Oser avancer : A travers la maladie et les défis
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Oser avancer : A travers la maladie et les défis

  1. 216 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Oser avancer : A travers la maladie et les défis

À propos de ce livre

« On me disait que je ne pourrais marcher plus de 15 minutes par jour ! » A 26 ans, Sébastien apprend qu'il ne pourra désormais marcher plus de quinze minutes par jour. Pendant quatre longues années, ce champion de tennis canadien doit composer avec les étourdissements, les maux de tête et la faiblesse musculaire. Pourtant, il garde espoir en dépit des médecins qui lui conseillent de se résigner à son sort, et finit par se faire opérer pour une tumeur au cerveau, à Santa Monica en Californie. Moins de deux ans plus tard, il se lance dans une aventure qui semble vouée à l'échec avant même qu'il ne commence. Durant six mois, il complète un marathon par jour, au Québec et aux Etats-Unis, parcourant ainsi plus de 5500 kilomètres. Tout un exploit pour un gars condamné à rester quasi immobile ! Suivons Sébastien à travers les champs du Kansas, les Rocheuses du Colorado et la chaleur infernale du désert, et prenons conscience de l'importance de nos pensées et de nos actes lorsque nous sommes confrontés à des moments difficiles de la vie.

Foire aux questions

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Informations

CHAPITRE 7
Le Québec : neige et douleurs
L’alarme de mon cellulaire me réveille à six heures trente. C’est aujourd’hui que j’entame cette longue marche de cinq mille cinq cents kilomètres. Je me lève et ouvre les rideaux de ma fenêtre. À ma grande surprise, il neige. J’ai choisi de commencer l’aventure le premier avril en me disant qu’il n’y aurait plus de neige au Québec à ce moment, ce qui est souvent le cas, mais j’ai sousestimé Dame Nature. Mais même si les conditions ne sont pas celles que j’aurais souhaitées, je n’en fais pas un plat puisque c’est hors de mon contrôle. Compte tenu de ce que j’ai vécu au cours des dernières années, s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est de lâcher prise sur ce que je ne peux changer.
Je me rends à la salle à manger où mes parents, ainsi que mon ami Éric et sa copine Marie-Krystelle, m’attendent pour déjeuner. Éric est un ami d’enfance avec qui j’ai vécu plein de beaux moments, et je suis heureux que Marie-Krystelle et lui viennent assister à mon départ. Je sens mes parents un peu nerveux et avec des amis autour de la table, cela va sans doute détendre l’atmosphère.
Éric me regarde avec un petit sourire. « Tu es prêt? me demande-t-il.
– Je ne saurais être plus prêt! Reste à voir comment je vais réagir face à tous ces kilomètres jour après jour. »
Je ne suis aucunement nerveux, car je n’en suis qu’à la première journée d’une longue aventure qui va durer près de six mois, selon mes calculs. Ce n’est pas comme si je me trouvais au sprint final des cent mètres aux Jeux Olympiques et que je devais donner la meilleure performance de ma vie. Je vais tout simplement faire ce que je dois aujourd’hui et me rapprocher tranquillement de mon but ultime : Santa Monica, cette belle ville en bordure de l’océan Pacifique que j’ai quittée il y a deux ans en fauteuil roulant. Je vais maintenant y retourner à pied, en traversant les États-Unis d’est en ouest, pour serrer la main des neurochirurgiens qui m’ont redonné la vie. Mais avant d’entamer la traversée du pays de l’oncle Sam, je tiens d’abord à parcourir quatre cents kilomètres au Québec qui me mèneront de Magog à la ville de Québec, en passant par Montréal. Les Québécois m’ont, eux aussi, sauvé la vie en me faisant don de la presque totalité de la somme nécessaire à ma chirurgie, et il est donc essentiel à mes yeux que je débute et termine ma marche d’espoir ici.
Je finis d’engloutir mes tartines au beurre d’arachides et je quitte la table pour aller m’occuper des derniers préparatifs. J’aimerais parler plus longuement avec mes amis, mais je sais qu’ils saisissent bien l’ampleur de ce que je m’apprête à faire. Il fait beaucoup plus froid que je m’y attendais et je dois m’habiller plus chaudement. Je crains de plus d’avoir les pieds mouillés avec toute cette neige, mais ma mère va me suivre en auto avec plusieurs espadrilles et chaussettes de rechange. En fait, ma mère va me suivre ainsi pendant les trois premières semaines qui viennent, jusqu’à mon arrivée à l’Université Virginia Tech.
Il est huit heures et le moment est venu de quitter la maison pour me rendre au lac Memphrémagog, où le départ va prendre place. Je regarde par la fenêtre de l’auto que conduit mon père et je constate que la neige tombe toujours. J’enfile un t-shirt jaune fluo par-dessus mon gros manteau d’hiver, afin que l’on me reconnaisse facilement. J’ai fait écrire « La marche de 5000 km » au dos de tous mes t-shirts, même si je vais en parcourir un peu plus de cinq mille cinq cents. Je trouve le chiffre plus accrocheur pour les médias.
Nous arrivons à l’endroit où je vais entreprendre ma marche, dans quarante-cinq minutes. Des gens arrivent d’un peu partout pour me serrer la main et m’encourager. Beaucoup des membres de ma famille sont présents et je me considère chanceux d’avoir autant de gens qui m’appuient dans cette aventure. Puis c’est au tour des journalistes, photographes, reporters et cameraman de faire leur apparition. Je prends le temps de serrer la main à chaque personne qui s’est déplacée. Cinq d'entre elles m’annoncent qu’elles vont marcher toute la journée avec moi. Je suis particulièrement heureux de constater qu’elles ont suffisamment confiance en moi pour me donner ce coup d’envoi. Leur compagnie au cours de cette première journée me fera d’ailleurs le plus grand bien.
J’enchaîne les entrevues avec la radio, la télévision et les journaux, et la même question revient sans cesse. « Ce ne sont pas les conditions météorologiques que tu souhaitais ce matin, n’estce pas?
– Non. J’aurais en effet préféré un beau ciel bleu et quinze degrés Celsius! » Mais nous ne pouvons tout contrôler dans la vie! Dis-je avec le sourire.
Je suis gonflé à bloc de voir autant de gens venus assister à mon départ et de faire toutes ces entrevues avec les différents médias du Québec. Non pas que j’aime l’attention, mais je sais que plus je fais d’entrevues, plus j’ai de chances d’inspirer quelqu’un qui en a besoin. En m’adressant à la foule, j’ai peine à retenir mes larmes.
« Merci du plus profond de mon cœur d’être venus ici ce matin pour franchir les premiers pas à mes côtés. Vous n’avez pas idée combien ça me touche de voir autant de gens avec moi. C’est parti, suivez-moi! »
Je pars en avant pendant que tout le monde applaudit et que les cameramen filment mon départ en reculant devant moi. Mon plan de match pour la journée est de parcourir trente-deux kilomètres, ce que je ferai pour les quatre premiers jours, au lieu des quarante kilomètres prévus au départ, afin de prendre une journée de repos à Montréal. J’ai prévu des entrevues dans cette grande ville et ce sera ma seule journée de repos au Québec.
Tous ensemble, nous parcourons un kilomètre jusqu’à une intersection. C’est là que la foule prend congé en me souhaitant bonne chance. Nous ne sommes maintenant plus que six à marcher en bordure de la route. Parmi les cinq personnes qui marchent avec moi, il y a trois de mes cousins, une femme de Magog connue pour les longues marches quotidiennes qu’elle fait depuis plus de vingt ans, et une autre femme, que je ne connais pas, mais avec qui je fais rapidement connaissance.
Nous sommes tous excités, et je sens que certains le sont plus que moi. Nous marchons en effet beaucoup plus rapidement que ce que j’avais prévu et j’en fais part au groupe. Il faut dire que mes compagnons s’arrêteront pour de bon après cette première journée, tandis que je dois penser aux prochains mois.
Après quelques kilomètres, une voiture s’arrête près de nous et une septième personne se joint à nous. C’est Sylvain, que je connais bien, car sa femme Josée et lui sont des amis de jeunesse de mes parents. « Je marche pour Maysen aujourd’hui, me confie Sylvain à voix basse.
– Je suis bien content que tu te joignes à nous. J’espère de tout cœur que nous aurons bientôt de bonnes nouvelles à son sujet. »
Maysen est le petit-fils de Sylvain. Il vient à peine de naître, mais il repose dans un état critique à l’hôpital. Je prends encore plus conscience de la raison de cette longue marche que j’entame. Il y a plein de gens qui connaissent des moments difficiles et je souhaite que cette marche les aide, d’une façon ou d’une autre, à croire qu’il y a réellement une lumière au bout du tunnel. Sylvain en est l’exemple parfait; il marche aujourd’hui en signe d’appui pour son petit-fils. Voilà ce qu’est cette marche, qui n’est pas la mienne seule, mais celle de tout le monde.
Nous avons parcouru vingt kilomètres lorsque je sens soudain une vive douleur à l’arrière du genou gauche. La première pensée qui me vient à l’esprit est que c’est la même douleur étrange qui m’assaillait à l’époque où j’enseignais le tennis en Australie. Mais comme je ne participais plus aux compétitions en ce moment, j’avais bêtement décidé de ne pas consulter de médecin, et je sens que je vais maintenant m’en mordre les doigts.
Je continue d’avancer avec le sourire, et je demande encore une fois à mes compagnons de marche de réduire la cadence, car j’ai encore un long bout de chemin à faire et je ne tiens pas du tout à le faire dans la douleur.
Nous complétons enfin notre trente-deuxième et dernier kilomètre de la journée. Sur le trottoir, je m’étire tout en jasant avec mes compagnons. Mon cousin Patrick en profite pour nous annoncer que nous avons marché à une vitesse moyenne de 6,5 km/h. « Je savais que nous marchions trop vite, dis-je, légèrement déçu. J’avais prévu marcher à une vitesse de 5 km/h. »
J’ai quelques ampoules aux orteils, qui me font assez mal, mais je ne m’en inquiète guère. J’en ai eu des centaines pendant mes années de tennis. Ce qui m’inquiète beaucoup plus, c’est mon genou. Je quitte le groupe pour aller chercher des pansements pour mes ampoules à la pharmacie qui se trouve juste à côté. Les gens qui me regardent claudiquer parmi les rayons de la pharmacie, vêtu de mon chandail « La marche de 5000 km », doivent se dire que je suis complètement fou de penser pouvoir marcher sur une aussi longue distance.
J’ai peine à marcher dans la pharmacie tant mon genou me fait mal. Je me demande même si je ne me suis pas déchiré quelque chose. Lorsque je ressors de la pharmacie avec mes pansements, j’essaie de marcher aussi normalement que je le peux, car je tiens à tout prix à éviter qu’on s’inquiète à mon sujet. On prend une photo de groupe pour immortaliser cette première journée, puis je dis au revoir à mes compagnons en les remerciant du fond du cœur pour leur soutien avant d’aller rejoindre ma mère qui nous a suivis en voiture comme prévu, et elle et moi prenons le chemin du retour.
Il a été convenu que je retournerais dormir à la maison après cette première journée. Par la suite, on verra. Je ne me suis imposé qu’une seule règle, que je compte respecter pour toute la durée de ma marche : mon point de départ, chaque matin, doit se trouver exactement là où je me suis arrêté la veille.
Une fois à la maison, tandis que je sors de la voiture de peine et de misère, je ne peux m’empêcher de penser combien ce trajet de trente minutes n’est rien par comparaison avec les trente-deux kilomètres que je viens de parcourir à pied! Mille et une questions me traversent l’esprit. Ai-je une blessure sérieuse? Comment vaisje faire pour continuer? Comment cela peut-il m’arriver dès le premier jour? Mon genou va-t-il sortir de ma jambe!?
Mon père et ma sœur sont là pour nous accueillir. J’ai de la difficulté à cacher ma douleur et mon père le remarque.
« Que se passe-t-il, Seb? me demande-t-il.
– J’ai tellement mal au genou, t’as pas idée. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je serais incapable de marcher même un kilomètre en ce moment tant la douleur est intense. »
Je me rends compte que j’ai trop parlé devant l’air inquiet de mon père. Même s’il m’appuie entièrement dans ma démarche, je sais qu’il s’inquiète de ce que cette aventure soit par trop ambitieuse. Je sais aussi qu’il s’inquiète de ce que les gens penseraient de moi si je devais échouer après une seule journée de marche et toute l’attention médiatique des derniers mois.
Mon père a toujours voulu ce qu’il y a de mieux pour moi, mais je ne crois pas que je doive me soucier du jugement des autres dans ce cas-ci. De toute façon, si je me souciais de ce que les gens pensent de moi et de mes projets, je n...

Table des matières

  1. Couverture du livre
  2. Titre
  3. Droit d’auteur
  4. Table des matières
  5. Remerciements
  6. Préface de Sarah-Jeanne Labrosse, comédienne
  7. Avant-propos
  8. Prologue
  9. PREMIÈRE PARTIE
  10. DEUXIÈME PARTIE
  11. TROISIÈME PARTIE
  12. Couverture arrière