Comprendre la Chine n'est possible que si on laisse tomber nos oeillères occidentales. Nous devons prendre le temps de nous glisser dans les contours de son histoire et dans la compréhension de sa civilisation. Chao Ye nous éclaire sur des grandes thématiques: art, culture, économie, politique, histoire...
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L’idée des caractères chinois est très simple : écrire en dessinant. Les inscriptions chinoises les plus anciennes découvertes datent de la dynastie Shang (environ 1570 – 1045 av. J.-C.)
Elles étaient gravées sur des carapaces de tortue, des os d’animaux ou des ustensiles en bronze. La pictographie n’est pas le seul mode de formation des caractères chinois. En réalité, plus de 80% des caractères chinois sont formés selon le principe du rébus, c’est à dire la réunion d’un élément sémantique et d’un élément phonétique. Par exemple,
(mù), veut dire se laver, les trois gouttes à gauche représentent le lien avec l’eau, et le ⽊ à droite indique uniquement la prononciation (⽊, mù, le bois).
Chaque caractère a un ou plusieurs sens. L’assemblage de deux ou plusieurs caractères peut créer de nouveaux termes. Par exemple, le mot crise en chinois est 危机 (wēi jī), où 危 = danger et 机 = opportunité. Contrairement à l’anglais avec son vocabulaire pléthorique, il suffit de maîtriser environ 2000 caractères pour lire et écrire couramment en chinois.
Grâce à l’invention du papier avant le IIe siècle, les caractères chinois ont pu trouver le support idéal pour leur transmission. Jamais dans un autre pays la calligraphie est autant pratiquée et aussi valorisée. La continuité de la civilisation chinoise repose en effet sur ses hiéroglyphes millénaires.
中国⼈的姓名Les noms, les prénoms des chinois
En chinois, dans l’ordre, le nom de famille est suivi par le prénom. Traditionnellement, les enfants héritent du nom de famille de leur père. Les familles dépourvues de garçons peuvent faire en sorte que le gendre vive chez la femme afin de garder leur nom de famille. Aujourd’hui que les mariés ne vivent pratiquement plus avec les parents, ces vieilles formalités disparaissent petit à petit. Nous sommes libres de choisir le nom de famille de l’enfant. En outre, les femmes chinoises n’ont pas pour coutume de changer leur nom de famille après le mariage.
Le prénom est en général composé d’un ou deux caractères sélectionnés non seulement pour des raisons de consonance, mais aussi pour leur signification dans le but d’exprimer le souhait des parents envers leur enfant. En Occident, l’on peut attribuer le même prénom au grand-père et au petit-fils alors qu’en Chine, cette pratique serait irrespectueuse et inconcevable.
Appeler quelqu’un directement par son prénom est possible si la relation entre les deux personnes est intime, ou s’il y a une personne plus âgée ou hiérarchiquement supérieure.
En Chine ancienne, les prénoms sont plus compliqués. À la naissance, les Chinois avaient le míng (名), attribué par les parents ; à l’âge d’adulte, le zì (字), un complément ou une explication du míng, utilisé entre les amis ; et le hào (号), donné par soi-même ou autrui.
Par exemple, le célèbre poète Dù F
: Dù est son nom de famille ; F
, son prénom, veut dire bel homme ; son zì : z
měi (⼦美) veut également dire joli ; et avec son hào : shào líng yě l
o (少陵野⽼), Dù F
se moque de lui-même en se désignant comme un vieil homme venant de Shaoling.
社交距离
La distance sociale
Le caractère typique des chinois étant humble, discret, la valeur traditionnelle chinoise n’apprécie pas la prétention ou l’audace ; elle met en valeur la réserve. La distance sociale en Chine illustre parfaitement cette préférence millénaire. Contrairement aux français, les chinois ne se font pas la bise quand ils se retrouvent : le message amical entre amis sera plutôt transmis par un croisement de regard ou un sourire. En revanche, cela n’exclut pas le câlin quand il y a une intimité. La politesse française fait que les promeneurs français saluent aussi ceux que l’on ne connait pas alors qu’en Chine, aborder un inconnu est rare, sauf pour poser une question par exemple. Il est peu fréquent que les chinois se disent je t’aime car ils valorisent plus ce que l’on fait que ce que l’on dit. Un geste traditionnel serait de citer un vers de poème pour se faire entendre. Aujourd’hui, les mœurs ont évolué : surtout avec la mondialisation et la familiarisation avec l’Occident, les chinois peuvent accepter désormais de s’exprimer de façon directe. Mais il existe toujours des familles où les parents n’ont jamais dit je t’aime à leur enfant et vice versa. Les chinois ont une phrase similaire à celle de Saint Ambroise : si tu es à Rome, vit comme les Romains ; si tu es ailleurs, vit comme on y vit
, c’est pourquoi ils arrivent à s’adapter rapidement aux différentes cultures sans faire beaucoup de manières.
Les religions en Chine
Il existe plusieurs religions en Chine même si tous les croyants ne constituent relativement qu’un petit nombre. Le Bouddhisme en Chine date de 2000 ans ; il fut introduit depuis l’Inde tandis que le Dào jiào (道教) est une religion autochtone. Bien qu’il y ait une vision commune, il n’est pas exact de traduire ce dernier par taoïsme car il est différent du courant philosophique taoïste (dào jiā, 道家) : l’un est une croyance perpétuée par des rites et des dogmes, l’autre ne cherche pas autant l’immortalité. Apparu en Chine à partir du VIIe siècle, l’Islam est pratiqué par les minorités tels les Ouïghours et les Hui (ethnie d’origine variée, descendants des voyageurs de la Route de la Soie).
Le Catholicisme fut connu aussi au VIIe siècle, mais ce n’est qu’après la Guerre de l’Opium de 1840 que ses missionnaires arrivèrent massivement sur le sol chinois. Les religieux protestants se manifestèrent également au début du XIXe siècle. Voilà les cinq religions principales en Chine. Le grand penseur des Lumières, Voltaire, fit l’éloge de la Chine car il était fasciné par l’athéisme des chinois.
Il est vrai que la plupart des chinois pensent comme Confucius : Quand on ne sait pas ce qu’est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu’est la mort ? (未知⽣,
?) L’attitude des chinois envers la religion est parfaitement illustrée par l’expression : embrasser les pieds du Bouddha et prier l’aide seulement lorsque nous avons un besoin urgent (临时抱佛脚). En revanche, les chinois respectent la connaissance, attachent de l’importance à l’éducation, valorisent l’assiduité, optent pour la persévérance dans une voie droite éloignée des extrêmes (中庸, zhōng yōng, l’Invariable Milieu)…
En un mot, les chinois sont simplement différents des occidentaux : ils croient à l’initiative subjective des gens au lieu de compter sur des puissances divines.
Le Chán
Le Chán est une version sinisée du bouddhisme, né en Chine vers le Ve siècle. Il s’est ensuite transmis aux pays voisins comme le Vietnam, la Corée et le Japon. En Occident, il est connu sous le nom japonais Zen. Souvent traduit en méditation silencieuse, le Chán aide ceux qui méditent à s’harmoniser avec l’illumination du Bouddha.
Le Chán est une forme du bouddhisme mahāyāna, l’une des deux principales branches du bouddhisme. Contrairement au bouddhisme hīnayāna qui privilégie la discipline et la libération individuelle, le bouddhisme mahāyāna estime que la pratique peut être effectuée simplement, par exemple à la maison, et sa vision universelle cherche non seulement l’éveil de...