Les lois du succès 2 : Leçons 5 à 8

Napoléon Hill

• Éditeur: PERFORMANCE
• Année: 2014
• Imprimer l'ISBN: 9782923746807
• ISBN de l'eBook: 9782923746876
• Sujet: Développement personnel
• Sujet: Réussite personnelle

Le tome 2 comprend les leçons suivantes: L'initiative et le leadership L'imagination L'enthousiasme La maîtrise de soi Son désir était de publier un processus de réussite exprimé en une formule simple que toute personne pourrait comprendre, entreprendre et ainsi lui permettre de réussir. Il a discuté avec plus de 500 personnes, la plupart étant déjà millionnaires.

LEÇON 8

LA MAÎTRISE DE SOI

Vous pouvez y arriver si vous y croyez!

Dans la leçon précédente, vous avez appris la valeur de l’enthousiasme. Vous avez aussi appris de quelle façon générer l’enthousiasme et transmettre son influence aux autres, par le principe de la suggestion.

Vous arrivez maintenant à l’étude de la maîtrise de soi par laquelle vous pouvez diriger votre enthousiasme à des fins constructives. Sans la maîtrise de soi, l’enthousiasme ressemble à l’éclair d’un orage qui peut frapper n’importe où et détruire la vie et les propriétés.

L’enthousiasme est la qualité essentielle qui vous stimule à passer à l’action, tandis que la maîtrise de soi est le levier qui équilibre votre action dans le but de construire plutôt que détruire.

La personne qui sait exactement
ce qu’elle désire dans la vie
a déjà fait beaucoup de chemin pour y parvenir.

COMMENTAIRE

La maîtrise de soi est l’habileté à diriger ses pensées, par conséquent ses actions, dans la poursuite d’un but clairement défini. Dans un sens très large, chaque leçon des Lois du Succès traite de la maîtrise de soi. Dans ce chapitre en particulier, Napoleon Hill explore la question par rapport à vos relations avec autrui.

Pour être “bien équilibré”, vous devez être une personne chez qui l’enthousiasme et la maîtrise de soi sont balancés. Un sondage que j‘ai déjà mené auprès de 160 000 prisonniers des pénitenciers des États-Unis révèle le fait étonnant que 92 % de ces malheureux individus sont en prison parce qu’il leur manquait la maîtrise de soi nécessaire pour diriger leur énergie de façon constructive.

Relisez le paragraphe précédent; il est percutant et saisissant!

C’est un fait que la majorité des ennuis des êtres humains proviennent de leur manque de maîtrise de soi. Les Saintes Écritures sont pleines d’avertissements en faveur de la maîtrise de soi. Elles nous exhortent même d’aimer nos ennemis et de pardonner à ceux qui nous blessent.

Étudiez la vie de ceux que le monde qualifie de grands et constatez que chacun d’eux possède cette qualité qu’est la maîtrise de soi!

Par exemple, étudiez les caractéristiques de la vie d’Abraham Lincoln. En plein milieu des moments les plus tragiques de sa vie, les plus éprouvants, il mit en pratique la patience, l’assurance et la maîtrise de soi. Elles étaient quelques-unes des qualités qui firent de lui un grand homme. Il vécut la déloyauté chez certains membres de son Cabinet; mais, parce que cette déloyauté était envers lui personnellement et aussi parce que ceux en qui il la trouva avaient des qualités qui les rendaient valables à son pays, Lincoln exerça la maîtrise de soi et resta indifférent face à leur nature insupportable.

Combien de gens connaissez-vous qui ont assez de maîtrise de soi pour égaler la sienne?

Dans un langage plus énergique que respectueux, Billy Sunday s’exclama lors d’un sermon : « Il y a quelque chose d’aussi pourri que l’enfer chez celui qui essaie toujours de détruire son semblable! » Je me demande si le « diable » n’a pas hurlé « Amen! » lorsque Billy fit cette affirmation.

La maîtrise de soi devient un facteur important dans ce cours qui traite des lois du succès, parce que ceux qui ne la pratiquent pas doivent endurer la perte d’une grande puissance dont ils ont besoin dans leur cheminement vers la réalisation de leur but clairement défini!

Si vous négligez de mettre en pratique la maîtrise de soi, non seulement offenserez-vous les autres, mais vous êtes assuré de vous faire du mal!

Durant la première partie de ma carrière publique, j’ai découvert les ravages occasionnés par le manque de maîtrise de soi dans ma vie. Cette découverte m’enseigna une des leçons les plus importantes de ma vie.

Un jour, dans l’édifice où était situé mon bureau, le concierge et moi avons eu un malentendu. Cette situation mena à une violente forme d’aversion mutuelle. De manière à me montrer son mépris, ce concierge éteignait toutes les lumières, et cela, même s’il savait que j’étais seul à travailler dans mon bureau. Cela arriva à diverses occasions, jusqu’à ce que je décide finalement de contre-attaquer. Mon occasion se présenta un dimanche lorsque je me rendis au bureau pour préparer une allocution que je devais présenter le soir suivant. J’étais à peine assis à mon bureau, que les lumières s’éteignirent.

Je bondis sur mes pieds et courus au sous-sol de l’édifice, où je savais pouvoir trouver le concierge. Lorsque j’arrivai, je le trouvai très occupé, pelletant du charbon dans la fournaise, chantant comme si rien de rien n’était.

Sans cérémonie, je lui débitai un éventail d’injures et durant cinq minutes, je lui lançai violemment des sarcasmes plus brûlants que le feu qu’il nourrissait. Finalement, à court de mots, je dus ralentir mon débit de paroles. Alors, il se redressa, regarda derrière lui par-dessus son épaule, avec un large sourire et sur un ton calme et doux, assuré et en totale maîtrise de lui-même, me dit:

« Eh bien! Vous semblez un peu énervé ce matin! »

Cette remarque était aussi tranchante qu’une lame de rasoir! Imaginez mes sentiments, debout, devant un homme ne sachant ni lire ni écrire et qui, malgré ce handicap, m’avait vaincu dans un duel disputé sur le terrain - et avec l’arme - de mon propre choix.

Ma conscience pointa vers moi un doigt accusateur. Je savais que non seulement j’avais été vaincu, mais pire encore, je savais que j’étais l’agresseur et que j’étais dans le tort, ce qui ne servit qu’à intensifier mon humiliation.

Non seulement ma conscience dirigea-t-elle un doigt accusateur vers moi, mais encore plaça-t-elle des pensées fort embarrassantes dans mon esprit; elle me ridiculisa et me tourmenta. J’étais là, fier d’être étudiant en psychologie avancée, défenseur de la philosophie de la règle d’or, ayant au moins une honnête connaissance des œuvres de Shakespeare, Socrate, Platon, Emerson et de la Bible. Devant moi se tenait un homme qui ne connaissait rien à la littérature ou à la philosophie, mais qui, malgré son manque de connaissances, avait réussi à me terrasser dans une bataille de mots!

Je fis demi-tour et retournai à mon bureau aussi vite que je le pus. Je n’avais rien d’autre à faire. En y repensant, je découvris mon erreur, mais fidèle à ma nature, j’étais peu disposé à faire ce qu’il fallait faire pour réparer ma sottise. Je savais que je devrais m’excuser auprès de cet homme avant de pouvoir être en paix avec moi-même dans mon cœur et aussi avec lui. Finalement, je pris mon courage à deux mains et décidai de retourner au sous-sol et d’endurer cette honte que je savais devoir subir. La décision ne fut pas facile à prendre et il me fallut du temps avant d’en arriver à cette conclusion.

Je me rendis donc au sous-sol, mais je marchais bien plus lentement que lorsque j’étais descendu la première fois. J’essayais de penser à la façon de faire cette seconde approche pour la rendre la moins humiliante possible.

Quand j’arrivai au sous-sol, je demandai au concierge de venir à la porte. D’un ton calme et gentil, il me demanda : « Que voulezvous, cette fois-ci? »

Je l’informai que j’étais revenu pour m’excuser du mal que j’avais fait, s’il voulait bien me le permettre. À nouveau, avec le même sourire de la fois précédente, il me dit : « Pour l’amour de Dieu, vous n’avez pas à vous excuser. Personne ne vous a entendu, sauf ces quatre murs, vous et moi. Je n’en dirai rien à personne et je suis sûr que vous n’en direz rien non plus, alors oubliez donc tout ça! »

Cette remarque me heurta plus que la première, car non seulement avait-il exprimé le désir de me pardonner, mais il avait indiqué sa volonté de m’aider à couvrir l’incident, afin que personne ne l’apprenne.

Je m’avançai vers lui et lui donnai la main. Je la serrai avec plus que ma main, avec mon cœur, et en retournant à mon bureau, je me félicitais d’avoir été assez courageux pour m’excuser du mal que j’avais fait.

Ceci n’est pas la fin de l’histoire. C’en est seulement le début! À la suite de cet incident, je résolus de ne plus jamais me placer dans une position telle qu’une autre personne puisse m’humilier parce que j’avais perdu la maîtrise de moi-même.

Après avoir pris cette résolution, un changement remarquable s’est effectué en moi. Mon travail d’écriture commença à prendre une plus grande puissance. Mes paroles commencèrent à avoir plus de poids. Je commençai à avoir plus d’amis et moins d’ennemis parmi mes relations. Cet incident marqua un des plus importants tournants de ma vie. Il m’apprit que personne ne peut contrôler les autres à moins de se contrôler d’abord lui-même. L’incident me procura une compréhension claire de la philosophie renfermée dans ces mots : « Ceux que les dieux veulent détruire, ils le rendent fou. » Il me donna aussi une conception claire de la loi de la non-résistance.

Cet incident mit dans mes mains le passe-partout d’une réserve de connaissances qui illumina la question et m’aida dans tout ce que je dus faire et, plus tard dans ma vie, quand des ennemis cherchèrent à me détruire, il me donna une puissante arme défensive qui ne m’a jamais trahi.

Le manque de maîtrise de soi est la faiblesse la plus nuisible d’un vendeur moyen.

LA CROISSANCE DE LA SAGESSE PEUT ÊTRE
MESURÉE EFFICACEMENT
PAR LE DÉCLIN D’UN TEMPÉRAMENT MALSAIN.

-Friedrich Nietzsche

Dans un des plus grands magasins de Chicago, j’ai été témoin d’un incident qui démontre l’importance de la maîtrise de soi. Une longue file de personnes se trouvait devant le comptoir des réclamations, racontant leurs problèmes et les torts du magasin à une jeune employée responsable. Certaines personnes étaient colériques et déraisonnables, et quelques autres émettaient des remarques désobligeantes. L’employée au comptoir recevait ces personnes renfrognées sans le moindre signe de contrariété devant leurs remarques. Le sourire aux lèvres, elle dirigeait ces gens aux rayons correspondants avec une grâce si charmante et une telle assurance que je m’émerveillai de sa maîtrise d’elle-même.

Debout, juste derrière elle, une autre employée prenait des notes sur des fiches qu’elle lui remettait, pendant que les clients de la filée d’attente se libéraient du poids de leurs ennuis. Ces fiches contenaient les points essentiels de ce que disaient les clients, sans mentionner leur caractère colérique et déplaisant.

L’employée souriante au comptoir qui « écoutait » les plaintes était sourde! Son assistante lui fournissait tous les faits nécessaires par les fiches qu’elle avait remplies.

Je fus si impressionné de ce plan ingénieux que je cherchai le gérant du magasin pour l’interviewer. Il me dit qu’il avait choisi une femme sourde pour une des plus importantes et éprouvantes positions du magasin, parce qu’il avait été incapable de trouver une seule autre personne possédant assez de maîtrise de soi pour occuper le poste.

Comme je regardais cette file de personnes en colère, je pus constater l’effet plaisant que le sourire de l’employée avait sur eux. Même les clients qui arrivaient devant elle hurlant comme des loups repartaient souvent aussi dociles et tranquilles que des brebis. La maîtrise de cette em...

Table des matières

• Couverture du livre
• Titre
• Droit d’auteur
• CONTENU DES QUATRE TOMES
• Leçon 5: L’initiative et le leadership
• Leçon 6: L’imagination
• Leçon 7: L’enthousiasme
• Leçon 8: La maîtrise de soi
• Couverture arrière