
- 188 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Motivation à l'école un passeport pour l'avenir (La)
À propos de ce livre
Ce nouvel ouvrage fort attendu de Germain Duclos fait le point sur le problème de l'abandon scolaire sur ses causes et ses conséquences explique ce qu'est réellement la motivation aux apprentissages scolaires et met en lumière les principaux facteurs qui la favorisent ou qui lui nuisent. Décrivant largement le rôle et l'influence des enseignants et des parents il fait des recommandations pratiques et concrètes pour que ceux-ci adoptent des attitudes qui encouragent la motivation à l'école.
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Informations
Année
2012ISBN de l'eBook
9782896195282Chapitre 1
La problématique
de l’abandon scolaire
En trente-cinq ans de carrière, j’ai eu l’occasion d’évaluer et d’accompagner des centaines d’enfants et d’adolescents en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. La majorité d’entre eux ressentaient une faible motivation, et même une absence totale de motivation envers les activités scolaires. Devant ces jeunes en difficulté d’apprentissage, je me posais toujours la même question : « Éprouve-t-il des difficultés à cause d’un manque de motivation ou est-ce sa faible motivation qui est la conséquence de ses difficultés ? »
Peu importe si le manque de motivation précédait ou suivait les difficultés de ces jeunes (et parfois même les deux à la fois), il réduisait beaucoup la qualité de leurs apprentissages et leur rendement scolaire. Chez les adolescents décrocheurs que j’ai rencontrés, ce manque de motivation était évident. En effet, ils avaient des souvenirs très négatifs de leur vie à l’école. Ils manifestaient de l’hostilité par rapport à l’école et, pour la majorité d’entre eux, le manque de motivation datait des premières années d’école. Ils avaient vécu ces années comme un long purgatoire. L’abandon scolaire avait donc marqué l’aboutissement d’un manque de motivation qui existait depuis plusieurs années.
Actuellement, environ le tiers des élèves québécois abandonnent l’école avant d’avoir obtenu un diplôme d’études secondaires ou son équivalent. Cette situation est encore plus marquée en milieu rural et dans les quartiers pauvres des villes, puisqu’alors c’est la moitié des élèves qui quitte l’école avant d’obtenir ce diplôme. À l’âge de 20 ans, 31 % des jeunes Québécois ne possèdent pas un diplôme d’études secondaires ou son équivalent. La situation est sensiblement la même dans la majorité des pays occidentaux.
Le terme « décrocheur » n’est pas vraiment adéquat. En effet, de nombreux jeunes n’ont tout simplement jamais « accroché » au système scolaire, aux apprentissages qu’on leur proposait, aux relations avec les enseignants et, surtout, aux valeurs éducatives véhiculées par l’école. En effet, ces valeurs, sur lesquelles nous reviendrons, sont surtout celles de la classe moyenne et elles ont souvent peu à voir avec celles des milieux pauvres ou populaires. Cependant, compte tenu du fait que c’est ce terme de « décrocheur » qu’on utilise le plus souvent dans le monde de l’éducation ainsi que dans les médias, c’est également celui que nous utiliserons.
Quoi qu’il en soit de la justesse du terme, le ministère de l’Éducation du Québec considère comme décrocheur « tout élève qui était inscrit au secteur des jeunes et ne l’était plus l’année suivante, en dépit du fait qu’il n’avait pas obtenu son diplôme d’études secondaires, qu’il n’était inscrit dans aucun établissement d’enseignement (ni aux adultes, ni au collégial), qu’il n’était pas déménagé à l’extérieur du Québec et qu’il n’était pas décédé ».
Cette définition factuelle et administrative n’englobe pas certains phénomènes d’abandon. Que l’on pense, par exemple, à l’étudiant qui quitte l’école au printemps parce qu’il prévoit un échec en fin d’année et qui se réinscrit au mois de septembre suivant ; cet élève n’est pas considéré par le Ministère comme un décrocheur, même s’il a quitté l’école avant la fin de la période de fréquentation scolaire obligatoire. La définition du Ministère n’inclut pas non plus les nombreux élèves qui ne s’intéressent plus aux activités scolaires, mais qui fréquentent l’école régulièrement. Sur le plan psychologique, ces élèves ont réellement décroché des études, même s’ils sont considérés comme des étudiants en titre dans les statistiques. À l’école, les intervenants savent très bien que l’abandon dépasse largement le cadre de la définition officielle.
De fait, on dénombre trois types d’abandon scolaire.
D’abord, l’abandon involontaire, dû à des facteurs qui obligent l’élève à abandonner ses études (pauvreté, maladie, décès d’un parent, etc.). Il y a peu de décrocheurs dans cette catégorie.
Ensuite, l’abandon par manque d’aptitudes, qui est relié à un retard intellectuel, à des troubles psychopathologiques ou neurologiques sévères rendant les élèves incapables de faire des études plus avancées. Ces jeunes abandonnent l’école durant le cours primaire ou au début du cours secondaire.
Enfin, l’abandon volontaire, le plus fréquent, est causé par un manque de motivation chez un élève qui aurait pu terminer ses études secondaires. Ces décrocheurs ont surtout de l’intérêt pour les activités en dehors de l’école. Souvent, ils cherchent un emploi parce qu’ils disent avoir besoin d’argent. La plupart sont en échec ou ont un faible rendement scolaire. Ils détestent l’école et ils ne veulent plus la fréquenter. Dans cette catégorie, celle de l’abandon volontaire, on peut dresser rapidement deux profils généraux de décrocheurs. D’abord, les décrocheurs « actifs », ceux qui recherchent ou qui retirent des satisfactions personnelles en dehors de l’école. Ils sont en quête d’un emploi qui leur procurerait un statut les valorisant à leurs yeux. Ce type de décrocheur a vécu des expériences satisfaisantes en dehors de l’école. Par ailleurs, les décrocheurs « classiques », les plus nombreux, sont plutôt passifs et ne poursuivent aucun but précis. Ils ont essuyé de nombreux échecs tant au primaire qu’au secondaire. Ils accusent des retards scolaires et ont peu de motivation pour les études, sinon pas du tout. Ce sont des jeunes qui sont « brûlés » par une accumulation d’échecs et par des espoirs fréquemment déçus. En fin de compte, ils sont souvent dépressifs. Leur décision d’abandonner l’école est longuement mûrie. Elle est précédée d’un décrochage psychologique et d’absentéisme qui sont le prélude à l’abandon. Pour eux, quitter l’école constitue une délivrance.
Une problématique sociétale
Notre société occidentale a deux problèmes majeurs et récurrents qui sont souvent rapportés et commentés par les médias : ce sont les engorgements dans les salles d’urgence des hôpitaux et le décrochage scolaire chez les jeunes. Ces problèmes touchent la santé et l’éducation. Malgré de nombreuses tentatives de réorganisation des services et d’ajouts de ressources financières, ces problèmes majeurs sont demeurés sensiblement inchangés depuis vingt ans. Force est de constater que les tentatives se sont limitées à éliminer les symptômes au lieu d’investir sur tous les plans pour régler les causes profondes de ces problèmes.
Présentement, seulement 69 % des jeunes âgés de 20 ans ont un diplôme d’études secondaires et le gouvernement a pour objectif d’augmenter à 80 % le nombre de diplômés en dix ans. Il faut espérer qu’on mettra finalement en place, dès la petite enfance, des stratégies et des mesures pour augmenter la motivation aux études et pour prévenir les échecs scolaires.
Cependant, il faut être conscient du fait que le phénomène du manque de motivation est loin d’être récent. Depuis les débuts de l’instruction publique, beaucoup d’enfants sont rébarbatifs aux apprentissages qu’on leur impose. Au cours de la première moitié du XXe siècle, le décrochage n’était pas un véritable problème social, puisque la majorité des adultes pouvait se trouver un emploi et s’intégrer à la société sans diplôme et sans formation spécialisée. Depuis cette époque, la situation a beaucoup changé. Aujourd’hui, il est reconnu que les décrocheurs éprouvent plus de difficulté à s’intégrer au marché du travail et à s’adapter aux structures sociales. C’est pourquoi il existe de nombreuses tentatives de prévention du décrochage, surtout depuis les deux dernières décennies.
Autrefois, les parents considéraient que l’instruction était un moyen privilégié de vaincre la pauvreté et d’assurer à leurs enfants une meilleure qualité de vie que celle qu’ils avaient connue eux-mêmes. Aujourd’hui, même si beaucoup de parents jugent que l’éducation est importante, ils sont trop nombreux à critiquer les objectifs et les activités de l’école et à douter même de la qualité de ce qu’on y apprend.
Il ne faut pas oublier que les valeurs de nos sociétés ont beaucoup changé, et cela, à un rythme rapide. Nombreux sont ceux qui pensent que l’abandon scolaire est relié uniquement à l’école. Or, ce phénomène est davantage un symptôme. Il traduit le modèle changeant de la famille, des valeurs sociales et des problèmes économiques. Il ne faut donc pas voir l’abandon scolaire uniquement comme un problème pédagogique, mais plutôt comme un problème social. On peut même le considérer comme le symptôme d’une société qui ne se porte pas très bien en ce début du XXIe siècle. En effet, nos jeunes vivent dans un contexte sociétal en bouleversement : crise de la famille, valorisation à outrance de la consommation, crise des valeurs, crise économique, etc.
De plus, on observe dans nos sociétés une sensation de vide, produite par le fait que certaines valeurs fondamentales sont absentes ou du moins très peu manifestées. Les valeurs d’entraide, d’écoute et de respect harmonisent les rapports entre les humains dans une société en mouvement. Leur disparition, au profit de l’individualisme et de la consommation, crée un manque de repères, comme si nous avions perdu la boussole qui permet de nous orienter dans la vie.
L’abandon scolaire s’avère donc être un problème social, économique et politique. La saturation du marché de l’emploi, surtout pour les jeunes, les bouleversements dans les familles, l’intrusion de la technologie dans la vie de tous les jours, l’économie qui s’appuie de plus en plus sur la maîtrise du savoir, la tendance au désengagement du gouvernement dans les services publics, voilà le contexte dans lequel se situe le décrochage scolaire.
Il se développe également une culture de la facilité. Depuis de nombreuses années, grâce à l’évolution rapide de la science et de la technologie, des innovations voient le jour afin d’épargner aux citoyens temps, énergie et efforts (ordinateurs, commandes à distance, démarrage à distance, grande variété d’appareils électriques et électroniques). Tout cela a pour résultat d’éliminer la notion d’effort, comme s’il s’agissait là d’une valeur nuisible. Nos jeunes vivent dans cette mentalité collective de facilité. Or, force est de constater que l’école n’a pas suivi ce rythme de modernisation. En effet, les moyens audiovisuels, qui procurent aux jeunes un plaisir immédiat, jouent certainement sur leur manque de motivation à l’école (jeux vidéo, vidéoclips, émissions de télévision stimulantes). En comparaison avec ces technologies centrées sur le moment présent, l’école ne peut offrir un environnement aussi stimulant. De plus, les jeunes doivent y mettre des efforts et satisfaire à des exigences.
Le public en général n’est pas passionné par les enjeux de l’éducation. La consommation occupe en effet une plus grande place que les apprentissages scolaires dans la pensée collective. Nathalie Collard1, journaliste, traduit cette réalité en ces termes :
« Le problème, c’est la valeur accordée à l’acte d’apprendre. On ne cesse de le répéter : il faut remettre l’éducation au sommet des priorités. Mais comment ? Peut-être en commençant par faire notre propre examen de conscience. N’est-ce pas notre paresse intellectuelle collective qui fait en sorte que nos enfants ont de moins en moins envie d’apprendre, qu’ils se demandent pourquoi ils devraient travailler fort pour acquérir des connaissances ? Pas surprenant qu’autant de jeunes décrochent dans ce contexte. »
Le sens de l’effort et de la persévérance est nécessaire pour construire son avenir. C’est la motivation qui doit le soutenir. Il faut travailler et bûcher. Cela suppose aussi qu’on tolère la frustration de ne pas comprendre les choses immédiatement. Le sens de l’effort est à la mesure de la facilité dans laquelle nos jeunes sont élevés.
Un autre symptôme du profond malaise qui existe dans nos sociétés, et particulièrement dans nos systèmes d’éducation, est le fait qu’en même temps qu’un plus grand nombre de jeunes décrochent des études, de plus en plus d’enseignants abandonnent leur profession, surtout chez les jeunes. En effet, on évalue à environ 20 % le pourcentage de jeunes enseignants qui quittent leur profession au cours de leurs cinq premières années d’exercice.
Avant d’obtenir un emploi stable et permanent, les jeunes enseignants sont souvent ballottés d’une école à l’autre. Il leur est alors difficile de s’attacher à leurs élèves et de vivre un sentiment d’appartenance à leur milieu scolaire. Les enseignants permanents, grâce à leur ancienneté, ont davantage le choix de leur milieu d’enseignement et ils ne tiennent pas à retourner dans les écoles où la clientèle est difficile. Ce sont donc les jeunes enseignants qui sont souvent dirigés dans les milieux scolaires les plus difficiles, là où l’on retrouve davantage de violence et de pauvreté. Toutefois, ils ne sont pas assez formés pour intervenir efficacement auprès d’élèves en difficultés d’apprentissage et de comportement, et ils sont également peu soutenus. Ils subissent souvent des échecs par rapport à leurs objectifs éducatifs et eux aussi vivent un processus de démotivation.
Le phénomène du décrochage scolaire doit surtout être perçu comme un cri d’alarme de notre jeunesse. Il révèle des problèmes profonds dans notre système éducatif et social. C’est un message de détresse qui nous force, nous adultes, à nous interroger sur les besoins fondamentaux de jeunes et sur l’aide qu’on doit apporter aux enseignants pour qu’ils actualisent leurs compétences éducatives. C’est un appel à l’aide qui s’adresse aux parents et qui les invite à s’engager davantage dans le cheminement scolaire de leurs enfants.
Pourquoi les jeunes abandonnent-ils l’école ?
En regard de ce problème d’abandon scolaire, il y a une tendance à faire porter la responsabilité aux autres. Par exemple, les enseignants ont tendance à évoquer deux causes concernant le manque de motivation de certains élèves : le manque de soutien et de collaboration des parents et la rigidité des programmes scolaires. Même si ce sont là des facteurs notables, les recherches menées pour comprendre ce phénomène et les intervenants scolaires ayant travaillé avec de jeunes décrocheurs s’entendent pour affirmer que l’abandon scolaire est d’origine multifactorielle et que chaque décrocheur a son histoire.
Les causes de l’abandon scolaire sont toutes reliées et souvent présentes chez l’élève depuis plusieurs années. Elles sont souvent cumulatives, d’où l’impossibilité d’attribuer l’abandon scolaire à une seule cause.
Néanmoins, en s’appuyant sur les recherches, on peut tout de même dégager les causes les plus fréquentes de l’abandon. Ce qu’on trouve en premier lieu, c’est le retard scolaire. En 2002, on a bien identifié cette cause majeure de l’abandon scolaire :
« La grande majorité des élèves qui abandonnent l’école avant l’obtention d’un diplôme d’études secondaires vivent des troubles d’apprentissage ou d’adaptation scolaire depuis plusieurs années. En fait, ils proviennent le plus souvent de familles aux prises avec la pauvreté chronique et l’exclusion sociale. Les difficultés scolaires qu’ils vivent au primaire s’amplifient à moyen terme et à long terme, puisqu’on constate par la suite des taux d’abandon scolaire pouvant atteindre plus de 50 % dans certains quartiers défavorisés de l’Est de Montréal. » (Statistiques du ministère de l’Éducation).
La plupart des décrocheurs ont vécu plusieurs échecs scolaires. Ils finissent par se sentir incompétents par rapport aux études.
Pour ma part, j’ai connu des centaines d’enfants et d’adolescents brisés par des échecs ainsi que par l’incompréhension de leur entourage ; ils en venaient à se sentir comme des « moins que rien ». Ils criaient leur désespoir ou leur absence d’espoir, certains ayant même perdu le goût de vivre ou devenant neurasthéniques. Ils sombraient alors dans la dépression. Or, selon deux ouvrages conçus pour établir le diagnostic des troubles mentaux, le DSM-IV et le CIM-10, il existe une relation entre une faible estime de soi et la dépression. L’abaissement de l’estime de soi s’exprime souvent par des sentiments d’indignité personnelle ou de culpabilité, ainsi que par un dégoût généralisé de la vie, observable dans les formes les plus graves de la dépression.
Des milliers d’enfants sont tous les jours meurtris par des échecs. Ils sont déçus d’eux-mêmes et se rendent compte qu’ils déçoivent les adultes qu’ils aiment ou apprécient. Comme le mentionne le docteur Mel Levine 2, l’avenir de ces jeunes est surtout perturbé par une faible estime de soi consécutive aux échecs :
« Les enfants qui ont une faible estime d’eux-mêmes sur le plan intellectuel sont souvent habités par une sorte de fureur intérieure. Ils se sentent pris au piège. Jour après jour, les cours d’enseignement structuré sont le lieu de leur ...
Table des matières
- Remerciements
- Introduction
- Chapitre 1
- Chapitre 2
- Chapitre 3
- Chapitre 4
- Conclusion
- Bibliographie
- Ressources
- Ouvrages parus dans la même collection