Lettre ouverte aux investisseurs irresponsables
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Lettre ouverte aux investisseurs irresponsables

  1. 261 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Lettre ouverte aux investisseurs irresponsables

À propos de ce livre

Nouvelle édition revue et enrichieGAGNANTGrand prix du livre d'affaires*********************************De plus en plus de Québécois gèrent leurs placements eux-mêmes. On leur a dit: «C'est facile et ça réduit les frais de gestion.» En réalité, mal équipés pour s'aventurer seuls dans la jungle des marchés boursiers, la grande majorité d'entre eux obtiennent des rendements pitoyables, mettant ainsi à risque leur prospérité financière. Et le pire, c'est qu'ils ne le savent pas!Dans cette nouvelle édition de ce livre-phare, André Gosselin s'attaque aux pièges qui font mordre la poussière à ceux qui ne les voient pas. Les fonds communs de placement sont des avenues idéales pour l'investisseur amateur? Les compagnies les plus admirées font les meilleurs placements? Les planificateurs financiers coûtent trop cher? Attention: vous pourriez faire fausse route.Convaincu qu'investir en bourse est une excellente façon pour chacun d'assurer son autonomie financière tout en contribuant au progrès social, l'auteur répond avec aplomb aux détracteurs du libéralisme économique et de la mondialisation. Au fil de ce guide brillant qui a déjà changé la vie de milliers d'investisseurs, le lecteur trouvera des conseils concrets pour éviter les écueils et investir avec succès.

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Chapitre 1

Grandeurs et misères de l’investisseur

Le 20 avril 1720, le grand savant anglais Isaac Newton, investisseur à ses heures, décida de vendre ses actions de la South Sea Company, réalisant un profit de 7 000 livres sterling, soit un rendement de 100 % en un an à peine. Le titre de la South Sea n’en continua pas moins de monter de façon spectaculaire, et Newton ne put s’empêcher de céder à l’euphorie générale en achetant, à prix fort, une plus grande quantité d’actions que la première fois. Comme c’est le cas de toute bulle spéculative alimentée par des fantasmes plus que par des faits, l’action de la South Sea était destinée à s’écrouler, et Newton perdit plus de 20 000 livres. « Je peux calculer le mouvement des corps célestes, dit-il après sa déconfiture boursière, mais pas la folie des hommes. »
Les mésaventures financières du père de la physique moderne sont typiques de ce que connaissent les petits investisseurs depuis que les marchés boursiers existent : acheter à prix élevé et au mauvais moment, et vendre à bas prix et au mauvais moment. Ce constat s’applique autant à celui qui achète directement ses actions sur le marché de la bourse qu’à celui qui préfère investir dans un fonds commun d’actions.
Hélas ! la performance boursière de l’investisseur individuel, au cours du dernier demi-siècle, a été aussi pitoyable que celle de Newton avec ses actions de la South Sea. De 1984 à 2002, le rendement annuel moyen du détenteur de fonds d’actions, aux États-Unis, n’a été que de 2,57 %. Oui, vous avez bien lu : 2,57 %. Et la situation n’était guère plus brillante pour les investisseurs individuels du Canada, d’Europe ou d’Asie.
Pourtant, le rendement annuel de l’indice S&P 500 durant cette période a été de 12,2 %, et le rendement moyen des fonds d’actions s’est élevé à au moins 10 %. Le détenteur américain de fonds d’actions n’arrivait même pas à protéger son capital contre l’inflation, dont le taux depuis le début des années 1980 oscillait autour de 3 % par année1. C’est tout simplement catastrophique.
Selon la firme d’information financière Dalbar, le détenteur de fonds d’actions aux États-Unis a réalisé un rendement annuel moyen de 6,24 % entre 1990 et 2020, alors que le rendement de l’indice S&P 500 a été de 10,7 %. Un manque à gagner de 4,46 % par année en termes de rendement annualisé. C’est énorme.
Pour la détention de fonds communs à revenus fixes, la situation est pire. Toujours entre 1990 et 2020, l’investisseur qui a baladé son argent dans les fonds à revenus fixes s’est contenté d’un rendement annuel moyen de 0,45 %, alors que l’indice de référence Bloomberg-Barclays Aggregate Bond Index a procuré un rendement annuel moyen de 5,86 %.
Aux plus belles heures de la Bourse américaine, à la fin des années 1990, plusieurs détenteurs de fonds d’actions ont réussi le tour de force de perdre de l’argent, alors que les fonds qu’ils avaient achetés, selon les chiffres officiels et vérifiés, enregistraient d’excellents rendements. Comment, direz-vous, peut-on encaisser des pertes avec des fonds qui réalisent des gains ? La réponse est simple : en agissant comme un mouton et non comme un investisseur. Attiré par des rendements mirobolants, vous achetez les fonds juste après qu’ils ont connu une forte hausse et vous les vendez seulement après qu’ils ont subi une glissade.
Pour citer un exemple, voyons ce qui s’est passé en 1996 avec le fonds américain Dreyfus Aggressive Growth, qui réalisa, cette année-là, un rendement moyen de 20,7 %. La majeure partie de ce rendement fut obtenue durant les trois premiers mois de l’année, alors que le fonds avait moins de 25 millions de dollars d’actif sous gestion. Devant les performances extraordinaires du fonds en début d’année, des milliers de petits investisseurs confièrent leurs épargnes à Dreyfus, faisant ainsi grimper l’actif sous gestion à plus de 154 millions. Malheureusement, le fonds connut un été pitoyable, avec une perte de 22,2 % durant ce seul trimestre.
Les investisseurs qui ont été assez disciplinés pour conserver ce fonds durant les 12 mois de l’année 1996 ont profité de son rendement positif de 20,7 %. Toutefois, ceux qui l’ont acheté au mauvais moment et qui l’ont vendu à un tout aussi mauvais moment furent si nombreux qu’on a calculé que l’investisseur qui a détenu, à un moment ou à un autre en 1996, des parts du fonds Dreyfus a encaissé une perte de 34,9 %. Une différence de -55,6 % par rapport au rendement réel du fonds. Une boutade vieille comme le monde dit que, lors d’un marché haussier, tous les investisseurs sont des génies. De toute évidence, Wall Street devra jeter ce proverbe aux oubliettes.
Il serait injuste de blâmer le gestionnaire du fonds Dreyfus pour les déboires de la plupart des détenteurs d’actions en 1996. Il a fait correctement son boulot. Les infortunes du détenteur moyen de fonds communs s’expliquent d’abord par sa propension à céder à l’appât du gain facile et rapide. Le petit investisseur joue d’ailleurs un rôle beaucoup plus important qu’il ne le croit dans le succès ou l’échec d’un fonds de placement. En restant discipliné et en refusant de céder à la panique à la moindre occasion, il s’assure que le gestionnaire n’aura pas à liquider des blocs importants d’actions à des prix dérisoires afin de le rembourser. De plus, en évitant de se jeter à corps perdu sur le meilleur fonds de l’heure, il fait en sorte que le gestionnaire n’aura pas à acheter, pour répondre à sa demande, des actions qui sont déjà surévaluées.
Ne croyez pas que l’investisseur américain est un cas unique. Qu’il soit français, anglais, australien ou chinois, le petit investisseur qui gère son portefeuille, seul ou avec l’aide de son conseiller, a connu le même fiasco2. Cette calamité ne s’abat pas seulement sur les investisseurs qui détiennent des fonds d’actions. Les petits actionnaires qui détiennent directement des actions par le biais de leurs courtiers se sont enlisés dans les mêmes sables mouvants. Même les détenteurs de fonds d’obligations, habituellement prudents et circonspects, tombent dans le panneau3.
Aussi « doué » que l’investisseur en fonds d’actions, le détenteur de fonds d’obligations achète ses fonds au mauvais moment et les vend au mauvais moment. À l’instar des détenteurs directs d’actions, les détenteurs de fonds d’obligations sont de moins en moins patients. La belle époque où ils pouvaient détenir leurs fonds pendant au moins 10 ans semble bel et bien révolue. Dans ces conditions, comment voulez-vous que l’investisseur moyen sorte indemne d’une aventure aussi décevante, autant pour l’estime de soi que pour l’opinion qu’il aura des marchés financiers ?
Même en ne conservant dans votre portefeuille qu’un seul fonds d’actions ou d’obligations, et à la limite le moins performant des 20 dernières années, vous auriez fait plus d’argent que de passer sans cesse d’un fonds à l’autre.
Au risque de m’attirer les foudres des millionnaires qui lisent ce livre, je dirai que les riches s’en tirent mieux que tous les autres non pas parce qu’ils sont plus intelligents, raisonnables ou clairvoyants, mais tout simplement parce que leurs conseillers n’ont pas lésiné sur les moyens (gros poissons, gros moyens !) pour les convaincre que la gestion de leur fortune ne doit pas être de la responsabilité d’un amateur, surtout quand cet amateur est le client lui-même.
C’est ainsi que les riches réalisent de très bons rendements et que les investisseurs des classes moyennes ou inférieures obtiennent des rendements pitoyables. On s’étonne ensuite de constater que les riches sont de plus en plus riches, que les pauvres sont de plus en plus pauvres et que les classes moyennes sont de plus en plus… moyennes.
Vous avez un portefeuille de plus de 10 millions de dollars : soyez assuré qu’on organisera une belle rencontre privée avec le président d’une grande banque pour vous vendre l’idée d’une gestion « professionnelle » et privée de vos actifs. Mais si vous avez un portefeuille d’à peine 100 000 $, contentez-vous des conseillers en fonds de placement (la plupart sont honnêtes) ou gérez vous-même vos affaires au risque de voir s’envoler en fumée tous vos espoirs d’enrichissement et d’amélioration de vos conditions de vie.
Après avoir mordu la poussière, bien des gens pensent que la bourse n’est faite que pour les riches. J’en entends déjà qui se disent que ce sombre tableau est à vous dégoûter à tout jamais du monde du placement. Pourtant, il n’y a aucune raison objective pour qu’il en soit ainsi. Les marchés financiers offrent tous les outils pour permettre aux investisseurs les plus modestes de s’enrichir. Les fonds indiciels négociés en bourse sont l’un de ceux-là. Les courtiers escompteurs et toutes les possibilités d’Internet en sont un autre. Le succès en investissement, c’est comme le bonheur : il repose davantage sur de bonnes attitudes à développer que sur des conditions extérieures particulières.

Choquant et tragique

La contre-performance des clients des fonds mutuels ne date pas d’hier. Dans son numéro de juin 2002, le magazine Money publiait les résultats d’une enquête universitaire sur les déboires des détenteurs de fonds et leur incapacité à réaliser les rendements réels procurés par les fonds. « Choquant et tragique » : ce sont les deux mots qui venaient à la bouche de Charles Trzcinka, professeur de finance à l’Université Indiana et auteur de l’étude, quand il a posé son regard sur le rendement moyen des détenteurs d’actions aux États-Unis entre 1998 et 2001.
Pourtant, le rendement annuel de ces fonds pour cette période de quatre ans a été de 5,7 %, ce qui n’est pas si mal puisque les pertes enregistrées en 2000 et en 2001 ont été largement compensées par les gains formidables réalisés en 1998 et en 19994. Mais comme vous le savez désormais, le rendement moyen des fonds est une chose, tandis que le rendement moyen des détenteurs de fonds en est une autre. Or, le souscripteur américain de fonds d’actions s’est contenté d’un rendement annuel de 1 % entre 1998 et 2001. L’investisseur n’a même pas été capable de mettre la main sur ne serait-ce qu’un cinquième du rendement annuel obtenu par les fonds d’actions.
Le pire carnage, à l’époque, était survenu chez les détenteurs de fonds d’actions en haute technologie. Prenons le cas d’un fonds spécialisé dans le secteur d’Internet appelé Kinetics Internet. Entre le 1er janvier 1998 et le 31 décembre 2001, le fonds avait réalisé un rendement total fabuleux de 424 %. Eh oui ! 424 %, même en tenant compte de l’éclatement de la bulle Internet en mars 2000. Malheureusement, seule une poignée d’investisseurs du fonds Kinetics, patients et disciplinés, avait été en mesure d’en profiter.
Voici ce qui était arrivé à la majorité des investisseurs du fonds Kinetics Internet, soit ceux qui sont arrivés sur le tard et qui ont été les grands perdants dans ce scénario d’horreur. Le fonds Kinetics débuta l’année 1998 avec un actif de 100 000 $. Après avoir réalisé un rendement de 789 % dans les six premiers mois de l’année, son actif sous gestion grimpa à 1 million de dollars. Kinetics termina l’année avec un actif de 22 millions de dollars et un rendement de 196,1 %, soit un des plus élevés dans toute l’histoire des fonds de placement aux États-Unis.
En 1999, le fonds eut encore la main heureuse : il fracassa son rendement record de l’année précédente, avec un gain de 216,5 %. Bien sûr, l’argent des nouveaux clients continua à entrer à pleines portes (je parie même qu’on a dû manquer de portes et de fenêtres !), et l’actif du fonds grimpa à 1,15 milliard de dollars à la fin de l’année, quelques semaines seulement avant la catastrophe appréhendée. Lorsque la bulle des entreprises.com éclata au début de l’année 2000 et qu’elle continua à se dégonfler en 2001, des milliers de petits investisseurs perdirent collectivement une somme énorme, si bien que pour l’ensemble des souscripteurs du fonds Kinetics Internet (ceux qui restèrent un mois comme ceux qui restèrent quatre ans), le rendement moyen sur une base annualisée fut de -15,8 %.
Il ne faudrait pas jeter la pierre au seul secteur technologique pour expliquer les rendements pitoyables des détenteurs de fonds entre 1998 et 2001. La même chose est arrivée à toutes les catégories de fonds. Mauvais timing encore une fois.

Question de synchronisme

Comme le dit avec ironie l’auteur et chercheur Laurence B. Siegel, si tous les détenteurs de fonds d’actions avaient réalisé les rendements normaux et vérifiés des fonds communs de placement, nous serions tous riches aujourd’hui. Tous ceux qui avaient des fonds « généralistes », bien diversifiés ou calqués à peu de chose près sur les grands indices (Dow Jones, S&P 500, etc.) ont bien sûr profité des rendements réels de la bourse. Quant à ceux qui ont sauté d’un fonds à l’autre, comme le font les foules hystériques à l’occasion d’un pillage ou d’un mouvement de panique, ils sont loin du compte. Les clients fidèles des fonds sont en tout cas bien plus riches que les girouettes qui passent d’un fonds à l’autre au gré des modes et des sempiternels palmarès dressés par les médias.
Pourquoi l’investisseur moyen n’est-il pas aussi riche qu’il pourrait l’être ? Comment fait-il pour obtenir des rendements aussi médiocres ? Il y a plusieurs explications possibles, relevant toutes de la simple psychologie financière. Une cause importante, vous l’aurez deviné, est que l’investisseur est bien mal synchronisé par rapport aux cycles boursiers. Il achète des actions (ou des fonds d’actions) quand elles sont surévaluées et sur le point de s’écrouler, et il est trop déprimé pour en acheter quand elles sont sous-évaluées. Le détenteur de fonds d’actions, par exemple, se casse la gueule en se précipitant sur les fonds les plus hot du moment, alors que ces fonds ne peuvent tout simplement pas maintenir leur performance, notamment quand la classe d’actifs dans laquelle ils sont investis atteint des prix trop élevés en comparaison de leur valeur réelle.
Les gestionnaires de fonds ne sont pas des incompétents, bien au contraire. Leurs rendements moyens, d’un point de vue collectif, ne sont pas très éloignés de ceux des indices du marché. Le problème est que les détenteurs de fonds achètent quand les prix sont élevés et qu’ils vendent quand les prix sont bas ou, pire encore, qu’ils refusent d’acheter après une débâcle du marché, lorsque les aubaines affluent.
J’ai trop entendu les écorchés vifs du placement s’en prendre aux gestionnaires de fonds en les accusant d’être incapables de battre les indices. Beau prétexte. Mettez-vous à leur place. Ils doivent bien placer l’argent que vous leur confiez quand vous vous entichez d’un nouveau secteur à la mode (Internet, sociétés de biotechnologie, sociétés aurifères, pétrolières, etc.), ou d’un pays que tout le monde voit comme le prochain Klondike de l’économie mondiale. Après tout, c’est pour ça que vous les payez. Le gestionnaire se voit forcé d’acheter des titres quand ils sont chers. Mais quand ils sont à prix d’aubaine, vous ne voulez plus lui confier votre argent tellement vous êtes déçu des performances passées. Bref, il n’y a pas métier plus frustrant que celui de gestionnaire de fonds communs de placement.
Quand les marchés sont euphoriques, les sociétés de fonds ne peuvent pas refuser l’argent que vous leur confiez, bien que certaines ferment leurs portes à tout nouvel investisseur lorsqu’elles constatent que les titres sont beaucoup trop chers. Vous me direz qu’il y a des gestionnaires de fonds qui n’ont pas hésité à faire de la publicité tapageuse pour attirer la clientèle, même durant une bulle spéculative. Mais ne me dites surtout pas que vous êtes tombé dans le panneau par ignorance de la réalité boursière. Vous laissez-vous manipuler aussi facilement par la publicité ?
Prenez-vous-en plutôt aux médias, qui eux ont une bien plus grande part ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Copyright
  3. Page de titre
  4. Prologue
  5. Chapitre 1: Grandeurs et misères de l’investisseur
  6. Chapitre 2: C’est pas ma faute !
  7. Chapitre 3: La trahison des fonds communs
  8. Chapitre 4: La gloire éphéMère des compagnies fabuleuses
  9. Chapitre 5: Dividendes en perdition : la valeur à l’actionnaire
  10. Chapitre 6: Les pompiers du marché : les vendeurs à Découvert
  11. Chapitre 7: Le piège à cons des bulles technologiques
  12. Chapitre 8: Sauver la bourse des capitalistes et des activistes
  13. Chapitre 9: Psychopathe inc. ou l’effroyable corporation
  14. Chapitre 10: L’autre altermondialisation
  15. Épilogue
  16. Bibliographie sélective