Histoire de la pensée économique
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Histoire de la pensée économique

D'Aristote à Marx

  1. 255 pages
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Histoire de la pensée économique

D'Aristote à Marx

À propos de ce livre

Notre héritage culturel regorge d'idées à propos de l'économie et, aujourd'hui encore, les débats font rage sur le rôle et les mérites respectifs de l'argent et de la richesse, sur la justice et l'égalité des échanges, sur l'importance du travail, l'inéluctabilité de la pauvreté. On n'en finit pas de se questionner sur la nature du monde capitaliste, sur le pouvoir du système mondial, sur l'avenir de la croissance économique - ou sur la pertinence même du concept de croissance.Comment les grands penseurs, d'Aristote à David Ricardo et à Karl Marx, ont-ils abordé ces idées? Cet ouvrage - une analyse croisée entre économie et philosophie - veut donner au lecteur contemporain un accès à la pensée de ces auteurs. Cette riche introduction est une contribution importante à la vulgarisation et à la transmission des idées en histoire de la pensée économique et donne à tous l'occasion de réfléchir à notre sens commun économique. Elle offre notamment aux économistes les outils pour élaborer une conscience historique et un « intellectualisme » loin de toute technocratie.

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PARTIE II

LA PENSÉE ÉCONOMIQUE CLASSIQUE

CHAPITRE 6

La physiocratie, les précurseurs
de la pensée classique

La physiocratie correspond au passage du capitalisme marchand au capitalisme agricole dont est issue l’économie politique classique du XIXe siècle. Ce courant de pensée s’est constitué en opposition au mercantilisme français, notamment à la politique de Colbert, en démontrant que la source de la prospérité ne se trouvait pas dans le commerce, mais dans l’agriculture; la richesse est affaire de production et non pas de trésor public. En outre, pour les physiocrates, le laissez-faire est la politique qui correspond au droit naturel. Les idées de droit naturel et de productivité exclusivement agricole ont fortement influencé la théorie libérale classique, chez Adam Smith notamment qui a côtoyé plusieurs physiocrates.

Le mouvement physiocrate

Le nom physiocratie vient du grec: de physis, la nature, et de kratos, la force, le pouvoir, la puissance. Inventé par Nemours, le mot véhicule l’idée de «gouvernement de la nature». Contrairement au mercantilisme, c’est un mouvement qui s’est lui-même donné un nom et, contrairement au mercantilisme, la physiocratie est bien une doctrine unifiée par des croyances et pas seulement par un genre d’écrits animé d’intérêts semblables. Les physiocrates se désignaient comme des «économistes-philosophes» et on peut les considérer comme la première école de pensée économique. Ils ont eu un meneur, François Quesnay, qu’ils appelaient aussi le «divin docteur». La doctrine a été élaborée dans sa forme orthodoxe par Quesnay, puis codifiée et dogmatisée par ses disciples, principalement par Pierre Samuel du Pont de Nemours. L’école fut importante pendant une courte période en France. Elle naît en 1757 et connaît son apogée dans les années 1760. Puis, elle décline dans les années 1770, avec un sursaut à la mort de Quesnay en 1774 et le ministère Turgot de 1774 à 1776. S’ils n’avaient pas influencé Adam Smith, les physiocrates auraient pu rester un phénomène local de l’histoire intellectuelle française. Smith, en refusant le système du commerçant mercantiliste, approuvait leur «système agricole» qu’il jugeait «de tout ce qu’on a encore publié sur l’économie politique ce qui se rapproche le plus de la vérité» (Smith, 1881 [1776], IV, ix). Puisque les physiocrates et les penseurs des Lumières écossaises n’appartiennent pas à la même sphère intellectuelle, nous les traiterons comme des précurseurs de la pensée classique.

François Quesnay et le colbertisme

La physiocratie s’est établie en réaction à ce qu’on appelle le colbertisme, la version française des principes mercantilistes. Elle doit son nom à Colbert, contrôleur général des Finances sous le règne de Louis XIV (au pouvoir entre 1651-1715), qui a mené une politique dirigiste et interventionniste en appliquant les principes mercantilistes en matière de commerce extérieur. Il réglemente les méthodes de production afin d’élever la qualité des produits français; il codifie le travail de manière stricte et rigoureuse, crée des manufactures royales, comme celle des Gobelins qui se consacre à la tapisserie, celle de Sèvres pour la porcelaine et celle de Saint-Étienne pour l’armement; il encourage l’industrie à produire navires, savon, verre, etc., afin de rendre la France autarcique et soutenir la production de biens destinés à l’exportation. Il vise à encourager la croissance de la population tout en limitant l’émigration. Colbert a donc une approche nationaliste de l’économie. De nos jours, on peut l’assimiler au dirigisme, qui prône l’intervention active des pouvoirs publics dans le cadre d’une économie capitaliste.
En considérant la réalité de l’économie française, peut-on dire que les mesures de Colbert avaient fait leurs preuves? La France du xviiie siècle était un pays agricole. En 1750, 85% de la population était rurale et 60% de la production nationale, d’origine agricole. D’autre part, une multitude de taxes complexes (impôt sur le sel, aides sur les boissons, traites, vingtième, corvée) et de restrictions multiples, en particulier sur le transport des grains, décourageaient le commerce. Dans ce contexte, les physiocrates se sont donc présentés comme les partisans d’une alternative au colbertisme qui semblait plus appropriée.
François Quesnay, le fondateur de la physiocratie, naît en 1694 à Méré, dans l’actuel Seine-et-Oise. Jeune homme, il entame à Paris des études en gravure, en médecine et en chirurgie. En 1718, il est diplômé en chirurgie et publie ses premiers ouvrages sur la médecine: Observations sur les effets de la saignée paraît en 1730 et Essai physique sur l’économie animale, en 1736. Il obtient son titre de docteur en médecine en 1744. Ce passé de médecin aura une grande influence sur ses idées économiques; il appliquera à l’économie des concepts de la médecine, comme celui de la circulation du sang à la monnaie. En 1749, il devient le médecin de la marquise de Pompadour et occasionnellement celui de Louis XV. Il s’installe à Versailles où il sera anobli par le souverain en 1752.
En 1755, il devient propriétaire d’un domaine foncier dans le Nivernais. C’est dans ces années qu’il développe un intérêt tardif pour l’économie. Lié au milieu des philosophes, il contribue à l’Encyclopédie en y publiant les articles «Évidence» et «Fermes» en 1756. Il continue dans cette voie avec la publication de «Grains» en 1757. La même année, il rencontre Victor Riquetti, marquis de Mirabeau. Ensemble, ils créent l’école physiocratique. Dès lors, Quesnay consacre sa vie à approfondir les idées autour de son «Tableau économique», par de nombreuses publications. Il meurt en 1774, quelques mois après Louis XV.
Il faut aussi mentionner les disciples de Quesnay, sans lesquels il n’aurait pas eu une telle influence. Victor Riqueti (1715-1789), le marquis de Mirabeau, est le fidèle «lieutenant» de Quesnay au sein de l’école physiocratique. Il est le père du comte de Maribeau, une figure importante de la Révolution française, également connu pour ses écrits érotiques. Pierre Samuel du Pont de Nemours (1739-1817), anobli par Louis XVI, sera l’éditeur de nombreux travaux de Quesnay. S’exilant aux États-Unis pour fuir la Révolution française, sa famille y fondera une entreprise de fabrication de poudre à canon qui deviendra une multinationale de la chimie. Pierre-Paul Le Mercier (1719-1801) était le penseur politique du groupe. L’école compte aussi parmi ses membres l’abbé Nicolas Baudeau (1730-1792) qui a diffusé les idées physiocrates par le périodique Éphémérides du citoyen dont il était le fondateur.

Le droit naturel

La physiocratie est liée au principe philosophique du droit naturel. Les physiocrates ne sont pas des précurseurs en la matière; on associe souvent le droit naturel à Thomas Hobbes, et par la suite à John Locke. Le droit naturel établit une analogie entre lois naturelles et lois morales, comme étant créées par l’autorité divine, et non par la société comme les lois conventionnelles. Ainsi, Quesnay distingue les droits naturels, création de Dieu, des droits «positifs», d’origine humaine. Alors que la raison permet de reconnaître les droits naturels, les droits positifs trouvent leur origine dans la quête aveugle du pouvoir.
Les lois des gouvernements, qui décident du droit des sujets, se réduisent presque toujours à des lois positives ou d’institution humaine; or ces lois ne sont pas le fondement essentiel et immuable du droit naturel; et elles varient tellement, qu’il ne serait pas possible d’examiner l’état du droit naturel des hommes sous ces lois. […], car là où les lois et la puissance tutélaire n’assurent point la propriété et la liberté, il n’y a ni gouvernement ni société profitables, il n’y a que domination et anarchie sous les apparences d’un gouvernement; les lois positives et la domination y protègent et assurent les usurpations des forts, et anéantissent la propriété et la liberté des faibles. (Quesnay, 1846 [1765], 52)
Ainsi, la société est fondée sur un ordre naturel que même le souverain ne saurait transgresser, ce qui assure l’abondance de biens et l’harmonie entre les classes. Le droit naturel implique le droit d’exercer ses facultés, de façon à assurer sa survie et, en conséquence, selon Hobbes, Locke et Quesnay, il implique aussi le droit de propriété privée, c’est-à-dire le droit d’acquérir des biens et de les défendre librement. Par là, le droit naturel justifie l’idée de laissez-faire. Hobbes, avant Quesnay, pensait, par exemple, que le droit naturel
[…] est la liberté que chacun a d’user de sa propre puissance, comme il le veut lui-même pour la préservation de sa propre nature, autrement dit de sa propre vie et, par conséquent, de faire selon son jugement et sa raison propres, tout ce qu’il concevra être le meilleur moyen adapté à cette fin. (Hobbes, 2000 [1651], XIV, 229).
Même si, pour nous, l’idée de droit naturel semble spéculative, pour Quesnay, cette notion est tout à fait évidente de son point de vue de médecin. Pour lui, il y a une analogie entre le fonctionnement du corps humain et celui du monde économique. Comme la santé du corps dépend de lois naturelles, la société et la vie économique sont soumises à des lois indépendantes de la volonté humaine. Le défi est de les connaître et de les comprendre, tout comme la physiologie permet de guérir des maladies.

Le Tableau économique

Le Tableau économique, dont la première version date de 1758, est la contribution majeure de François Quesnay. Il s’agit de la première tentative pour donner une représentation chiffrée de l’interdépendance des classes dans un système d’économie complexe. Il se pose la question comment l’économie se reproduit-elle? Ce qui l’amène à construire, en quelque sorte, le premier modèle macroéconomique de la croissance. Quesnay explique comment il a eu l’intuition de son Tableau dans sa Philosophie rurale, publiée en 1763:
C’est dans l’emploi et la régénération, c’est-à-dire dans la consommation et la reproduction, que consiste le mouvement qui condense la Société, et qui perpétue sa durée. C’est par là que les dépenses donnent la vie à la production, et que la production répare les dépenses. Cette circulation a, comme toutes les autres, des règles exactes de flux et de reflux, qui empêchent également et l’épuisement des canaux, et leur engorgement. Ce sont ces règles si importantes à connaître, non pour porter l’intervention d’une main téméraire dans des conduits dont le jeu naturel dépend uniquement de l’impulsion qui leur est propre et qui ne souffrent aucun secours étranger, mais pour éviter ce qui peut leur nuire (Philosophie rurale, Amsterdam, 1763, 36).
Le Tableau décrit le flux économique entre des classes économiques. Les physiocrates sont les premiers à recourir à la notion de classe en théorie économique, ce qui deviendra un concept de base pour la pensée classique. Auparavant, c’était la nature, c’était la naissance, qui dictait la différenciation sociale en termes de professions. Le rôle économique d’un individu émanait de manière organique de sa position sociale à la naissance. Désormais, le rôle des individus correspond à une fonction systématique: chacun joue un rôle dans un contexte où tous les individus sont interdépendants. La société, selon Quesnay, est divisée en trois classes. La «classe productive» se compose de tous ceux qui se consacrent à l’activité agricole, ce qui comprend à la fois les fermiers et leurs employés. La «classe stérile» englobe les artisans, les industriels et les commerçants. Enfin, on trouve une troisième classe, la classe des propriétaires, à laquelle le modèle physiocrate prête allégeance, qui comprend le souverain, le clergé et les propriétaires terriens. Ces trois groupes, dans le modèle des physiocrates, dépendent du produit net de la terre, le surplus qui est produit en agriculture.
Quesnay illustre le circuit économique par un modèle en zigzag (qu’on pourrait aussi représenter par un modèle d’équations, d’input-output ou encore par un modèle graphique). Ce type de représentation visuelle était rare. Le Tableau demeurera unique en son genre dans les sciences économiques jusqu’à la fin du XIXe siècle. On associe souvent le Tableau avec la circulation du sang dans le corps humain, comme Quesnay était médecin. L’historien Loïc Charles a démontré que Quesnay s’était aussi inspiré des premières horloges construites à l’époque et qu’il a pu voir dans ses voyages dans le sud de la France. L’histoire du mouvement physiocrate est en grande partie l’histoire de l’explication des versions successives du Tableau.
Le Tableau exige des définitions exactes des termes qui décrivent les flux économiques. Les concepts à la base du Tableau sont l’avance annuelle et le produit net, qui est la source du capital. Toute production nécessite des avances. On y distingue les avances primitives (bâtiments, outils, améliorations du sol) et les avances annuelles (semences, matières premières, subsistance des travailleurs). Les reprises, qu’on appellerait l’investissement brut, correspondent aux avances annuelles et à l’amortissement. Le produit net, lui, correspond à la production annuelle de laquelle on déduit les reprises. Dans les termes de la science économique de nos jours, il correspond au surplus réel. Il s’agit d’une des premières définitions clairement identifiées du capital.
Pour Quesnay, la seule source du produit net est l’agriculture. Il s’agit de l’unique secteur productif de l’économie. Le surplus économique est un «don» de la nature. L’idée que la richesse provient de la nature est assez ancienne; c’est la même intuition qu’on trouve à l’origine de l’idée de la stérilité de l’argent. À l’opposé de l’agriculture, les activités manufacturières et commerciales sont improductives. Alors que la nature multiplie la matière dans l’activité agricole, l’artisanat et le commerce ne font que la «transformer». Cette doctrine de la productivité exclusive de l’agriculture est à la fois la plus célèbre et la plus critiquée des thèses physiocratiques. Puisque l’origine de la richesse tient aux conditions de la production, on peut dire qu’il s’agit d’une économie de l’offre. C’est l’inverse d’une économie de la demande, où le revenu des individus explique la production.
Comment faut-il lire le Tableau? Prenons le tableau à la page suivante. Notez qu’il s’agit de chiffres hypothétiques, pas de données statistiques. Quesnay suppose arbitrairement des avances de 600 livres, c’est-à-dire un surplus de production de la période précédente (la période avant que le tableau commence). Ce surplus est payé comme rente au propriétaire foncier. Qu’est-ce qu’il va en faire? Le Tableau suit ce surplus. Le propriétaire utilise, par hypothèse, la moitié pour son alimentation (300) et l’autre moitié pour des produits manufacturés (300). Le fermier peut produire bien plus que le nécessaire pour subvenir aux besoins de sa famille et renouveler les intrants utilisés dans la constitution du produit net. Quesnay présume un produit net de 100%, c’est-à-dire qu’avec des revenus de 300 livres le fermier va obtenir un «produit net» de 300 livres au-delà des 300 nécessaires pour produire (le fermier doit aussi manger). Ainsi, la productivité de la terre serait de doubler le produit de ce qu’on investit. Les 300 livres en blé sont encore une fois payés comme rente au propriétaire foncier. Dans le Tableau, on ne suit pas cette rente ce qui compliquerait le zigzag encore plus.
Les classes stériles, par cont...

Table des matières

  1. Introduction
  2. PARTIE I
  3. LA PENSÉE ÉCONOMIQUE PRÉCLASSIQUE
  4. PARTIE II
  5. LA PENSÉE ÉCONOMIQUE CLASSIQUE
  6. Conclusion
  7. Références
  8. Remerciements