Les Français au Pôle nord
eBook - ePub

Les Français au Pôle nord

une histoire des premières expéditions françaises au delà du cercle Arctique

  1. 452 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Les Français au Pôle nord

une histoire des premières expéditions françaises au delà du cercle Arctique

À propos de ce livre

RÉSUMÉ : "Les Français au Pôle nord" de Louis-Henri Boussenard est une exploration captivante des premières expéditions françaises au-delà du cercle Arctique. Ce livre plonge le lecteur dans les défis et les aventures des explorateurs français qui ont bravé les conditions extrêmes du Grand Nord. À travers des récits détaillés, Boussenard dépeint les paysages glacés, les rencontres avec les peuples autochtones et les obstacles techniques auxquels ces pionniers ont dû faire face. Le livre met en lumière les motivations scientifiques et géographiques qui ont poussé ces hommes à s'aventurer dans des territoires inexplorés. Il s'agit d'un récit riche en détails historiques et géographiques, qui offre une perspective unique sur la contribution française à l'exploration polaire. En s'appuyant sur des journaux de bord et des témoignages de l'époque, Boussenard parvient à recréer l'atmosphère de ces expéditions audacieuses. Ce livre est non seulement un hommage à l'esprit d'aventure, mais aussi une réflexion sur les enjeux humains et environnementaux liés à la conquête des pôles. Les lecteurs intéressés par l'histoire des explorations polaires et les amateurs de récits d'aventure trouveront dans cet ouvrage une source d'inspiration et de connaissance inépuisable. L'AUTEUR : Louis-Henri Boussenard, né le 4 octobre 1847 à Escrignelles, est un écrivain français renommé pour ses romans d'aventure. Après des études de médecine, il se tourne vers l'écriture et se fait connaître par ses récits qui mêlent fiction et faits historiques. Boussenard a souvent été comparé à Jules Verne en raison de son style narratif et de son goût pour l'exploration et la découverte. Ses oeuvres, souvent publiées en feuilleton, ont captivé un large public à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on trouve "Les Robinsons de la Guyane" et "Aventures extraordinaires d'un jeune naturaliste". Bien que moins connu aujourd'hui, Boussenard a contribué de manière significative à la littérature d'aventure française. Ses récits sont caractérisés par un souci du détail et une volonté de transmettre des connaissances géographiques et ethnographiques. Boussenard est décédé le 11 septembre 1910 à Orléans, laissant derrière lui une oeuvre riche et variée qui continue d'inspirer les amateurs de récits d'aventure.

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Les Français au Pôle nord par Louis-Henri Boussenard en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Littérature et Fiction historique. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2021
Imprimer l'ISBN
9782322219674
ISBN de l'eBook
9782322414383

PREMIÈRE PARTIE

LA ROUTE DU POLE

I
Le congrès géographique international, tenu à Londres en 1886, avait rassemblé, dans la capitale du Royaume-Uni, nombre d'illustrations et de notabilités scientifiques.
De tous les points du monde civilisé, les délégués étaient accourus à l'invitation de sir Henry C. Rawlinson, major général des armées de Sa Majesté la Reine et président du congrès.
Et déjà, depuis près de deux semaines, vieux messieurs à lunettes, sédentaires endurcis, qui, du fond de leur cabinet franchissent monts et forêts, enjambent latitudes et longitudes, gèlent au cercle polaire ou cuisent sous l'équateur, mais par procuration et sans quitter le bienheureux fauteuil... officiers de marine, vaillants, discrets et corrects... professeurs érudits comme des dictionnaires... négociants et armateurs pour qui la géographie n'est pas seulement une science abstraite... et enfin explorateurs bronzés, fiévreux, anémiques encore, mal à l'aise sous le frac noir qui a remplacé leur épique débraillé, étourdis au milieu du va-et-vient incessant et du tumulte de la Cité... bref, tous ceux qui, de près ou même de loin, touchent à la géographie, l'aiment, l'étudient, l'enseignent, la cultivent à un titre quelconque, en vivent et trop souvent, hélas! en meurent, se trouvaient réunis quotidiennement, de deux à quatre heures, à la National Gallery, où se tenaient les assises du congrès.
De ce congrès en lui-même, rien à dire. Ni meilleur ni pire que les précédents et sans doute que ceux qui suivront. Chaque jour les membres arrivent avec l'implacable ponctualité de gens habitués à couper des minutes en quatre et des secondes en huit, retirent leur pardessus, apparaissent chamarrés de décorations polychromes, se saluent, s'installent, semblent prêter l'oreille aux choses palpitantes qui perdent sans doute à être nasillées par un personnage quelconque, et attendent patiemment le coup de quatre heures frappé par le marteau de l'horloge monumentale.
La séance est finie. Et c'est alors seulement que l'assemblée semble se dégeler. Il y a un de ces petits brouhahas de fin de classe, bien connus des écoliers, puis des conversations s'engagent, des présentations s'opèrent, des poignées de mains s'échangent, et on cause un peu de tout, même de la question agitée en séance.
Enfin, après un temps plus ou moins long subordonné à l'état de l'atmosphère, à l'intérêt de la chose exposée, au potin du jour, aux affaires ou au plaisir, l'assemblée délibérante se dissout sans délibérer.
Les membres quittent Trafalgar-Square par petits groupes qui se forment sous l'influence de la curiosité, de sympathies brusquement écloses, parfois aussi de contrastes entre personnes ou de rivalités entre citoyens de nationalités différentes. Et chacun s'en va où bon lui semble en attendant la prochaine réunion.
Telle est, sauf légères variantes, la façon dont se comportent les congrès. On traite, au milieu de l'indifférence générale—indifférence de bon ton, d'ailleurs—un certain nombre de questions qui demeurent inconnues aux membres jusqu'à la publication du compte rendu, et on se sépare après congratulations générales, interviews de reporters et averses de médailles et de décorations.
Mais ces assises scientifiques ont du moins cela d'utile qu'elles rapprochent des hommes qui s'ignoraient ou se méconnaissaient, créent parfois des liaisons durables, excitent une nouvelle émulation et produisent d'autre part des événements tout à fait inattendus. C'est positivement ce qui arriva le 13 mai—jour fatidique—à l'issue d'une séance aussi incolore que les précédentes.
Un géographe allemand—un géographe de profession appartenant à l'honorable corporation des sédentaires—avait pendant deux heures consécutives, parlé des voies d'accès au pôle Nord et si consciencieusement assommé l'auditoire, que chacun semblait, au sortir de la National Gallery, porter la banquise sur ses épaules.
Quatre hommes heureux d'échapper aux frimas distillés goutte à goutte par l'implacable orateur, se rencontraient sous l'entrée monumentale et échangeaient un shake-hand.
«Ah! messieurs, quel «rasoir» que ce M. Ebermann avec son pôle Nord! dit en français l'un d'eux avec une sorte d'effarement comique.
«C'est à peine si la Néva est en débâcle depuis un mois... la moitié des Etats du tzar mon maître est encore sous la neige, j'accours ici comptant savourer ce petit rayon de soleil qui me fait risette, et votre compatriote, mon cher Pregel, sans égard pour un malheureux qui mène pendant six mois une existence d'ours blanc, parle... parle à me donner des engelures.»
Les trois autres se mettent à rire en entendant cette saillie, et le personnage désigné sous le nom de Pregel répond, également en français, mais avec un léger accent allemand:
«Oh! mon cher Sériakoff, prenez garde d'être injuste à l'égard de mon compatriote... Il a dit des choses parfaitement sensées...
— Vous protestez contre l'expression de rasoir?... par égard pour vous et par amour de la couleur locale, je la remplace par celle de scie à glace... là!
«Qu'en pensez-vous, monsieur d'Ambrieux?
— Mais, répond évasivement ce dernier, je suis désintéressé dans la question.
— C'est-à-dire que vous voulez, avec votre courtoisie toute française, éviter jusqu'à l'ombre d'une récrimination à l'égard de ce monsieur qui s'est appesanti si lourdement sur l'abstention de vos nationaux relativement aux questions polaires.
«Après tout, vous avez peut-être raison... un silence méprisant...
— Sériakoff! interrompt brusquement l'Allemand Pregel en rougissant.
— Eh bien! messieurs, dit d'une voix calme le quatrième personnage, muet jusqu'alors, n'allez-vous pas vous quereller pour une chose aussi insignifiante!
«Allez-vous prendre feu au contact de la banquise?
«Songez plutôt que ma voiture vous attend, que mon cuisinier français élabore votre dîner, que mon maître d'hôtel fait tiédir mon vieuxclaret et glace mon meilleur champagne...
— Oh! cher sir Arthur, voilà qui est parler d'or, et ce dernier mot me raccommode avec les icebergs, les hummocks, les packs et autres variétés de glaces, depuis la montagne jusqu'à l'aiguille.
«La glace a du moins cela de bon qu'elle sert à frapper le champagne.»
... Le dîner offert à ses trois invités par sir Arthur Leslie fut exquis et superlativement arrosé. Il se prolongea même fort longtemps et sembla de prime abord avoir fait oublier le mot aigre-doux proféré par Sériakoff, quand un propos du Russe vint remettre incidemment sur le tapis la question polaire.
«Tenez, mon cher Pregel, dit-il en sablant lestement le verre où pétillait la blonde liqueur, croyez-moi, un pays qui produit un semblable nectar peut se désintéresser de bien des choses, fût-ce des expéditions arctiques.
— Quel enfant terrible vous faites, Sériakoff! interrompit avec une sorte d'indulgence paternelle sir Arthur Leslie, de beaucoup plus âgé que le Russe.
«Ne dirait-on pas, à vous entendre, que la science des découvertes vous est indifférente... que depuis dix ans et plus vous n'avez pas conquis une juste notoriété parmi ces vaillants explorateurs qui sont la gloire de notre fin de siècle!
— Trop aimable, en vérité, mon cher hôte, pour mes modestes exploits de globe-trotter.
«Mais...
— Mais?
— Les appréciations de meinherr Ebermann sur le rôle de la France m'ont laissé comme un arrière-goût d'amertume.
«Que voulez-vous, j'aime la France, moi!
«Je l'aime pour sa générosité, pour son désintéressement, pour son caractère chevaleresque... Je l'aime avec ses vertus et avec ses vices... Je l'aime enfin parce que je l'aime, comme une seconde patrie, et je ne suis pas le seul en Russie.»
A ces paroles vibrantes d'émotion et de sincérité, M. d'Ambrieux, l'œil brillant, les narines frémissantes, tendit silencieusement, par-dessus la table, sa main au Russe qui la serra énergiquement.
«Eh! mon cher, j'approuve d'autant plus votre sympathie pour la France, qu'à notre époque de fer et de triple alliance, il est un peu de mode de la décrier, reprit sir Arthur.
«Elle a fort heureusement bec et ongles pour se défendre...
«Du reste, la question n'est pas là.
«Voyons, nous sommes ici un petit comité d'esprits éclairés, supérieurs à toute mesquine susceptibilité... capables d'entendre et de proclamer certaines vérités sans être froissés.
— Il est bien entendu que l'on peut tout dire quand on n'a pas d'intention blessante.
«Où voulez-vous en venir, cher sir Arthur?
— A ceci, mais je solliciterai préalablement de M. d'Ambrieux la faveur de parler à mon point de vue:
«Je connais, mon cher collègue, votre ardent patriotisme et je veux que mon appréciation ne lui porte aucune atteinte, même la plus légère.
— Mais, mon cher hôte, je ne suis pas un de ces chauvins ombrageux qui ne peuvent souffrir la moindre contradiction.
«Mon patriotisme n'est point aveugle, et le jugement, quel qu'il soit, porté par un homme comme vous sur mon pays, ne peut être qu'impartial.
«Parlez donc, je vous en prie.
— Je proclame volontiers que pendant près d'un siècle, c'est-à-dire depuis 1766 jusqu'à 1840, la France surpassa, et de beaucoup, les autres nations, y compris l'Angleterre, par le nombre et les résultats des voyages maritimes entrepris pour la découverte de pays inconnus.
«Je rappellerai avec admiration Bougainville, Kerguelen de Tremarec, La Pérouse, Pagès, Marchand, Labillardière, d'Entrecasteaux, Freycinet, Duperré, Vaillant, Dupetit-Thouars, Laplace, Trehouart, Dumont d'Urville, dont les noms illustres tiennent la place la plus glorieuse dans les fastes géographiques.
«Mais ne trouvez-vous pas, comme moi, que votre pays semble avoir, depuis un demi-siècle, renoncé à ces brillantes expéditions?
— D'où vous concluez, sir Arthur?
— Que dans le fond, sinon dans la forme, blâmable selon moi, en dépit de son apparente correction, meinherr Ebermann ne s'est point trop écarté de la stricte vérité.
— Mais, vous faites erreur, interrompit avec vivacité M. d'Ambrieux, et quelques noms pris au hasard dans l'intrépide phalange de nos explorateurs contemporains vous ...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. PREMIÈRE PARTIE : LA ROUTE DU POLE
  3. DEUXIÈME PARTIE : L'HIVERNAGE AU PAYS DU FROID
  4. TROISIÈME PARTIE : L'HIVERNAGE AU PAYS DU FROID
  5. Page de copyright