Pie II, lettre au sultan Mahomet II
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Pie II, lettre au sultan Mahomet II

Instruction de la foi chrétienne, contre les impostures de l'Alcoran

  1. 126 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Pie II, lettre au sultan Mahomet II

Instruction de la foi chrétienne, contre les impostures de l'Alcoran

À propos de ce livre

La chute de Constantinople est un siĂšge historique qui aboutit, le 29 mai 1453, Ă  la prise de la ville par les troupes ottomanes conduites par Mahomet II.Elle marque la disparition de l'Empire romain d'Orient, aussi qualifiĂ© d'Empire byzantin, et sa fin dĂ©finitive en tant qu'entitĂ© politique et juridique.En 1461, Le pape Pie II Ă©crit une Lettre Ă  Mahomet II le ConquĂ©rant ottoman qui a pris Constantinople en 1453 lui promettant de le reconnaĂźtre comme nouvel Empereur d'Orient s'il se convertit au Catholicisme.Cette lettre, trĂšs controversĂ©e, se veut ĂȘtre une ode Ă  la foi catholique et une condamnation de la religion mahomĂ©tane.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2021
Imprimer l'ISBN
9782322377497
ISBN de l'eBook
9782322384723

CHAPITRE IX

Or un TrophĂ©e mĂ©morable ne se peut jamais cĂ©lĂ©brer sans quelque danger, Ă  cause qu’une chose est estimĂ©e de vil prix, si on l’acquiert sans travail et labeur.
Il te faut donc user de circonspection et diligente remarque. Ce que toutefois tu ne feras sans peine et grand soin.
Prends conseil de tes amis, mais regarde premiĂšrement de sonder tacitement l’affection et le cƓur d’un chacun, le naturel humeur de ceux que tu choisiras pour prendre leur avis. Puis retiens de ton conseil Ă©troit ceux desquels la fidĂ©litĂ© te sera connue, et desquels la prudence trouvera crĂ©dit envers toi pour son mĂ©rite.
Tu as en ta court, un petit nombre de gens Ă  ton service, qui ont autrefois Ă©tĂ© ChrĂ©tiens, lesquels bien que circoncis, si n’ont-ils pas oubliĂ© totalement le nom de ChrĂ©tien, et ne l’ont pas Ă  mĂ©pris. Tu pourras commettre Ă  ceux lĂ , toute la super intendance de tes affaires, et de ton train, voir le gouvernement de tes Provinces, si tu les connais ĂȘtre fidĂšles Ă  ta Couronne, et affectĂ©s Ă  l’exaltation de ton nom, et conservation de ton honneur.
Quand tu auras ainsi disposé des Offices de ton Empire, tu les trouveras toujours prompts et obéissants à ton service.
Tu as entre autres sous ta Juridiction les ArmĂ©niens ou Jacobites. Qui sont de profession ChrĂ©tienne. Bien que non totalement rĂ©purgĂ©s d’erreur. Desquels tout le dĂ©sir et souhait est, que tu sois de leur religion, que tu adores le vrai Dieu, lequel ils confessent et croient ĂȘtre le vrai, seul, et unique rĂ©dempteur, et crĂ©ateur.
Si tu étais de leur profession, il leur en serait de mieux.
Car ils ne seraient pas tant vexés de tributs, exactions, et servitudes, ne seraient ainsi exposés à railleries, contumelies, injures, et moqueries.
Et comme esclaves ne seraient affligĂ©s, tirĂ©s, et traĂźnĂ©s Ă  suivre les guerres pour ĂȘtre exposĂ©s aux brĂšches, et carnages sans armes ni plastrons sĂ©parĂ©s de leurs femmes et enfants.
Lesquels enfants (chose digne de lamentation) leur sont ĂŽtĂ©s, et ravis pour ĂȘtre menĂ©s en ton sĂ©rail, et y ĂȘtre circoncis, et instruits en la Loi Mahommetique.
Ce qui surmonte toute infĂ©licitĂ© des Parents, qui ne peuvent contempler cela sans extrĂȘme regret, Ă  savoir non seulement les corps de leurs enfants souffrir telle peine, mais qui plus est, leurs Ăąmes tomber au prĂ©cipice d’éternelle damnation.
Ce qui est encore plus inhumain, est qu’on ne leur permet de se complaindre et jeter larmes et pleurs pour tels outrages, car ils sont aussitĂŽt menacĂ©s de supplice cruel.
Qui fera doute que pas un de ceux là ne t’aient en horreur, et ne te pourchassent mal ?
Ce n’est pas le naturel instinct de l’homme, dĂ©sirer du bien Ă  celui qui lui fait du mal. Qui s’ils se voyaient que tu te fusses rendu ChrĂ©tien, on ne pourrait exprimer la caresse, et la bonne chĂšre qu’ils te feraient. Tout leur dĂ©sir, serait de te voir heureux, mettraient peine d’augmenter ta gloire de toute leur puissance, et se prĂ©senteraient avec leurs enfants Ă  ton service.
Ils sont en grand nombre, et ont telle constance en leur Foi, que si tu gagnes leurs cƓurs avec clĂ©mence et douceur, et les apprivoises par prudence, tu n’auras jamais regret au cƓur, ni honte ou vergogne en ta face, d’avoir quittĂ© la Loi Mahommetique.
Car quand ils te verront converser avec les Chrétiens leurs semblables, ils seront tellement encouragés à ton service, et prompts à faire ta volonté, pour la conservation de tes couronnes et de tes biens, que jamais ils ne reboucheront, et y dussent-ils laisser la vie.
Je te prie de ne te persuader que je forge ici quelques mensonges, ou choses non entendues, le chemin est tout frayé de ceux que nous te proposerons pour exemples.
Par ce chemin battu sont passés devant toi plusieurs Monarques et Rois.
En France Clovis Roi idolĂątre et PaĂŻen se fit ChrĂ©tien, et avec lui les Princes et Seigneurs de la Court reçurent le saint BaptĂȘme.
Le Roi Etienne de Hongrie fut ainsi rĂ©conciliĂ© Ă  Dieu par le sacrement du BaptĂȘme, et y fit condescendre tous ceux de son Royaume.
Les Wisigoths, qui ont si longtemps rĂ©gnĂ© en Espagne, et n’est encore leur race pĂ©rie jusques Ă  prĂ©sent, abjurĂšrent l’Arianisme avec leur Roi Reccaredus fils de Lemulgide, et firent profession de la Foi Catholique, Ă  la prĂ©dication et persuasion de LĂ©andre.
Les Lombards avec leur Roi Aigilulphe quittĂšrent l’IdolĂątrie, et se soumirent Ă  la loi de JĂ©sus-Christ, par la persuasion de leur bonne Reine Theudelinde.
Les IbĂ©riens de l’Asie, avec leur Roi, Reine, et tout le sang Royal furent convertis Ă  la prĂ©dication d’une femme captive du temps du grand Constantin, laissant la superstition de leurs Idoles.
Mais nous sommes trop simples de nous amuser au rĂ©cit de tant d’exemples, et laissons derriĂšre ce qui est plus digne de toute admiration.
Ce mĂȘme Constantin grand Empereur et Monarque, t’enseignera ainsi qu’à tes semblables, le chemin qu’il faut tenir sans dĂ©fiance.
Tous les Empereurs ses prĂ©dĂ©cesseurs avaient Ă©tĂ© IdolĂątres, et PaĂŻens (Philippe exceptĂ©) et adoraient Jupiter, Mercure, Apollon, Hercules et autres monstres qu’ils pensaient ĂȘtre Dieux.
Aussi le SĂ©nat Romain tenait cela pour une grande folie que d’adorer JĂ©sus-Christ.
Les Édits rigoureux couraient avec commissions, d’enferrer, lier, garrotter, et enchaĂźner les ChrĂ©tiens qui ne voudraient sacrifier aux Idoles, et puis on les faisait cruellement mourir par supplices inhumains.
Il n’y avait rien plus contemptible au monde que le nom de ChrĂ©tien, c’était un nom rejetĂ©, plein d’infamie, sous l’Empire de NĂ©ron, Domitien, DioclĂ©tien, et autres.
On ne se pouvait saouler des peines et tourments infligĂ©s aux professeurs de celui-ci, le sang ChrĂ©tien Ă©tait Ă©pandu par horribles carnages, et tĂąche Ă©tait d’exterminer par tourments et glaives les ChrĂ©tiens.
Sur cela nĂ©anmoins Constantin ayant obtenu l’Empire, s’étant informĂ© de la vĂ©ritĂ© par notre prĂ©dĂ©cesseur Sylvestre, Ă  savoir comme les Diables se faisaient adorer sous forme d’Idoles ou Dieux, et comme il n’y avait qu’un Dieu JĂ©sus-Christ en l’essence de PĂšre, et du saint Esprit.
Qu’il n’y avait aucun salut sinon en l’Évangile.
Ne fit aucune difficultĂ© d’accommoder sa foi Ă  la vĂ©ritĂ©, et se fit ChrĂ©tien sans dilations, n’en consultant point l’avis du SĂ©nat, pour savoir s’il l’en dĂ©tournerait, ou si le peuple lui contredirait, si les Gouverneurs des Provinces, et Capitaines de ses gendarmeries l’abandonneraient, ou s’il serait en danger d’ĂȘtre dĂ©boutĂ© de l’Empire.
Ayant seulement sa confiance en Dieu, il fit publier un Édit, par lequel il commandait que tous gĂ©nĂ©ralement, depuis le petit jusqu’au grand, reçussent le saint et SacrĂ© BaptĂȘme, et prissent le nom de ChrĂ©tien.
Et il fit Ă©troit commandement Ă  tous ses sujets, d’embrasser la foi des glorieux ApĂŽtres, Saint Pierre et Saint Paul, comme ils l’avaient annoncĂ© et prĂȘchĂ© aux Romains.
Pour cette sainte entreprise, et pour ce salutaire changement de religion, on ne trouve point par le discours des Histoires, que mal lui soit advenu, au contraire, elles donnent tĂ©moignage de sa gloire, et bon heur en tout ce qu’il a depuis fait et entrepris, depuis qu’il eut fait portrait en son Ă©tendard la figure de la victorieuse Croix, telle qu’il avait contemplĂ© au Ciel avec ces mots qui Ă©taient Ă  l’environ, En ce signe tu vaincras.
Aussi fĂ»t-ce par la vertu de ce signe de la Croix affichĂ© sur la banniĂšre ImpĂ©riale, qu’il mit fin aux guerres civiles, qu’il surmonta ses ennemis, assaillit les Barbares, mit ses sujets en repos, fit son entrĂ©e aux Églises, convoqua les ÉvĂȘques au Concile, extirpa les hĂ©rĂ©sies, communiqua la lumiĂšre de l’Évangile aux nations Ă©tranges, et surpassa tous ses prĂ©dĂ©cesseurs, et successeurs Empereurs Romains en honneur et en gloire, fut respectĂ© par les Grecs et Latins, gouverna l’Empire l’espace de trente ans avec toute fĂ©licitĂ©, mit son siĂšge ImpĂ©rial Ă  Bizance ville de GrĂšce, la fit ceindre de murs, rĂ©parer et fortifier, y mit garnisons et y fit bĂątir plusieurs Églises, la nommant de son nom Constantinople, puis Ă©tant sur l’ñge plein de mĂ©rites, et bonnes Ɠuvres, fit son testament, par lequel il ordonna Ă  ses enfants Empereurs apres son trĂ©pas, et s’étant muni des Sacrements EcclĂ©siastiques, rendit esprit Ă  Dieu, comme un bon et fidĂšle ChrĂ©tien en la ville de NicomĂ©die.
Or maintenant je te prie de me dire, que pouvait ce bon Empereur souhaiter d’avantage en ce monde, se voyant Monarque universel, avoir vĂ©cu si bel Ăąge, sans se sentir vexĂ© ou cassĂ© de maladie, avoir Ă©tĂ© victorieux sur tant d’ennemis (ce que les hommes imputent Ă  grand heur et fĂ©licitĂ©) dĂ©laisser si belle lignĂ©e bien instruite de bonne nature, et de fortune heureuse ?
Par quoi on ne doit trouver Ă©trange si nous lui portons tel honneur et rĂ©vĂ©rence puis que nous croyons qu’il est associĂ© avec les bien-heureux en Paradis, qui rĂšgnent en gloire perpĂ©tuelle avec JĂ©sus-Christ, auquel il a fait pendant le cours de sa vie tant humble service, en procurant par tous moyens que la ChrĂ©tientĂ© fĂ»t dilatĂ©e.
Que s’il y a (tĂ©moin l’Orateur Ethnique) un certain lieu au ciel, et retraite ordonnĂ©e pour ceux qui ont aidĂ©, secouru et augmentĂ© le pays oĂč ils jouissent de repos Ă©ternel.
Qui empĂȘchera d’en juger autant de ceux qui se sont employĂ©s Ă  la dilatation de la foi, et de l’Évangile, qu’ils ne soient logĂ©s en la rĂ©gion cĂ©leste aux lieux prĂ©parĂ©s selon leurs mĂ©rites et labeurs, comme nous croyons que Constantin y a meilleure part.
Par quoi tout ainsi qu’en ce monde nous savons qu’il est prĂ©venu, et douĂ© de grande fĂ©licitĂ©, aussi le croyons nous maintenant vivre heureusement en la gloire.
Et avons bonne espĂ©rance, que si tu te veux orner de mĂȘmes fleurs, et mĂ©rites que Constantin, en suivant sa foi, et te conformant Ă  la Loi ChrĂ©tienne, te proposant ce grand Monarque pour patron et exemple journellement devant tes yeux, il adviendra que tout ainsi que les Romains avec leur Prince Constantin ont reçu le baptĂȘme, et embrassĂ© le Christianisme, aussi les Turcs se feront avec toi baptiser.
Ton empire sera renommé sur tous autres, et ton nom ne sera jamais effacé.
Les langues Latine, Grecque, et Barbare, ne cesseront de te louer, et n’y aura entre les vivants un seul qui te puisse en puissance, je ne dirai pas, devancer, mais encore Ă©galer.

CHAPITRE X

Nous te promettons choses merveilleusement exquises, mais tu en dois encore attendre de plus excellentes.
Car nous ne t’avons parlĂ© que d’un Empire, d’une puissance et domination terrienne, d’une gloire transitoire et caduque.
Mais tout cela n’est rien, ce n’est que vent, paille, et fumĂ©e.
La rĂšgle est gĂ©nĂ©rale Ă  tous, qu’il faut mourir, car toutes choses créées prennent fin, et toutes choses qui naissent envieillissent.
Le cours de la fĂ©licitĂ© humaine ne peut ĂȘtre long. Car tout Empire va en ruine et dĂ©cadence, et tout tend Ă  corruption.
Il n’y a aucune puissance qui soit Ă©ternelle, elle est de peu de durĂ©e.
Quoique la remĂ©moration des actes vertueux et hĂ©roĂŻques ait quelque apparence d’immortalitĂ©, si est-ce qu’ont les voit souvent tomber en nĂ©ant.
Bref il n’y a rien entre les mortels qui ne soit mortel.
Le temps ronge et consume toutes choses, bien que le renom s’étende jusqu’à plusieurs Ăąges d’hommes.
La seule remémoration de nos bienfaits nous réjouit et nous rend immortels.
Puisque si l’homme est condamnĂ© aux peines d’enfer aprĂšs la mort, que lui profite la renommĂ©e qu’il a acquise au monde, tant fĂ»t elle de longue durĂ©e ?
Que si l’homme est fait participant de la gloire Ă©ternelle, il n’a aucun souci si on le loue, ou si on le bĂ©atifie en ce monde, puisqu’il est en joie perpĂ©tuelle, laquelle est consommĂ©e et accomplie en tous biens et plaisirs.
La race et noblesse de nos ancĂȘtres, peut apporter quelque crĂ©dit aux enfants.
Mais c’est bien plus grande gloire (pendant qu’on est encore en vie) de laisser aux neveux un hĂ©ritage de Vertu, qu’amples possessions et richesses, Ă  cause qu’ils en seront plus consolĂ©s et beaucoup mieux respectĂ©s.
Il est vrai que cela est tolĂ©rable d’amasser des biens avec sollicitude, mais telle sollicitude doit marcher aprĂšs une autre qu’on doit avoir de thĂ©sauriser des biens de plus grand prix, et de plus longue durĂ©e, lesquels demeureront en propriĂ©tĂ© Ă  jamais, et n’aura-t-on point crainte d’en ĂȘtre dĂ©possĂ©dĂ©.
Les Philosophes, que l’antiquitĂ© a nommĂ© PĂ©ripatĂ©ticiens, ont fait Ă©tat de trois sortes de biens, dont les uns sont de l’esprit, les autres du corps, et les autres de fortune qui sont extĂ©rieurs.
Mais les StoĂŻques ont arrĂȘtĂ© que les vrais biens sont proprement ceux qui ornent l’esprit, et sont dons spirituels, comme le sont Justice, TempĂ©rance, Force, et Prudence.
Et n’ont voulu recevoir au nombre des vrais biens, la beautĂ© du corps, la nervositĂ© ou force des membres.
...

Table des matiĂšres

  1. Sommaire
  2. CHAPITRE I
  3. CHAPITRE II
  4. CHAPITRE III
  5. CHAPITRE IV
  6. CHAPITRE V
  7. CHAPITRE VI
  8. CHAPITRE VII
  9. CHAPITRE VIII
  10. CHAPITRE IX
  11. CHAPITRE X
  12. CHAPITRE XI
  13. CHAPITRE XII
  14. CHAPITRE XIII
  15. CHAPITRE XIV
  16. CHAPITRE XV
  17. CHAPITRE XVI
  18. CHAPITRE XVII
  19. CHAPITRE XVIII
  20. CHAPITRE XIX
  21. CHAPITRE XX
  22. CHAPITRE XXI
  23. CHAPITRE XXII
  24. CHAPITRE XXIII
  25. CHAPITRE XXIV
  26. CHAPITRE XXV
  27. CHAPITRE XXVI
  28. CHAPITRE XXVII
  29. CHAPITRE XXVIII
  30. CHAPITRE XXIX
  31. CHAPITRE XXX
  32. CHAPITRE XXXI
  33. CHAPITRE XXXII
  34. CHAPITRE XXXIII
  35. CHAPITRE XXXIV
  36. CHAPITRE XXXV
  37. CHAPITRE XXXVI
  38. CHAPITRE XXXVII
  39. CHAPITRE XXXVIII
  40. CHAPITRE XXXIX
  41. CHAPITRE XL
  42. CHAPITRE XLI
  43. CHAPITRE XLII
  44. CHAPITRE XLIII
  45. CHAPITRE XLIV
  46. CHAPITRE XLV
  47. CHAPITRE XLVI
  48. CHAPITRE XLVII
  49. CHAPITRE XLVIII
  50. CHAPITRE XLIX
  51. CHAPITRE L
  52. CHAPITRE LI
  53. CHAPITRE LII
  54. CHAPITRE LIII
  55. CHAPITRE LIV
  56. Page de copyright