Le défi moderne des femmes  Conjuguer ambition et maternité
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Le défi moderne des femmes Conjuguer ambition et maternité

  1. 169 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Le défi moderne des femmes Conjuguer ambition et maternité

À propos de ce livre

Ce livre s'adresse aux femmes, à toutes les femmes. Celles qui ont des enfants, celles qui en veulent, celles qui n'en veulent pas. Egalement à celles qui ne savent pas encore si elles en voudront un jour. Ce livre est à propos d'une femme qui ne voulait pas d'enfants jusqu'à ce qu'elle décide d'en avoir un à l'âge de trente-deux ans et qui, dix ans plus tard, se retrouve mère de quatre beaux enfants. Comme quoi on ne sait jamais ce que la vie a en réserve! L'arrivée de chacun d'eux a provoqué son lot de questionnements, de choix et de compromis, souvent difficiles à faire. Cette dualité fait partie du quotidien de nombreuses femmes. Ce livre est un beau prétexte pour partager l'expérience et le cheminement de l'auteure, et susciter une réflexion de la part de tous les lecteurs quant aux choix déchirants auxquels font face les femmes lorsqu'elles deviennent mères. Elle a voulu ouvrir la discussion sur ce défi des femmes qu'est la conjugaison de leurs passions, de leurs rêves, de leurs ambitions et de la place que prennent les enfants dans cette équation. En tant que femmes et mères, faut-il chercher des certitudes? Comment savoir que les bons choix ont été faits? Est-il possible de tout avoir, mari, carrière, enfants, et de s'attendre à ce que tout soit parfait dans le meilleur des mondes? A quoi doit-on renoncer? A quel prix? Le but de cette lecture est de faire un pas de plus vers une affirmation féminine de la liberté de choix. Une liberté sans culpabilité ni jugement social, en lien avec ce que dicte le coeur des femmes et des mères. Un grand rassemblement autour d'un dénominateur commun et d'une passion commune: les enfants.

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Informations

Éditeur
PERFORMANCE
Année
2015
Imprimer l'ISBN
9782924412718

CHAPITRE

1

Moi, toi, nous

On ne peut voir la lumière sans l’ombre,
on ne peut percevoir le silence sans le bruit,
on ne peut atteindre la sagesse sans la folie.
— Carl Gustav Jung
Que signifie avoir des enfants? Pourquoi, un jour, un couple décide-t-il de se reproduire? Tout le monde le fait, faisons-le! Sommes-nous pleinement conscients de l’ampleur de la tâche? Est-ce un geste pure ment égoïste? Si nous connaissions d’avance tous les enjeux parentaux, accepterions-nous ce contrat malgré tout? C’est peut-être mieux de ne pas tout savoir, après tout. Qui a envie de s’engager vis-à-vis un contrat qui lui fait prendre près de vingt kilos en quelques mois, qui laissera des sé quelles à jamais sur son corps, qui l’oblige à se lever plu sieurs fois par nuit, à s’armer de patience même si ce n’est pas une de ses principales qualités? Avoir des enfants bouleverse une vie. C’est déstabilisant, confrontant, mais avec un seul sourire, votre progéniture peut réussir à tout effacer et à vous redonner assez d’énergie pour faire face aux pe tites contraintes qui viennent avec le défi d’élever des enfants.
Quand j’allais à l’université et que je planifiais ma carrière, j’étais loin de me douter que j’allais avoir à faire des choix aussi déchirants plus tard. Je pense que je croyais que ce serait différent et que je pourrais trouver la solution miracle pour tout avoir : mari, enfants, carrière, gloire et succès! J’étais loin de me douter que les défis de couple, le manque de temps, le stress, l’anxiété et la culpabilité qui viennent avec les enfants allaient prendre d’assaut mon quotidien. Je croyais détenir la formule magique grâce à laquelle je pourrais prouver au monde entier que moi, j’avais compris : vous verrez, je vais vous montrer que c’est possible de tout avoir!
J’étais indépendante, libre et… naïve! J’étais convaincue qu’il était possible de ne rien changer à ma vie. À part une chambre de plus, un salon encombré de jouets et une ou deux brassées de lavage supplémentaires, j’essayais de me convaincre que c’est à l’enfant à s’adapter à mon mode de vie, et non l’inverse
Une conférencière que j’ai entendue dans un congrès a dit : « Le véritable engagement commence quand le fun finit. » C’est un peu ça, avoir des enfants! Au-delà du fait que c’est merveilleux, enrichissant, nourrissant et que ça procure un immense bonheur, il y a une partie moins reluisante. Celle où l’on doit se lever en plein milieu de la nuit pour ramasser du vomi, moucher des nez, réconforter. Toutes les fois où il faut gérer des chicanes, endurer des plaintes, répéter de nombreuses fois les mêmes choses, que dis-je des milliers de fois!
Est-ce que j’ai toujours su que j’aurais des enfants? Non! L’appel de la maternité n’a sonné qu’après la trentaine. Avant, je ne voulais même pas en entendre parler. Vous allez sûrement sourire ou me trouver complètement incohérente, mais après le premier, je ne voulais plus en avoir. Fini, terminé.

Bébé numéro un

Le spermatozoïde s’est faufilé et a fécondé l’ovule dès le deuxième mois d’essai officiel. Aucune nausée, peu de signes apparents, la vie continue, tout va bien! La douzième semaine tant attendue arrive. Rendez-vous chez le médecin pour la première échographie, c’est magique, on flotte sur un nuage de bonheur. Le reste de la grossesse se passe merveilleusement bien, sans aucune complication; je me caresse le ventre, je continue de travailler jusqu’au tout dernier moment.
La veille de l’accouchement, invitée à un souper d’amis, je ne me doute d’absolument rien! De toute façon, je suis officiellement à dix jours de la date prévue de mon accouchement, donc aucun stress! Ce que je ne savais pas, c’est que j’allais donner naissance à mon premier enfant le lendemain matin!
Je m’en souviens encore, c’était la nuit du fameux tsunami en Thaïlande, un soir de pleine lune, le 26 décembre 2004. Quelques contractions m’empêchaient de dormir cette nuit-là. J’ai pris un bain comme Josette, mon accompagnante, me l’avait recommandé. J’ai laissé l’eau dans la baignoire en me disant que je n’aurais qu’à la réchauffer un peu si j’avais à y retourner. En voyant que les contractions continuaient, j’ai téléphoné à Josette, et j’ai commencé à me préparer pour me rendre à l’hôpital.
En arrivant dans le salon, mon conjoint et moi avons constaté que l’eau du bain était en train de couler du deuxième étage et que le plafond allait crever ses eaux avant moi! Le stress était à son maximum : mon mari gérait le dégât d’eau et moi je tentais tant bien que mal de garder mon calme et d’appliquer mes belles techniques apprises en hypnonaissance durant les contractions qui devenaient de plus en plus fréquentes et intenses.
Le trajet vers l’hôpital ne s’est pas fait comme prévu. Je me suis ramassée à quatre pattes sur la banquette arrière parce que la douleur était trop forte pour que je reste assise. Mon mari, qui n’avait fait le trajet que deux fois, me demandait si nous devions tourner à droite au premier ou au deuxième feu de circulation… (le GPS n’était pas encore inclus dans les voitures il y a dix ans!).
Heureusement, Josette était là lorsque nous sommes arrivés à l’hôpital et elle a pris les choses en main. C’est le rôle d’une accompagnante de calmer la future mère, d’encadrer et guider le futur père pour que tout se passe dans une atmosphère de confiance et de paix! Elle sert même de psychologue... parfois! J’avais tellement peur en arrivant à l’hôpital que c’est au moment où j’ai avoué à Josette que je craignais de ne pas être une bonne mère que mes eaux ont crevé. Un vrai tsunami… et moi qui avais peur de ne pas m’en rendre compte quand mes eaux allaient crever! C’est vraiment rassurant d’avoir quelqu’un de confiance à ses côtés dans de tels moments.
Comme j’avais peur d’accoucher! J’ai tenté de me con vaincre du contraire durant ma grossesse. Je m’étais bien préparée. J’avais choisi un médecin qui pratiquait une technique d’accouchement sous autohypnose, l’hypnovie. Ça semble très ésotérique, mais c’est très simple au fond. Il s’agit d’écouter des CD et d’apprendre à méditer et à se détendre tout en reprogrammant son cerveau à l’aide d‘images et de pensées positives sur l’accouchement et la douleur.
Dit comme ça, toutes les femmes veulent avoir re cours à cette technique, mais c’est très difficile d’y arriver. Il m’a fallu quatre accouchements pour finalement arriver à la conclusion que ça fait mal d’accoucher, ça fait même très mal, surtout sans épidurale. L’être humain déteste la douleur et cherche toujours des moyens pour ne pas souffrir.
C’est en prenant un café avec une amie qui avait utilisé cette technique pour accoucher que j’ai eu un déclic. Elle me disait qu’elle avait appliqué la technique avec succès, mais qu’elle avait quand même eu très mal. C’est alors que j’ai compris que lors de mes trois premiers accouchements, j’ai essayé de ne pas avoir mal et de ne pas sen tir la douleur. Comme je n’y arrivais pas, je vivais chaque fois un échec et je perdais alors les pédales au point de demander un soulagement, mais chaque fois, c’était trop tard. J’ai donc essayé lors du quatrième accouchement d’accepter d’avoir mal et d’accueillir cette douleur, plutôt que de tenter de la fuir.
J’ai adoré l’expérience. Ce fut de loin mon plus bel accouchement. J’ai senti que j’avais le contrôle à travers un immense lâcher-prise. Chaque contraction arrivait comme une vague et je savais qu’elle repartirait et que la prochaine serait différente et unique. J’ai senti que je créais mon accouchement comme on crée un tableau, à coups de pinceau.
À chaque contraction, je choisissais la façon de la gérer parce que j’étais suffisamment outillée pour me le permettre et que j’avais aussi du soutien pour le faire. J’ai impliqué davantage mon conjoint cette fois. Ça m’a permis de lui laisser une plus grande place et ce fut vraiment un moment extraordinaire entre nous deux. Je n’ai pas eu moins mal qu’aux autres, mais j’étais beaucoup plus cons ciente de ce qui se passait, c’est la raison pour laquelle je l’ai plus apprécié! Je l’ai vécu. Certaines femmes aiment mettre leur corps au défi en faisant des marathons. Je dis souvent à la blague qu’en accouchant naturellement, sans épidurale, j’ai fait quatre marathons.
Lorsque nous avons reçu notre congé de l’hôpital, j’avais peine à croire qu’on nous laissait partir avec ce petit être emmitouflé dans une coquille et qu’on s’imaginait que nous savions quoi faire à peine quarante-huit heures après avoir fait connaissance! On aurait dit que tout le monde me faisait confiance, sauf moi.
Je tremblais de peur à l’idée de ne pas être à la hauteur. Je me sentais comme un imposteur. Comment se fait-il que personne ne se rende compte que nous ne som mes pas prêts? Que je ne suis pas prête! Parce que, soyons honnêtes, mon mari aussi se fie à moi; c’est moi la mère qui doit tout connaître.
Tout le poids de ce savoir reposait sur mes épaules, même si j’étais enfin libérée du poids physique accumulé durant ma grossesse. Le poids émotionnel de faire connaissance avec mon bébé, de reconnaître ses besoins et de savoir y répondre, pesait beaucoup plus lourd. Tout ça au nom de l’instinct maternel.
Mais l’instinct maternel, c’est inné ou ça s’apprend? Est-ce que chaque femme y a accès? Probablement, mais pour y avoir accès, il faut d’abord se faire confiance. Je pen se que c’est comme une toute petite graine en nous qu’il faut arroser en s’armant de patience avant qu’elle ne pousse et devienne une seconde nature. Ça s’apprend, ça se cultive, ça se développe en faisant des essais et des er reurs, mais person ne ne me l’a jamais dit.
J’ai longtemps cru que parce que je suis une femme, parce que je suis devenue une mère, l’instinct maternel apparaît comme par enchantement avec l’arrivée des bébés.
Vous comprenez pourquoi je me sentais un peu inadéquate. J’étais convaincue que je saurais quoi faire, com ment réagir, quoi dire. Je pensais aussi que ce bébé, je l’aimerais à la folie au premier regard, comme un coup de fou dre. Bien sûr que je l’aimais, mais pas comme je l’avais ima giné ou lu dans des livres. Cet amour inconditionnel, qui fait presque mal tellement c’est fort, il est venu plus tard, quand j’ai appris à le connaître et que nous nous sommes apprivoisés. Depuis, chaque jour, cet amour grandit pour chacun de mes enfants. Chacun d’eux m’a permis d’ouvrir un peu plus mon coeur.
Dès les premières semaines à la maison, mon premier réflexe a été de me sentir étouffée, prise au piège. Je savais que je m’adapterais, mais j’avais quand même un deuil à faire de mon ancienne vie de liberté totale.
Ça peut sembler égoïste, mais j’étais hantée par le sentiment d’être comme un lion en cage. Je me rappelle avoir appelé une amie pour lui dire que je lui en voulais de ne pas m’avoir prévenue de ce qui m’attendait. Elle m’a répondu que si elle m’avait mise en garde quant à l’ampleur de la tâche, je n’aurais peut-être pas fait le même choix…
Au fond, je n’aurais rien fait de différent. J’aurais juste reconnu que j’avais besoin de temps pour apprivoiser tout ce changement. J’aurais accepté ma peur devant cette immense responsabilité. Je me serais donné une chance d’apprendre au lieu de penser que je savais déjà tout. J’aurais accepté qu’il soit normal que je n’y arrive pas du premier coup. Qu’il me faudrait répéter des centaines de fois un petit geste tout simple avant qu’il soit acquis! Sans le savoir, j’avais droit à mon premier cours de Parent 101. J’étais loin de me douter que c’était la base du métier qui commençait à faire son oeuvre.

Bébé numéro deux

J’ai attendu deux ans et j’en ai voulu un deuxième. J’ai grandi avec une soeur avec qui j’ai une relation extraordinaire. Je voulais offrir cette chance à mon garçon. Il faut dire aussi que mon mari tenait beaucoup à en avoir un deuxième, question de fratrie.

Le vide

De retour à la maison, j’ai ressenti le même vide que la première fois. Ce vide arrive une fois que la lune de miel est passée. J’appelle lune de miel les dix jours qui suivent l’accouchement. Celle où l’on vit sur un nuage, remplie d’adrénaline. Une sorte d’état euphorique qui nous fait croire que nous pourrions reprendre le travail dans la semaine qui suit et réaliser mille et un projets. Période durant laquelle on se met à faire une liste de tout ce qu’on voudrait faire durant le congé de maternité : imprimer des photos, les encadrer, faire un mur de photos, faire un livrephotos de la première année de bébé, remplir le congélateur de petits plats cuisinés maison, repeindre la chambre d’amis, rénover le sous-sol en salle de jeux, faire un voyage ou deux avec bébé, aller au musée, recommencer à s’entraîner trois fois par semaine… pour finir par ne rien faire, abso lument rien. Rien de ce qui est écrit sur cette liste parce que la fatigue s’impose et que le temps manque rapidement à cause de bébé qui monopolise chaque minute de la journée ou presque!
Le vide, je l’ai trouvé vraiment difficile à combler.
Évidemment, tout de suite après avoir accouché de mon deuxième garçon, j’ai dit à mon conjoint que la famille était complète et qu’il pouvait prendre son rendez-vous chez le médecin. Le dossier est clos, nous passons à un autre appel.

Bébé numéro trois

Parlant d’appel, je ne sais pas trop quand ni comment celui du troisième s’est présenté, mais il a pris tout le monde par surprise, moi la première!
J’étais allée voir une dame qui peut répondre à certaines questions à propos d’enjeux futurs. Je ne suis pas une adepte des prédictions d’avenir. J’ai eu recours peutêtre deux ou trois fois dans ma vie à de telles pratiques, notamment cette fameuse fois.
Je me rappelle avoir entendu la dame me dire que j’aurais un autre enfant. Lorsqu’elle a prononcé ces mots, je m’y suis accrochée comme à une bouée de sauvetage tellement ils résonnaient en moi. Ce n’est pas que je croyais qu’elle connaissait l’avenir. La serveuse au restaurant m’aurait dit la même chose et je l’aurais cru.
Ce qui m’a plu dans ce qu’elle disait, c’est que je savais à l’intérieur de moi que j’avais ce désir, mais je ne voulais pas me l’avouer. Je ne voulais pas l’admettre, encore moins y croire, mais au fond de moi, tout enfoui, l’appel de la maternité était toujours là, bien vivant.
Mon côté rationnel m’amenait à croire que je n’étais pas apte à avoir d’autres enfants. Pour moi, une mère de plusieurs enfants n’était pas quelqu’un qui poursuit des projets de carrière ni des ambitions autres que celles d’élever ses enfants et de s’y consacrer.
Je suis donc revenue à la maison avec cette idée en tête : avoir un troisième enfant. Moi qui avais toujours crié haut et fort que je ne voulais plus d’enfants, il me fallait convaincr...

Table des matières

  1. Cover
  2. Title
  3. Copyright
  4. Contents
  5. Remerciements
  6. À propos de l’auteure
  7. Introduction
  8. CHAPITRE 1 Moi, toi, nous
  9. CHAPITRE 2 J’aurais aimé savoir
  10. CHAPITRE 3 Je te juge, tu me juges, nous nous jugeons
  11. CHAPITRE 4 Mère Supérieure
  12. CHAPITRE 5 Un choix qui divise
  13. CHAPITRE 6 Coupable
  14. CHAPITRE 7 Tout avoi
  15. CHAPITRE 8 Gérer le déséquilibre
  16. CHAPITRE 9 Féminisme 3.0
  17. CHAPITRE 10 Parce qu’il y a une vie après les enfants
  18. Conclusion
  19. Réflexion : Prière de la sérénité
  20. Bibliographie