GOULVEN, homme d'armes breton
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GOULVEN, homme d'armes breton

  1. 384 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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GOULVEN, homme d'armes breton

À propos de ce livre

Au 14Ăšme siĂšcle, la guerre de cent ans sĂ©vit en France oĂč les camps Français et Anglais s'opposent. La Bretagne n'Ă©chappe pas Ă  ce conflit. Le dĂ©cĂšs du duc de Bretagne, survenu en 1341 sans hĂ©ritier direct, entrainera les partisans de Jeanne de PenthiĂšvre Ă©pouse de Charles de Blois Ă  ceux de Jean de Montfort Ă©poux de jeanne de Dreux. Goulven, nĂ© bĂątard sera Ă©levĂ© par des parents adoptifs. Il sera propulsĂ© au fil du temps, et malgrĂ© lui, dans ce conflit. Il bĂ©nĂ©ficiera de la protection discrĂšte du chef d'une grande famille bretonne. Ses actions et son dĂ©vouement le portera Ă  devenir le dĂ©tenteur d'un fief au coeur du pays Pourleth.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2021
Imprimer l'ISBN
9782322379071
ISBN de l'eBook
9782322403691
Édition
1

CHAPITRE XIII

Une grave blessure

Nous Ă©tions paisiblement installĂ©s Ă  Rohan depuis un mois et nous avions eu plaisir de participer Ă  des chasses avec notre seigneur. Enguerrand et moi Ă©tions toujours postĂ©s un peu en arriĂšre du vicomte. Nous Ă©tions disposĂ©s chacun d’un cĂŽtĂ© de façon Ă  assurer sa sĂ©curitĂ©. Lors d’une chasse Ă  la bĂȘte noire63, le vicomte et moi fĂ»mes sĂ©parĂ©s du reste de la troupe. Le vicomte Ă©tait tellement prĂ©occupĂ© Ă  la poursuite d’un grand mĂąle qu’il ne s’était rendu compte de rien. Nous arrivions Ă  proximitĂ© de la bĂȘte, qui s’était retranchĂ©e dans le creux d’un taillis de ronces. Le cheval du vicomte mis un de ses antĂ©rieurs dans un trou ce qui le fit trĂ©bucher envoyant le vicomte rouler jusqu’à une quinzaine de toises de la bĂȘte. Celle-ci qui se sentait prise au piĂšge fit volte-face et chargea le vicomte. Celui-ci se remit debout prestement et tira son coutelas. Il voulait affronter la bĂȘte ainsi. J’avais avec moi un arc et un pieu. Je descendis de ma monture, pris mon arc et engagea une flĂšche que je dĂ©cochais sur la bĂȘte. Je la manquais. Je lĂąchais mon arc et empoignais mon pieu. Je fonçais droit sur la bĂȘte. Le choc fut violent. Je fus propulsĂ© en arriĂšre et je percutais avec ma tĂȘte un arbre. Je m’évanouis immĂ©diatement. Je fus rĂ©veillĂ© par des claques qui m’étaient donnĂ©es avec vigueur. Cela, me sortit de mon Ă©vanouissement et vit le vicomte agenouillĂ© Ă  cĂŽtĂ© de moi, qui tenait en sa main droite son coutelas ensanglantĂ©. Un bref, instant je croyais qu’il allait m’égorger quand il me dit :
– Ma douĂ© bĂ©niget64, enfin tu reprends tes esprits. J’ai eu une peur bleue que tu ne meures.
– La bĂȘte, mon seigneur ?
– Nous l’avons vaincue toi et moi. Je suis fier de toi. Tu m’as sauvĂ© la vie.
– Comment cela ?
– Et bien, ta flĂšche l’a manquĂ©, mais ton pieu l’a blessĂ©e gravement au poitrail et je l’ai achevĂ© en l’égorgeant. Toutefois, avant que je le tue, il a eu le temps de t’embrocher au milieu de la cuisse Ă  une main de l’aine. J’ai arrachĂ© une de mes manches pour te faire un pansement provisoire. J’ai sonnĂ© du cor pour que la suite arrive. Ils ne vont pas tarder. Maintenant, il est urgent de te soigner. Il faut vite rentrer au chĂąteau.
– Merci, mon seigneur de m’avoir sauvĂ© et soignĂ©.
– Goulven, nous nous sommes sauvĂ©s mutuellement. Tu as fait preuve de courage et d’initiative. Tu n’as pas pensĂ© Ă  ta propre vie, tu es intervenu trĂšs rapidement pour me secourir. Je ne l’oublierais jamais.
– Monseigneur, je n’ai fait que mon devoir de vous protĂ©ger.
– Oui, oui, nous verrons plus tard comment te rĂ©compenser, mais avant, il faut te soigner.
Sur ces mots, je m’évanouis de nouveau. Je reprenais doucement conscience et constatais que j’étais dans un lit. Enguerrand Ă©tait au bord du lit assis sur un petit banc. À cĂŽtĂ© de lui, une bassine et des tissus Ă©taient posĂ©s sur un coffre. Certains Ă©taient blancs et d’autres rougis de sang. Quand il vit que j’ouvrais les yeux, il me dit :
– Enfin, tu te rĂ©veilles, c’est pas trop tĂŽt. Je commençais Ă  croire que tu resterais toute ta vie comme çà. Je ne suis pas fait pour ĂȘtre toute la journĂ©e Ă  soigner un blessĂ©.
– Doucement, compĂšre, dis-je d’une voix faible. Je me sens fatiguĂ© et j’ai mal.
Je voulus me redresser, mais j’en fus incapable. La douleur se rappelait Ă  moi. J’étais fortement amoindri. Enguerrand m’informa que Messire Le Cloarec, le mire65 du vicomte, avait procĂ©dĂ© au lavage de ma plaie et mis des herbes pour accĂ©lĂ©rer la cicatrisation.
– Depuis combien de temps suis-je ici ?
– Cela va faire une semaine. Le mire Ă©tait inquiĂšte, car ta blessure est grave. Tu avais une grande fiĂšvre. La plaie est situĂ©e Ă  l’intĂ©rieur de ta cuisse senestre et proche du bassin. La bĂȘte a failli te tuer. Le mire dit que tu en auras pour environ deux mois pour retrouver tes moyens d’avant. Tout le monde demande de tes nouvelles. Surtout nos compagnons de Flandre et Jean de DrĂ©ol ne manquent pas de le faire. Jean vient tous les jours en compagnie du Vicomte. Bon, maintenant je te laisse te reposer.
Une fois Enguerrand parti, je sombrais dans le sommeil. Le soir venu, je fus rĂ©veillĂ© par une jeune fille qui portait un plateau chargĂ© d’une Ă©cuelle d’oĂč un fumet de bouillon Ă  la viande s’échappait.
– Messire, content de vous voir les yeux ouverts. Je vous amùne un potage revigorant.
– Merci demoiselle.
Je tentais de me redresser, mais une main fine et ferme m’en interdit la possibilitĂ©.
– Calmez-vous, messire, je vais continuer à faire ce que je faisais chaque soir. Je vais vous nourrir à la cuillùre. Et ne discutez pas, c’est un ordre du vicomte.
– Bon, si je comprends bien, je suis votre prisonnier. Mais comment vous appelez-vous ?
– Maud, messire.
– Alors, mangeons Maud.
Ce fut laborieux. Je bavais de maladresse. Une fois que je fus repu, Maud se mit en tĂȘte de me changer mon pansement. Je m’esclaffais :
– Que faites-vous ?
– Je vais vous refaire votre pansement.
– Mais c’est pas possible. Vous une jeune fille, vous ne pouvez dĂ©vĂȘtir un homme.
– Et que croyez-vous que je fasse depuis une semaine, mon bon monsieur ?
À l’écoute de ces propos, je compris la dĂ©licate situation. Rien que de penser que cette jeune fille me regarde nu me mettait mal Ă  l’aise. À cette Ă©vocation, j’en rougissais de gĂȘne. Elle vit mes joues rosirent et me dit :
– Avez-vous chaud, Messire ?
– Euh, non, je veux dire oui, j’ai chaud.
– Pourtant votre corps est froid, il va falloir que j’apporte une bouillotte et la mettre sous vos draps.
C’est ce qu’elle fit. Quand cela fut fait, elle me regarda et me dit :
– À demain, messire. Dormez bien.
Une fois qu’elle fut partie, la porte s’ouvrit sur un Jean mĂ©tamorphosĂ©. Je le voyais avec un sourire, une allure droite et vive. Il s’approcha de moi et me demanda :
– Ah enfin, je te vois rĂ©veillĂ©. J’en suis bien heureux. Il aurait Ă©tĂ© dommage qu’une amitiĂ© naissante se termine si vite. Enguerrand t’a prĂ©venu ?
– PrĂ©venu de quoi ?
– Mais que je te remplace Ă  la garde du vicomte, le temps que tu guĂ©risses et que nous repartions en guerre.
– Comment çà en guerre ?
– Comme toi, je pensais que tout cela Ă©tait fini, mais je crains que ce ne soit que le dĂ©but .
– Explique-toi.
– Tu te souviens qu’aprĂšs l’enterrement du Duc, il y avait plusieurs prĂ©tendants avec chacun leurs arguments Ă  la succession du Duc. Dans son testament, le duc n’avait fait aucune mention indiquant qui devait lui succĂ©der. Alors les deux camps se sont affrontĂ©s. Le camp des Montfort prĂ©tendait qu’il ne pouvait y avoir l’hĂ©ritage d’un titre Ă  une femme et le camp des PenthiĂšvre indiquait que Montfort n’était qu’un demi-frĂšre et n’était pas en ligne directe d’hĂ©ritage. Il en est ressorti de cette querelle que chaque prĂ©tendant s’instituait Duc de Bretagne. Donc, depuis cette date, il y a de l’effervescence dans les deux camps. Le vicomte a pris parti pour Charles de Blois, l’époux de Jeanne de PenthiĂšvre. Nous avons Ă©tĂ© informĂ©s par un Ă©missaire de Charles que Jean de Montfort a rassemblĂ© des troupes pour s’emparer du chĂąteau ducal de Nantes.
– Alors, vous repartez l’en chasser, c’est çà ?
– Oh, pour l’instant, Charles tente de rallier les nobles pour constituer une armĂ©e. Cela prend du temps de les convaincre. Mais, oui, nous partons dans deux jours. Vu ton Ă©tat, tu ne pourras te joindre Ă  nous.
A ces propos, je restais sans rien dire. J’étais abattu pour ce que Jean venait de me dire. J’étais content aussi qu’il soit pris au service de notre vicomte. Je savais qu’Enguerrand veillerait sur lui.
– Goulven, je vois Ă  ta tĂȘte que tu es déçu, mais crois-moi, il vaut mieux que tu sois guĂ©ri que de venir dans cet Ă©tat. D’ailleurs, tu ne ferais pas un pas que tu t’effondrerais. Je viendrais demain, te faire mes adieux.
– Je te souhaite bonne chance, Jean. N’oublie pas qu’Enguerrand t’apprĂ©cie beaucoup et qu’il veillera sur toi. Sois vaillant et protĂšge notre bon seigneur. Je prierais pour vous. Au fait, Jean de Rosporden quel parti a-t-il pris ?
– Cà, je ne le sais guùre, car il est reparti dans son fief sans donner sa position face à cette situation. Je pense qu’il va rester neutre. Je te quitte et te dis à demain.
Sur ces mots, Jean partit. Ces conversations m’intriguaient et me laissaient prĂ©sager des lendemains ombrageux. Je me souvenais de l’attitude de Jean de Montfort vis-Ă -vis de Charles et de Jean pendant l’enterrement du Duc. J’y avais dĂ©celĂ© de l’agressivitĂ©. Celle-ci Ă©tait partagĂ©e par son Ă©pouse. Oui, c’était des gens belliqueux. Le lendemain, je vis avec plaisir Maud arrivĂ©e avec mon souper.
– Alors, messire, allez-vous mieux ?
– Oui, grĂące Ă  votre potage et surtout Ă  votre prĂ©sence.
– Que nenni, ma prĂ©sence n’a rien Ă  voir avec votre Ă©tat.
– Mais si, Maud, vous ĂȘtes un rayon de soleil dans mes journĂ©es solitaires. Quand je vous aperçois franchir cette porte, je vous dĂ©couvre toute pimpante et souriante. Cela me met en joie et me fait du bien.
– Vous exagĂ©rez, messire, je ne fais que vous servir votre souper et c’est bien peu de chose.
– Ne soyez pas trop humble, Maud. Je sens en vous beaucoup de qualitĂ©.
– Avant de continuer vos balivernes, messire, je vais vous nourrir et surtout ne bouger pas me dit-elle d’un ton sec qui ne me permettait pas de rĂ©pliquer.
Je me laissais nourrir comme un enfançon, j’en profitais pour respirer avec plaisir le doux parfum de ma soignante. Mon potage englouti, je lui demandais :
– D’oĂč ĂȘtes-vous Maud et qui sont vos parents ?
– Pourquoi me posez-vous cette question, messire ?
– N’ĂȘtes-vous pas la dame de compagnie de notre vicomtesse ?
– Ci fait. Mes parents se nomment CƓtcodu. Ils possĂšdent chĂąteau, terres et bois prĂšs de LangoĂ«lan. Je suis l...

Table des matiĂšres

  1. Dédicace
  2. Sommaire
  3. CHAPITRE I : Malheurs
  4. CHAPITRE II : Ménoray
  5. CHAPITRE III : 1333
  6. CHAPITRE IV : Le secret
  7. CHAPITRE V : Campénéac
  8. CHAPITRE VI : Un retour étonnant
  9. CHAPITRE VII : Un amour impossible
  10. CHAPITRE VIII : Départ pour l'ost
  11. CHAPITRE IX : Une halte Ă  Amiens
  12. CHAPITRE X : Retour Ă  Saint-Omer
  13. CHAPITRE XI : Les batailles de Saint-Omer et de Tournai
  14. CHAPITRE XII : Le décÚs du Duc
  15. CHAPITRE XIII : Une grave blessure
  16. CHAPITRE XIV : Convalescence
  17. CHAPITRE XV : Découverte et surprise
  18. CHAPITRE XVI : De nouveau dans l'ost
  19. CHAPITRE XVII : Une trĂȘve bienvenue
  20. CHAPITRE XVIII : Kemper-Corentin
  21. CHAPITRE XIX : DécÚs et naissance
  22. CHAPITRE XX ; Encore et encore l'ost
  23. CHAPITRE XXI : Malheurs
  24. CHAPITRE XXII : Combat des Trente
  25. CHAPITRE XXIII : Mort d'Alain VII de Rohan
  26. Bibliographie
  27. Page de copyright