Éthique Aristote à Mandela
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Éthique Aristote à Mandela

LA MÉTACOMPÉTENCE

  1. 99 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Éthique Aristote à Mandela

LA MÉTACOMPÉTENCE

À propos de ce livre

L'Éthique publique reste au cœur de la démocratie. Mieux encore: la vie sociale, politique et professionnelle demande toujours plus d'Éthique. Comme une compétence, les citoyens exigent l'Éthique dans tous les actes publics desquels ils attendent désintéressement, droiture, dévouement, modération, circonspection, convenance, convivance, confiance, intégrité, impartialité, objectivité, équité, qualité, neutralité, humilité, bonté, beauté, honnêteté, probité, générosité, fidélité, loyauté, etc. Les citoyens réclament même du naturel et de l'habitus en Éthique. Toutes ces équivalences de la pratique professionnelle du bien sont en demande. Ainsi, une pratique active du bien, nourrie par la volonté, la confiance, autant que par l'habitude, reste une demande du présent et de l'avenir, cette ère d'après pandémie Covid-19. Le monde d'après sera éthique ou ne sera pas.Cerner une telle nécessité éthique porte à se munir d'un outil adéquat. L'arbre a tout de l'Éthique pour en permettre la démocratisation, la compréhension et l'accès au plus grand nombre de citoyens et de décideurs en affaires, en politique, etc. L'arbre est Éthique... L'arbre n'a pas de définition, mais il est reconnaissable de partout et s'enorgueillit de son interdépendance de la nature. C'est notre modèle d'appropriation de l'Éthique; un parcours qui nous mène à la métacompétence.

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Acte I
La sagesse pratique
« Si nous savions au départ où nous en sommes et la direction que nous voulons prendre, nous pourrions alors mieux juger de ce qu’il faut faire et de la façon de le faire. »
Abraham Lincoln
« Il m’arrive souvent de me réveiller la nuit, de me mettre à penser à un problème sérieux et de décider qu’il faudrait que j’en parle au Pape. Puis je me réveille complètement et je me souviens que je suis le Pape. »
Pape Jean XXIII
« Pour porter dans cet ordre de recherches la même liberté d’esprit dont on use en mathématiques, je me suis soigneusement abstenu de tourner en dérision les actions humaines, de les prendre en pitié ou en haine ; je n’ai voulu que les comprendre. »
Baruch Spinoza
« Le rythme des évènements est si rapide que si nous ne trouvons pas le moyen de maintenir nos regards fixés sur l’avenir de l’humanité nous ne pouvons pas compter rester à l’écoute du présent. »
Dean Rusk
« L’idéologie, c’est le renoncement à l’intelligence au profit de l’obéissance aux dogmes. »
Michel Onfray
Montrez vos actes ! Montrez publiquement vos actes et ils parleront de votre Éthique. L’Éthique parle. L’Éthique résonne durablement dans l’espace public. L’Éthique est l’acte de citoyenneté par excellence dans toute sphère de la société, au moyen de l’agir individuel ou collectif, au moyen de l’acte citoyen, professionnel, républicain ou même en situation de monarchie. L’Éthique est même au-dessus de toute loi, parce qu’elle précède les règles de droit et leur est antérieure. Ainsi, l’Éthique est fondamentale à toute loi ; elle est fondamentale à l’essence et à l’application de la loi. Alors, voyons voir le déploiement de l’Éthique dans nos milieux de vie…
DRAME À TORONTO
Des vivants… Des gens bien ordinaires déambulant dans la rue… Puis l’horreur… Dix morts. Quatorze blessés. L’an 2018 et le lundi 23 avril : Toronto, Ontario, Canada. Alek Minassian tue dix personnes innocentes, des passants, huit femmes et deux hommes de 22 à 94 ans. Des Canadiens et des personnes en visite au Canada ; il blesse seize autres physiquement et moralement. Jusqu’à sa condamnation au terme d’un procès équitable dans la pratique canadienne, Alek Minassian n’est qu’un présumé coupable d’avoir intentionnellement foncé sur des dizaines de piétons avec, comme arme, un véhicule de location, une fourgonnette. La fourgonnette du suspect a pu rouler sur un trottoir, des centaines de mètres, de la plus grande ville du Canada, Toronto, fauchant immanquablement des piétons avant de s’immobiliser.
Premier sur les lieux, l’agent de police Ken Lam arrive dans son véhicule de patrouille, toute sirène criarde. Alek Minassian, le suspect, est face à face avec Ken Lam. L’agent de police torontois n’ouvrira jamais le feu sur le suspect, même si Alek Minassian se montrait menaçant avec des gestes clairs, très explicites, d’une personne pouvant tirer sur le policier et simulant le geste de vouloir faire usage d’une arme à feu à destination de l’agent de police. La vidéo publique prise de la scène est explicite et sans équivoque.
Alek Minassian disait invariablement : « J’ai une arme… J’ai une arme… Tuez-moi ». Jamais le constable Ken Lam ne va tirer sur le suspect. Il prendra même le temps de retourner arrêter la sirène de son véhicule de patrouille, et ainsi dédramatiser le contexte et la suite des évènements. Et pourtant, d’après les spécialistes : le policier Ken Lam n’aurait pas eu de difficulté à se justifier s’il avait ouvert le feu sur le suspect, au point de l’atteindre mortellement. Au contraire, toutes ses décisions, tous ses choix décisionnels, toute la série d’actes posés par le policier Ken Lam seront davantage de nature éthique : une suite d’actes raisonnablement appropriés, modérés, professionnels, héroïques, exemplaires, durables, etc. C’est cela un acte éthique.
Manifestement désemparé dans cette phase de son plan de match où il pensait se faire tuer, Alek Minassian sera menotté, mis aux arrêts par l’agent de police Ken Lam, seul, sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré.
En ces termes, le chef de la police de Toronto, Mark Saunders, un Africain-Canadien, rend compte : « Le policier a fait un travail fantastique, en utilisant son habilité à comprendre les circonstances, l’environnement, et en parvenant à une résolution pacifique en fin de compte ». C’est à travers le monde entier que le policier Ken Lam est célébré comme un modèle ; et cela ne tient pas du hasard.
Dans cet exemple, l’acte individuel du policier Ken Lam tient abondamment de l’éthique et de sa portée universelle : partout à travers le monde, le caractère exceptionnellement exemplaire de l’acte du policier torontois peut faire consensus. Nous pouvons aussi en tirer l’idée que : le pouvoir dévolu aux uns doit servir à élucider la fragilité des autres, ou encore réduire leur faiblesse. Tout acte éthique, tout en étant contextuel, n’a de rayonnement qu’en offrant une prétention à l’universel, c’est-à-dire en restant en attente favorable d’une reconnaissance ouverte à plusieurs autres évaluations possibles.
En préservant la vie du criminel présumé, le policier Ken Lam va permettre la poursuite d’une délibération qui, autrement, manquerait d’un interlocuteur désespérément utile. Témoin, suspect ou coupable, cette personne est nécessaire à la reconstitution et à l’indispensable compréhension des faits malheureux de cet exemple illustratif du caractère très concret de l’acte éthique posé par ce policier…
L’Éthique professionnelle de l’agent de police torontois, Ken Lam, prend toute sa valeur historique au regard de l’évènement survenu à Minneapolis, au Minnesota, deux années plus tard. Le 25 mai 2020, Journée de l’Afrique de surcroît, l’agent de police Derek Chauvin va réaliser le triste exploit de devenir le visage de la brutalité policière à travers le monde. En état d’arrestation, menotté, n’offrant aucune résistance apparente, le cou du citoyen George Floyd va subir le poids du genou du policier Derek Chauvin pendant de longues minutes : neuf minutes et plusieurs secondes fatales. Cette mort horrible et froide de George Floyd, citoyen de race noire, exécuté par un policier de race blanche, Derek Chauvin, va constituer l’acte individuel de trop dans un contexte général américain déjà alourdi par des tensions raciales, sociales, sanitaires et politiques sans précédent, et avant l’élection présidentielle du mardi 3 novembre 2020. C’est un mouvement mondial de désapprobation à valeur historique que va susciter le forfait du policier de Minneapolis.
Un fossé éthique existe bel et bien entre le drame de Toronto et la tragédie de Minneapolis. Les actes des deux agents de police établissent bien une ligne de démarcation et d’appréciation à valeur éthique entre les deux exemples. Chaque personne peut distinguer la série de décisions professionnelles éthiques de celles qui ne le sont pas du tout. Cette illustration rehausse parfaitement l’importance, la solennité ainsi que la majesté de l’Éthique dans ses deux versants, individuel et collectif qui, toujours, communiquent et s’entretiennent.
PEUR SUR LA FRANÇAFRIQUE
Mardi 24 avril 2018, une Affaire Bolloré nous est donnée par la justice française. Du nom de l’homme d’affaires et capitaine d’industrie Vincent Bolloré, la déflagration judiciaire a atteint le personnage au cœur de la nouvelle intrigue des relations douteuses entre une certaine France et certains dictateurs africains patentés, particulièrement ceux des pays francophones. Des mots pour le dire n’ont pas manqué aux comptes rendus journalistiques.
Des capitales africaines, de partout à travers les diasporas africaines, les commentaires des divers ayants cause fusent de toutes les considérations. Quelques jours d’enquêtes plus tard, le journal français Le Monde rend compte :
« Le capitaine d’industrie, ami personnel de Nicolas Sarkozy et de chefs d’État africains, a peut-être pris trop de “risques”. Mardi 24 avril au matin, il s’est rendu à la convocation de la police judiciaire qui l’a placé en garde à vue ainsi que deux autres cadres du groupe et un homme d’affaires. Deux jours et une nuit plus tard, Vincent Bolloré a été mis en examen, mercredi soir, pour “corruption d’agents publics étrangers”, “complicité d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux”. Une déflagration pour celui qui n’a de cesse de poursuivre les journalistes qui enquêtent d’un peu trop près sur l’activité de son groupe au sud du Sahara. La justice française s’intéresse aux conditions d’obtention de deux terminaux à conteneurs du groupe Bolloré au Togo et en Guinée où il a pu prospérer ces dernières décennies. »
À peine sorti des bureaux de la police judiciaire française, que Vincent Bolloré se fâche et menace de quitter l’Afrique, le continent où il n’exercerait qu’une trop grande générosité pour que sa charité lui soit reconnue et concélébrée. Il se glorifie, menace et ne se désole point de ses excès africains qui maintiennent certains pays africains sous l’influence acerbe et sanglante de quelques autocrates auxquels le groupe Bolloré sait apporter des soutiens :
« Proche du moment où je vais tirer ma révérence après bientôt quarante ans à la présidence du groupe dont je porte le nom — et qui va bientôt fêter son bicentenaire —, je m’interroge sérieusement : faut-il abandonner l’Afrique ?
C’est la question que je me pose après deux jours d’interrogatoires à l’occasion d’une garde à vue conclue par une mise en examen. Non pas à cause des conditions de ces deux pénibles jours ; même si le système inquisitorial est extravagant — présence d’un avocat qui n’a pas le droit de parler, découverte de documents ou de témoignages dont vous n’avez pu avoir connaissance au préalable, les gens rencontrés ont été loyaux, professionnels et courtois.
C’est à cause du fond : depuis environ trente ans, notre groupe a cru au développement de l’Afrique et y a investi patiemment près de 4 milliards d’euros et a contribué à y créer énormément d’emplois : quelque 30 000 familles vivent du travail de nos entreprises. Nous y avons développé notamment un maillage fiable de logistique permettant aux marchandises de circuler à l’intérieur des pays et vers l’international. Lorsque j’ai eu la chance de présider de nouvelles entreprises comme Havas ou Vivendi, je les ai exhortées elles aussi à investir plus vers ce continent d’avenir.
Mais en raison de campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes, ce continent, qui sera bientôt riche de 2 milliards d’habitants, qui est aux portes de notre Europe et qui se développe — heureusement — beaucoup plus vite que le nôtre, est appréhendé comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption. On y imagine des chefs d’État décidant seuls d’accorder des contrats mirobolants à des financiers peu scrupuleux… »
C’était dans la Lettre ouverte, « Faut-il abandonner l’Afrique ? », signée de Vincent Bolloré, lettre publiée dans le « Journal du Dimanche » (JDD) du 29 avril 2018 et reprise par de nombreuses tribunes d’information.
Pourtant, dans les capitales du Togo et de la Guinée, les concurrents de Vincent Bolloré ont dû plier leurs bagages en quelques heures, abandonner leurs restes, pour quitter les lieux sur simples injonctions des plus hauts tenants des pouvoirs gouvernemen...

Table des matières

  1. Du même auteur
  2. Dédicace & Remerciements
  3. Prologue
  4. Acte I
  5. ACTE II
  6. ACTES III
  7. ACTES IV
  8. ACTES V
  9. HARMONIE
  10. Thesaurus
  11. Références et Bibliographie