Chapitre 1
Souffrance et déconnexion
La demande
Il y a des choses qui arrivent dans la vie pour des raisons qu’on ignore. Il existe un grand plan organisé par un monde qui nous est invisible. Une équipe est unie pour sauver des générations entières. Vous êtes l’être humain guidé par cette équipe et vous êtes cette personne qui, au cours de votre de vie, s’est déconnectée.
Tous sont réunis pour vous aider à traverser cette période souffrante, malheureuse, impuissante. Sans que vous vous en rendiez compte, une nouvelle vie débute, grâce à cette ultime demande.
- « J’ai besoin d’aide ! Peu importe comment ! »
- « Je n’en peux plus de cette situation ! »
- « Je ne sais comment, ou par quel miracle, je peux m’en sortir ! »
- « Je suis au bout de mes forces, je ne peux plus supporter ma vie ! »
Voilà les paroles qui vous feront découvrir le début d’une magnifique aventure vers votre vérité. Enfin, l’équipe peut se mêler de votre vie avec grande joie ! La demande est faite ! Ils vont enfin pouvoir vous guider, vous montrer lequel de vos rythmes innés demande à se reconnecter avec la merveilleuse personne que vous êtes.
Accepter sa souffrance, son impuissance
Un rythme inné est un mouvement, une réaction physique, que l’on porte sans toutefois l’avoir appris, tels le rythme musical, la fibre maternelle ou paternelle, la faim, le sommeil. Vous êtes nés avec.
Lors des accompagnements avec mes clientes, il m’apparaît parfois que ces rythmes innés sont reliés aux 12 premières années de naissance, une période importante où vous vous construisez un modèle de vie, influencé par votre environnement, votre famille, vos parents et amis.
Si, pendant cette période, survient un événement difficile, une maladie, un accident, un deuil, etc., vous pourriez alors, inconsciemment, créer un réflexe de déconnexion. Ce réflexe, heureusement, peut vous protéger, vous engourdir, afin que vous puissiez continuer votre train de vie. Cela ne cause aucun problème, jusqu’à ce que surviennent des malaises ou des difficultés d’adaptation en relation avec soi ou les autres. Il est alors impératif de vous rencontrer, afin de reconnecter ses parties qui se sont isolées dans votre corps.
Ces parties peuvent se dévoiler à vous par une rencontre intime avec votre toucher, votre respiration, votre mouvement. Grâce à votre propre présence, le 1er rythme déconnecté pourra enfin se remettre en fonction, pour que vous puissiez recommencer à ressentir la vie à l’intérieur de vous.
Avant de ressentir ce besoin de reconnexion, vous passerez par différents états d’âme, comme le sentiment d’impuissance, ne pas savoir par où commencer. Un besoin de solitude se fera sentir, puisque de toute façon vous ressentirez que personne ne peut comprendre. À la toute fin, le besoin de vous en sortir sera tellement puissant que vous ne pourrez plus passer à côté et l’ignorer. C’est alors que la reconnexion peut se faire. Ces étapes d’états d’être sont nécessaires, afin que vous puissiez sentir de l’intérieur le besoin de faire une demande, exprimer un besoin d’aide, sans trop savoir de quelle aide vous avez besoin. Votre corps et votre âme crient à l’aide !
Bien sûr, chaque étape est importante afin de vous reconstruire sur une base solide et intégrée. Donc, si vous êtes une personne forte qui continue de vaquer à ses occupations, malgré une fatigue extrême ou même une peine incommensurable, vous aurez tendance à passer outre cette première étape, qui est de reconnaître et de nommer vos espaces qui souffrent. Et un jour, tout comme un édifice qui est construit sur une base affaiblie, vous risquez de vous fragiliser et de tomber au fil des saisons et des tempêtes. Votre vie est ainsi faite. Au travers les défis et les périodes plus calmes, votre tempérament s’habitue. À vouloir toujours être en action et ne pas prendre de pause, il y a de fortes chances, ou malchances, que vous ratiez des occasions, comme celles de vivre et de sentir des périodes comblées par ces moments magiques, remplis d’émotions tristes ou joyeuses.
Si je vous demandais :
- « Depuis combien de temps avez-vous ri aux éclats ? »
- « Depuis combien de temps avez-vous dansé et bougé comme un enfant, sans retenue, dans le pur plaisir ? »
- « Vous arrive-t-il de pleurer juste pour libérer une peine enfouie loin au-dedans de vous sans trop connaître la raison ? »
Voilà bien des gestes qui vous aident à rester connectés avec vos émotions. Si vous ne ressentez pas le besoin de les faire, peut- être que certaines parties de vous, avec lesquelles vous n’êtes pas en contact, voudraient bien se laisser aller dans cette voie et peut-être que vous ne l’écoutez pas. « Pas le temps, pas maintenant, plus tard. » Dommage, car « plus tard » est parfois trop tard ! Heureusement, votre corps est intelligent. Il vous signalera qu’il est urgent de vous rencontrer.
La demande vient de l’intérieur. Un sentiment d’impuissance vous habite, vous avez l’impression que rien ne va plus et que vous ne savez pas par où commencer. Ce peut être dans vos relations ou dans votre corps lui-même. Peut-être vivez-vous des expériences difficiles et ignorez-vous comment en sortir ? Par où commencer, à qui demander de l’aide ? Le sentiment d’impuissance est alors ressenti et nous amène à revoir nos habitudes, nos gestes, nos pensées.
Vous pouvez dire merci à ce sentiment, puisque c’est de lui que vient le besoin de s’en sortir, de se libérer. Par contre, l’idée, à cette étape, n’est pas de se libérer, mais bien seulement d’observer.
Vous serez comme un visiteur silencieux qui explore vos parties. J’aime bien imaginer ce scénario lors de mes accompagnements. Je vous invite à imaginer que vous êtes le parent de quatre parties de votre corps et que, pour un instant, vous donnez un temps d’écoute à ces quatre « enfants », en y mettant l’attention pour découvrir que ces quatre parties, ou enfants, sont bien sûr différentes. Ils ont des caractères uniques, et cette approche vous permettra de découvrir ces différences. Certaines de ces parties auront besoin de plus d’attention, elles seront plus sauvages, plus difficiles à apprivoiser. D’autres seront tout simplement agréables, et vous aurez envie de prendre plus de temps dans ces parties, afin de démontrer aux autres qu’il est possible de devenir aussi confortables. Vous deviendrez le parent manquant de votre enfance. Vous pourrez récupérer ces parties oubliées au plus profond de votre être.
Dans un premier temps, vous pourrez découvrir votre mouvement, votre respiration, votre présence à vous. Sans rien changer, seulement en comparant et observant chacune de ces parties. Par la suite, graduellement et avec beaucoup de douceur et de patience, vous découvrirez que certaines parties veulent parler, s’exprimer.
Parfois, vous aurez l’impression que toutes vos parties ne bougent pas, qu’elles ne coopèrent pas comme vous le voudriez. Peut-être sont-elles le reflet de votre vie, de ce que vous vivez en ce moment ? Peut-être que rien ne bouge et que vous avez l’impression que votre entourage ne coopère pas comme vous le voudriez. N’oubliez pas que ces parties sont des émotions, des sentiments qui n’ont pas été exprimés, parfois pour plusieurs raisons, comme pour ne pas déplaire ou par peur de créer un malaise. Nous refoulons certaines paroles auprès de notre entourage. Cette approche va permettre de nommer à vous-même votre réalité ressentie. Dans la solitude de votre demeure, vous pourrez défouler ses émotions en les nommant avec toute l’intensité du moment où vous auriez aimé l’exprimer. Vous serez surpris du sentiment de libération que cette expérience vous procurera.
Vous vivez en société et bien sûr vous faites preuve de civilité. Par contre, rien ne vous empêche de prendre ce petit moment avec vous-même, comme vous le feriez avec l’un de vos enfants pour écouter ce qu’il ressent et ce qu’il a besoin de partager. Vous êtes d’accord pour encourager vos enfants à s’exprimer. Vous leur donnez raison d’être fâchés, d’avoir de la peine, etc. Pourquoi ne pas vous donner cette permission que vous n’avez pas eue dans votre enfance pour mille et une raisons ? Il n’est jamais trop tard pour réparer ce que des personnes blessées ont inconsciemment laissé en héritage dans votre vie.
Sans vous en rendre compte, vous vous êtes abandonné. Vous n’aviez pas les outils pour comprendre le scénario qui se jouait dans votre enfance.
Cette première étape permet de ne plus vous laisser tomber, de ne plus vous déconnecter et de rester vigilant face à vos besoins et aux émotions que vous portez.
Ma rencontre avec le 1er rythme
Lorsque j’ai découvert les 12 rythmes de guérison, j’étais loin de m’imaginer à quel point cette approche m’accompagnerait et m’aiderait dans différentes périodes de vie. Lorsque dans ma vie tout semblait s’acharner contre ma volonté, je prenais un moment en revenant du boulot. Je me réfugiais dans ma chambre. Je m’installais confortablement et je nommais les insatisfactions que j’avais vécues, une par une, avec toute mon authenticité. Je pleurais, parfois je criais, et j’ai même éclaté de rire dans certaines occasions. Lorsque je ressortais enfin libérée, j’étais bien et souvent je ne ressentais nullement le besoin d’en parler. J’avais tout réglé avec moi- même, et je me sentais en paix dans toutes mes cellules.
J’ai aussi découvert, au fil de mes rencontres avec moi- même, les raisons de cette souffrance qui se collait au plus profond de moi. Elle était reliée à ma première année de vie. (Je vous ai dit que je parlais aux morts ? Je vous raconterai au fil de mes reconnexions avec mes rythmes.)
Ma mère, décédée depuis peu de temps, est venue me rendre visite et me montrer des images et des sensations de cette première année de vie. Me sentir dans ses bras, sans émotion, pour ensuite me retrouver dans ceux de ma marraine, abandonnée et perdue dans les bras de cette inconnue. J’ai alors senti la souffrance, la déconnexion dans mon corps. Le rejet, l’abandon dans mon petit cœur de poupon. J’ai laissé mes larmes couler, je me suis prise moi-même dans mes bras en me promettant que plus jamais je ne serais abandonnée. Tout s’est déroulé comme dans un rêve. Ce petit être fondit dans mon cœur et je sentis soudain que j’étais plus vivante que je ne l’avais été auparavant.
Je savais, à ce moment précis, que je venais de récupérer cette partie de moi qui s’était refermée pour se protéger de la souffrance d’un abandon. Ma mère, dans son énergie céleste, s’est approchée de moi, m’a donné ce qu’elle n’avait pu faire à ma naissance, soit une tendresse remplie d’un amour inconditionnel. Je ressentis ce qu’était réellement la paix, la confiance, la compassion. La présence de ma mère s’effaça doucement, pour laisser une trace gravée dans mon cœur : maintenant, j’avais l’amour de la mère dans toute sa sincérité.
J’ai compris, avec cette expérience, que maman faisait partie de cette équipe dans l’invisible et qu’elle aussi finalisait des situations non résolues de son passage sur terre.
S’accueillir dans sa souffrance
Lorsque vous souffrez, vous utilisez un réflexe inconscient, développé par vous-même : celui de se déconnecter de cette souffrance. Ces déconnexions s’accumulent, jusqu’à ne plus savoir ce qu’est votre vérité. Cette première étape vous permet d’accéder aux parties de votre corps et de vos étapes de vie souffrantes que, pour différentes raisons, vous avez éloignées ou tout simplement ignorées. Vous explorez le toucher, la respiration, le mouvement et la présence à soi...