
- 248 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
L'Impératrice de l'Ungava
À propos de ce livre
Caractéristique de la littérature populaire, ce roman d'Alexandre Huot, d'abord publié aux Éditions Édouard Garand en 1927, constitue une étonnante œuvre utopique de réconciliation autochtone dans lequel percent des expressions (« maîtres chez nous », « souveraineté économique »), des préoccupations sociales et environnementales et des projets qui rejoignent le lecteur d'aujourd'hui.
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Informations
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Literary CollectionsL’IMPÉRATRICE DE L’UNGAVA
(1927)


RENDONS À CÉSAR…
Ce roman a nécessité beaucoup de travail, de recherches sur les territoires où évoluent les personnages. L’auteur tient à remercier de leur précieux concours et de leurs renseignements utiles l’honorable Honoré Mercier, ministre des Terres et Forêts de la province de Québec ; monsieur F.-X. Lemieux, sous-ministre du même département ; messieurs Antoine Labrie et Aurèle Roy, de Godbout, ainsi que toutes les nombreuses personnes de la Côte-Nord avec lesquelles il a eu des conversations intéressantes.
L’auteur a aussi puisé des renseignements dans les ouvrages suivants :
La côte nord du Saint-Laurent et le Labrador canadien, par Eugène Rouillard.
Le district d’Ungava, série de rapports provinciaux.
Twenty-five Years in Hudson’s Bay Territory, par John McLean.
La croisière du « Neptune », par A.-P. Low.
La croisière de l’« Arctic », par le capitaine J.-E. Bernier.
Rapport d’une exploration de la côte orientale de la Baie d’Hudson, par R. Bell.
Observations sur l’Ungava, par R. Bell.
Rapport de l’exploration de la Baie James, par A.-P. Low.
Rapport des explorations dans la péninsule du Labrador, par A.-P. Low.
Rapport d’une exploration de la côte nord du détroit d’Hudson, par R. Bell.
Ethnology of Ungava District, par L.-M. Turner.
The Labrador Coast, par A.-S. Packard.
Notes pour accompagner une carte géologique de la partie septentrionale du Canada, par G.M. Dawson.
Géologie et minéraux utiles du Canada, par G.-A. Young.
I
TADOUSSAC
Le soir tombait, un soir moite et doux de juillet qui atténuait les exhalaisons salines du Saint-Laurent. Le vapeur « Richelieu » contournait l’immense banc de sable qui obstrue le fleuve au large de Tadoussac, à l’entrée de la rivière Saguenay.
— Que d’étoiles ! mon Dieu ! que d’étoiles ! s’écria une jeune Américaine dans un français pur, délicieux et chatouillant, comme une plume qui vous caresse le cou.
— Miss Darlington, répondit son compagnon, jeune homme de 25 ou 26 ans, vous aimez l’astronomie ?
— J’en raffole. Je me demande toujours ce qu’il peut bien y avoir dans ces étoiles.
— Il y a du feu, rien que du feu. Mais autour d’elles gravitent des astres qu’elles éclairent et sur lesquels vivent des êtres intelligents, j’en suis sûr.
— Oui, j’ai lu, de votre Flammarion, l’histoire de ce monde éclairé par des soleils de couleurs différentes. Ce doit être là qu’est le ciel des peintres.
— Oui, et il doit y avoir aussi un monde où les vents s’harmonisent en une musique divine…
— Le ciel des musiciens. Là sont Mozart, Beethoven…
— Que je voudrais donc quitter la terre, voguer dans l’espace, visiter tous ces mondes…
La conversation mourut.
Les deux jeunes gens étaient assis sur le pont du « Richelieu ».
Tadoussac leur faisait face, drapée de sa longue grève au sable fin. On voyait les centaines de lumières du Grand Hôtel. Près de là, c’était la petite église, basse, humble, ratatinée, le plus vieux temple de toute l’Amérique du Nord.
Jacques Normand s’en venait à Tadoussac passer quelques jours. Il avait l’intention de pousser plus loin, par-delà Les Escoumains, vers le mystérieux Ungava, l’Ungava vierge, inexploré, d’où personne n’est jamais revenu.
Jacques Normand était un jeune ingénieur à qui la nature avait donné un très grand talent, pourquoi ne pas dire du génie ! Il était revenu de Paris avec tous les premiers prix de la Ville Lumière.
Son passage au Collège Sainte-Anne de la Pocatière et à l’Université de Montréal avait été remarqué de tous les hommes éminents du pays. Il avait étonné, renversé ses professeurs. On lui prédisait un avenir brillant.
La compagne de Jacques, Miss Darlington, qu’il avait connue sur le bateau, comme on se connaît en général sur les navires, et avec laquelle il avait conversé depuis Québec, était une riche Américaine, orpheline, qui avait les voyages pour passion et qui aspirait toujours vers l’inconnu, l’étrange, le mystérieux.
Mais pourquoi Jacques voulait-il aller dans l’Ungava ? Après avoir fouillé les livres des explorateurs, il en était venu à la conviction qu’il y avait dans cette région vaste et nue du pays des mines d’or d’une richesse inouïe. Jacques était un ardent patriote. Il réclamait pour sa province, le Québec, l’indépendance économique. Il venait d’ailleurs de dire franchement à Miss Darlington que les capitaux américains seraient les bienvenus dans sa province tant que les Canadiens français n’auraient pas d’argent, mais qu’après, zut ! l’or de l’Ungava donnerait à ses compatriotes l’indépendance économique. Voilà pourquoi il partait.
Le navire accostait maintenant dans la petite baie au fond de laquelle, entouré de hautes montagnes, est le quai de Tadoussac.
Les jeunes gens débarquèrent.
Le quai regorgeait de monde.
Deux Sauvages et une Sauvagesse fendaient les groupes, offrant en vente des objets disparates qu’ils avaient fabriqués de leurs mains.
— La voiture pour le Grand Hôtel ! par ici ! criait un cocher dans les deux langues.
Edith Darlington acheta de la Sauvagesse une canne sur laquelle était taillé le mot « Tadoussac » au canif. Puis son compagnon l’entraîna vers la voiture du Grand Hôtel.
Le cocher donna le signal. Ils passèrent le petit lac artificiel, délice des touristes, où le gouvernement provincial accomplit l’œuvre de la multiplication des saumons. La voiture s’engagea dans une montée lente et longue, bordée d’arbres, et au chemin rocailleux. Après avoir traversé un petit pont, Jacques salua l’église paroissiale de Tadoussac pendant que le cocher faisait tourner ses chevaux à droite et que le fleuve apparaissait en face, coupé par une pointe de terre au-delà de laquelle naissait le Saguenay.
Ils étaient arrivés au Grand Hôtel perché majestueusement à plusieurs pieds au-des...
Table des matières
- COUVERTURE
- COPYRIGHT
- INTRODUCTION
- L’IMPÉRATRICE DE L’UNGAVA (1927)
- CHRONOLOGIE
- BIBLIOGRAPHIE
- QUATRIÈME DE COUVERTURE