Une petite Cadie en Martinique
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Une petite Cadie en Martinique

  1. 137 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Une petite Cadie en Martinique

À propos de ce livre

Il y a eu plusieurs déportations des Acadiens. Certains d'eux ont été déportés dans les états de la Nouvelle-Angleterre, d'autres en Europe et autres pays. Mais très peu de recherche a porté sur les Acadiens en Martinique. L'auteur André-Carl Vachon, après plusieurs mois de recherche, nous présente son troisième tome sur les déportations des Acadiens. Ce troisième tome présente l'histoire des Acadiens de la Martinique.

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Chapitre 1

Une histoire acadienne
1604-1763

De la fondation au traité d’Utrecht

La fondation officielle de l’Acadie remonte en septembre 1604. Toutefois, le nom de l’Acadie trouve ses origines en 1524, lorsque Giovanni da Verrazano, en navigant dans la région de Washington, surnomme la région d’Arcadie (avec un « r »). Il faisait ainsi référence aux terres fertiles de la Grèce antique. Ce voyage de Verrazano avait été commandité par le roi de France. Un siècle plus tard, on désigna le nom l’Acadie et même La Cadie au territoire de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, d’où origine le nom de ses habitants, les Cadiens, ou plutôt les « Cad-yens » avec l’accent, ce qui a donné les Cajuns (« Cad-juns ») en langue anglaise.
Toutefois, ce n’est qu’avec la troisième tentative de colonisation que l’on voit réellement l’émergence de la colonie acadienne, avec la compagnie des Cent-Associés du cardinal Richelieu. En effet, en septembre 1632, les nouveaux colons français s’installent à La Hève avec le lieutenant général du roi et gouverneur de l’Acadie, Isaac de Razilly. Après la mort de ce dernier, ce fut Charles de Menou d’Aulnay qui lui succéda comme gouverneur de l’Acadie. C’est à ce moment qu’il déplaça la colonie à Port-Royal en 1636 pour des raisons stratégiques et sécuritaires. En 1644, la colonie comptait vingt familles, dont les Blanchard, Boudrot, Bourg dit Bourque, Bourgeois, Cormier, Doucet, Gaudet, Gautrot dit Gaudreau, Lejeune, Martin, Petitpas, Trahan, Thériot, pour ne nommer que celles-ci. Par la suite, ce fut Charles de La Tour qui fut nommé gouverneur de l’Acadie en 1651. Malheureusement, la colonie passa aux mains des Anglais en 1654. Ces derniers nommèrent Guillaume Trahan à la direction du conseil des habitants. C’est notamment pendant cette occupation anglaise que les Acadiens développèrent des relations économiques avec les Bostonnais.
Abitation du port royal (1605-1613)
par Samuel de Champlain (1574-1635)
(Bibliothèque et Archives Canada. No MIKAN : 3919789).
L’Acadie fut restituée à la France en 1667. Toutefois, ce n’est que trois ans plus tard que le territoire fut remis au nouveau gouverneur de l’Acadie, Hector d’Andigné de Grandfontaine. Puis, ce fut sous les instructions de l’intendant Colbert que reprit l’immigration en Acadie en 1671. À l’époque, la majorité de la population demeurait à Port-Royal. Toutefois, il y avait également des Acadiens à Pobomcoup, au hameau du Cap-Nègre, à La Hève, à Pentagouët ainsi qu’à Jemseg. Les années qui suivirent furent marquées par l’expansion de l’Acadie. Jacques Bourgeois fonda Beaubassin en 1672. Pierre Thériot et Pierre Melanson fondèrent Grand-Pré vers 1680. Puis, les premiers colons s’établirent à Pisiguit à partir de 1685, où ils fondèrent Sainte-Famille à l’ouest de la rivière. Quant à Mathieu Martin, il fonda Cobequid en 1689. L’Acadie retomba aux mains des Anglais en 1690 et fut remise sept ans plus tard aux Français. En 1698, Pierre Thibodeau fonda Chipoudy et Guillaume Blanchard, Petitcoudiac. Deux années plus tard, L’Assomption est fondée à l’est de la rivière Pisiguit. L’Acadie fut à nouveau attaquée par les Britanniques5 et tomba pour une dernière fois aux mains des envahisseurs en 1710. Trois ans plus tard, le traité d’Utrecht confirme que l’Acadie est dorénavant une possession britannique et prend définitivement le nom de Nouvelle-Écosse. L’année suivante, les Acadiens eurent la permission de quitter la Nouvelle-Écosse. Cependant, peu d’Acadiens le feront. Toutefois, certains choisiront l’Acadie française (Nouveau-Brunswick), l’île Royale (Cap-Breton), l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) ainsi que le Canada (Québec actuel). Les Acadiens eurent à prêter le serment d’allégeance au roi d’Angleterre, tout en conservant leur droit de pratiquer la religion catholique et en étant exemptés de prendre les armes contre leurs frères canadiens ou français.

De l’Acadie à la Nouvelle-Écosse

Ce changement d’allégeance procura une certaine stabilité en Acadie qui sera suivie par un essor démographique. Il y avait 2 296 personnes en 17146 et près de 13 000 personnes en 1749. Alors qu’en Acadie française (aujourd’hui, le Nouveau-Brunswick), il y avait près de 600 habitants dans la région de Shédiac, 100 habitants sur les côtes du Golfe Saint-Laurent, 100 habitants dans la baie des Chaleurs et près de 200 habitants établis le long de la rivière Saint-Jean.
Jacques-Nicolas BELLIN, Carte de l’Acadie, isle Royale et païs voisins.
Pour servir à l’histoire generale des voyages. Par M.B. Ingr. de la Marine. 1757.

(Bibliothèque et Archives Canada. Nº MIKAN : 4132840).
Toutefois, la succession d’Autriche7 raviva les tensions entre la France et l’Angleterre, en 1744, et la guerre fut déclenchée à nouveau. Certains eurent l’espoir que l’Acadie puisse repasser aux mains des Français, mais en vain… Louisbourg capitula en juin 1745 et la population de l’île Royale (Cap-Breton) fut déportée à Brest, en France, le 3 juillet 1745. Le traité de paix d’Aix-la-Chapelle de 1748 mit fin à cette guerre et l’Angleterre redonna l’île Royale à la France, mais pas l’Acadie.
En 1749, le colonel Edward Cornwallis, nouveau gouverneur de la Nouvelle-Écosse, arriva avec sa politique de britannisation de la colonie. Comme le disait deux années auparavant le gouverneur du Massachusetts, William Shirley, le 8 juillet 1747 [calendrier julien8] :
Si les 2000 hommes de la Nouvelle-Angleterre devaient partager entre eux ce district [de Chignectou – Beaubassin], à la condition de s’y établir défensivement avec leur famille comme ils y seraient obligés… les habitants des deux autres districts [des Mines et d’Annapolis Royal] seraient constamment tenus à leur bonne conduite, et par les mariages mixtes et la propagation de la colonie anglaise toute la province pourrait devenir anglaise et protestante9.
Alors Cornwallis fit venir 2 576 personnes d’Angleterre, d’Irlande et de Hanovre (Allemagne), afin de fonder Halifax (à Chibouctou), la nouvelle capitale de la Nouvelle-Écosse. Il offrit des terres aux Acadiens qui acceptaient de se convertir à la religion protestante. Il incita également les Acadiens à épouser des protestantes. Il interdit donc l’autorité épiscopale de l’évêque de Québec en la colonie. De plus, il ordonna aux Acadiens de prêter à nouveau le serment d’allégeance, mais sans condition. Les intentions étaient donc évidentes… c’est-à-dire assimiler la population acadienne.
Cette nouvelle politique motiva des Acadiens à émigrer en territoire français, soit à l’île Saint-Jean, à l’île Royale ainsi qu’en Acadie française (Nouveau-Brunswick).
Les soldats du commandant Charles Lawrence attaquèrent Beaubassin, en mai 1750, ce qui incita également les Acadiens à fuir la Nouvelle-Écosse. À l’automne, les Britanniques construisirent le fort Lawrence sur les ruines de l’église de Beaubassin, ainsi que le fort Edward sur les fondations de l’église L’Assomption de Pisiguit, qu’on avait au préalable demandé aux Acadiens de démolir10
Marquis Charles Cornwallis
par David Edwin (1776-1841)
(Bibliothèque et Archives Canada. Nº MIKAN : 2904741).
En 1754, Charles Lawrence, maintenant lieutenant-gouverneur et président du Conseil de la Nouvelle-Écosse, assisté par le gouverneur du Massachusetts, William Shirley, établirent un plan pour mettre un terme à la présence française en Acadie française (Nouveau-Brunswick) et en Nouvelle-Écosse. Ils en étaient même arrivés à la conclusion que « les Acadiens n’ont aucun droit sur leurs propriétés, à moins qu’ils ne prêtent un serment d’allégeance absolue, sans aucune réserve11 ». Il ne faut pas oublier que la frontière de l’Acadie française et la Nouvelle-Écosse, dite l’Acadie anglaise, était contestée par les Britanniques.

La Déportation des Acadiens : l’épuration ethnique des Acadiens

À la suite de ces événements, certains délégués de la région de Grand-Pré offrirent leur serment inconditionnel, le 4 juillet 1754, puisqu’ils étaient persuadés de l’imminence d’être déportés. Malheureusement, Lawrence et le Conseil refusèrent puisqu’« on ne pouvait espérer que leur accord soit sincère ; au contraire, il n’était que le résultat de nos exigences et menaces12 ». De plus, dans une lettre de Charles Lawrence adressée au lieutenant-colonel Robert Monckton, datée du 30 janvier 1755, on y apprend que Lawrence « ne veut pas que Monckton fasse prêter le serment d’allégeance aux Acadiens du district de l’isthme de Ch...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Crédits
  4. Du même auteur
  5. Préface
  6. Introduction
  7. Chapitre 1 – Une histoire acadienne
  8. Chapitre 2 – Ils vinrent de la Nouvelle-Angleterre
  9. Chapitre 3 – Ils vinrent de France
  10. Chapitre 4 – La vie des Acadiens en Martinique
  11. Chapitre 5 – Ils arrivèrent plus tard ou sur les autres îles
  12. Conclusion
  13. Les dates à retenir
  14. Pour ne pas oublier
  15. Annexe
  16. Bibliographie
  17. Index des noms propres
  18. Index des familles acadiennes
  19. Notes