
- 101 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Invictus
À propos de ce livre
Le deuxième roman historique de Cristiano Parafioriti, auteur sicilien traduit en 14 langues, commence par l'introduction remarquable du professeur Antonio Baglio, conférencier d'histoire contemporaine à l'Université de Messine. La trame est inspirée d'une histoire vraie, restée empreinte dans le cœur de son protagoniste pendant plus de soixante-dix ans : l'épopée de Ture Di Nardo, un jeune paysan sicilien, arraché à sa famille et à sa bien-aimée, par un appel aux armes pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté dans la Division Julia, il subira le sort amer de l'ARMIR dans la pire défaite militaire italienne du XXe siècle. Invictus est le fruit de la réélaboration d'une expérience réelle vécue par le jeune paysan sicilien, une mémoire transmise de génération en génération, d'abord maintenue dans l'ambiance familiale, ensuite confiée-après une longue période de détachement vis-à -vis de ces évènements et de sédimentation-à la plume d'un talentueux écrivain, en mesure de donner la vigueur et l'épaisseur à la narration de cette expérience '' extrême '', incarnant le témoignage pérenne d'un combat personnel afin de préserver sa propre humanité face à la horde destructive et aux horreurs de la guerre.
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XVI

À la mi-décembre, le paysage de la guerre n’était qu’un univers anéanti de neige, de glace et de gelure.
La Division Julia toute entière était retirée de sa position fortifiée entre la Division Tridentina et la Cuneense et dépêchée en toute urgence vers le sud. Ce trait du terrain de front entre Novo Kalitwa et Ivanovka, était d’abord tenu par la Division Cosseria mais avait été cédé sous la dure attaque frontale de forces adversaires prépondérantes. Arrivés sur le nouveau versant défensif, après deux jours de batailles ensaglantées, les alpins de la Julia se trouvèrent obligés de reconstruire la ligne d’armure dans une zone toute plate, sans aucun point d’abri, sans collines ni terrains naturels de protection.
Le major Giuseppe Talamo, commandant du Bataillon Tolmezzo, auquel étaient répartis Ture et ses compagnons, convoqua les officiers de grade inférieur au sien, communiquant de nouveaux ordres et de nouvelles positions : en particulier, le Tolmezzo devait occuper le tronçon routier de Komaroff- Golubaja, se brassant à gauche, avec le Bataillon Saluzzo longeant la rivière et, à droite avec la Commande allemande de la zone.
Le front à couvrir était constitué de cinq kilomètres de plaine, dans une zone qui a subi une percée au-delà ligne de rivière, de la part des ennemis qui ont reussi à s’implanter dans les positions plus avantageuses. Mais, la nouvelle ligne ne devait ni reculer ni céder, depuis ce côté-là , les Russes ne devaient plus percer. L’ordre imposé par la Commande de l’allié allemand était clair : colmater la brèche et résister jusqu’au bout de force.
Toute la Division travaillait donc d’arrache-pied, jour et nuit, entre deux batailles, dans le but de constuire refuges, cheminements, tranchées antichar, dans les difficultés, déjà évidentes, de l’hiver et des invasions ensanglantées des patrouilles d’ennemi qui, partant d’une meilleure position, attaquaient toujours avec davantage d’aplomb.
Quelque renforcement arriva seulement une semaine plus tard lorsque, aux environs de Noël, au Tolmezzo s’unirent la treizième batterie du Groupe Conegliane, une Compagnie antichar allemande, une Compagnie d’Artillerie Alpine de Cervino et quelques survivants de la Cosseria.
―Qu’est-ce qu’on fait ?― demanda Emma, tapi dans la tranchée.
―Silence !― ordonna Rocchi― on ne sait pas combien il y en a là -dedans !
―Sergent, qu’est-ce qui est écrit sur le mur ? Ça aura été le siège d’un établissement public ou municipal...
―Peut-être la maison du peuple, un soviet... qu’en sais-je. Écoutez, vous entendez cette musique ?
Ture tendit l’oreille : c’était un opéra qui se faisait entendre depuis la maison du peuple.
―Il y aura un gramophone là -dedans. Ça pourrait être un piège― déduisit Rocchi, se faisant interrompre par les hurlements provenant de l’édifice.
― Les Italiens... bons Italiens― dit quelqu’un en russe.
―Depuis ici je peux lancer une bombe à main là -dedans, la faisant passer par la fenêtre― dit Spataro.
―Tranquille ! Ça ne semble pas dangereux, essayons de voir s’il est seul.
Rocchi actionna sa mitrailleuse et tira en rafale dans la direction d’où étaient arrivées les paroles en russe.
―Halte, halte Sergey carasciò...
Depuis l’une des fenêtres apparut un chiffon blanc suspendu à un morceau de bois.
―Dehors, sors dehors... allez, avant !―s’exclama Rocchi.
Le soldat Sergey sortit de l’immeuble en boîtant, et les soldats italiens le ramenèrent avec circonspection jusqu'à la tranchée. Rocchi essaya de l’interroger s’il était seul, et celui-ci expliqua par une vive gestuelle qu’il n’avait pas pu rejoindre les positions de sa ligne, puisqu’il était blessé, et qu’à l’intérieur du bâtiment il n’y avait plus personne. Alors Rocchi expédia Ture et Emma en éclaireurs et, à leur plus grande surprise, ils découvrirent qu’il s’agissait en fait d’une académie de musique. Ture fut complètement sous le charme du gramophone diffusant une mélopée au bout d’un disque ; or, alors qu’Emma errait d’une chambre à l’autre, en cherchant la nourriture, Ture tourna en arrière la manivelle avec l’aiguille sur l’appareil pour faire rejouer la musique.
―Quels imbéciles ! dit Rocchi, reniflant― ils se sont mis à jouer avec le gramophone― puis ressortit de la tranchée et se mit à leur crier dessus :
―La récréation est finie les gosses, on retourne dans la classe !
Quelques minutes plus tard, ils réapparurent, chacun un sac de jute à l’épaule.
Après être revenus dans la tranchée, ils montrèrent leur butin : Ture avait ramené le gramophone avec cinq disques alors qu’Emma avait ramassé quelques provisions en boîte qu’il avait trouvées dans un petit entrepôt à moitié sous terre.
―Di Nardo, il n’y avait rien de mieux que ce gramophone ?
―Guglielmo, regarde ce que c’est beau et puis, avec ce machin...
―Ça s’appelle «trombe»― répondit Rocchi― mais, explique-moi, sur quel critère as-tu choisi ces disques ? Ça me titille franchement !
―Parce que c’est marqué Giuseppe Verdi, bien évidemment ! Ça t’étonne, Sergent ? Tu croyais que je ne m’y connaissais pas, en musique ! Et pourtant...
―Allons donc, ça te plaît l’opéra !? Enfin, bon, la cornemuse, mais le lyrisme ! Comment ça se fait ?
―Je m’y entends parce que le groupe de mon village s’appelle «Giuseppe Verdi» et une fois j’ai vu que lors d’un concert ils ont mis l’affiche avec le visage barbu de Verdi. Du coup, j’ai eu envie d’emporter ces disques : ce serait les œuvres de Verdi !
Rocchi acquiesça et tout le monde tourna le regard vers le butin d’Emma qui semblait beaucoup plus intéressant. Il y avait trois bouteilles de vodka, deux paquets de farine, cinq canettes de cerises sèches, et d’autres conserves, plus petites, desquelles on ne pouvait pas préciser le contenu.
Rocchi prit une de ces canettes et partit vers Sergey, le captif. Celui-ci simula un enfant en train de téter et en ce moment-là Rocchi comprit :
―Garçons, il peut y avoir du lait !
―Du lait ? Dans une conserve comme ça ? Mais, es-tu sûr, as-tu bien compris ?― lui demanda Emma.
―Je ne pense pas qu’il ait du culot de me duper. Il a mimé une tétée !― rétorqua le professeur.
―Ouvrons-en une, Guglielmo― répondit Spataro, n’ayant pas froid aux yeux― il n’y a que nous quatre, nous sommes affamés ! Nous avons risqué notre peau en pénétrant dans cet édifice !
―Spataro, ne rigole pas ! Cette marchandise sera ramenée à la Commande― décida-t-il. Garçons, on ne doit jamais perdre l’honnêteté ! Imaginez que tout le monde fasse la même chose avec le butin de la guerre...
―Guglielmo, c’est que putain de canette ! Une seule...
―Peut-être c’est la nourriture pour les chiens― dit Ture, en haussant les épaules.
―Peut-être ce n’est pas mangeable, ou comme tu le dis, Guglielmo, incomestible... qui sait, quoique... si l’on n’en ouvre pas une...lança Emma.
Rocchi comprit que ses compagnons étaient tous consentants, et décida, pour une fois, d’exaucer leur demande. Après avoir sorti la baïonnette de son fusil, se servant de la pointe, il perça la canette. Un jet de liquide blanchâtre et dense se mit à gicler sur ses mains : effectivement c’était du lait, mais condensé. Après s’être léché les doigts, Rocchi passa l’autre canette à Emma et à Spataro, et prit celle qu’il venait d’ouvrir à partager avec Ture. Sergey assistait à cette miséricordieuse scène des soldats italiens se léchant les doigts barbouillés et sucrés. Il ne s’attendait certainement pas qu’ils partageassent du lait avec lui et finit par abaisser le regard pour ne pas trop en souffrir.
Ce fut le tour de Rocchi de finir la canette, mais au lieu d’ingurgiter la dernière gorgée du lait, il détacha Sergey et lui en offrit. Le captif, surpris et émerveillé, prit la conserve de lait et la vida d’un coup, l’essuyant à fond avec ses doigts.
―Rocchi t’es cinglé ?― dit Spataro, mais l’autre lui indiqua de se taire.
―Tu as bu ta part. Tu n’es pas content ? Et pourtant, tu le voulais, hein ? C’est toi qui avais insisté, et là tu te plains que le Russe lèche le fond de ma boîte ? Soyez humains par moments ! Ce misérable n’est rien d’autre qu’un soldat comme nous, arraché à sa famille, mais avec une immense différence : il défend la patrie, sa maison, sa terre, ses académies musicales, ses bibliothèques et tout le reste de nous, qui sommes les envahisseurs. Et tu voudrais le priver de lait que nous sommes en train de lui voler ?
―N’exagère pas là , Guglielmo― dit Ture, je comprends Armando. Ici on a tous faim ! On est en guerre et on doit survivre. Ben, tes paroles sont forcément justes, alors libérons-le, voyons !
―Effectivement, c’est ce qu’on va faire !
Tout le monde riva le regard surpris sur Rocchi, mais le sergent, sans ciller, sortit de son havresac une trousse de premier secours, déchira le pantalon du soldat, et s’adressa aux compagnons :
―Allez, aidez-moi !
Or, apres qu’ils eurent pansé Sergey, Rocchi lui fit comprendre, par des gestes de la main, de bouger vers la ligne russe, et que, pendant cette journee-là , personne ne l’aurait traqué. Peu avant de faire ses adieux avec la patrouille italienne, le soldat russe baisa la main de Rocchi et lui remit une icône de San Basilio qu’il portait dans sa poche et s’éloigna, en boîtant, mais serein.
―Guglielmo, tôt ou tard tu finiras par devenir le pape de la Russie !― dit Emma, souriant, mais Rocchi le foudroya d’un de ses regards :
―En Russie le pape ne veut rien dire, ici il y a le patriarche ! Et je ne continue pas à souligner ton ignorance seulement parce que tu as fait preuve de courage aujourd’hui, Peppe. Tu restes toutefois une offense à l’intelligence humaine.
Peppe, qui ne se souciait guère des quolibets de Rocchi, changea le sujet :
―Qu’est-ce qu’on va nous faire avec les cerises sèches ?
― Probablement de la liqueur― répondit le sergent.
―Mince― intervint Ture― Guglielmo, avant de le lâcher, tu aurais dû lui demander comment ça se fait cette liqueur !
―Et oui, en passant, prends cette petite image. Ça s’appelle San Basilio, le village où habite Rosa, n’est-ce pas ? Maintenant, on y va, il fait déjà tard !
Dès le retour, ils s’aperçurent effectivement de l’angoisse du lieutenant Omet suscitée par leur retard. Rocchi expliqua les faits et raconta que, lors de la patrouille, ils avaient entendu la musique provenant d’une bâtisse, et qu’ils s’étaient rendus dedans pour vérifier si c’était un guet-apens et s’il y avait des ennemis. Puis, ils étaient tombés sur ce butin.
―Et le gramophone qu’avait ramené Di Nardo jouait tout seul ? demanda Omet, qui n’était pas dupe, et en ce moment-là Rocchi dévoila toute la vérité, omettant uniquement la partie du lait condensé.
―Je devrais te dénoncer auprès du Capitaine ! Puis, ils t’enlèveraient le grade, et t’enverraient devant la Cour martiale ! Tu t’en rends compte, sergent ? Les captifs doivent être transférés dans les camps de détention, ce n’est pas à toi de faire juge !
―Lieutenant, il était blessé. Désormais, il est inapte au service militaire, ne pouvant pas représenter une menace pour l’avenir !
―Voilà , justement, ce n’était pas à toi d’en décider. Maintenant, va-t’en ! Je ne veux pas te dénoncer seulement parce que dans trois jours c’est Noël, et un peu forcément parce que moi aussi j’aurais fait la même chose !
Rocchi se sentit soulagé : Omet, le dutur, avait sept ans de moins que lui, mais une autorité, un regard, une fierté qui infligeaient la peur. «Au fond, chaque Emma a son Rocchi et chaque Rocchi a son Omet», pensait-il, quittant les lieux, après avoir soumis le rapport au lieutenant.
Au lendemain, tout le Bataillon fut reveillé par les coups de mortier de l’ennemi. Tout d’abord ils attaquèrent le bastion de Maset, puis repoussèrent le feu vers la Sixième Compagnie, celle de Ture. Les alpins, immobiles dans leurs abris, fixaient du regard les uns les autres, muets et inermes. Les uns pleuraient, les autres tremblaient de froid et de peur, quelques-uns priaient. Quelque coup de mortier tombait çà et là , laissant apercevoir seulement les rugissements étourdissants, des corps dépecés, éparpillés dans l’air, avant de retomber par-delà les postes. Puis, il n’y avait que le gémissement des blessés, ce qui était bien pire que de mourir pendant ces jours-là . Les coups de mitraillettes russes sifflaient en créant un spectacle lugubre d’étincelles entrechoquant les barbelés ; les tranchées débordant de neige et de boue, volaient en éclats par les coups d’artillerie.
Omet donna l’ordre immédiat aux membres de la troupe d’allonger le tir du mortier et Ture, qui en était contremaître, s’exécuta sur-le-champ. La réponse fut unanime et depuis les tranchées se fit remarquer aussitôt une réaction de la partie alpine. Tosatti à ce moment-là traîna Emma jusqu’au bord de la tranchée et lui hurla directement dans les oreilles :
―Tire, connard ! On se bat jusqu’au bout!
Emma, qui n’était certainement pas un héros, ayant perdu la protection de Ture, occupé par l’artillerie lourde un peu à l’arrière, ne s’opposa pas à ce costaud Tosatti, un Toscanais endurci par les conditions de vie sur les Apennins.
Ainsi, sous la pluie de p...
Table des matières
- Page de Titre
- Invictus
- NOTE DE L’AUTEUR
- INTRODUCTION SAGE
- PREMIÈRE PARTIE
- I
- II
- III
- IV
- V
- VI
- VII
- VIII
- IX
- I
- III
- IV
- V
- VI
- VII
- VIII
- IX
- X
- XI
- XII
- XIII
- XIV
- XV
- XVI
- XVII
- XVIII
- TROISIÈME PARTIE
- I
- II
- III
- IV
- V
- VI
- VII
- VIII
- NÉMÉSIS
- REMERCIEMENTS
- TABLE DE MATIÈRES

