
- 326 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Historique et prospective du changement planifié : Tome 1
À propos de ce livre
Les diverses stratégies de changement collectif et individuel. Les particularités du changement planifié: - Participation du personnel au processus de changement - Utilisation de données et procédures scientifiques - L'an 2000: contextes et défis.
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Informations
Sujet
Negocios y empresaSujet
Negocios en generalPremière partie
HISTORIQUE
DU CHANGEMENT PLANIFIÉ
Introduction
L’économie — aux dires de Bernard Landry — n’est pas la seule dimension active derrière les bouleversements mondiaux en cours et à venir. Mais sans elle, sans une repensée fondamentale des règles du jeu économique amorcée par la création du Fond monétaire international en 1944 — tout effort pour équilibrer les rapports politiques entre les régions du monde est voué à l’échec.
La faillite des sociétés communistes et leur volonté de plus en plus ferme de jouer le jeu économique néo-libéral (l’URSS et la Chine convoitent de se joindre au GATT) crée un vide politique extrêmement dangereux. Il n’y a plus, avec la fin du marxisme, de contrepoids à la domination du monde par le système capitaliste. Sur cette toile de fond précaire, deux sources d’espoir se détachent. Même si l’écart s’est creusé entre le Nord et le Sud, de 1960 à 1982, vingt-sept pays du tiers-monde (dont la Chine, le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud) ont plus que doublé leur produit national brut. Second espoir, une conscience plus vive se fait jour des dommages causés à l’environnement par les retombées de l’industrialisation. Il faudra bien qu’on en arrive à subordonner l’économie à l’écologie. Un premier pas dans cette direction, faire assumer les coûts de la pollution par les pollueurs !
Micheline DesRosiers observe que le modèle classique de l’entreprise atteint son apogée autour de 1950. Il correspond à un mode de production par opérations de masse standardisées et présente trois traits caractéristiques principaux : la forme multidivisionnelle, la bureaucratie, et le capitalisme managérial séparant propriété et gestion des entreprises. La montée du syndicalisme viendra faire contrepoids à un modèle massif et centralisé d’organisation.
Pour faire face à la turbulence des années 80 (pressions sociopolitiques, globalisation du commerce, rapidité des changements dans leurs formes mêmes), la forme groupée (c’est-à-dire une constellation d’entreprises liées organiquement) tend à remplacer la forme multidivisionnelle. De plus en plus, l’entreprise devient un réseau polycellulaire.
Plusieurs tendances lourdes de développement des sociétés de l’an 2000, telles la concurrence planétaire, le vieillissement des populations, les changements dans la base sociétale du pouvoir, la montée de l’information, accentuent les changements structuraux déjà amorcés et vont dans le sens d’une simplification des hiérarchies et d’une gestion davantage centrée sur les réseaux et les flux et la mise en valeur des ressources humaines affectées à des tâches plus polyvalentes.
Ces quarante dernières années, les pratiques de changement individuelles et collectives ont — selon Marquita Riel — connu un important essor en Amérique surtout, mais aussi en Europe du l’Ouest, en Scandinavie et au Japon. Dans les années 50, aussi bien pour les interventions individuelles que collectives, les référents fondamentaux (valeurs et postulats confondus) ont accordé une grande place à la science, en même temps qu’à la participation démocratique. À partir de la fin des années soixante, deux grands courants idéologiques, très présents sur la scène nord-américaine, offriront des référents nouveaux et possiblement divergents. Les pratiques de changement (individuelles et collectives) entretiennent entre elles autant de ressemblances (utilisation des petits groupes, élaboration de réseaux, volonté d’agir sur de grands ensembles, rituels de partage socio-émotifs) que de différences. Bien que de telles différences soient manifestes (importance du conflit social, actions locales ou globales), plusieurs d’entre elles concernent plus le style des actions que leur substance véritable. Deux grandes idéologies apporteront un certain renouveau des référents : le nouveau radicalisme de gauche des années 1968-1975 et la contre-culture, écologisante et orientalisante de 1960 à 1980.
Dans la société traditionnelle, le soutien social constituait un devoir religieux. Dans la modernité, il est, en partie, l’enjeu de processus rationnels de résolution de problèmes.
Selon Roger Tessier, la Deuxième Guerre mondiale aura beaucoup apporté au développement des sciences de la communication, de même qu’à plusieurs autres domaines de la connaissance. Plusieurs chercheurs universitaires ont participé à de très nombreux programmes de recherche liés à l’effort de guerre des pays alliés. Plusieurs programmes de recherche, aux États-Unis et au Canada, ont résulté aussi des problèmes sociaux consécutifs de la guerre, ainsi que des questions épineuses comme l’accueil des réfugiés politiques et l’habitat des jeunes ménages des vétérans tout juste licenciés de l’armée. La guerre aura rapproché brutalement la science académique de problèmes sociaux très complexes, et facilité grandement l’adoption d’une attitude activiste par des chercheurs académiques de grande valeur, strictement académique (tels Kurt Lewin, Leon Festinger, Dorwin Cartwright, Éric Trist, Chris Argyris, etc.). D’où le caractère « recherche-action » du premier modèle d’intervenant psychosociologique. C’est le chercheur qui intervient. Et, de son point de vue à lui de la dualité de la recherche-action, il attend du travail sur le terrain la vérification de ses hypothèses théoriques.
La méthode du laboratoire proposée par Kurt Lewin et ses collaborateurs et collaboratrices conjugue deux processus distincts et complémentaires. L’apprentissage par l’échange d’informations existentielles, l’observation des phénomènes de groupe à l’échelle microscopique (à l’occasion aussi mésosystémique). En accordant une place importante au groupe de formation (T-group), structure microscopique temporaire à cohésion très forte, les pionniers des National Training Laboratories ont l’audace d’ouvrir l’univers académique à celui de l’intervention sociale ; par ailleurs, ils participent d’un mouvement d’époque perceptible à bien d’autres manifestations. L’unité de base de structuration de l’action en animation sociale est également un groupe d’assez petite taille, relié à une population plus grande. L’action collective contestataire, ou de sensabilisation politique requiert aussi la constitution de groupes divers (comités de citoyens, et autres groupes et rassemblements). Tant et si bien que la constitution, la concertation et l’activation de comités, de groupes et d’assemblées de tailles variables, opérant sur un mode démocratique de discussion, sont devenues des caractéristiques fondamentales de nombreuses stratégies d’action sociale. Les années 60 ont été surtout celles de l’action collective et de l’ancrage dans des groupes de référence intentionnellement mis en place.
Au tournant des années 70, le véhicule — systèmes temporaires, îlots culturels favorisant l’ancrage dans des microstructures de participation — deviendra le message. Le mouvement du potentiel humain et les formes très éclectiques de la psychologie humaniste américaine, ses intonations existentielles telles les thérapies corporelles et les pratiques méditatives ou la santé hollistique proposèrent une multitude de sessions intensives centrées sur des apprentissages en groupe, sinon toujours par le groupe. Le développement organisationnel s’est distingué de ce bouillonnement de pratiques diverses, en mettant surtout l’accent sur la résolution de problèmes en groupe et sur celles des motivations individuelles plus directement pertinentes à l’exercice des rôles institutionnels.
L’importance stratégique de l’échange à l’intérieur de groupes restreints était sans doute déjà un trait d’époque ; le travail en équipe et l’éducation populaire avaient pris naissance en particulier dans les mouvements d’Action catholique. Mais cette nouvelle manière de faire (écouter, suivre le courant, ne pas jouer à l’expert) demeurait une innovation, sympathique mais insolite, quand Guy Beaugrand-Champagne l’adopte à l’occasion d’un ciné-club à partir d’un film de Jacques Tatti, à l’été 1953 ! À l’Union générale des étudiants du Québec, ou au Bureau de l’aménagement de l’Est du Québec (B.A.E.Q.), il s’est agi de travailler avec des groupes et sur des groupes, aidant des groupes à rejoindre des populations. Il s’est agi d’un type d’animation sociale, modulation spécifique d’une certaine manière démocratique et ouverte d’animer et de structurer des processus de prise de décision collective. On peut imaginer des variantes psychosociologiques ou sociopolitiques qui apportent des nuances importantes, mais le « cœur » spécifique de l’animation demeure une manière d’être à la fois sociocognitive et éthique, qui mise sur le processus interne de structuration au sein des divers groupes clients.
La méthode de l’animation évolue toujours à deux niveaux. Elle travaille dans un groupe et avec un groupe ; si elle structure les modes d’opération interne du groupe c’est pour l’aider à agir sur la mentalité d’un ensemble social intermédiaire (une paroisse, un quartier, une entreprise) en vue de la faire évoluer dans le sens de la responsabilité et de la participation. Depuis les toutes premières actions fondatrices jusqu’aux tentatives récentes pour en proposer un modèle théorique, l’animation s’est montrée très polymorphe : sociale, pastorale, culturelle, éducative etc. Comme décrite ici par son créateur, elle a toujours maintenu son équilibre entre une forme plus psychosociologique, plus soucieuse des réalités socio-émotives et une action sociopolitique, orientée vers la transformation des institutions, à l’occasion par des stratégies de confrontation.
Selon Kenneth D. Benne, le mouvement américain du changement planifié a proposé des stratégies d’action pour rejoindre la réalité sociale à quatre niveaux : l’individu, le groupe restreint, l’organisation (institutions et communautés), la société globale. Les trois premiers niveaux ont obtenu plus d’attention, mais rien n’interdit d’imaginer des scénarios de changement planifié visant la société dans son ensemble.
Peu importe le niveau où il s’exerce, le changement planifié accorde une fonction stratégique au travail dans et par des groupes restreints (groupes de formation ou de croissance, groupes de « familles » organisationnels). Il peut se passer diverses choses dans ces groupes : l’apprentissage et la stratégie d’action s’y disputent la priorité. S’il s’agit d’apprentissage, des aspects différents de la réalité intrapsychique seront en cause (image de soi, attitudes et habiletés). La stratégie d’action pourra quant à elle accorder préséance aux procédures et fonctionnements internes des groupes de tâche, dont la formulation d’objectifs d’action efficaces. Elle pourra aussi concerner de près les relations intergroupes au sein de l’organisation ou le rapport entre l’organisation (ou la communauté) et un environnement plus ample (ex. : la société globale).
Le changement planifié appartient à une mentalité égalitaire qui atténue les différences hiérarchiques entre l’expert et son client. Il a toujours voulu placer le contrôle de la démarche de changement dans le système-client.
1
Les principaux éléments du contexte
planétaire à l’aube de l’an 2000
Bernard LANDRY
Il n’est ni illusoire ni inutile, à dix ans de la fin du millénaire d’essayer de prévoir, en admettant d’avance une marge d’erreur importante et la forte probabilité de changements accidentels, les grandes problématiques mondiales des premiers jours du XXIe siècle. On connaît évidemment les limites de la projection purement linéaire pour l’étude de l’être humain. Ce chapitre liminaire ne peut donc être qu’un effort honnête, le moins téméraire mais le plus audacieux possible, pour visualiser l’état de quelques grands dossiers à l’heure de la jonction des deuxième et troisième millénaires de notre ère.
Ce qui se dessine à l’horizon de l’an 2000 est forcément la résultante globale d’une série d’évolutions, certaines planifiées et d’autres plus aléatoires, qui sont survenues à travers les âges. Nous examinerons davantage l’impact de celles qui se sont produites dans la seconde moitié du siècle, la grande et tragique charnière ayant été la Deuxième Guerre mondiale. C’est à partir de cet événement majeur que se sont façonnées les grandes caractéristiques de notre temps et le tableau de ses suites ultimes n’est pas encore tout à fait complet.
Plus particulièrement, nous tenterons d’établir un portrait général de l’an 2000 au moyen de six aspects principaux, soit l’intégration économique mondiale, les convergences idéologiques, l’intégration de plus en plus nécessaire de l’écologie comme partie intégrante de l’économie, le rapprochement entre le degré d’efforts consacrés à la croissance économique et celui consacré à la quête du bonheur des humains, le difficile et vital resserrement de l’écart entre les pays riches et les pays pauvres, l’équilibre nécessaire entre la citoyenneté mondiale et la formidable source de diversités créatrices découlant de l’appartenance à des peuples et à des cultures individualisés.
Il n’est pas nécessaire de justifier la disproportion du propos quant à son insistance sur l’économie ; la mondialisation économique et ses diverses conséquences ont dominé littéralement le dernier quart de siècle. Sans doute, l’élément essentiel du contexte planétaire de l’an 2000 sera la fluidité des facteurs matériels et immatériels de la production et les ajustements qui en découleront dans des secteurs même très éloignés de l’activité économique. Sans vouloir tout ramener à l’économie, il est certain que cette discipline fournit un excellent outil de synthèse de notre temps quant aux rapports globaux entre les peuples en particulier.
L’intégration économique mondiale
Un des changements les plus profonds et les plus planifiés de l’histoire humaine s’est produit durant les 40 dernières années. Il s’agit de la nouvelle fluidité internationale des activités économiques. Cette mise en commun mondiale progressive d’un univers aussi important que l’économie est également et naturellement en voie de modifier radicalement plusieurs autres aspects des rapports internationaux.
La mondialisation de l’économie affecte notamment les questions de guerre et de paix, les différences et les différends idéologiques de même que les relations entre les pays riches et les pays pauvres.
Ce changement majeur dans les relations économiques entre pays tire principalement son origine des remises en cause dramatiques provoquées par l’horreur du deuxième conflit mondial et du fait qu’en moins d’un demi-siècle les pays apparemment les plus évolués de la terre se soient brutalement affrontés deux fois de façon sanglante. C’est le deuxième conflit qui a finalement rendu inéluctables des modifications très profondes dans les, rapports entre les peuples.
La Deuxième Guerre force le changement
On pensait, de 1914 à 1918, avoir atteint les sommets de l’horreur. On parlait de cette guerre meurtrière comme de « la der des der » tellement on croyait que la manifestation d’une telle barbarie ne pouvait surven...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Table des matières
- Avant-propos
- Remerciements
- Introduction
- Première partie - HISTORIQUE DU CHANGEMENT PLANIFIÉ
- Deuxième partie - IMAGES DU FUTUR