Les 7 prisons de l'être
eBook - ePub

Les 7 prisons de l'être

et les clés pour s'en libérer

  1. 292 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les 7 prisons de l'être

et les clés pour s'en libérer

À propos de ce livre

La vie que nous avons subie, les choix que nous avons faits, le confinement émotionnel, le sentiment de culpabilité, l'abandon, l'insécurité ainsi que le contrôle de soi sont les sept prisons qui nous empêchent d'être réellement libres et de mener une vie d'abondance. À travers un dialogue fascinant, les auteurs nous invitent à poser un regard différent sur nous et à nous donner le droit de vivre tels que nous sommes. Ce récit inspirant, parsemé de témoignages évocateurs, vous guidera dans vos premiers pas vers la libération de votre être. Voici donc une invitation à découvrir les clés d'une nouvelle vie remplie de légèreté.

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CHAPITRE 1
Les prisons que l’on se construit
Nous sommes de grands privilégiés de la vie. Mon père a passé mon enfance à me bercer au son de ces belles paroles. Bien évidemment, j’y ai cru, car j’ai aussi réussi à perpétuer ce privilège. Je suis né au Québec dans un terreau fertile où il nous est permis de croire que l’on peut cultiver la richesse et le succès. Mais au-delà de cette croyance, je mérite tout ce que j’ai accompli. C’est normal, j’ai étudié fort et j’ai travaillé fort, alors il est normal de bénéficier aujourd’hui de ces beaux privilèges de la vie. J’ai une belle et grande maison avec une piscine creusée et une vue imprenable sur la rivière, une superbe voiture électrique dotée des toutes dernières technologies, un emploi haut placé dans une firme de fiscalistes internationale et bien évidemment une belle femme et deux beaux enfants. Que pourrais-je demander de plus?
Je dois avouer que cette vie parfaite que j’ai machinalement orchestrée est loin de provoquer chez moi le sentiment de plénitude auquel je m’attendais. J’ai passé les dernières semaines à me tuer pour un travail qui semble plus gratifiant vu de l’extérieur. J’ai mis de côté mes loisirs pour entretenir mon terrain de rêve et j’ai l’impression que ma famille n’apprécie pas tous les efforts que je mets à lui procurer une vie parfaite.
Confortablement assis au volant de ma voiture électrique de luxe, dont l’autonomie me contraint quotidiennement dans ma liberté de déplacements, je me surprends à juger défavorablement un père tout souriant qui semble, lui, avoir la souplesse de reconduire ses deux filles à l’école. « Bon, regarde ça si c’est mignon! Allez, dépêche-toi d’aller travailler pour te payer un salaire », murmure-til, l’esprit visiblement rempli de hargne. Je m’arrête en chemin dans un café où j’ai l’habitude d’arrêter chaque matin. La queue du service au volant semble plus longue qu’à l’habitude. Je gare ma voiture et entre dans le café. En attendant en file, je me surprends à envier le jeune barista, dans la mi-vingtaine, qui s’affaire à la tâche avec passion, sans trop s’en faire avec la vie. Mon père m’aurait trucidé si j’avais occupé un poste de la sorte à 25 ans!
Nostalgique, je me rappelle à quel point je me sentais libre lorsque j’étais étudiant. Faut croire que la belle vie est déjà derrière moi. Rendu à mon tour, je commande le même cappuccino double de format moyen pour emporter, comme je le fais déjà depuis si longtemps.
« Ce n’est pas la première fois que l’on se voit, n’est-ce pas, fait le jeune barista.
– Effectivement, c’est mon arrêt matinal depuis de nombreuses années.
– Et où allez-vous chaque matin, si ce n’est pas indiscret?
– Je me rends au boulot, je travaille dans une grande firme comptable. »
Et avant même de laisser au jeune homme le temps de dire quoi que ce soit, j’ajoute : « D’ailleurs, maintenant qu’on en parle, je ne sais pas pourquoi je m’y rends chaque matin. À part le fait que j’aie tellement d’obligations, j’ai perdu le sens de ce travail que j’ai pourtant désiré de tout mon coeur. J’ai travaillé tellement fort pour me rendre où je suis aujourd’hui. Je ne pourrais tellement pas quitter ces belles conditions.
– Vous y êtes attaché par une chaîne en or, murmure nonchalamment le jeune barista.
– Pardon, je ne vous ai pas bien compris.
– Ah! Oubliez cela, ce n’est pas très important. »
J’avais très bien compris, mais j’espérais qu’il n’ait pas réellement osé me dire cela. Bien droit devant le comptoir, je sens le poids de ces chaînes dorées à mes pieds. Comme dans mon rêve, c’est une sensation tellement réelle que je dois baisser les yeux pour m’assurer qu’il n’en est rien. Je m’apprête à repartir, café en main, lorsque le jeune barista ajoute : « J’ai vu mon père attaché à cette même chaîne dorée et mourir à petit feu. Comme si on l’avait payé toute sa vie pour ériger, brique par brique, sa propre prison autour de lui. »
Et en faisant un pas en avant, il ajoute brusquement : « Ce n’est pas seulement vrai pour le travail. C’est vrai dans toutes les sphères de votre vie. Je vous souhaite une excellente journée. » Je sors du café, l’air contrarié. Je viens d’être démasqué par un jeune homme d’à peine 25 ans. Il vient littéralement de me scier les deux jambes en saisissant dans quel drame se joue ma vie. Suis-je réellement en train de me bâtir un complexe carcéral?
Honnêtement, je ne l’ai pas vu venir. Pourtant, j’ai eu tellement d’avertissements subtils de la vie que je prenais tellement de haut. Je saute dans ma voiture; direction métro, boulot, dodo. J’éteins la radio, car le bruit assourdissant de mes réflexions se mêle à la cacophonie des obstinations des co-animateurs que j’ai l’habitude d’écouter chaque matin. Comment ai-je pu en arriver là. Et c’est quoi, ce bordel ce matin? On dirait qu’ils se sont tous donné le mot pour me taper sur la tête. Le film de ma vie qui m’a été présenté alors que j’étais sur le banc des accusés, me revient à l’esprit, mais cette fois beaucoup plus lentement.
Mes parents étaient tellement fiers que je devienne l’un des étudiants les plus prisés de la faculté lorsque j’ai obtenu mon diplôme de comptable fiscaliste. Et moi, le bouffon, qu’est-ce que je ne ferais pas pour satisfaire leurs moindres désirs. Les pauvres, s’ils savaient à quel point je me suis fait chier à étudier. J’ai tellement voulu gravir les échelons rapidement pour devenir gestionnaire afin que je n’aie plus à faire ces tâches qui me donnaient tellement envie de vomir. Ouais, mais si je n’avais pas fait ça, j’aurais fait quoi? C’est ça l’affaire. Je n’en ai aucune espèce d’idée. C’est pathétique. Je n’aurais probablement pas attiré une aussi belle femme dans ma vie si j’avais été commis d’épicerie. Combien de fois ses amies l’ont encensée et jalousée. À la limite, ça me rend fier de jouer au coq en me pavanant dans mes beaux habits. Disons qu’elle n’aurait pas pu espérer mieux comme vie. La belle maison, les belles robes, les grands restaurants. La belle vie, quoi. En fait, je ne sais même plus si elle s’y plaît justement. À la limite, je pense qu’elle tient tout ça tellement pour acquis qu’elle est devenue complaisante.
Et que dire de mes amis? J’ai coupé presque tous les ponts avec mes amis d’enfance. Il y a quand même des limites à payer pour tout le monde. Ça m’a fait plaisir un bout de temps, mais on finit par en avoir assez de faire profiter de soi. Mon nouveau cercle d’amis m’a entraîné à un endroit qui n’est pas mieux, je dois l’admettre, à enchaîner les soupers pour savoir qui servira le plus copieux et à rester pris avec les paiements astronomiques de bagnoles luxueuses pour lesquelles on perd tout intérêt après que tout le monde les a vues. Du gros tape-à-l’oeil qui ne mène nulle part. Jusqu’à tout récemment, je croyais que ce que j’avais de plus précieux c’était ma famille. L’ignorance avec laquelle ils m’ont reçu ce matin s’intensifie depuis déjà bien des mois. Ça me frustre tellement! Car je le sais que je mérite tout ça.
Moi ce que je veux dans la vie est simple. C’est d’être reconnu pour qui je suis. Je réalise que depuis un méchant bout, tout ce que l’on fait, c’est de me ramener constamment tout ce que je ne fais pas. Comme si rien n’était de leur faute. Justement, ma putain de vie, je l’ai passée à plaire aux autres. Et si l’on m’avait dit que je me démènerais toute ma vie comme ça pour en arriver là, il y a bien longtemps que j’aurais fait un gros doigt d’honneur à la vie. La réalité, c’est que je suis déjà mort à l’intérieur. Je me rends compte à quel point, dans la vie, j’ai été capable de tout, mais aussi capable de rien. Incapable de me faire assez confiance pour assumer mes rêves, incapable de me tenir debout face aux autres et de m’affirmer, incapable d’exister.
Ce qui me confronte le plus aujourd’hui c’est le fait de ne pas savoir exprimer comment je me sens. Ce n’est pas que je n’aie pas les mots. Les mots sont bien présents dans mon esprit, mais je suis incapable de les relier à mes ressentis, comme si la liaison a été définitivement coupée. Mais là, il faut que ça cesse. Je ne me comprends pas, mais je sais que c’est devenu insupportable. Comment trouver la légitimité lorsque les regards sont tournés vers ma petite vie parfaite?
On dirait que je n’ai pas le droit de me plaindre. On dirait que je suis condamné à errer dans les prisons que je me suis joyeusement construites. C’est bien normal, j’ai été éduqué à ne pas me plaindre. En fait, je n’en ai jamais eu le droit. Non pas avec l’idée de jouer à la victime, mais parfois, l’injustice amène bien de l’incohérence. Je n’ai jamais eu le droit de dire le fond de ma pensée. J’ai fini par croire que mon point de vue était sans valeur. Alors je me suis construit une vie autour de ce qui est rationnel, une vie sans éclat humain. Pourtant, quelque chose de puissant et bouillant se trame à l’horizon, comme ces veilles météorologiques qui animaient les printemps de mon enfance. Je prends mon téléphone et j’appelle mon adjointe instinctivement sans réfléchir.
« Salut, c’est moi, j’ai une urgence. Je vais devoir m’absenter aujourd’hui… J’ajoute au bout de quelques secondes : Et possiblement pour les trois prochains jours. »
Je raccroche. Les trois prochains jours… Mais pourquoi ai-je dit ça?
Sans trop comprendre ce qui vient de se passer, j’emprunte la première avenue à ma droite et je vais me garer devant l’entrée d’une petite épicerie de quartier. J’éteins la voiture et, la tête contre le volant, j’éclate en sanglots. Je reste là pendant près de trente minutes sans que le va-et-vient des clients ne m’affecte. Soudain, un homme vêtu d’un tablier vert cogne à ma fenêtre.
« Monsieur… Excusez-moi, mais vous ne pouvez pas rester là. » Je lève les yeux et j’aperçois un commis d’épicerie qui me regarde avec l’air de se demander ce qui se passe. Je baisse ma vitre. « Est-ce que ça va », me demande-t-il d’un ton inquiet. Et avant même que j’aie le temps d’esquisser une fausse réponse, il ajoute d’une voix calme : Bon, ça va. Laissez votre voiture ici et suivez-moi. »
Encore une fois, je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe. Dans le rétroviseur, j’aperçois d’abord mes yeux bouffis, puis je vois le commis qui se dirige d’un pas précipité, sans se retourner, à l’arrière du magasin. Sans trop savoir pourquoi, je me décide à sortir de la voiture et à le suivre. Derrière l’épicerie, je le vois qui tient une porte entrouverte en me faisant signe de le rejoindre. Je m’approche et je lui demande : « Que se passe-t-il?
– Ce serait plutôt à moi de vous poser la question. En vous voyant, j’ai senti que je devais m’occuper de vous. Assoyez-vous ici. »
Sans trop me poser de questions, je prends place, avec mes vêtements griffés, sur des caisses de fruits en carton ciré.
« De quoi parlez-vous? Vous occuper de moi?
– Ce regard, je l’ai vu des dizaines de fois. J’y suis si longtemps resté indifférent, jusqu’au jour où c’est le regard de détresse de mon frère que je n’ai pas pu percevoir.
– Et il va mieux? Votre frère va mieux? »
Un long silence vient assombrir l’entrepôt humide et défraîchi dans lequel je me suis aventuré sans réfléchir. Je comprends par le silence du commis que son frère n’est plus de ce monde.
« Mon frère, c’était mon idole, mon modèle, un pilier. Et pourtant, le pilier a cédé sous la pression. La vie telle que les autres nous la présentent est rarement le reflet de ce qui se passe à l’intérieur de nous. Moi, avant ce drame, j’étais travailleur social, un beau métier que j’exerçais depuis quinze ans. J’aidais des centaines de gens et tout s’est écroulé. J’ai perdu foi en ma capacité d’être utile et d’aider les autres.
– Je suis désolé d’entendre cela. Je suis convaincu que vous avez fait de votre mieux. Il ne faut pas s’en vouloir. Chacun vit sa vie.
– Je veux bien, mais cela m’a hanté tellement longtemps.
– Je vous rassure, je n’ai pas d’idées noires. Je vais bien. J’ai juste eu un moment d’égarement. »
Je me lève en me disant que je n’ai pas réellement d’affaires ici, qu’il y a erreur sur la personne.
« Vous souhaitez partir?
– Eh bien, je ne comprends pas trop ce que je fais ici. Votre geste est noble, mais je crois que vous faites erreur. Je vais bien, je vous assure.
– Mon intuition m’a bien souvent joué des tours. Cette foisci, je crois qu’elle ne m’a pas menti. Si vous êtes ici, ce n’est pas pour moi, c’est pour vous. Je crois que nous avions rendez-vous. »
Je n’avais jamais, de toute ma vie, ressenti autant de confusion. Ma tête s’emballait dans tous les sens en même temps que je me réjouissais de tout ce qui se passait en moi, une grande dualité entre l’envie de fuir et le désir de rester.
« Moi, je sais pourquoi je vous ai invité ici, mais vous, est-ce que vous savez pourquoi vous y êtes?
– Comme je vous le dis, je crois que vous vous trompez. Je ne sais pas trop ce que je fais ici.
– Alors, que faisiez-vous garé dans l’entrée de l’épicerie? Vous ne sembliez pas y être venu pour faire vos emplettes. Disons que dans ce quartier défavorisé, vous détonnez avec votre voiture de luxe et votre habit de haute couture. »
Je regarde loin devant moi, n’osant pas croiser le regard du commis. J’ai le sentiment d’avoir été démasqué. « C’est bizarre, tout ça. Je me suis rendu ici sur pilote automatique. Il se passe une tonne de choses étranges depuis ce matin. Honnêtement, je n’ai pas de raison particulière d’être ici. Pas plus que je n’arrive à expliquer pourquoi j’ai envie de rester avec un simple…
– Un simple? Un simple quoi?
– C’est idiot, j’allais dire un simple commis d’épicerie. Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. Vous m’avez pourtant dit que vous étiez travailleur social.
– Oui, j’ai été travailleur social. Mais je ne suis pas ça, pas plus que je suis commis d’épicerie. Je suis qui je suis, je ne me définis plus par mon travail. »
Je me sentais tellement nul d’avoir dit cela, moi qui accorde tellement d’importance au métier des gens. Je me déteste tellement lorsque je porte ce genre de jugement. C’est plus fort que moi. « Pardonnez-moi, c’est peut-être moi qui ne vous ai pas écouté avec suffisamment d’attention. Pourquoi ne pratiquez-vous plus votre métier aujourd’hui?
– Je suis gêné de vous raconter cela. Je ne suis pas fier de cette époque de ma vie et je dois vous avouer que j’ai peur que vous me jugiez. »
Mon ego vient d’être heurté de plein fouet. Normalement, je rugirais si l’on me prêtait de telles intentions. Mais cette fois, je suis triste de constater à quel point il a raison.
« Vous avez raison de penser cela de moi. J’ai grandi dans un milieu où il a toujours été plus facile de rabaisser les autres que de se voir tous égaux. Aujourd’hui, je me sens moche. Je n’ai pas envie de vous juger. Vous avez été gentil avec moi.
– Je me sens privilégié que vous m’offriez votre écoute. »
Je tremble intérieurement. Je n’ai pas l’habitude d’entrer en contact avec les gens de cette façon. Les yeux pleins d’eau, je dis au commis d’une voix tremblotante : « ...

Table des matières

  1. PAGE DE COUVERTURE
  2. TITRE
  3. DROITS D’AUTEUR
  4. TABLE DES MATIÈRES
  5. REMERCIEMENTS
  6. PRÉFACE de Jean-Marie Lapointe
  7. AVANT-PROPOS: Sommes-nous condamnés à souffrir?
  8. CHAPITRE 1: Les prisons que l’on se construit
  9. CHAPITRE 2: Prison 1 : La vie que l’on a subie
  10. CHAPITRE 3: Prison 2 : Les choix que l’on a faits
  11. CHAPITRE 4: Prison 3 : Le confinement émotionnel
  12. CHAPITRE 5: Prison 4 : Le sentiment de culpabilité
  13. CHAPITRE 6: Prison 5 : Le sentiment d’abandon
  14. CHAPITRE 7: Prison 6 : Le sentiment d’insécurité
  15. CHAPITRE 8: Prison 7 : Le contrôle de soi
  16. CHAPITRE 9: Se battre pour sa survie
  17. CHAPITRE 10: Responsable, mais pas coupable!
  18. CHAPITRE 11: Le chemin vers l’absolution
  19. CONCLUSION: Et si l’on se permettait d’exister
  20. Quatrième de couverture