
- 284 pages
- French
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eBook - ePub
Histoire des classes privilégiées dans les temps anciens
À propos de ce livre
RÉSUMÉ :
"Histoire des classes privilégiées dans les temps anciens" de Léon de Givodan est une exploration académique des structures sociales qui ont façonné les civilisations anciennes. Ce livre s'attache à décrypter les mécanismes de pouvoir et les privilèges accordés à certaines classes sociales à travers différentes époques et cultures. De l'Égypte antique à la Rome impériale, en passant par la Grèce classique, l'auteur examine comment les élites ont maintenu leur domination et influencé le cours de l'histoire. L'ouvrage se distingue par son approche méthodique et son souci du détail, offrant une analyse rigoureuse des dynamiques sociales et politiques. Léon de Givodan s'appuie sur une vaste gamme de sources historiques pour illustrer comment les privilèges étaient souvent justifiés par des constructions idéologiques complexes et comment ces classes ont réussi à pérenniser leur statut au fil du temps. Ce livre s'adresse à un public désireux de comprendre les fondements des inégalités sociales et leur impact sur le développement des sociétés. En intégrant des perspectives variées, l'auteur réussit à fournir une vue d'ensemble des privilèges sociaux dans l'Antiquité, tout en soulignant les parallèles avec les structures sociales contemporaines.
L'AUTEUR :
Léon de Givodan est un historien français dont les travaux se concentrent principalement sur l'analyse des structures sociales et politiques des civilisations anciennes. Bien que peu de détails personnels soient disponibles, ses contributions à l'historiographie sont notables pour leur profondeur et leur érudition. De Givodan a étudié l'histoire à l'université, se spécialisant dans les études classiques et l'histoire ancienne. Ses recherches sont souvent caractérisées par une approche interdisciplinaire, combinant l'histoire, l'anthropologie et la sociologie pour offrir une compréhension nuancée des sociétés du passé. Il a publié plusieurs articles dans des revues académiques, où il explore les thèmes de la hiérarchie sociale et des privilèges. Son ouvrage "Histoire des classes privilégiées dans les temps anciens" est considéré comme une référence pour ceux qui s'intéressent aux dynamiques de pouvoir dans les sociétés antiques. En tant qu'auteur, de Givodan est reconnu pour sa capacité à rendre accessibles des concepts complexes, ce qui lui a valu l'estime de ses pairs et des lecteurs. Ses travaux continuent d'influencer les recherches contemporaines sur les inégalités sociales.
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Informations
CHAPITRE XIV. — Les Marques symboliques de la Noblesse et les
noms de famille dans l’antiquité.
Notre tâche est presque achevée. Nous avons parcouru l'histoire des Classes nobles et privilégiées chez les peuples de l'antiquité. Nous avons surtout, dans leurs institutions, étudié les formes diverses de ce grand fait qui domine le développement de la civilisation. Il nous reste une dernière question à aborder ; ce n'est pas la moins curieuse, mais c'est peut-être la plus difficile à résoudre. Les Sociétés anciennes n'ont pas connus seulement la noblesse personnelle : l'illustration des héros est héréditaire. Pour leurs descendants, et si les grandes actions créent la noblesse des familles nouvelles, la générosité du sang conserve celle des familles anciennes. Nous avons vu que dans la plupart des sociétés la noblesse ne s'était point séparée du privilège : les descendants des Héros, des conquérants, des fondateurs de l'Etat gardaient la première placé dans la cité ; ils y formaient une classe distinguée de la multitude par des prérogatives politiques religieuses et civiles. Mais cette noblesse avait-elle des marques extérieures ? les familles se distinguaient-elles par des signes héréditaires ? Les Nobles, les Eupatrides, les Patriciens se faisaient-ils reconnaître par des marques interdites au plébéien, à l'homme novocaïne, et analogues à ce que nous appelons aujourd'hui le nom et les armes ?
A cette question les réponses sont bien diverses. Presque tous les écrivains qui dans les temps modernes ont recherché les origines du Blason et des Armoiries diffèrent entre eux sur le jugement qu'ils en portent. Les uns veulent faire remonter la science héraldique jusqu'à la création du monde, les autres prétendent que cette science est toute moderne, sans traditions antérieures ; et entre ces deux extrêmes chacun a son système. Nous apportons à notre tour notre solution, ou plutôt, renonçant d'avance à toute conclusion systématique, nous venons, après tant d'autres, étudier cette question. L'intérêt en a vieilli peut-être, mais pour cela même, en l'absence de toute passion et de tout préjugé, nous avancerons plus sûrement. Pour nous il ne s'agit pas de retrouver au Blason une sorte de généalogie qui le rattache aux institutions primitives du monde. Nous ne nous préoccuperons du Blason et de son Histoire que si nous faisons un jour, l'histoire des temps où il est né. Il s'agit ici de terminer notre étude sur les sociétés anciennes. Sans doute certains faits, certaines institutions nous annoncent, nous font prévoir les faits et les institutions de l'avenir (car rien n'est isolé dans le développement de l'humanité). Mais ce serait en altérer et la valeur et la vérité que de prétendre y retrouver tout ce qui a été plus tard. Les choses humaines ne procèdent pas ainsi ; les progrès en sont lents et réguliers, ils suivent des lois que la liberté même de l'homme ne change pas. Chaque chose a sa raison d'être en son temps ; le reporter en un temps qui n'est pas le siens et prétendre qu'elle y a vécu tout entière, c'est ne pas la connaître ou ne plus la comprendre.
Comme nous l'allons déjà dit et prouvé, ce sont des faits que nous cherchons, et non pas un système. Notre méthode reste la même ; nous avons suivi la marche même de l'humanité ; nous allons revenir sur nos pas et interroger sur la question que nous venons de poser chacune des sociétés qui se sont présentées à nous. Nous recueillerons ainsi tous les faits, que nos devanciers ont déjà connus et d'autres qu'ils ont négligés. Mais au lieu de réunir ensemble les souvenirs variés de tant de peuples et de tant d'histoires, nous replacerons chaque fait en son lieu et en son temps ; au lieu de le juger par comparaison avec ce qui n'existera que deux ou trois mille ans après, nous le jugerons en lui-même ne le comparant qu'à ceux dont il est né ou à ceux qu'il a fait naître. Peut-être arriverons-nous ainsi à apprécier plus exactement des traditions qui, jugées trop à la hâte ou avec trop d'indulgence, ont paru autoriser des assertions condamnées aujourd'hui.
I
L'origine des marques symboliques, dont il est certain que les héros et les peuples même ont fait usagé dès les temps les plus reculés, est toute guerrière. Les signes guerriers que nous nommons maintenant armes ou armoiries, dit Wulson de la Colombière, sont aussi anciens que l'antiquité mesme. Car d'abord que les hommes, poussés de l'ambition et de l'envie, se sont voulu assujettir les uns les autres par la force, et qu'ils se sont assemblés sous un chef, pour attaquer et subjuguer ceux qui ont voulu s'opposer à leurs efforts, il n'y a point de doute que les uns et les autres ont peint des animaux et autres figures hiéroglyphiques dans leurs enseignes ; lesquelles leur ont servi de marques et d'armoiries, qui désignaient particulièrement les qualités et le courage de leur chef ou de leur nation, et qui servaient à le faire honorer, distinguer et reconnoistre par les leurs dans la meslée des combats, pour rallier leurs gens plus facilement. Ainsi nous lisons dans les vieux auteurs qu'il ne se trouve point de héros si ancien qui n'ait porté quelque signe guerrier pour marque de vertu, soit sur son bouclier, soit sur son épée ou sur son enseigne835.
Il ne faut pas cependant accorder aux témoignages des poètes anciens une authenticité historique, à laquelle ils ne prétendent pas. Le plus souvent ils accordent à leurs héros des ornements de fantaisie ; et ces fictions poétiques prouvent seulement qu'au temps où ils écrivaient l'es casques, les cottes d'armes, les boucliers, les bannières portaient des images semblables, et qu'ils en ont attribué l'usage, à des temps plus reculés. Homère, Euripide, Virgile, Ovide, Stace, Silius Italicus, ont usé ainsi de la même licence que les poètes de la Chevalerie moderne, Dante, l'Arioste, le Tasse, Pétrarque. Mais on se tromperait étrangement en s'appuyant sur ces fictions poétiques pour établir que ces signes symboliques et ces ornements guerriers marquaient la noblesse de ceux qui les portaient, distinguaient les familles, se transmettaient par hérédité, étaient soumis à des lois héraldiques. Il n'y a rien de semblable. Certaines marques peuvent être adoptées par un guerrier pour conserver le souvenir de traditions domestiques, pour rappeler une action d'éclat, ou même pour indiquer son origine et sa naissance. Mais c'est l'usage le moins commun, et ce fait même atteste que tout était laissé à la liberté individuelle. D'autres fois un héros pouvait garder de préférence les insignes, adoptés par son père ou par un de ses aïeux ; mais ce n'était là qu'un acte de piété ou de respect, et non l'exercice d'un droit on d'un privilège. C'était ce que les poètes se plaisaient à prêter aux héros dont ils chantaient les exploits, comme pour leur donner les caractères de la vraie noblesse et montrer d'avance qu'ils n'avaient pas dégénéré de leurs aïeux. Nous en rencontrerons quelques exemples ; ils sont rares et les auteurs anciens eux-mêmes ne semblent les citer que pour en marquer le contraste avec les usages ordinaires.
Ces marques héroïques étaient portées le plus souvent sur les boucliers. C'est la coutume qui a prévalu dans les armoiries modernes. Les escus ou boucliers, dit Wulson de la Colombièré, sont par manière de dire le champ où se sèment et fleurissent les marques de nostre vertu et de nostre noblesse. Car il est très certain que les armoiries ont esté mises sur les escus avant qu'on les transportast sur les bannières ou sur les autres lieux où on les pose pour estre considérées. Et mesme elles sont tellement attachées aux escus qu'en quelques lieux qu'elles soient appliquées, elles se voyent toujours sur quelque chose qui représente la forme de l'escu836.
La forme, la grandeur, le nom du bouclier, varient étalement chez les peuples anciens. Nous n'avons pas à discuter les témoignages contraires des auteurs, ni à nous prononcer entre le bouclier de cuir, le bouclier d'osier ou le bouclier d'airain, entre Scutum, Clypeus, Parma, Ancile, Pelta ou tout autre nom837. Le bouclier ancien est tour à tour rond, ovale, en demi-lune, carré ou plus long que large, en forme de porte. La forme ronde, en disque, parait avoir été la plus fréquente838.
II
Si ce caractère tout guerrier est ce qui distingue d'abord les signes, adoptés par les peuples et les héros de l'antiquité et qui ont pu être assimilés à vos armoiries par un examen trop peu attentif ; nous reconnaissons aussi facilement leur forme symbolique appropriée à l'imagination des premiers âges. Les peuples primitifs se plaisent, à rendre leurs idées par des, images, et, pour exprimer ce qu'ils pensent et ce qu'ils sentent, empruntent au monde extérieur ses formes' nettes et vives. Les peuples de l'orient ne connaissent guère d'autre langage. N'est-il pas possible que les symboles d'un usage si fréquent aient été interprétés à faux, ou pris à la lettre, lorsqu'il aurait fallu les juger d'après les mœurs et les idées dont ils étaient l'expression ? L'analogie était si facile à établir entre les figures symboliques de ce langage et celles du Blason moderne que cette illusion à séduit beaucoup d'esprits. II a fallu alors retrouver les traces du Blason au-delà même du déluge, et certains savants auraient cru volontiers que la langue héraldique était la première que les hommes eussent connue et parlée. Dans ce système, l'imagination ne pouvait plus s'arrêter. Les hiéroglyphes des Egyptiens et leurs traditions mythologiques n'ont plus fourni que des matériaux à cette science nouvelle ; ces architectes d'Esope ont tenté l'œuvre impossible, dans les airs et sur le vide. Ils ont crû même l'avoir construite, et ont pris pour un édifice durable le fantôme créé par une imagination ingénieuse à se tromper elle-même.
Examinons séparément, comme nous l'avons promis, chaque fait et chaque tradition en suivant l'ordre des temps.
III
Nulle part l'erreur n'a été plus facile qu'en Égypte ; les hiéroglyphes étaient l'écriture sacrée de la Classe des Prêtres et sans doute aussi de la Classe des Guerriers. Les signes symboliques de cette écriture rappelaient à la fois les qualités humaines, les vertus, les souvenirs historiques ; tous les monuments en étaient couverts. Mais faut-il croire pour cela qu'Osiris, Isis, Anubis, Sésostris avaient des armoiries839 ? Si Osiris était la personnification humaine du Soleil, s'il avait pour attribut un sceptre surmonté d'un œil ouvert ou d'un aigle, faut-il lui prêter des armoiries fabriquées d'après ces traditions ? Si Isis, dans la mythologie égyptienne, était la personnification de la Lune, faut-il placer le disque de la Lune dans ses armes ? Faut-il de même donner à Anubis un chien passant ? Faut-il couvrir le bouclier de Sésostris de tous les souvenirs héraldiques de ses victoires, parce qu'on sait, d'après le témoignage d'Hérodote840, que lui-même indiquait par des figures symboliques le courage ou la lâcheté de ses ennemis ? La part d'invention qui reste aux auteurs de ces systèmes, se décèle de suite à un examen sérieux pour accommoder les faits réels aux idées préconçues qui les égarent, ils sont obligés de transporter dans les temps les plus anciens des usages dont la date est connue. Ils attribuent des armoiries aux Patriarches, qui ne connaissaient ni les boucliers, ni la p...
Table des matières
- Sommaire
- PRÉFACE.
- CHAPITRE I. — Les Hébreux, les Chaldéens et les Assyriens.
- CHAPITRE II. — Les Castes de l'Égypte.
- CHAPITRE III. — L'Empire des Perses.
- CHAPITRE IV. — Origines de l'aristocratie dans les États de la Grèce.
- CHAPITRE V. — Les Révolutions de la Grèce.
- CHAPITRE VI. — Les Macédoniens et l'empire d'Alexandre.
- CHAPITRE VII. — Les Patriciens et les Plébéiens de Rome.
- CHAPITRE VIII. — Le droit domestique à Rome.
- CHAPITRE IX. — Organisation de la puissance romaine.
- CHAPITRE X. — Le Sénat et les Chevaliers.
- CHAPITRE XI. — Révolutions et Décadence de la République.
- CHAPITRE XII. — De la Hiérarchie de l'Empire romain.
- CHAPITRE XIII. — Les Peuples barbares.
- CHAPITRE XIV. — Les Marques symboliques de la Noblesse et les noms de famille dans l'antiquité.
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