Données d'observation et gestion de l'apprentissage
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Données d'observation et gestion de l'apprentissage

Guide à l'intention des communautés d'apprentissage professionnelles

  1. 270 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Données d'observation et gestion de l'apprentissage

Guide à l'intention des communautés d'apprentissage professionnelles

À propos de ce livre

Favoriser la réussite éducative en implantant une démarche collaborative dans les écoles, voilà ce que propose cet ouvrage. Les auteurs montrent comment compiler et analyser régulièrement des données d'observation afin de dresser les profils des élèves, des classes et des années d'études pour mieux distinguer les apprentissages acquis de ceux qui ne le sont pas encore.

Foire aux questions

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Un changement s’impose en éducation
Si les intervenants des systèmes scolaires, des écoles et des salles de classe avaient tous accès à des données pertinentes au moment où ils en ont besoin, puis savaient les utiliser efficacement, le monde de l’éducation aurait un autre visage.
– Bernhardt, 2004
Objectifs
  • Comprendre l’évolution des milieux scolaires quant aux buts liés à l’utilisation des données.
  • Se familiariser avec les données sur le décrochage et l’analphabétisme et en saisir les répercussions.
  • Se sensibiliser au processus de développement d’une culture des données.
  • Saisir l’importance et la pertinence de divers types de données.
  • Connaitre quelques conditions à mettre en place pour favoriser une culture des données.
  • Reconnaitre l’apport de la technologie comme soutien à la collecte et à l’analyse de données.
Questions clés
  • Il y a trente ans, à quoi servaient principalement les données ?
  • De quelle façon l’utilisation des données a-t-elle évolué au fil des ans ?
  • En quoi les données sur le décrochage et l’analphabétisme sont-elles préoccupantes et quelles sont leurs incidencessur les organisations scolaires ?
  • De quelles façons les données diffèrent-elles et quelles sont celles qui ont le plus d’effet sur l’apprentissage des élèves ?
  • Quelles sont les conditions à mettre en place pour implanter une culture des données ?
  • Comment la technologie peut-elle servir de soutien au jugement professionnel des enseignants ?
Il y a cinquante ans, on entendait peu parler de décrochage scolaire ou d’analphabétisme au Canada. À cette époque, le gouvernement canadien avait depuis un moment rendu l’instruction scolaire obligatoire (Statistique Canada, 2005c) de l’âge de 6 à 16 ans. Pendant quelques décennies, le système scolaire a été préoccupé essentiellement par une seule donnée comme indicateur de la réussite, soit le taux de fréquentation scolaire, celui-ci visant à s’assurer que les enfants avaient accès à l’école dans les milieux tant urbains que ruraux. Que les données sur la réussite étaient simples !
Le combat pour améliorer le taux de fréquentation des écoles a été long et ardu, mais, aujourd’hui, la société en récolte les fruits. En effet, la qualité de vie au Canada et la place occupée par notre pays sur le plan international constituent des preuves indéniables que l’instruction scolaire procure des gains à l’ensemble d’une société.
Le système scolaire actuel fait en sorte que tous les Canadiens aient accès à l’instruction scolaire et puissent espérer apprendre à lire, à écrire et à compter afin d’obtenir un diplôme d’études secondaires.
Bien d’autres progrès ont suivi dans le milieu de l’éducation, et le Canada s’est démarqué à l’échelle mondiale avec un système d’éducation accessible qui a donné l’occasion aux enfants de tous horizons – sans égard à l’origine, à la race, au sexe, aux limites physiques ou intellectuelles – de se forger un avenir à partir de l’éducation reçue à l’école. Le système scolaire fait en sorte que tous les Canadiens aient accès à l’instruction scolaire et puissent espérer apprendre à lire, à écrire et à compter afin d’obtenir un diplôme d’études secondaires. Les écoles continuent de compiler les données de fréquentation, mais ces dernières n’ont plus la même pertinence ni la même utilité puisque nous atteignons un taux de fréquentation se rapprochant de cent pour cent, l’école étant obligatoire jusqu’à 16 ans. À cette époque, quelques données suffisent pour donner bonne conscience et pour faire la preuve de la réussite d’une l’école, en laissant penser que ce qui est enseigné est aussi ce qui est appris. Malgré le fait que les élèves n’arrivent pas tous avec le même bagage culturel, intellectuel ou social, les intervenants semblent croire que tous ceux qui accèdent à l’éducation sont capables d’apprendre à lire, à écrire et à compter, au même rythme. Dans un tel contexte, la réussite scolaire se résume à la fréquentation, à l’accès à l’école et à l’égalité des chances.
Au tournant du siècle – soit durant les années 1990 et 2000 – le monde se met à changer radicalement et semble devenir plus complexe. La technologie se fait de plus en plus présente et Internet voit le jour. Aussi, avec la naissance des accords de libre-échange, la compétitivité entre les pays se fait grandissante et de nombreux emplois sont informatisés ou filent dans les pays où le cout de la main-d’œuvre est moindre. C’est le « monde de l’information et du savoir » qui s’installe et le début d’une mondialisation exacerbée. Dorénavant, les nouvelles connaissances, voire la recherche scientifique, favorisent la prospérité d’un pays et contribuent à lui permettre de se positionner avantageusement dans le monde. Pour s’adapter, le marché du travail revoit ses exigences, forçant ainsi les institutions scolaires à revisiter la pertinence et la qualité de l’éducation qu’elles dispensent (Statistique Canada, 2005a).
Ainsi, l’obtention d’un diplôme d’études secondaires n’est plus seulement souhaitable ; elle devient une exigence de réussite minimale pour tous les jeunes désirant se tailler une place sur le marché du travail façonné par de nouvelles perspectives mondiales. Les indicateurs de la performance d’un système scolaire ne sont plus uniquement la fréquentation, l’accès ou l’égalité des chances ; s’y ajoute dorénavant le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires. Dans les années 1990, le Canada fait bonne figure et, ce qui fait partie des indicateurs de réussite, 86 % de la population canadienne entre 20 et 24 ans ont indiqué avoir terminé leurs études secondaires (Indice canadien du mieux-être – ICME, 2011). À première vue, il semble que ce soit mission accomplie, puisqu’il y a des résultats probants à l’appui. Toutefois, cette perspective d’avenir heureuse ne durera pas et, au fil du temps, le décrochage scolaire et l’analphabétisme finissent par s’imposer comme préoccupations de l’heure.
1.1. Le décrochage et l’analphabétisme : des données qui nous interpellent
Les élèves qui abandonnent leurs études prématurément sont sept fois plus susceptibles de ne pas être suffisamment compétents en littératie pour fonctionner adéquatement dans la société.
Dans le domaine de la réussite scolaire, le début du XXie siècle n’est pas tellement porteur de bonnes nouvelles, et des données interpellent les intervenants du milieu. Ainsi, en 2005, le Canada se situe au milieu du peloton des pays de l’OCDE avec un taux de décrochage de 9,8 % (Statistique Canada, 2005a). Dans certaines régions du pays, le taux de décrochage atteint 40 %, et cela, malgré des efforts considérables pour le prévenir et limiter ses effets. Par ailleurs, le phénomène de l’analphabétisme, une situation mondiale d’abord reliée aux pays défavorisés et qu’on croyait avoir réglée avec l’accès à l’éducation pour tous, refait surface dans le débat public au Canada, en raison de données qui en mesurent l’importance non seulement chez des adultes qui n’avaient pas eu la chance d’être scolarisés dans leur jeunesse, mais aussi chez des élèves qui ont passé plusieurs années sur les bancs d’école. Pour les francophones du Canada, la situation est alarmante : en plus des écarts importants quant au niveau de littératie entre les anglophones et les francophones, les résultats de ces derniers décroissent année après année. Aujourd’hui, le phénomène du décrochage vient alimenter celui de l’analphabétisme, de sorte non seulement que ce dernier est plus répandu qu’on le croit, mais qu’il prend de l’ampleur chez les jeunes. En 2005, l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes de Statistique Canada (2005b) révélait que les jeunes de 16 à 30 ans qui ont abandonné leurs études prématurément, soit ceux qui n’ont pas terminé le deuxième cycle du secondaire et n’ont pas étudié depuis au moins un an, sont, dans tous les pays, plus portés à se classer au niveau 1 ou 2 en littératie que les personnes qui ont poursuivi leurs études ou qui ont terminé au moins le deuxième cycle du secondaire1. Cela indique qu’ils ne se considèrent pas suffisamment compétents en littératie, soit sous la norme minimale qui est le niveau 3.
Plus particulièrement, ceux qui abandonnent leurs études prématurément sont sept fois plus susceptibles de ne pas être suffisamment compétents en littératie pour fonctionner adéquatement dans la société. Ce qui devient préoccupant, c’est que de 1994 à 2003, selon les données récentes de la Fondation pour l’alphabétisation (2010), les compétences générales en littératie affichent peu de changement au Canada. Ainsi, pendant plusieurs années, ces constatations liées aux données alarmantes sur le décrochage et l’analphabétisme déferlent sur les écoles, sans amener de changements notables dans le système scolaire. Il importe de souligner que contrairement aux données sur la fréquentation scolaire, l’accès, l’égalité des chances et le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires, ces données sur le décrochage et l’analphabétisme sont directement liées à l’enseignement. Dans un tel contexte, l’apprentissage des élèves, qui constitue l’effet direct de l’enseignement et la raison d’être de l’école, en plus d’être l’essence même de la profession enseignante, devient préoccupant. Cette constatation de l’obligation d’instaurer des changements dans l’organisation scolaire s’impose et a un effet percutant sur son mode de fonctionnement.
Les réactions à ces données sur le taux de décrochage accablant ne se font pas attendre, et les organisations scolaires sont pointées du doigt. Les phénomènes du décrochage et de l’analphabétisme prennent une telle ampleur qu’ils deviennent des enjeux de société, et la classe politique et les entreprises s’en mêlent, par l’intermédiaire de diverses campagnes. C’est dans cette perspective qu’est dévoilé le rapport du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires au Québec (2009), présidé par Jacques Ménard, qui dresse un portrait statistique de la situation actuelle, recense des initiatives de promotion de la persévérance scolaire existantes, non seulement au Québec mais également ailleurs, et propose un plan d’action pour contrer le décrochage scolaire. Le besoin de changements dans les écoles devient une réalité indéniable.
Ce courant donne lieu à plusieurs initiatives. Ainsi, certaines écoles tentent de modifier leurs méthodes d’enseignement, d’utiliser des approches impliquant davantage les élèves et d’encourager des pratiques pédagogiques centrées sur les besoins de ces derniers. Toutefois, ces initiatives ne semblent pas porter les fruits qu’elles devraient. Ainsi, quelques années plus tard, malgré de multiples actions entreprises, les résultats dans les écoles se font attendre et, dans certains milieux, s’aggravent. Devant l’incapacité de l’école d’améliorer ses résultats, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS, 2007, 2009b) propose certaines transformations. Ainsi, la réforme entrainera des changements dans les programmes et les contenus, dans le service aux élèves à risque ainsi que dans la gestion des écoles.
La Fondation pour l’alphabétisation (2010) rapporte que, sur une période de deux décennies, les taux de décrochage et d’analphabétisme se sont à peine améliorés et que 49 % des Québécois ont toujours des difficultés en lecture.
Par exemple, au Québec, à la suite du rapport du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires (2009), le MELS (2009a) entreprend une vaste campagne pour contrer le décrochage scolaire et encourager la persévérance scolaire, qui comprend des objectifs ambitieux à plus ou moins long terme. C’est la Stratégie d’action visant la persévérance et la réussite scolaire. Dans la même veine, au Nouveau-Brunswick, le ministère de l’Éducation (MENB, 2007) met sur pied un projet qui poursuit trois buts dans le cadre d’un progra...

Table des matières

  1. Remerciements
  2. Table des matières
  3. Liste des exercices
  4. Liste des figures
  5. Liste des tableaux
  6. Introduction
  7. Chapitre 1 | Un changement s’impose en éducation
  8. Chapitre 2 | Les préparatifs de la culture des données
  9. Chapitre 3 | Le cadre d’observation d’un domaine d’apprentissage
  10. Chapitre 4 | La première collecte de données d’observation
  11. Chapitre 5 | Les données d’observation et l’élaboration du profil individuel
  12. Chapitre 6 | Les données d’observation du profil de classe
  13. Chapitre 7 | Les données d’observation du profil par année d’études
  14. Chapitre 8 | Pour des rencontres efficaces en équipe de collaboration
  15. Chapitre 9 | Un pas de plus avec les données
  16. Conclusion
  17. Grille d’observation de l’évolution de l’école en communauté d’apprentissage professionnelle (GOCAP)
  18. Grille d’observation de l’évolution de l’école dans l’utilisation des données pour améliorer l’apprentissage (GOUDA)
  19. Formulaire d’accompagnement
  20. Bibliographie