Adieu ego, bonjour Esprit

Retrouver la paix intérieure grâce au recadrage spirituel

Michèle Cyr

• Éditeur: Guy Saint-Jean Editeur
• Année: 2017
• ISBN de l'eBook: 9782897582685

Vous recherchez la paix intérieure?Accueillez l'Esprit dans votre vie.Nous vivons dans un monde où notre identité personnelle et notre identité spirituelle se livrent une bataille constante. Un monde où la culpabilité et la peur l'emportent trop souvent sur la paix et l'amour. Un monde où l'ego laisse trop peu de place à l'Esprit.Il n'y a pas trente-six façons de regarder la vie. On peut le faire au travers de «lunettes ego» ou de «lunettes Esprit». Notre quotidien se révélera alors radicalement différent. Avec les lunettes ego viennent colère, insécurité, conflits, victimite aiguë: des émotions qu'on n'aime pas! Au travers des lunettes Esprit, on vit plutôt paix, joie, sérénité, liberté intérieure… Pas mal mieux, non?Dans Adieu ego, bonjour Esprit, découvrez la démarche qui donne envie de changer de lunettes pour de bon: le recadrage spirituel. Ce processus libérateur, rendu accessible par une foule d'exercices et de mises en situations claires, propose: - d'observer les réactions négatives provoquant une perte de paix - de s'attaquer aux mauvaises habitudes de l'ego et de vous en libérer - d'adopter une vision spirituelle des choses de faire les geste les plus justesLe recadrage spirituel fait le ménage dans les croyances de l'ego et réduit les souffrances qu'il provoque. Grâce à cette démarche, on se met enfin en mode «Esprit», en route vers la paix intérieure recherchée.

Partie 1

POURQUOI AVOIR ÉCRIT CE LIVRE? MA PETITE HISTOIRE

«Le secret de la vie harmonieuse est le développement de la conscience spirituelle.

Dans cet état de conscience, la peur et l’anxiété disparaissent, tandis que la vie devient pleine de sens et est axée sur l’épanouissement.

Notre degré de conscience spirituelle dépend de la mesure dans laquelle nous renonçons à notre dépendance au monde extérieur et plaçons notre foi et notre confiance en quelque chose de plus grand que nous, l’Invisible Infini, qui peut surmonter tous les obstacles.

C’est l’expérience de la grâce de Dieu. [Traduction]»

— Joel S. Goldsmith, Practicing the presence

Avant de vous entraîner au cœur du contenu, je me permets de partager mon histoire avec vous afin que vous sachiez comment je me suis intéressée à la spiritualité. Vous verrez, je suis comme vous! Je fais face aux mêmes défis quotidiens. La seule différence possible entre nous, je dis bien possible, est que j’ai décidé de «changer mon esprit au sujet du monde et non de changer le monde».

Au cours des dernières années, mon métier a été d’accompagner et de coacher des chefs d’entreprise et leurs équipes de direction. Voilà plus de 10 ans que je ressens le besoin de partager mes connaissances et mes expériences à propos de l’aspect spirituel de la vie. Je n’ose pas.

En travaillant à ce livre, j’ai consulté mes écrits précédents, des notes prises ici et là au fil des années. Quelle découverte! Mes premières notes remontent à plus de 12 ans. En les relisant, j’ai constaté à quel point la spiritualité est au cœur de qui je suis et de ce qui me passionne vraiment… depuis longtemps.

Je me suis inquiétée du jugement des gens à mon égard. En effet, si je me lançais dans cette avenue «spirituelle», si je faisais ma «sortie du placard» haut et fort, cela entacherait-il ma crédibilité de «femme d’affaires»?

Je réalise aujourd’hui que ces peurs étaient injustifiées. Je ressens une pulsion de plus en plus forte de partager ce qui me passionne. Non seulement je n’ai plus peur de présenter le fruit de ma démarche spirituelle, mais je sens aussi que les gens ont de plus en plus besoin de se connecter à leur identité spirituelle. Ou plutôt, de s’y reconnecter.

L’influence de mon éducation

Dès mon plus jeune âge, mon éducation familiale m’a amenée à me conformer à un modèle de succès prédéfini basé sur la performance. Comme beaucoup de jeunes enfants, je cherchais l’approbation et l’amour de mes parents, particulièrement de mon père (l’amour de ma mère me semblait acquis). Je sentais que l’amour de mon père était conditionnel à une certaine forme de réussite atteinte grâce à la performance. J’ai entendu mon père me répéter ad nauseam: «Pas capable, ça n’existe pas!» Je vous en signe un papier: j’ai été une bonne élève. Une fille performante. Je percevais que je n’avais pas d’autres choix.

Je me suis donc conformée au modèle paternel, qui visait la réussite «extérieure»: l’argent, le pouvoir, la grosse job, les biens matériels. J’ai acheté cette «histoire» et j’ai adopté ces croyances d’ego pour créer ma vie. Je me suis engagée intensément à performer dans l’unique but de réussir dans la vie. Le hic: réussir dans la vie ne mène pas nécessairement à réussir sa vie. Je ne le savais pas! Grosse nuance.

Cette pression de réussite et de performance est un piège qui parfois me guette encore, et ce, en dépit des années de travail personnel et spirituel pour me libérer de cette emprise. Aujourd’hui, j’accepte que ce soit présent. Ça fait partie de mon humanité. Cependant, je reste vigilante afin que cette pression ne vole jamais la vedette à mon aspiration à la paix intérieure. Désormais, je vise avant tout une vie en accord avec mon essence spirituelle plutôt que de répondre à des peurs et à des croyances acquises depuis l’enfance.

Mon parcours de performante en bref

Après l’obtention d’un baccalauréat en commerce de l’Université McGill et d’un titre professionnel de comptable agréée (aujourd’hui comptable professionnelle agréée), j’ai travaillé pendant quelques années dans une des grandes firmes comptables de Montréal.

J’ai ensuite fait le saut en entreprise dans des postes en comptabilité et en finance. Après quelques années, j’ai rapidement accédé à un poste de vice-présidente, finance au sein d’une grande brasserie. Dès lors, je réalise un de mes rêves: être vice-présidente avant mes 30 ans. La performante était fière. Son papa aussi.

Par la suite, j’ai occupé quelques postes de vice-présidente, finance dans de grandes entreprises. Au fil du temps, ma carrière a pris de l’expansion et je suis devenue éditrice de magazines. Finalement, avant l’âge de 40 ans, j’étais présidente d’une société d’édition de magazines. J’en rêvais depuis belle lurette.

Au cours des 13 dernières années, j’ai été coach auprès de hauts dirigeants d’entreprise, de leurs équipes de direction et de leur relève en recourant, entre autres, à des programmes de développement du leadership. Ce rôle m’a permis de mettre à profit mes talents pour contribuer au succès des autres. Aujourd’hui, un tournant s’amorce dans ma vie. Je laisse parler mon cœur et oriente mes efforts pour accompagner les gens qui veulent intégrer la spiritualité dans leur vie personnelle et professionnelle.

Le bagage accumulé depuis plus de 30 ans dans le monde des affaires, ma formation de comptable, les postes occupés dans la haute hiérarchie de grandes entreprises donnent peut-être l’impression que je suis une femme rationnelle et super cartésienne. À mes heures, je suis parfaitement capable de l’être. Cependant, vous constaterez que je suis tellement plus que ça!

J’aime mon travail... mais, de vous à moi, ma plus grande passion, le fil conducteur de ma vie, c’est assurément ma démarche spirituelle. C’est mon ancrage. La grande constante dans ma vie.

Le déclencheur

Jusqu’à la mi-trentaine, trop occupée que j’étais à performer et à réussir, je ne m’interrogeais guère sur les grandes questions existentielles du genre: «Quel est le sens de la vie?», «Pourquoi est-on là?», «Pourquoi tant de guerres, de pauvreté et de haine dans ce monde?», «Pourquoi suis-je née en santé dans un pays d’abondance alors que d’autres naissent malades dans la pauvreté?», etc. Jusqu’à ce fameux souper avec Paul, un ancien collègue de travail. À cette époque, j’étais vice-présidente, finance aux Éditions Télémédia. Lors de ce souper, Paul a partagé avec moi sa recherche du sens de la vie, notamment ce besoin qu’il avait depuis des années de «savoir à quoi sert la vie».

D’une part, j’étais surprise que Paul, si cartésien à mes yeux, orienté vers les résultats et concentré sur la réussite des projets sous sa gouverne, dépose cette bombe sur la table; d’autre part, je m’éveillais. Un peu beaucoup sous le choc, je me rendais compte que j’avais atteint la mi-trentaine sans m’être posé ces questions. Où étais-je depuis tout ce temps?

Je le savais bien où j’étais… J’étais occupée à réussir, à avancer dans ma vie professionnelle, à gagner, à faire de l’argent, à avoir du pouvoir. J’étais occupée à élaborer mon plan de match de carriériste pure et dure. J’avais déjà atteint un premier objectif: devenir vice-présidente avant l’âge de 30 ans. Au moment de ce repas avec Paul, je me dirigeais vers mon deuxième objectif: devenir présidente d’une entreprise avant mes 40 ans. Je rêvais d’être membre de la Young Presidents’ Organization. Pour que ma candidature soit retenue, il me fallait avoir accédé à une présidence avant l’âge de 40 ans. Tout occupée à réussir que j’étais, réfléchir au sens de la vie ne m’effleurait pas l’esprit!

Cet échange avec Paul a été mon élément déclencheur. Comme vous le savez, il ne faut parfois qu’une toute petite chose pour que notre vie bascule... pour le meilleur ou pour le pire. Je dis souvent que tout peut changer sur un 10 cents. C’est vrai. Nous rencontrons la bonne personne au bon moment et vlan, notre vie prend une autre tournure. C’est clair, cette soirée-là a marqué le début de la deuxième moitié de ma vie.

Le début d’une quête

Après cette soirée, ma quête a commencé.

D’abord, je me suis lancée dans une démarche de développement personnel plutôt que dans une démarche spirituelle. Je misais surtout sur mon bien-être psychologique, émotionnel et mental. La spiritualité est venue plus tard. Je visais à être bien et plus heureuse, tout simplement.

De la mi-trentaine à la fin trentaine, j’ai multiplié les réflexions et les prises de conscience. Je me suis repassé le film de ma vie. Ce faisant, je me suis rendu compte que j’étais sur le cruise control, que je vivais ma vie comme un automate, préoccupée à combler les attentes de réussite qu’entretenait mon entourage à mon égard. J’ai fait miennes ces attentes sans trop me questionner sur mes propres aspirations. Assurément, certaines attentes étaient partagées, par contre, pas toutes. Ma carrière m’accaparait tellement que je ne prenais pas le temps de m’arrêter pour prendre conscience de ce que je vivais intérieurement et de ce que je ressentais. J’étais coupée de mes émotions. J’étais peu présente à moi, à ma vie et à ceux qui m’entouraient. Ça m’amenait à faire des gestes automatiques qui ne respectaient pas nécessairement qui j’étais.

Pour tout dire, en dehors de mon identité professionnelle, je ne savais pas qui j’étais vraiment. Grosso modo, tout ce que j’avais souhaité jusqu’alors, c’était me conformer au modèle de réussite tracé par mon père. J’avais besoin de son approbation.

J’ai aussi réalisé que je n’étais pas heureuse dans mon poste de vice-présidente, finance. Pour y voir clair, j’ai consulté Danielle, une excellente coach de carrière, qui m’a amenée à me questionner sur l’ensemble de ma vie. Comme on dit souvent, j’ai ouvert une «canne» de vers. Ça frétillait là-dedans!

J’ai alors pris conscience de ce qui était important pour moi et, par le fait même, de ce qui ne fonctionnait pas. Par exemple, je souhaitais travailler dans une entreprise qui rendait service aux gens, utiliser davantage ma créativité, avoir de l’influence pour améliorer les choses. Mon poste en finance ne me permettait pas de combler ces besoins. Je me suis aussi fixé des objectifs de vie (j’oublie ce qu’ils étaient à cette époque) pour réaliser que ma relation affective du moment ne correspondait plus à ce que je souhaitais vivre dans le futur.

Ces prises de conscience ont mené à des changements. J’ai d’abord mis fin à ma relation amoureuse de longue date, puis, ne pouvant pas acheter à moi seule notre magnifique loft, nous l’avons vendu et j’ai acheté un petit condo. Cette séparation m’a permis de me recentrer intérieurement et de nourrir ma recherche de sens. Heureusement, une affaire marchait bien dans ma vie: j’étais dans le bon secteur d’activités professionnelles. Par contre, j’aspirais à un poste plus créatif. J’ai provoqué des changements en discutant avec ma supérieure de la possibilité de devenir éditrice. Elle a accédé à ma demande et m’a entraînée dans ce sens. Désormais, mes choix étaient plus solides, basés sur ce qui était vraiment important pour moi, c’est-à-dire être utile, influencer positivement, utiliser ma créativité et vivre davantage à partir de qui j’étais.

Des années plus tard, j’ai réalisé que j’avais alors entrepris une démarche spirituelle et que ce serait le moteur de ma vie, ma quête. Tout cela grâce à un souper avec Paul! Merci Paul!

À cette époque, j’ai commencé à me nourrir spirituellement. Des lectures surtout. Les classiques comme L’alchimiste, La prophétie des Andes, Le chemin le moins fréquenté, The Peaceful Warrior, The Seat of the Soul… Je me suis familiarisée avec les notions d’âme, d’essence, d’unité, de divinité. J’ai consulté une psychologue pour m’aider à ressentir et à gérer mes émotions, et à développer le courage de faire des choix en fonction de mes aspirations les plus profondes. Bref, à clarifier mes besoins. À ce moment-là, je pouvais faire une fine analyse des états financiers d’une grande entreprise, je pouvais déterminer ce qui la ferait prospérer, mais je ne connaissais pas mes besoins à moi!

Or, je cheminais. Je m’ouvrais à un nouveau monde. La vie a mis sur mon chemin des personnes qui amorçaient aussi une démarche personnelle. J’ai discuté avec elles, je leur ai demandé de partager leurs expériences, de me proposer des lectures, etc. Grâce à cette communauté, j’ai pris conscience que ma quête était partagée par plusieurs. Je n’étais pas seule. Cela a élargi mes horizons et mes prises de conscience se sont multipliées. Il y a une valeur inestimable à partager ce que l’on vit avec d’autres.

Quelques moments charnières

PREMIER MOMENT. Deux ou trois ans après le début de ma démarche, je me suis retrouvée, avec mon amie Sylvie, dans un ashram des Cantons-de-l’Est, un endroit destiné aux exercices spirituels comme la méditation, le yoga, le silence, la lecture. Je lisais Le livre tibétain de la vie et de la mort² qui, en mots simples, disait que nos actions positives et la guérison de nos blessures intérieures dans cette vie influeraient positivement sur nos vies futures.

Ce concept de réinc...

Table des matières

• Couverture
• Page légale
• Table des matières
• Remerciements
• Introduction
• Partie 1 : Pourquoi avoir écrit ce livre ? Ma petite histoire
• Partie 2 : La préparation au recadrage spirituel
• Partie 3 : La mise en pratique du recadrage spirituel
• Le mot de la fin
• Bibliographie
• Pour aller plus loin
• Quatrième de couverture