Depression: quand la Tristesse devient Pathologique
eBook - ePub

Depression: quand la Tristesse devient Pathologique

  1. 45 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Depression: quand la Tristesse devient Pathologique

À propos de ce livre

Les aléas de la vie, positifs et négatifs, influencent aussi bien notre mode de pensées et notre attitude que notre état mental.
La tristesse apparait généralement à la suite d'une perte, d'une expérience négative ou simplement d'attentes déçues.
Cette tristesse peut être passagère et s'estomper au bout de quelques heures, quelques jours ou quelques semaines. Cependant, si elle perdure et commence à affecter notre ressenti, nos pensées et notre comportement, il se pourrait alors que nous soyions face à un problème plus grave: la Dépression.

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Depression: quand la Tristesse devient Pathologique par Juan Moisés de la Serna, Celia Simon en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Psychologie et Psychologie clinique. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

CHAPITRE 1. TRISTESSE

Les problèmes les plus fréquents présentés par les patients durant leurs consultations sont généralement rattachés aux émotions. Dans le cas du stress et de l’anxiété, les émotions se trouvent être exagérément actives et dans le cas de la tristesse et de la dépression, elles se trouvent au contraire inhibées.
Il n’est cependant pas seulement question ici de mettre en avant une sensibilité exacerbée des patients à l’égard de leurs émotions ou de présenter celles-ci comme la principale cause de plus fréquentes consultations. En effet, les problèmes émotionnels font partie des maux les plus communs, bien plus que tout autre trouble de la santé mentale.
Considérée avec la joie et la peur comme l’une des émotions les plus basiques de l’être humain, la tristesse plonge une personne dans un état d’insatisfaction et empêche toute sensation de “plénitude” ou du moins de “normalité”.
Les causes de la tristesse sont nombreuses, de la perte d’un proche à l’insatisfaction engendrée par certaines attentes déçues. La tristesse peut cependant s’avérer plus grave si elle est associée à une maladie, tout particulièrement chronique ou incurable.
Le lien existant entre santé mentale et santé physique n’est maintenant plus à prouver. Le trouble physique d’un patient affectera inévitablement son état d’humeur ainsi que son entière personne et, de même, sa manière de communiquer avec son entourage.
Par exemple : un patient atteint d’une maladie chronique risque d’expérimenter une notable dégradation de son état d’humeur et qui dans certain cas pourrait évoluer vers une forme de dépression.
La situation d’un patient s’aggrave lorsqu’apparait la dépression, du fait des nombreux effets néfastes qu’aura ce trouble mental sur sa santé. Une nette baisse de sa qualité de vie affectera son état d’humeur du patient, fragilisant de même son système immunitaire et générant un cercle vicieux duquel il sera difficile de sortir.
Plus le patient se sent mal physiquement, plus il se sentira mal psychologiquement. De plus, les réactions somatiques aux symptômes dépressifs risqueront de se retourner contre le patient, faisant de son état physique un obstacle supplémentaire à sa guérison au lieu d’un allié.
Conséquence de ce cercle vicieux : une aggravation de la symptomatologie. L’augmentation des symptômes néfastes affectera de plus en plus la qualité de vie du patient et par conséquent sa tolérance face à son état ainsi qu’aux aléas de la vie. Ainsi, un patient atteint d’une maladie grave ou chronique et souffrant d’une dépression aura un prognostique de guérison notablement plus bas qu’un patient ne présentant pas de symptômes dépressifs.
Cela démontre l’importance de pouvoir détecter les premiers symptômes d’une dépression afin de la traiter au plus tôt et éviter ainsi qu’elle ne s’aggrave, altérant un peu plus la santé comme les chances de guérison du patient. L’une des principales problématiques à ce sujet réside dans le traitement lui-même : il arrive que le traitement pharmaceutique de la dépression soit incompatible avec la maladie dont souffre le patient. Dans ce cas, il s’avère nécessaire de se focaliser uniquement sur un traitement psychologique. Nous pouvons alors nous poser la question suivante : combien de patients atteints d’une maladie chronique souffrent également de dépression ?
Dans l’optique de répondre à cette question, une étude publiée par le magazine scientifique Psychology en 2014 a été réalisée par le Département d’Infirmerie de Santé Communautaire du Collège Universitaire Al Farabi, la Faculté d’Infirmerie de l’Université de Jordanie, la Faculté d’Infirmerie de l’Université du Roi Saud et le Centre du Cancer du Roi Hussein.
Un total de huit cent six personnes dont 45% de femmes ont participé à cette enquête, tous atteints depuis un minimum de six mois de maladies chroniques (diabète type II, arthrose rhumatoïde, maladies de type cardio-vasculaire, cancer ou maladie pulmonaire). Tout sujet ayant des antécédents d’un quelconque trouble mental antérieur au diagnostic de sa maladie a été systématiquement exclu de l’enquête.
Les six questionnaires suivants, traduits en arabe, ont été réalisés auprès des patients: le Multidimensional Scale of Percieved Social Support afin de mesurer le sentiment de support social perçu par les patients, le Beck Depression Inventory-II (B.D.I-II) permettant d’évaluer la présence de symptômes dépressifs, le Psychological Stress Mesaure (P.S.M.) afin de mesurer le niveau d’anxiété, le C.O.P.E. Inventory servant à évaluer la gestion du stress, le Life Orientation Test (L.O.T.-R) qui permet au contraire de mesurer le niveau d’optimisme et enfin le Satisfaction with Life Scale afin de mesurer le niveau de satisfaction générale des patients quant à leur vie.
D’après les résultats de cette étude, la moitié des patients atteints de maladie chronique souffrent en effet de symptômes dépressifs, desquels 27% sont présentés comme légers et 31% comme modérés.
De même, ces patients affichent un niveau d’optimisme très limité ainsi qu’une capacité modérée de gestion du stress. Malgré cela, ils affichent également des niveaux assez élevés de satisfaction quant à leur vie ainsi qu’un niveau de stress modéré et une basse perception de support social.
Il est important de préciser que les sujets de cette enquête ont répondu seuls aux questionnaires, ce qui peut expliquer que certains des résultats, notamment dans la mesure du niveau de satisfaction et de stress, apparaissent plus élevés que ce que l’on pourrait généralement imaginer dans leur situation.
Cette enquête se trouve cependant limitée à plusieurs niveaux. Par exemple, les patients sujets à cette analyse faisaient exclusivement partie de la population de Jordanie ; soit une population assez réduite et marquée par une culture, une religion et des mœurs distincts quant au reste de la population mondiale. Par conséquent, il serait nécessaire de mener des enquêtes similaires chez d’autres populations afin d’observer si leurs résultats s’accordent ou diffèrent.
De même, les patients de cette étude souffrent de maladies graves allant du diabète au cancer et présentent de même des pronostics de guérisons très variables, ce qui aura pu affecter les résultats de l’enquête. Par soucis de cohérence et de validité, peut-être serait-il préférable de mesurer les symptômes dépressifs au sein d’un groupe de patients atteints d’une même pathologie chronique.
L’exclusion de patients ayant eu des antécédents de troubles psychologiques pourrait avoir également limité les résultats de l’étude, du fait qu’une psychopathologie puisse altérer le pronostic de guérison.
Enfin, et ce malgré les limites susmentionnées, les résultats démontrent qu’un grand nombre de patients souffrant d’une maladie chronique présentent également une symptomatologie dépressive parfois non-diagnostiquée ni traitée, au détriment de leur qualité de vie.
La dépression est un trouble mental capable d’altérer considérablement non seulement la santé d’une personne mais aussi chaque aspect de sa vie, qu’elle se trouve atteinte ou non de maladie chronique. De nombreuses recherches dans le domaine des sciences médicales ont été menées afin d’identifier les facteurs permettant d’éviter à un patient d’avoir à affronter une dépression ou, dans le cas de ceux en souffrant déjà, les facteurs pouvant les aider à y faire face.
Un réseau social de soutien peut s’avérer être un déterminant fondamental dans la prévention comme l’aide à la guérison de la dépression. Inversement, certains facteurs sont connus comme catalyseurs de symptômes dépressifs : la perte d’un être proche, une rupture affective ou encore un licenciement. Ces épreuves extrêmement négatives vont en effet générer une période normale de “deuil” avant que la personne ne se remette peu à peu, ou bien évoluer vers un trouble chronique jusqu’à se convertir en une véritable dépression majeure.
Il est important de prendre en compte les trois composants de la dépression : le facteur affectif, le facteur comportemental et le facteur cognitif. Ces trois facteurs se trouvent étroitement reliés et vont s’auto-alimenter mutuellement, créant un cercle vicieux dont il sera très difficile de sortir sans une aide thérapeutique spécialisée.
Dans le cas d’une dépression dite sévère ou majeure, les pensées dépressives vont se muer en idées de ruine et en un pessimisme accru, le patient se trouvant incapable de percevoir une quelconque issue ou possibilité d’amélioration de sa situation.
Dans le cas d’un patient confronté à d’éprouvantes expériences au cours de sa vie, ses pensées pessimistes vont de fait s’accorder avec la réalité, renforçant ses idées négatives et favorisant l’apparition d’une dépression. Nous pouvons alors nous poser la question suivante : existe-t-il une relation entre la dépression et le niveau économique d’une personne ?
Le Ministère de la Santé du gouvernement Portoricain (U.S.A.) a cherché à répondre à cette même question à travers un communiqué informatif réalisé en 2013.
En plus d’analyser les différents facteurs influents en cas de dépression, ce communiqué a été élaboré au sein d’un plus vaste projet dont le but était de détecter les différentes conduites à risque au sein d’une population. Ce projet a été réalisé en se basant sur le programme The Behavioral Risk Factor Surveillance System (B.R.F.S.S.).
Afin de mener à bien ce projet, une enquête téléphonique a été réalisée chez un groupe de six mille habitants, tous majeurs et constitués de 64% de femmes (ce qui correspond à 0, 21% de la population de Porto-Rico). La grande majorité des participants de ce groupe appartenait à une population hispanique (98,5%). L’âge, le niveau d’éducation ainsi que la situation financière de chacun d’entre eux ont été relevés et pris en compte dans cette enquête.
Les résultats démontrent que les personnes se situant dans la tranche d’âge de 45 à 54 ans et de 55 ans à 64 ans sont ceux qui souffrent le plus de dépression, avec un pourcentage de 25,7% et 30,7% respectivement. Ils se trouvent en effet nettement au-dessus de la tranche des 18 ans à 24 ans, lesquels présentent un pourcentage de dépressifs de seulement 5.9%.
De même, cette enquête montre qu’un plus important pourcentage de personnes qui n’ont pas terminé leur scolarité sont atteints de dépression (21,3%), contrairement à ceux ayant conclu un cycle universitaire (14,4%).
Enfin, du fait d’avoir séparé les participants de l’enquête en six groupes selon leurs revenus, ce communiqué permet d’observer une relation entre situation économique et présence de dépression. En effet, 23,2% des participants dont le revenu est inférieur à 15 000 dollars annuels souffrent de dépression, nettement plus que les 9,2% de ceux ayant un revenu supérieur à 75 000 dollars annuels.
Contrainte caractéristique des enquêtes réalisées par téléphone, une partie de la population s’est trouvée exclue de cette enquête du fait que certains habitants de Puerto-Rico n’aient pas accès à une ligne téléphonique (et ce souvent en raison d’une grande modestie économique). En excluant ainsi une partie de la population, les résultats de cette enquête s’en trouvent malheureusement altérés.
De même, les résultats ne spécifient pas si les participants souffrent de dépression majeure ou de dysthymie (dépression chronique). Enfin, les informations annexes sur les différents groupes de participants ne sont pas suffisantes pour permettre d’en comparer les variantes et d’élaborer ainsi une analyse plus poussée.
Malgré ces limitations, cependant, ces résultats s’avèrent être d’une grande valeur puisqu’ils présentent avec netteté les différents groupes de personnes les plus exposées aux risques de souffrir d’une dépression : ceux âgés de 45 ans à 64 ans, ceux ayant un niveau d’éducation limité et enfin les personnes dont les ressources économiques se trouvent très modestes.
Au contraire, d’après cette enquête, les habitants les plus protégés de la dépression seraient les jeunes de 18 à 24 ans, ceux ayant finalisé des études universitaires et enfin les habitants dont le salaire se situe entre 35 000 et 49 999 dollars annuels, ou bien supérieur à 75 000 dollars.
Ainsi, et pour répondre à notre question initiale, il semblerait qu’il existe en effet une relation entre la dépression et le niveau économique d’une personne. Cependant, il ne s’agit pas d’une relation directe, et qui n’implique en aucun cas que les risques de dépression disparaissent avec un salaire élevé. En effet, les personnes dont le salaire annuel se situe entre 50 000 et 74 999 dollars présentent un pourcentage de dépression identique à ceux ayant un salaire plus bas, soit de 25 000 à 34 999 dollars annuels.
Bien que l’enquête n’élabore pas de théorie expliquant ces valeurs, il semblerait logique de considérer le stress économique comme un facteur déterminant de dépression. De même, de plus importantes ressources financières pourraient jouer un rôle dans la prévention et le soulagement de premiers symptômes dépressifs, avant que ceux-ci ne s’aggravent ou deviennent chroniques.
Lorsqu’une personne souffre de dépression et décide de se faire soigner, il est peu probable qu’elle s’interroge d’abord sur le coût de cette maladie pour l’Etat – dans le cas d’une prise en charge gérée par une administration de santé publique. Cela dit, depuis le point de vue de ces administrations, il s’agit bel et bien d’une dépense considérable. Cherchant avant tout à optimiser leurs ressources, les institutions publiques établissent alors une distribution prioritaire de leurs fonds vers les différents services et départements à leur charge en relation avec le traitement des patients dépressifs. L’usage de cet argent se traduit principalement dans l’investissement de matériaux et de personnel afin de pouvoir dispenser leurs services avec efficacité.
Bien que le trouble de dépression majeure affecte principalement la santé psychologique d’un patient, ce trouble s’infiltre également dans toutes ses activités quotidiennes, altérant ses besoins les plus basiques comme la faim ou la capacité à avoir un sommeil réparateur. Cela peut affecter jusqu’à ses proches, ses amis, ses collègues ou sa famille.
Il n’est donc pas étonnant d’observer une nette diminution du rendement académique ou professionnel d’une personne dépressive, et dans les cas plus sévères, cela peut aller jusqu’à une perte d’emploi, un éloignement de la part de ses proches ou une rupture romantique.
Il existe actuellement différentes méthodes d’intervention thérapeutique telles que la psychothérapie ou la pharmacologie. Dans les cas où la pharmacologie s’avère inefficace, l’électro-convulsivothérapie se présente également comme une alternative possible. Cette dernière intervention, administrée dans des centres spécialisés, requ...

Table des matières

  1. PREFACE
  2. REMERCIEMENTS
  3. CHAPITRE 1. TRISTESSE
  4. CHAPITRE 2. DEUIL
  5. CHAPITRE 3. DYSTHYMIE
  6. CHAPITRE 4. DEPRESSION SAISONNIERE
  7. CHAPITRE CINQ. DEPRESSION POST-PARTUM
  8. CHAPITRE 6. TROUBLE DE DEPRESSION MAJEURE
  9. CHAPITRE 7. ORIGINES DE LA DEPRESSION
  10. CHAPITRE 8. TRAITEMENT DE LA DEPRESSION
  11. CHAPITRE 9. FAMILLE ET DEPRESSION
  12. A PROPOS DE L’AUTEUR