
- 384 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
GOULVEN, homme d'armes breton
Ă propos de ce livre
Au 14Ăšme siĂšcle, la guerre de cent ans sĂ©vit en France oĂč les camps Français et Anglais s'opposent. La Bretagne n'Ă©chappe pas Ă ce conflit. Le dĂ©cĂšs du duc de Bretagne, survenu en 1341 sans hĂ©ritier direct, entrainera les partisans de Jeanne de PenthiĂšvre Ă©pouse de Charles de Blois Ă ceux de Jean de Montfort Ă©poux de jeanne de Dreux. Goulven, nĂ© bĂątard sera Ă©levĂ© par des parents adoptifs. Il sera propulsĂ© au fil du temps, et malgrĂ© lui, dans ce conflit. Il bĂ©nĂ©ficiera de la protection discrĂšte du chef d'une grande famille bretonne. Ses actions et son dĂ©vouement le portera Ă devenir le dĂ©tenteur d'un fief au coeur du pays Pourleth.
Foire aux questions
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Informations
CHAPITRE XIII
Une grave blessure
Nous Ă©tions paisiblement installĂ©s Ă Rohan depuis un mois et nous avions eu plaisir de participer Ă des chasses avec notre seigneur. Enguerrand et moi Ă©tions toujours postĂ©s un peu en arriĂšre du vicomte. Nous Ă©tions disposĂ©s chacun dâun cĂŽtĂ© de façon Ă assurer sa sĂ©curitĂ©. Lors dâune chasse Ă la bĂȘte noire63, le vicomte et moi fĂ»mes sĂ©parĂ©s du reste de la troupe. Le vicomte Ă©tait tellement prĂ©occupĂ© Ă la poursuite dâun grand mĂąle quâil ne sâĂ©tait rendu compte de rien. Nous arrivions Ă proximitĂ© de la bĂȘte, qui sâĂ©tait retranchĂ©e dans le creux dâun taillis de ronces. Le cheval du vicomte mis un de ses antĂ©rieurs dans un trou ce qui le fit trĂ©bucher envoyant le vicomte rouler jusquâĂ une quinzaine de toises de la bĂȘte. Celle-ci qui se sentait prise au piĂšge fit volte-face et chargea le vicomte. Celui-ci se remit debout prestement et tira son coutelas. Il voulait affronter la bĂȘte ainsi. Jâavais avec moi un arc et un pieu. Je descendis de ma monture, pris mon arc et engagea une flĂšche que je dĂ©cochais sur la bĂȘte. Je la manquais. Je lĂąchais mon arc et empoignais mon pieu. Je fonçais droit sur la bĂȘte. Le choc fut violent. Je fus propulsĂ© en arriĂšre et je percutais avec ma tĂȘte un arbre. Je mâĂ©vanouis immĂ©diatement. Je fus rĂ©veillĂ© par des claques qui mâĂ©taient donnĂ©es avec vigueur. Cela, me sortit de mon Ă©vanouissement et vit le vicomte agenouillĂ© Ă cĂŽtĂ© de moi, qui tenait en sa main droite son coutelas ensanglantĂ©. Un bref, instant je croyais quâil allait mâĂ©gorger quand il me dit :
â Ma douĂ© bĂ©niget64, enfin tu reprends tes esprits. Jâai eu une peur bleue que tu ne meures.
â La bĂȘte, mon seigneur ?
â Nous lâavons vaincue toi et moi. Je suis fier de toi. Tu mâas sauvĂ© la vie.
â Comment cela ?
â Et bien, ta flĂšche lâa manquĂ©, mais ton pieu lâa blessĂ©e gravement au poitrail et je lâai achevĂ© en lâĂ©gorgeant. Toutefois, avant que je le tue, il a eu le temps de tâembrocher au milieu de la cuisse Ă une main de lâaine. Jâai arrachĂ© une de mes manches pour te faire un pansement provisoire. Jâai sonnĂ© du cor pour que la suite arrive. Ils ne vont pas tarder. Maintenant, il est urgent de te soigner. Il faut vite rentrer au chĂąteau.
â Merci, mon seigneur de mâavoir sauvĂ© et soignĂ©.
â Goulven, nous nous sommes sauvĂ©s mutuellement. Tu as fait preuve de courage et dâinitiative. Tu nâas pas pensĂ© Ă ta propre vie, tu es intervenu trĂšs rapidement pour me secourir. Je ne lâoublierais jamais.
â Monseigneur, je nâai fait que mon devoir de vous protĂ©ger.
â Oui, oui, nous verrons plus tard comment te rĂ©compenser, mais avant, il faut te soigner.
Sur ces mots, je mâĂ©vanouis de nouveau. Je reprenais doucement conscience et constatais que jâĂ©tais dans un lit. Enguerrand Ă©tait au bord du lit assis sur un petit banc. Ă cĂŽtĂ© de lui, une bassine et des tissus Ă©taient posĂ©s sur un coffre. Certains Ă©taient blancs et dâautres rougis de sang. Quand il vit que jâouvrais les yeux, il me dit :
â Enfin, tu te rĂ©veilles, câest pas trop tĂŽt. Je commençais Ă croire que tu resterais toute ta vie comme çà . Je ne suis pas fait pour ĂȘtre toute la journĂ©e Ă soigner un blessĂ©.
â Doucement, compĂšre, dis-je dâune voix faible. Je me sens fatiguĂ© et jâai mal.
Je voulus me redresser, mais jâen fus incapable. La douleur se rappelait Ă moi. JâĂ©tais fortement amoindri. Enguerrand mâinforma que Messire Le Cloarec, le mire65 du vicomte, avait procĂ©dĂ© au lavage de ma plaie et mis des herbes pour accĂ©lĂ©rer la cicatrisation.
â Depuis combien de temps suis-je ici ?
â Cela va faire une semaine. Le mire Ă©tait inquiĂšte, car ta blessure est grave. Tu avais une grande fiĂšvre. La plaie est situĂ©e Ă lâintĂ©rieur de ta cuisse senestre et proche du bassin. La bĂȘte a failli te tuer. Le mire dit que tu en auras pour environ deux mois pour retrouver tes moyens dâavant. Tout le monde demande de tes nouvelles. Surtout nos compagnons de Flandre et Jean de DrĂ©ol ne manquent pas de le faire. Jean vient tous les jours en compagnie du Vicomte. Bon, maintenant je te laisse te reposer.
Une fois Enguerrand parti, je sombrais dans le sommeil. Le soir venu, je fus rĂ©veillĂ© par une jeune fille qui portait un plateau chargĂ© dâune Ă©cuelle dâoĂč un fumet de bouillon Ă la viande sâĂ©chappait.
â Messire, content de vous voir les yeux ouverts. Je vous amĂšne un potage revigorant.
â Merci demoiselle.
Je tentais de me redresser, mais une main fine et ferme mâen interdit la possibilitĂ©.
â Calmez-vous, messire, je vais continuer Ă faire ce que je faisais chaque soir. Je vais vous nourrir Ă la cuillĂšre. Et ne discutez pas, câest un ordre du vicomte.
â Bon, si je comprends bien, je suis votre prisonnier. Mais comment vous appelez-vous ?
â Maud, messire.
â Alors, mangeons Maud.
Ce fut laborieux. Je bavais de maladresse. Une fois que je fus repu, Maud se mit en tĂȘte de me changer mon pansement. Je mâesclaffais :
â Que faites-vous ?
â Je vais vous refaire votre pansement.
â Mais câest pas possible. Vous une jeune fille, vous ne pouvez dĂ©vĂȘtir un homme.
â Et que croyez-vous que je fasse depuis une semaine, mon bon monsieur ?
Ă lâĂ©coute de ces propos, je compris la dĂ©licate situation. Rien que de penser que cette jeune fille me regarde nu me mettait mal Ă lâaise. Ă cette Ă©vocation, jâen rougissais de gĂȘne. Elle vit mes joues rosirent et me dit :
â Avez-vous chaud, Messire ?
â Euh, non, je veux dire oui, jâai chaud.
â Pourtant votre corps est froid, il va falloir que jâapporte une bouillotte et la mettre sous vos draps.
Câest ce quâelle fit. Quand cela fut fait, elle me regarda et me dit :
â Ă demain, messire. Dormez bien.
Une fois quâelle fut partie, la porte sâouvrit sur un Jean mĂ©tamorphosĂ©. Je le voyais avec un sourire, une allure droite et vive. Il sâapprocha de moi et me demanda :
â Ah enfin, je te vois rĂ©veillĂ©. Jâen suis bien heureux. Il aurait Ă©tĂ© dommage quâune amitiĂ© naissante se termine si vite. Enguerrand tâa prĂ©venu ?
â PrĂ©venu de quoi ?
â Mais que je te remplace Ă la garde du vicomte, le temps que tu guĂ©risses et que nous repartions en guerre.
â Comment çà en guerre ?
â Comme toi, je pensais que tout cela Ă©tait fini, mais je crains que ce ne soit que le dĂ©but .
â Explique-toi.
â Tu te souviens quâaprĂšs lâenterrement du Duc, il y avait plusieurs prĂ©tendants avec chacun leurs arguments Ă la succession du Duc. Dans son testament, le duc nâavait fait aucune mention indiquant qui devait lui succĂ©der. Alors les deux camps se sont affrontĂ©s. Le camp des Montfort prĂ©tendait quâil ne pouvait y avoir lâhĂ©ritage dâun titre Ă une femme et le camp des PenthiĂšvre indiquait que Montfort nâĂ©tait quâun demi-frĂšre et nâĂ©tait pas en ligne directe dâhĂ©ritage. Il en est ressorti de cette querelle que chaque prĂ©tendant sâinstituait Duc de Bretagne. Donc, depuis cette date, il y a de lâeffervescence dans les deux camps. Le vicomte a pris parti pour Charles de Blois, lâĂ©poux de Jeanne de PenthiĂšvre. Nous avons Ă©tĂ© informĂ©s par un Ă©missaire de Charles que Jean de Montfort a rassemblĂ© des troupes pour sâemparer du chĂąteau ducal de Nantes.
â Alors, vous repartez lâen chasser, câest çà ?
â Oh, pour lâinstant, Charles tente de rallier les nobles pour constituer une armĂ©e. Cela prend du temps de les convaincre. Mais, oui, nous partons dans deux jours. Vu ton Ă©tat, tu ne pourras te joindre Ă nous.
A ces propos, je restais sans rien dire. JâĂ©tais abattu pour ce que Jean venait de me dire. JâĂ©tais content aussi quâil soit pris au service de notre vicomte. Je savais quâEnguerrand veillerait sur lui.
â Goulven, je vois Ă ta tĂȘte que tu es déçu, mais crois-moi, il vaut mieux que tu sois guĂ©ri que de venir dans cet Ă©tat. Dâailleurs, tu ne ferais pas un pas que tu tâeffondrerais. Je viendrais demain, te faire mes adieux.
â Je te souhaite bonne chance, Jean. Nâoublie pas quâEnguerrand tâapprĂ©cie beaucoup et quâil veillera sur toi. Sois vaillant et protĂšge notre bon seigneur. Je prierais pour vous. Au fait, Jean de Rosporden quel parti a-t-il pris ?
â CĂ , je ne le sais guĂšre, car il est reparti dans son fief sans donner sa position face Ă cette situation. Je pense quâil va rester neutre. Je te quitte et te dis Ă demain.
Sur ces mots, Jean partit. Ces conversations mâintriguaient et me laissaient prĂ©sager des lendemains ombrageux. Je me souvenais de lâattitude de Jean de Montfort vis-Ă -vis de Charles et de Jean pendant lâenterrement du Duc. Jây avais dĂ©celĂ© de lâagressivitĂ©. Celle-ci Ă©tait partagĂ©e par son Ă©pouse. Oui, câĂ©tait des gens belliqueux. Le lendemain, je vis avec plaisir Maud arrivĂ©e avec mon souper.
â Alors, messire, allez-vous mieux ?
â Oui, grĂące Ă votre potage et surtout Ă votre prĂ©sence.
â Que nenni, ma prĂ©sence nâa rien Ă voir avec votre Ă©tat.
â Mais si, Maud, vous ĂȘtes un rayon de soleil dans mes journĂ©es solitaires. Quand je vous aperçois franchir cette porte, je vous dĂ©couvre toute pimpante et souriante. Cela me met en joie et me fait du bien.
â Vous exagĂ©rez, messire, je ne fais que vous servir votre souper et câest bien peu de chose.
â Ne soyez pas trop humble, Maud. Je sens en vous beaucoup de qualitĂ©.
â Avant de continuer vos balivernes, messire, je vais vous nourrir et surtout ne bouger pas me dit-elle dâun ton sec qui ne me permettait pas de rĂ©pliquer.
Je me laissais nourrir comme un enfançon, jâen profitais pour respirer avec plaisir le doux parfum de ma soignante. Mon potage englouti, je lui demandais :
â DâoĂč ĂȘtes-vous Maud et qui sont vos parents ?
â Pourquoi me posez-vous cette question, messire ?
â NâĂȘtes-vous pas la dame de compagnie de notre vicomtesse ?
â Ci fait. Mes parents se nomment CĆtcodu. Ils possĂšdent chĂąteau, terres et bois prĂšs de LangoĂ«lan. Je suis l...
Table des matiĂšres
- Dédicace
- Sommaire
- CHAPITRE I : Malheurs
- CHAPITRE II : Ménoray
- CHAPITRE III : 1333
- CHAPITRE IV : Le secret
- CHAPITRE V : Campénéac
- CHAPITRE VI : Un retour étonnant
- CHAPITRE VII : Un amour impossible
- CHAPITRE VIII : Départ pour l'ost
- CHAPITRE IX : Une halte Ă Amiens
- CHAPITRE X : Retour Ă Saint-Omer
- CHAPITRE XI : Les batailles de Saint-Omer et de Tournai
- CHAPITRE XII : Le décÚs du Duc
- CHAPITRE XIII : Une grave blessure
- CHAPITRE XIV : Convalescence
- CHAPITRE XV : Découverte et surprise
- CHAPITRE XVI : De nouveau dans l'ost
- CHAPITRE XVII : Une trĂȘve bienvenue
- CHAPITRE XVIII : Kemper-Corentin
- CHAPITRE XIX : DécÚs et naissance
- CHAPITRE XX ; Encore et encore l'ost
- CHAPITRE XXI : Malheurs
- CHAPITRE XXII : Combat des Trente
- CHAPITRE XXIII : Mort d'Alain VII de Rohan
- Bibliographie
- Page de copyright