnelle, Filon est reconnu pour sa capacité à rendre accessibles des sujets complexes à un public plus large. Son approche académique est caractérisée par une rigueur méthodologique et une attention particulière aux détails historiques, ce qui lui permet de reconstruire avec précision les contextes sociaux et politiques de l'époque qu'il étudie. Filon a contribué à la vulgarisation de l'histoire antique en France, et son travail est souvent utilisé comme référence dans les cercles académiques. En plus de ses recherches sur la démocratie athénienne, il a également écrit sur d'autres aspects de l'histoire grecque, mettant en lumière les interactions entre les différentes cités-États et leur influence sur le développement de la civilisation occidentale.

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Informations

Année
2021
Imprimer l'ISBN
9782322272235
ISBN de l'eBook
9782322232253
Édition
1
Sujet
History

CHAPITRE XXVII.

Débats d'Eschine et de Démosthène sur l'ambassade. -
Discours d'Isocrate à Philippe. - Dernières Philippiques. -
Administration financière de l'orateur Lycurgue. - Nouvelle
loi sur les triérarques. - L'Aréopage au temps de
Démosthène.
Après la prise d'Olynthe, les Athéniens ne restèrent pas longtemps unis. Notre malheur, dit Démosthène466, c'est qu'après avoir fait bien des pertes par notre faute, nous ne savons pas nous entendre sur les moyens de conserver ce qui nous reste. Philippe profitait habilement de ces divisions : il soulevait encore l'Eubée et menaçait la Chersonèse ; ses pirates inquiétaient le commerce des Athéniens, et infestaient les côtes de l'Attique. Il avait même déjà des relations avec le Péloponnèse, sur lequel il se proposait de dominer plus tard. Les Athéniens comprirent enfin la nécessité de la pais, et Démosthène lui-même la conseilla. Les premières ouvertures furent faites par des comédiens, qui allaient et venaient sans cesse de la Macédoine à Athènes, et que Philippe traitait avec une faveur particulière.
On résolut d'envoyer une ambassade au roi de Macédoine. Le peuple nomma cinq députés, qui s'adjoignirent cinq autres citoyens, parmi lesquels étaient Démosthène, Eschine et le comédien Aristodème. Les Athéniens voulaient sauver l'Eubée, la Phocide et les États de leur allié Kersoblepte467. Philippe reçut fort bien les députés, particulièrement Eschine et Philocrate. Eschine en convient et s'en vante ; Démosthène lui reproche de s'être laissé corrompre et d'être devenu Macédonien. Le roi renvoya l'ambassade avec de belles paroles et un projet de traité. Ensuite il fit partir pour Athènes quelques-uns de ses généraux, Euryloque, Parménion et Antipater, pour conférer avec le peuple et avec ses représentants ; leur mission secrète était de faire naître des difficultés et de gagner du temps.
Pendant qu'on parlait à Athènes, Philippe agissait en Thrace : il soumettait les côtes méridionales de ce pays et les États de Kersoblepte jusqu'à Cardia ; il s'emparait même des forteresses de la Chersonèse. Cependant l'ambassade repartit pour conclure définitivement la paix ; elle marcha très-lentement : Démosthène en accuse vivement ses collègues dans son Discours sur l'Ambassade. Les députés d'Athènes mirent vingt-deux jours à faire le voyage de Macédoine, et il s'en écoula cinquante jusqu'au retour de Philippe à Pella. Le traité fut enfin conclu : la Chersonèse était rendue aux Athéniens ; Philippe gardait Amphipolis et plusieurs villes enlevées à Kersoblepte ; Les Phocidiens étaient exclus de la paix. Indépendamment du traité, les ambassadeurs rapportèrent quelques-unes de ces telles promesses dont Philippe n'était pas avare : Thespies et Platée devaient être rétablies ; les Phocidiens garderaient leur indépendance après la guerre sacrée ; l'Eubée serait donnée aux. Athéniens, pour les dédommager de la perte d'Amphipolis468.
Au retour de l'ambassade, Démosthène tonna contre ses collègues et contre Philippe. Tandis que les Athéniens discutaient dans l'Agora, Philippe franchit le pas des Thermopyles, et vint terminer la guerre sacrée, c'est-à-dire prendre possession de la Phocide. Toutes les villes de ce pays furent détruites ; les Phocidiens furent désarmés, exclus du temple de Delphes et du conseil amphictyonique. Les deux voix qui leur appartenaient dans le conseil, furent données au roi de Macédoine469. Philippe exécuta le décret avec rigueur ; il mit une garnison dans Nicée, et par là il resta maître des Thermopyles. En travaillant pour ses intérêts, il semblait le vengeur de la religion. Une statue lui fut élevée dans le temple de Delphes. On put dire alors qu'Apollon était du parti macédonien, et que la Pythie philippisait.
Philippe avait parmi les Grecs deux espèces de partisans : les uns courtisaient sa fortune et lui vendaient leur patrie ; les autres croyaient sincèrement que, dans l'état où se trouvait la Grèce, le meilleur parti était de se rallier au roi de Macédoine. Telle fut la pensée qui inspira à Isocrate son Discours à Philippe. L'orateur avait alors quatre-vingt-six ans. Il n'avait jamais eu de goût pour les discussions de l'Agora. Je n'avais, dit-il, ni assez de voix, ni assez de hardiesse pour paraître devant le peuple, et pour faire assaut d'invectives avec ces orateurs qui assiègent la tribune470. Dans sa vieillesse, il était plus persuadé que jamais que ces brillants combats de paroles produisaient peu de résultats. Parler à tous les citoyens dans nos grandes assemblées, c'est ne parler à personne. Toutes les harangues qu'on y débite sont aussi vaines que ces lois et ces républiques écloses du cerveau des philosophes. C'était une double épigramme, à l'adresse de Démosthène et de Platon. Isocrate ajoutait : Un orateur qui, peu jaloux de se consumer en déclamations frivoles, croit avoir trouvé un projet utile à toute la Grèce, doit laisser ses rivaux haranguer la foule, et faire part de ses idées à un seul personnage qui sache les comprendre, et qui ait la force de les réaliser.
C'est donc à Philippe que s'adresse Isocrate. Après avoir rappelé l'origine argienne des rois de Macédoine comme un lien entre ce pays et la Grèce, il engage le fils d'Amyntas à bien user de la puissance que les dieux lui ont donnée. Il faut d'abord qu'il règne sur les Macédoniens en roi, et non en tyran. Qu'il s'attache ensuite à réconcilier les États grecs, si longtemps divisés. S'il parvient à mettre d'accord Athènes, Argos, Thèbes et Lacédémone, toutes les petites villes qui sont dans leur dépendance suivront leur exemple, et toute la Grèce sera unie. L'orateur parle à Philippe avec franchise : il ne lui dissimule pas les bruits qui se répandent sur son ambition, sur ses projets : On dit aujourd'hui que vous vous préparez à secourir Messène, dès que vous aurez réglé les affaires de la Phocide, et que vous ne pensez qu'à vous assujettir le Péloponnèse. On ajoute que les Thessaliens, les Thébains, et tous les peuples qui participent au droit amphictyonique, sont prêts à vous suivre ; les Grecs d'Argos, de Messène, de Mégalopolis se joindront à vous pour détruire la puissance de Sparte, et toute la Grèce sera bientôt sous vos pieds. Il est un moyen bien simple de faire taire ceux qui vous accusent et de vous concilier toute la Grèce : c'est de témoigner à tous les peuples la même affection ; c'est de ne plus vous déclarer l'ami de certaines villes, tandis que vous agissez en ennemi avec d'autres ; c'est enfin de vous présenter à tous les Grecs comme un ami sincère et un arbitre impartial471.
Quand toutes les tribus helléniques seront réunies en un seul corps sous les auspices de la Macédoine, Philippe devra occuper leur activité par une grande entreprise qui lui donnera une gloire immortelle : qu'il marche à leur tête contre les Perses. Union entre les Grecs et guerre aux barbares ! Telle était jadis la politique de Cimon : telle est celle d'Isocrate. Ce grand projet, l'orateur l'avait jadis proposé à sa patrie dans son Panégyrique d'Athènes ; mais sa voix n'avait point été entendue. Les Grecs n'étaient occupés que de leurs querelles intestines. Bien loin de se rendre redoutables aux barbares, ils aidaient quelquefois le roi de Perse à faire rentrer dans le devoir ses sujets révoltés. Tout récemment, en effet, quand la Phénicie, l'île de Chypre et l'Égypte s'étaient soulevées contre les Perses, Ochus avait demandé aux Grecs de lui fournir des auxiliaires, et huit mille d'entre eux étaient venus réduire file de Chypre, sous le commandement de Phocion. Dix mille Argiens ou Thébains s'étaient joints à l'armée persane, qui soumit la Phénicie et l'Égypte472. Ainsi les mercenaires grecs avaient rétabli l'empire des Perses dans son intégrité.
Cette gloire que les Athéniens ont laissé échapper, Isocrate l'offre à la Macédoine ; et il s'efforce de prouver qu'une telle entreprise n'a rien de chimérique. Il rappelle les expéditions que les Grecs ont déjà tentées en Asie, celle de Cléarque à la suite du jeune Cyrus et celle d'Agésilas. Il explique pourquoi ces expéditions ont échoué, et comment il faut s'y prendre pour réussir. Il montre la faiblesse réelle de cet empire qui parait si formidable : les satrapes souvent en lutte contre le roi, les provinces maritimes toujours prêtes à se soulever, et toutes ces villes grecques de l'Asie Mineure sur lesquelles on peut compter comme- sur des alliés naturels. D'ailleurs, cette guerre aura pour résultat de débarrasser la Grèce de ces bandes mercenaires dont elle est infestée ; la conquête fondera en Orient des villes où se fixeront ces troupes vagabondes qui portent partout le ravage473. Ce discours d'Isocrate est comme son testament politique : il prouve que son esprit est encore ferme, et que son cœur bat toujours pour sa patrie. Ce n'est pas une gloire médiocre pour l'orateur octogénaire d'avoir tracé, de sa main mourante, ce vaste plan de campagne dont l'exécution était réservée à Alexandre.
Mais les temps n'étaient pas venus, et tous les Grecs n'avaient pas encore accepté la suprématie macédonienne. Après la guerre sacrée, Philippe se fit ordonner 'par le conseil amphictyonique de réprimer la tyrannie de Sparte dans le Péloponnèse. Les Lacédémoniens envoyèrent des ambassadeurs à Athènes, pour solliciter son alliance. Les députés d'Argos, de Messène et de Thèbes poussaient les Athéniens dans le sens opposé. C'est alors que Démosthène prononce sa seconde Philippique (344). Il révèle au peuple les projets de Philippe sur le Péloponnèse : Le Macédonien, dit-il474, s'entend avec Messène et Argos pour écraser Sparte ; déjà il envoie des troupes et de l'argent dans la péninsule, où il est lui-même attendu.
Le but de ce discours était de prouver que l'alliance de Sparte et d'Athènes était le seul moye...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. CHAPITRE PREMIER. — Origines de la démocratie Athénienne.
  3. CHAPITRE II. — Lutte des partis après la promulgation des lois de Solon.
  4. CHAPITRE III. — Établissement de l'ostracisme.
  5. CHAPITRE IV. — Athènes devient prépondérante sur mer.
  6. CHAPITRE V. — Commencements de Périclès.
  7. CHAPITRE VI. — A quelles causes il faut attribuer l'influence de Périclès.
  8. CHAPITRE VII. — Efforts des Athéniens pour propager au dehors legouvernement démocratique.
  9. CHAPITRE VIII. — Les successeurs de Périclès.
  10. CHAPITRE IX. — Décadence des institutions religieuses.
  11. CHAPITRE X. — Paix de Nicias.
  12. CHAPITRE XI. — Expédition de Sicile.
  13. CHAPITRE XII. — Alcibiade allié des Spartiates et des Perses.
  14. CHAPITRE XIII. — L'oligarchie des Quatre-Cents est renversée.
  15. CHAPITRE XIV. —Athènes se relève à la bataille des Arginuses.
  16. CHAPITRE XV. — Prise d'Athènes par les Lacédémoniens
  17. CHAPITRE XVI. — Thrasybule délivre Athènes de la tyrannie des Trente.
  18. CHAPITRE XVII. — Caractère de la démocratie rétablie par Thrasybule.
  19. CHAPITRE XVIII. —Socrate est accusé par Mélitus, Anytus et Lycon.
  20. CHAPITRE XIX. —Socrate devant ses juges.
  21. CHAPITRE XX. — Derniers entretiens de Socrate- avec ses amis.
  22. CHAPITRE XXI. — Athènes n'est plus qu'une ville secondaire.
  23. CHAPITRE XXII. — Doctrines politiques de Platon.
  24. CHAPITRE XXIII. —Les Lois de Platon.
  25. CHAPITRE XXIV. — L'Aréopagitique d'Isocrate.
  26. CHAPITRE XXV. — Premiers démêlés de Philippe avec les Athéniens.
  27. CHAPITRE XXVI. —La première Philippique de Démosthène.
  28. CHAPITRE XXVII. — Débats d'Eschine et de Démosthène sur l'ambassade.
  29. CHAPITRE XXVIII. — Derniers efforts d'Athènes contre Philippe.
  30. CHAPITRE XXIX. — Athènes pendant l'expédition d'Alexandre contre lesPerses.
  31. CHAPITRE XXX. — La Politique d'Aristote.
  32. CHAPITRE XXXI. — Guerre lamiaque.
  33. CHAPITRE XXXII. — Polysperchon rétablit la démocratie athénienne.
  34. CHAPITRE XXXIII. — Cassandre établit à Athènes une timocratie modérée.
  35. CHAPITRE XXXIV. — Athènes et la ligue achéenne.
  36. CHAPITRE XXXV. — La liberté des villes grecques proclamée après la bataille de Cynocéphales.
  37. CHAPITRE XXXVI. — Athènes se révolte contre Rome.
  38. Page de copyright