
- 210 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
À propos de ce livre
Quel est l'avenir de notre mémoire à l'ère du numérique? Notre passé, revisité par la séquence binaire, est-il toujours intelligible? Tout semble désormais accessible dans ce nouvel environnement technologique, mais cette disponibilité assure-t-elle une véritable compréhension des contenus anciens?À partir d'un cas précis, celui de l'archive audiovisuelle diffusée sur la toile, Matteo Treleani pose une série de questions sur la mise en ligne de notre mémoire et la reconfiguration – ou recontextualisation – de celle-ci. Appuyé par une riche variété d'exemples parfois cocasses, il jette un regard critique sur la gestion du passé, qui relève autant de la philosophie que de l'histoire des médias et de l'archivistique.
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Informations
Chapitre 1
La recontextualisation
des archives audiovisuelles
La rediffusion des archives est fondée sur trois phénomènes conjoints, trois événements qui déterminent sémiotiquement le document: un changement d’époque (de réception et de production), un changement de support de diffusion et une intention donnant un sens au document lors de ces mutations. Nous pouvons résumer ces trois questions à l’aide d’un seul concept, celui de la recontextualisation. La rediffusion est d’abord un changement de contexte médiatique, la plupart des œuvres de réexploitation s’appuyant sur un autre médium (numérique ou autre). Elle est également une recontextualisation temporelle ou, mieux, diachronique, étant donné que les archives appartiennent au passé. En outre, elle demande un effort rhétorique visant à faire parler les archives dans le présent. Des descriptions, des titres et d’autres éléments influenceront ainsi directement les interprétations possibles des archives pour éclairer certains aspects du passé au détriment d’autres.
Choisir le terme de recontextualisation pour désigner ces phénomènes implique d’entreprendre cette recherche sur la rediffusion des images d’archives à partir de la relation que le document entretient avec son contexte. La recontextualisation est en premier lieu un changement de contexte et, en second lieu, la constitution d’un nouveau contexte. Il s’agira d’abord de considérer la recontextualisation comme un phénomène dynamique au lieu d’un état de choses figé. La recontextualisation doit être vue comme un processus plutôt qu’un résultat13. Aussi, ce concept sera un outil interprétatif, un instrument que l’on adoptera pour mieux saisir les phénomènes analysés. La recontextualisation est donc non seulement le nom d’un phénomène, mais aussi celui d’un concept que l’on applique pour comprendre un domaine problématique.
Cette recherche vise en outre à comprendre les enjeux théoriques liés à la rediffusion des archives, mais avec une finalité pragmatique, celle de déterminer quelles pratiques et quelles stratégies adopter afin de mieux valoriser ce patrimoine. Les trois enjeux liés à la recontextualisation (un enjeu médiatique, un enjeu historique et un enjeu sémiotique) sont envisagés dans cette optique. Il s’agit de mettre en place une méthodologie rhétorique pour voir quels éléments génèrent quels effets sur les archives recontextualisées et faire surgir des figures qui peuvent être adaptées et réutilisées afin de concevoir des produits éditoriaux en toute conscience.
Utiliser un seul concept pour traiter trois phénomènes différents a, de plus, un pouvoir heuristique sur l’analyse. Le fait que les recontextualisations analysées sont en même temps médiatiques et temporelles implique une influence réciproque entre les deux et un pouvoir heuristique de l’une sur l’autre. Aborder la recontextualisation du support (ou remédiation) en traitant des contenus d’archives peut mettre en relief des éléments de ce type de remédiation que d’autres types de contenus n’auraient pas pu montrer. La spécificité des archives, à savoir le fait qu’il s’agisse de documents du passé, doit pouvoir faire ressortir des traits spécifiques de la recontextualisation du support. Rediffuser un film muet sur le web, par exemple, a un intérêt scientifique majeur. Grâce à la différence substantielle entre la pellicule numérisée et le contexte multimédia, certaines caractéristiques de la remédiation émergeront plus clairement. À l’inverse, traiter la rediffusion des archives dans leurs nouvelles versions à travers les médias numériques permet de mettre en évidence le contraste entre le monde de l’archive et le monde de sa rediffusion, faisant ainsi surgir des éléments des documents d’origine que l’on aurait eu du mal à percevoir dans une rediffusion utilisant le même support médiatique.
Parler de document et de contexte présuppose une distinction entre les deux. Or, les études structurales et la sémiotique en particulier ont bien montré que cette séparation est parfois impossible et que le texte est toujours construit en fonction du contexte, ce dernier ne se situant «ni en amont, ni en aval, mais au cœur du langage», selon Eric Landowski (1985: 195). Il faudrait alors distinguer situations et pratiques14, raisonner, comme le fait Landowski, sur les régimes de sens régissant ces pratiques. Cependant, utiliser ce concept va nous permettre, d’un point de vue pragmatique, de constituer l’objet document, dans ses traits, ses frontières et ses ouvertures. Plus qu’un fait, le document sera alors une visée analytique, selon une idée de l’objectivité vue comme une construction au cours de l’analyse15. Il s’agira donc d’une construction, attestée sur un support physique, localisée dans une époque historique et négociée par son lecteur et son intertexte. Traiter la question de ce point de vue ne veut pas dire que l’on oubliera que cette approche définit, par la force des choses, les frontières entre document et contexte. Au contraire, il s’agit ici de concevoir ces limites plutôt que de partir de limites déjà posées. On pourrait objecter que la notion de contexte est éminemment linguistique, et nous pourrions plutôt parler de situation, en terme sociologique, ou d’expérience, en termes phénoménologiques. Parler de contexte nous permet cependant d’aborder la question d’un point de vue productif. Il s’agit de tenir compte des «entours» du document, des éléments paratextuels (présents sur le site web), situationnels (concernant la mutation du dispositif sociotechnique de diffusion) ou historiques. De ce point de vue, la notion formelle, structurale, de contexte semble utile dans une démarche interdisciplinaire et fédératrice qui tient compte d’une multiplicité de problématiques sous le chapeau d’une approche sémiotique. La visée est celle d’une rhétorique de la recontextualisation, soit de comprendre comment utiliser des éléments interprétatifs pour rendre accessible dans le présent un document du passé. Il faut donc toujours revenir aux éléments textuels (pour pouvoir concrètement produire un discours). Nous parlerons alors de contexte, car, finalement, c’est toujours aux éléments textuels qu’il faut revenir afin de rendre intelligible le document (et cela d’un point de vue situationnel, expérientiel ou historique). Nous allons le voir dans les analyses qui suivent, ce sont les éléments textuels qui permettent de prendre en compte des problématiques historiques et médiatiques.
Ce chapitre vise à développer par des exemples concrets les trois questions au cœur du livre, soit la recontextualisation diachronique, la recontextualisation du support et la recontextualisation sémiotique, afin de tracer les lignes que nous allons suivre par la suite.
La recontextualisation diachronique
Le paradoxe de Pierre Ménard, écrivain de fiction inventé par Borges qui récrit, mot à mot, le Don Quichotte de Cervantès, a eu un succès considérable dans le domaine des théories littéraires. Ce paradoxe fait basculer l’activité sémiotique dans le domaine de la pragmatique. Nous allons le reprendre pour voir comment la question renvoie en effet à une problématique philologique, ou à ce que nous allons appeler recontextualisation diachronique. Le but de Ménard est de récrire le chef-d’œuvre de Cervantès, à l’identique, mais différent.
Le texte de Cervantès et celui de Ménard sont verbalement identiques, mais le second est presque infiniment plus riche. (…) comparer le Don Quichotte de Ménard à celui de Cervantès est une révélation. Celui-ci par exemple écrivit (Don Quichotte, première partie chapitre IX): «la vérité, dont la mère est l’histoire, émule du temps, dépôt des actions, témoin du passé, exemple et connaissance du présent, avertissement de l’avenir.» Rédigée au XVIIe siècle, rédigée par le génie ignorant de Cervantès, cette énumération est pur éloge rhétorique de l’histoire. Ménard écrit en revanche: «la vérité, dont la mère est l’histoire, émule du temps, dépôt des actions, témoin du passé, exemple et connaissance du présent, avertissement de l’avenir.» L’histoire mère de la vérité; l’idée est stupéfiante. Ménard, contemporain de William James, ne définit pas l’histoire comme une recherche de la réalité, mais comme son origine. La vérité historique, pour lui, n’est pas ce qui s’est passé; c’est ce que nous pensons qui s’est passé. Les termes de la fin – exemple et connaissance du présent, avertissement de l’avenir sont effrontément pragmatiques. (Borges, 1944)
Le texte, ses phrases, ses composantes littérales sont les mêmes, c’est le contexte qui change16. Si l’auteur est différent, l’époque de production l’est aussi et notre lecture du texte changera radicalement. Borges montre que si l’on pensait que le texte de Cervantès a été écrit au XIXe siècle, on aurait actualisé d’autres références, comme, par exemple, celle qui relie l’idée de l’histoire mère de la vérité au pragmatisme de William James. Le Don Quichotte de Cervantès est différent du Don Quichotte de Ménard parce que les deux époques de diffusion correspondent aux possibilités d’évoquer différentes références pour interpréter le texte. L’écrivain Pierre Ménard inventé par Borges est un recontextualisateur. Cependant, il ne s’agit pas seulement d’une opposition entre l’intérieur du texte et l’extérieur, d’un point de vue synchronique, d’une opposition entre structure et réception du texte. C’est bien un problème de réception basé sur une question de légitimité de l’interprétation. Appréhender la phrase sur l’histoire mère de la vérité, du point de vue du pragmatisme, n’est pas une interprétation philologiquement correcte. Le paradoxe de Ménard pose alors le problème du textualisme d’un point de vue diachronique.
Que se passe-t-il lorsqu’un document du passé est rediffusé dans le présent? Quelque chose de similaire au cas de Ménard, étant donné qu’un nouveau contexte va forcément impliquer une nouvelle interprétation du document. Il ne s’agit pas ici de donner un contexte à quelque chose qui n’en avait pas, mais de redonner un contexte à un document qui l’a perdu. Le document d’archives audiovisuelle avait un contexte lors de la diffusion, mais il le perd lors de l’archivage et le retrouve lors de la rediffusion. Nous avons qualifié ce premier type de recontextualisation de diachronique. On peut concevoir celle-ci comme un changement des possibilités de mise en relation intertextuel. De nouveaux parcours parmi de nouveaux signes ouvrent la porte à de nouvelles interprétations possibles.
Le fossé d’intelligibilité
L’écart historique pose tout d’abord un problème d’intelligibilité du document: il n’est pas dit que les connaissances d’aujourd’hui seront suffisantes pour comprendre un document d’hier. Cette question a été théorisée par Bruno Bachimont à propos de l’archive et appelée «fossé d’intelligibilité» (Bachimont, 2009).
Elle est à la fois herméneutique et philologique. Il faut pouvoir établir la bonne version du document d’un point de vue matériel, en ce qui concerne les sciences des lettres, à travers une analyse approfondie du document et de son support. En outre, il faut pouvoir retracer, dans les interprétations du document qui ont eu lieu dans le temps, les modifications que ses significations ont subies. Pour garantir une bonne interprétation, il faut alors sauvegarder la matérialité du document d’un côté et de l’autre, son contexte socioculturel. Selon Bruno Bachimont, pour conserver la lisibilité culturelle du contenu dans le temps, il faut garantir la continuité de ses lectures et interprétations.
La philologie doit ainsi garantir la pérennité du support, étudier sa matérialité pour nous permettre de retrouver la version originale à travers les modifications qui ont eu lieu au cours du temps. L’herméneutique doit, par contre, s’occuper de ses interprétations, selon Bruno Bachimont. Le problème concerne les mauvaises interprétations possibles, lorsqu’on lit un document d’hier dans un contexte aujourd’hui.
Salomé et Judith
Prenons un exemple. Dans un article célèbre, Erwin Panofsky (1975) cite un tableau de Francesco Maffei, peintre baroque vénitien du XVIe siècle qui, selon le critique d’art Frocco (1929), était censé représenter «Salomé avec la tête de Jean Baptiste». Le tableau représente en effet une femme portant la tête tranchée d’un homme sur un plateau, tel que raconté dans l’Évangile selon Mathieu. Cependant, Panofsky se demande pourquoi la femme porte une épée à la main gauche. Selon la tradition biblique, Salomé n’aurait pas tué le saint directement. Séduit par sa danse au cours d’une fête, Hérode s’engage à lui donner tout ce qu’elle veut. À l’instigation de sa mère Hérodiade, Salomé demande la tête de Jean-Baptiste sur un plateau. Pourquoi alors la dessiner avec une épée? Peut-être pour indiquer sa faute? Il peut y avoir une autre explication, selon Panofsky: il ne s’agirait pas de Salomé, mais d’un autre épisode biblique. Le tableau pourrait représenter Judith avec la tête d’Holopherne, le tyran que l’héroïne Judith avait tué par vengeance (comme dans plusieurs représentations de l’époque dont celle, célèbre, du Caravage). Rappelons que Judith, veuve juive, tue Holopherne, général du roi assyrien Nabuchodonosor, pour sauver sa ville Béthulie du siège. Cependant, le fait que la tête repose sur un plateau ne s’accorderait pas avec le récit biblique où la tête avait été rapidement jetée dans un sac porté par sa mère.
Curieusement, nous avons deux éléments appartenant à deux passages de la Bible qui se superposent dans une même représentation: d’un côté, l’épisode de Salomé et Jean-Baptiste caractérisé par le fait que la tête de ce dernier est posée sur un plateau, de l’autre, celui de Judith et Holopherne, caractérisé par l’épée que la femme porte à la main gauche. Une première hypothèse serait que l’épée de la main gauche a une signification allégorique que nous ne connaissons pas. Ce n’est toutefois pas le cas. Les deux éléments significatifs, l’épée et le plateau, sont pour ainsi dire incompatibles: ils renvoient à deux épisodes différents et ils ne pourraient pas être présents dans l’un et dans l’autre. La situation pourrait être qualifiée de quantique, ayant deux états incompossibles. La solution, comme l’explique Panofsky, réside plutôt dans la perte d’une référence culturelle propre à l’époque où Francesco Maffei a dessiné le tableau.
Le critique d’art Frocco ne savait probablement pas que dans l’art de l’Italie du Nord de l’époque, il y avait une sorte de transfert, et toute tête tranchée – celle de Jean-Baptiste ou d’un autre – était représentée sur un plateau, quel que soit l’épisode biblique concerné. Ainsi, le tableau montre bien Judith avec la tête d’Holopherne, et non pas Salomé avec celle de Jean-Baptiste. Ce qui entraîne une série de conséquences significatives même au plan esthétique, affirme Panofsky, parce qu’il y a une grande différence entre regarder une femme qui porte la tête d’un saint qu’elle a fait tuer et une héroïne qui vient de tuer un tyran. Un tableau intitulé Salomé et Jean Baptiste, si l’on connaît l’histoire de l’épisode biblique, implique une interprétation bien différente d’un autre portant le titre de Judith et Holopherne.
Panofsky veut démontrer que pour interpréter le tableau, il faut recourir à une approche iconographique: c’est l’icône de Judith qu’il faut savoir retrouver dans le tableau. Ce dernier n’est donc pas lisible sans un contexte significatif qui doit être philologiquement attesté. L’exemple panofskien montre la nécessité de se défaire des formes symboliques du présent pour comprendre le passé. Il illustre l’importance d’un bon contexte dans l’exploitation des archives du passé. Les spectateurs auront besoin d’une reconstruction des formes symboliques du passé afin de ne pas tomber dans de mauvaises interprétations.
La remédiation
Revenons maintenant aux archives audiovisuelles, et prenons un exemple classique, désormais quotidien dans la vie de la plupart d’entre nous, le visionnement d’une vidéo en ligne. Admettons que cette vidéo soit du passé: Les rives du Nil, par exemple, court métrage de Charles Urban de 1911, rediffusé dans le site web Europa Film Treasures. Nous reviendrons sur son contenu de façon plus approfondie plus tard.
Arrêtons-nous d’abord sur une évidence: Les rives du Nil n’a rien à voir avec son contexte. Il s’agit d’une pellicule qui a été numérisée et qui est diffusée sur un site dont l’existence n’était même pas envisageable à l’époque de sa production. L’utilisation que l’on fait souvent du préfixe «re» quand on parle d’une diffusion en ligne est bien indicative du phénomène: une vidéo en ligne est toujours rediffusée, au sens où elle a déjà été diffusée ailleurs et différemment. Son origine se trouve toujours autre part. Le site web est donc un moyen qui permet l’acc...
Table des matières
- Préface
- Introduction
- Chapitre 1
- Chapitre 2
- Chapitre 3
- Chapitre 4
- Chapitre 5
- Chapitre 6