Napoléon En 1812. Mémoires Historiques Et Militaires Sur La Campagne De Russie Par Le Comte Roman So?tyk
eBook - ePub

Napoléon En 1812. Mémoires Historiques Et Militaires Sur La Campagne De Russie Par Le Comte Roman So?tyk

Général De Brigade d'Artillerie Polonais, Officier Supérieur A l'État-Major De Napoléon

  1. 255 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Napoléon En 1812. Mémoires Historiques Et Militaires Sur La Campagne De Russie Par Le Comte Roman So?tyk

Général De Brigade d'Artillerie Polonais, Officier Supérieur A l'État-Major De Napoléon

À propos de ce livre

« Patriote polonais passé à l'état-major de Napoléon en 1812 et fait prisonnier à la bataille de Leipzig. Ces mémoires n'embrassent que la campagne de Russie. » p 155 - Professeur Jean Tulard, Bibliographie Critique Sur Des Mémoires Sur Le Consulat Et L'Empire, Droz, Genève, 1971

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Napoléon En 1812. Mémoires Historiques Et Militaires Sur La Campagne De Russie Par Le Comte Roman So?tyk par Général De Brigade Comte Roman Sołtyk en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Histoire et Histoire de la Grande-Bretagne. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

CHAPITRE XVI

Napoléon s’arrête à Orcha; il veut rétablir l’ordre dans son armée, mais ne peut y parvenir; il se dirige sur Borissov. — Oudinot bat Pahlen, et prend Borissov. — Tchitchagov se retire derrière la Bérézina. — Mouvements des différents corps. — État déplorable de la grande armée. — Napoléon arrive sur la Bérézina. — Forces et positions respectives. — Passage et bataille de la Bérézina. — L’armée française se retire sur Vilna. — Prédiction singulière. — Napoléon part pour Paris. — Froid extraordinaire; ses effets. — Dissolution complète de l’armée.

Reprenons maintenant le fil des évènements au grand quartier général. Nous avons laissé Napoléon à Orcha sur le Dniéper, que toute l’armée avait été obligée de traverser sur un seul pont. Profitant de cette circonstance, l’Empereur, dès son arrivée dans cette place, s’efforça de nouveau de rétablir, autant que possible, l’ordre dans son armée. Il essaya de rallier ses troupes et de diriger les hommes isolés sur des positions que l’on indiqua autour de la ville, où devaient se réunir les différents corps; là, on voulait leur distribuer des armes et des vivres, et les replacer dans leurs rangs. Pour accomplir ce projet, Napoléon redoubla de sévérité, et ordonna que tout soldat qui, à l’avenir, serait trouvé marchant isolé, serait à l’instant même fusillé. Mais la désorganisation de l’armée était déjà arrivée à un tel point que les moyens les plus violents ne pouvaient plus y rétablir l’ordre et la subordination.
Le 20, dans l’après-midi, Napoléon établit son quartier général à Barany; ce fut là que l’officier d’ordonnance Gourgaud lui apporta la nouvelle de la prochaine arrivée du maréchal Ney. Le 21, Napoléon vint à Kamiovka, près de Kochanovo, et en repartit le lendemain matin, pour se rendre à Toloczyn, où il coucha le 22; chemin faisant, il apprit la fatale nouvelle de la prise de Borissov, et envoya des ordres pressants au maréchal Oudinot, qui, dès le 20, avait quitté Tchéréïa, de marcher à la rencontre de Tchitchagov, et de le rejeter au delà de la Bérézina. Ce maréchal avait déjà prévenu les vœux de Napoléon. Dès le 21, il s’était réuni à Dombrowski, à Bobr, et le 22, à la pointe du jour, il s’était porté sur Borissov, précédé par une avant-garde aux ordres du général Castex, composée de 2,500 fantassins et de 1,100 cavaliers, avec douze pièces d’artillerie légère.
Sur ces entrefaites, Tchitchagov avait réuni toutes ses forces autour de Borissov, et pris son quartier général, le 21, dans cette ville. Il avait ensuite envoyé le général Pahlen, qui remplaçait Lambert dans son commandement, avec une forte avant-garde dans la direction de Bobr. Pahlen, croyant n’avoir devant lui que les débris de la division Dombrowski, s’avançait avec confiance et vint se heurter contre Castex, qui, d’après ses instructions, l’attaqua tête baissée. Le deuxième et le septième régiments de lanciers polonais, qui comptaient encore 800 chevaux, se précipitèrent sur les Moscovites, et culbutèrent successivement l’un sur l’autre les échelons des troupes de Pahlen, qui se retirèrent en désordre. Cette retraite fut bientôt changée en déroute. Une partie des troupes moscovites se replia par la grande route, et une autre partie se jeta sur Stary-Borissov, par les bois, pour, de là, passer la Bérézina sur la glace; le reste fut enveloppé, et plusieurs bataillons furent successivement enfoncés par les cuirassiers français du corps de Castex, taillés en pièces ou faits prisonniers. Pendant cette marche offensive, ce général prit environ 2,000 Moscovites. Il arriva devant Borissov, lorsque toutes les troupes de Tchitchagov repassaient en désordre le pont qu’ils parvinrent cependant à couper. Elles se mirent, à la vérité, par là, hors de notre atteinte; mais tous les bagages de l’armée de Moldavie, et les débris de la division Pahlen, restaient dans la ville, et n’avaient plus de retraite.
Cependant la marche de la cavalerie de Castex avait été si rapide, que son infanterie n’avait pu la suivre, ce qui empêchait ce général de compléter la victoire en pénétrant dans la ville. Mais bientôt les deux bataillons de Sierawski parurent en débouchant des bois. Profitant de leur arrivée, Castex n’hésita plus; il ordonna aux lanciers polonais de pénétrer dans Borissov, et à Sierawski, de soutenir leur mouvement. Les Moscovites furent encore une fois culbutés, et un grand nombre de prisonniers, ainsi que tous les bagages de Tchitchagov, tombèrent dans nos mains. Le succès de ce brillant combat doit être attribué autant à la bravoure de notre cavalerie qu’à l’habileté et à la détermination de Castex, qui se couvrit de gloire dans cette journée. Bientôt après l’occupation de Borissov, Oudinot arriva devant cette ville, à la tête de toutes ses troupes, et y établit son quartier général.
Napoléon apprit cette victoire signalée, le 23, à Bobr, et il en tira un heureux présage pour ses opérations ultérieures.
Depuis Orcha, l’armée de Moscou s’avançait dans l’ordre suivant: Junot et Zaionczek ouvraient la marche; Eugène et Davout les suivaient; Ney formait l’arrière-garde. A Bobr, le corps de Davout remplaça celui de Ney, et ferma désormais la marche de l’armée. Le 24, Napoléon établit son quartier général à Losnica, et le 25, à Borissov.
Après le passage du Dniéper, nous n’étions plus suivis par Koutouzov; quelques Cosaques seulement harcelaient notre arrière-garde. Le généralissime moscovite s’était, après les combats de Krasnoïé, établi à Dobre, dans le voisinage de cette ville; il s’avança ensuite lentement sur Kopys, et ce ne fut que le 25 qu’il passa le Dniéper sur des ponts qu’il y avait fait construire. Son armée avait déjà beaucoup souffert, et ne comptait ce jour-là que 42,000 hommes présents sous les armes. Wittgenstein s’avançait aussi lentement à la suite de Victor, qui se maintint à Tchéréïa jusqu’au 22 novembre, et se porta ensuite par Konopnicze sur Ratalicze, tenant constamment tête à son adversaire.
J’étais arrivé à Bobr, le 24 novembre au matin, de retour de ma mission à Moguilev, ce qui me procure l’avantage de pouvoir de nouveau présenter la suite des évènements comme témoins oculaire. J’y trouvai le maréchal Davout, qui, comme nous l’avons vu, commandait l’arrière-garde, et y avait passé la nuit. Il se préparait à suivre le mouvement de notre armée sur Borissov. Quelques partis de Cosaques que Koutouzov avait lancés à notre poursuite étaient seuls en vue. Davout avait déjà fait détruire le pont qui se trouvait en avant de Bobr, sur la rivière du même nom, lorsque l’on vit sur la rive opposée, un convoi considérable qui arrivait par la route de Moguilev, et qui était assailli par une nuée de Cosaques. Ce convoi avait quitté cette dernière ville, le 22 au soir, et, pendant sa marche, il avait été constamment entouré et attaqué par les troupes légères de l’ennemi. Sa garde était confiée à un détachement de 150 fantassins, et de 50 cavaliers, commandés par le capitaine Pouzyna, du 15e de lanciers polonais, officier brave et intelligent, qui surmonta tous les obstacles, et qui, par ses bonnes dispositions, parvint à accomplir la mission difficile qui lui avait été confiée. Soit qu’il suivît une route tracée, ou qu’il s’avançât à travers champs, il disposait toujours ses voitures sur deux files, entre lesquelles marchait son infanterie; tandis que ses cavaliers voltigeaient sur ses deux flancs, et s’efforçaient autant que possible de maintenir les Cosaques à une distance respectueuse. S’ils étaient serrés de trop près, ils se repliaient sur le convoi qui s’arrêtait alors dans sa marche, et les voitures formaient une espèce de rempart aux voltigeurs qui, abrités derrière elles, repoussaient l’ennemi par un feu bien nourri; alors, les Cosaques s’éloignaient, et le convoi continuait son mouvement, et cette forteresse mouvante s’avançait de nouveau, sans avoir été entamée. Pouzyna recommença cette manœuvre aussi souvent que les Moscovites répétèrent leurs houras; la nuit, il campait dans le même ordre, et enfin, après deux jours de marche et de combats, il arriva à la vue de Bobr. Cependant les Cosaques, le voyant ainsi échapper à leur rapacité, redoublèrent d’efforts pour l’enlever; ils venaient d’être renforcés par différents détachements, et ils étaient alors au nombre de 2 à 3,000; Pouzyna ne pouvait qu’avec peine les contenir. Cette scène extraordinaire se passait à la vue du corps de Davout, qui faisait les vœux les plus ardents pour le succès du capitaine polonais. Cependant Davout fit placer sur la rive que nous occupions six pièces de douze, et leur fit tirer quelques volées sur les Cosaques. Le maréchal venait d’être rejoint par le quinzième régiment de lanciers polonais venu de Moguilev. Il ordonna au lieutenant-colonel Dwernicki {70}, qui commandait ce régiment, de traverser la rivière à gué, et de dégager Pouzyna. Mais déjà il avait suffi de quelques boulets lancés au milieu des Cosaques, pour leur faire lâcher prise, et ce convoi put alors rejoindre le corps du maréchal, et se mettre à l’abri de la poursuite de l’ennemi.
Au moment où Davout quittait Bobr, je m’empressai de rejoindre le quartier impérial qui était établi sur la Bérézina, et pour y arriver je fus obligé de traverser toute notre armée.
Je la trouvai dans un état plus déplorable encore que celui dans lequel je l’avais quittée à Smolensk. Quoique le froid fût diminué depuis le 18 novembre, et que l’armée traversât alors un pays moins dévasté par la guerre, et où, par conséquent, on trouvait encore quelques ressources, le nombre des soldats isolés, marchant sans armes, avait augmenté, et tous les efforts des chefs de corps ne pouvaient plus rétablir dans les rangs un ordre et une discipline salutaires. Les troupes qui revenaient de Moscou marchaient dans le plus grand désordre; leur avant-garde et leur arrière-garde étaient seules armées. L’infanterie, qui composait ces corps, était accompagnée de petits chevaux du pays, que les Français appelaient Korda, et qui, chargés de différents objets, marchaient pêle-mêle avec les fantassins. La cavalerie était presque entièrement démontée, et nos cavaliers cheminaient péniblement à pied. Les vêtements des soldats étaient, en général, dans le plus mauvais état; leurs manteaux déchirés ne les préservaient pas du froid. Dans le nombre, on en voyait par-ci par-là, qui s’étaient chargés des accoutrements les plus bizarres; les uns s’étaient couverts de riches pelisses de femmes; d’autres, de manteaux de velours, dépouilles du Kremlin; d’autres, enfin, n’avaient trouvé, pour se garantir de la rigueur de la saison, que des chasubles en étoffes d’or et d’argent. La chaussure des soldats était également dans le plus mauvais état; beaucoup d’entre eux avaient entortillé leurs pieds de linge et d’écorce d’arbre, noués par des cordes. Les corps que nous avions ralliés en Lithuanie et la garde marchaient pourtant en bon ordre, et cette dernière donnait surtout l’exemple du dévouement et de la subordination. Harassés par de si longues marches et de si sévères privations, les soldats de la garde marchaient et mouraient à leur rang; tous portaient leurs armes et leurs sacs, quoiqu’ils pliassent sous le poids, et que l’on en vît souvent chanceler, tomber et expirer sur la route. A l’entrée de la nuit, lorsqu’on prenait position, nos traîneurs s’établissaient où ils pouvaient, et s’abritaient de leur mieux. A peine les feux de bivouac étaient-ils établis, qu’on les voyait entourés d’hommes impatients de se chauffer et de prendre un peu de repos. On y apprêtait des mets composés, presque toujours, de viande de cheval et de farine à demi moulue; les pr...

Table des matières

  1. Page titre
  2. TABLE DES MATIÈRES
  3. AVANT-PROPOS
  4. EPITRE DEDICATOIRE
  5. CHAPITRE I
  6. CHAPITRE II
  7. CHAPITRE III
  8. CHAPITRE IV
  9. CHAPITRE V
  10. CHAPITRE VI
  11. CHAPITRE VII
  12. CHAPITRE VIII
  13. CHAPITRE IX
  14. CHAPITRE X
  15. CHAPITRE XI
  16. CHAPITRE XII
  17. CHAPITRE XIII
  18. CHAPITRE XIV
  19. CHAPITRE XV
  20. CHAPITRE XVI