
- 160 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
À propos de ce livre
Qui donc avait intérêt à éliminier Robert Augé, ancien militaire du 113e régiment d'artillerie, tombé raide mort sous le porche du 5, rue Bourdaloue à Paris? Pour le commissaire Picar, l'enquête s'annonce ardue et les suspects ne manquent pas.S'agit-il de la très chic Germaine Lens, chez qui la couturière Jeanne Mary dit avoir aperçu la victime plusieurs fois? Ou de Joseph Novalo, dit « Jo », le Portugais, déjà impliqué dnas un trafic de drogues et, semble-t-il, en lien avec Jackie Fijen, le chauffeur de Madame Lens? Que penser également de Berthe Chamot, la très « libre » compagne de Robert Augré? A moins que les supçons ne doivent se porter sur Marcelle Bertaut, belle-fille du défunt...
Foire aux questions
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Informations
Sujet
Ciencias socialesSujet
Sociología1.
Mémoires obliques
Assis devant la page blanche, l’esprit se plait à billebauder. L’envie de bousculer le silence précipite l’avalanche des mots, il faut les arrêter, les clouer au papier d’une plume assoiffée d’encre, les tordre et les détordre jusqu’à leur faire atteindre une parfaite plasticité de lecture.
Et voilà qu’ils se mettent à raconter un morceau de vie qui n’existe pas encore, une vie qui naît au fil du temps et s’inscrit sur la tranche des pages.
Les mots ! Comme s’ils voulaient se cacher derrière leur réalité, se fondent entre eux en un convoi d’encre pour une destination inconnue. Ils enjambent la page blanche, la griffent et la maculent, faisant fi de sa virginité.
La page blanche est là passive, elle ne se souvient plus de l’arbre dont elle est née, elle est à la fois complice et souffre douleur de l’écrivain qui ne peut rien sans elle qui ne serait rien sans lui.
Alors laissons les mots entrer dans leur prison de papier. Laissons la plume tremper dans la nuit des songes et parcourir la minuscule piste de danse telle un miroir opaque avalant un patineur solitaire.
Et voilà ! Notre page se retrouve avec des dizaines, des centaines, des milliers d’autres pages semblables à elle-même. Promise au même sacrifice du silence, chargée de la même espérance de se voir un jour extirpée du tout et, satisfaction suprême, d’apercevoir une larme d’émotion glisser au coin de l’œil d’un lecteur ému par l’instant de plaisir égoïste qu’elle lui procure.
Tout de même ! se dit-elle, sans nous, point d’émotion, point de mots retenus, point de parole vouée à la postérité et point de sensation douce des doigts qui effleurent le papier.
Alors, gageons que cette page soit lue un jour, qu’elle émeuve et engage son lecteur à se lover dans l’histoire qui se présente à vous.
2.
Une histoire criminelle
Histoire inventée me direz-vous, eh bien oui, inventée, mais à peine ! … car elle se fonde sur un évènement capital à découvrir.
Enjolivée tout de même, pour le plaisir, le vôtre et le mien.
Je ne résiste pas à l’envie de vous remémorer Baudelaire et ses « Bénédictions » dans lesquelles on trouve cette phrase redoutable : « Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères où mon ventre a conçu mon expiation »
Tiens ! Un autre indice et ce sera le dernier : Cioran, De l’inconvénient d’être né.
Le sujet traité par cet écrivain tourmenté pourrait donner l’assise à la construction d’un enfant ayant connu un début de vie difficile, parsemée d’embûches et cependant riche en découvertes.
Une vieillesse paisible, lui ouvre aujourd’hui un vaste champs-élyséen dont la lumière et le temps le feront se courber comme l’oméga s’apprêtant à rejoindre l’alpha. Une sorte de chemin à l’envers du temps.
Notre écrivain se moque de la vie, maintenant il n’en a plus besoin, il est heureux de ne plus être seul car son souvenir est vivant, alors ! « Ne pleurez pas sa prochaine disparition, réjouissez-vous simplement de l’avoir connu », écrivait Saint-Augustin.
Oh Dieu, quel mystère plane sur cette histoire ?
Votre patience va bientôt être récompensée, la voici, l’histoire.
3.
Une mort violente
Nous sommes le mardi 15 avril 1958 il est environ 11 heures 30, Jeanne Mary vient livrer une robe chez une cliente de madame Bertaut lorsqu’arrivant sous le porche d’un immeuble cossu du 9e arrondissement à Paris, un homme en costume sombre s’effondre devant elle : MORT !
Un filet de sang s’échappe lentement à la commissure des lèvres, un regard fixe pointé vers le ciel ne laisse aucun doute. Toute vie a disparu.
Cri de panique étouffé de Jeanne. Colette Fort, la concierge de l’immeuble, toujours aux aguets du moindre bruit, du plus furtif passage de ses habitués, sort de sa loge et découvre à son tour le cadavre.
« Il faut appeler les secours, la police », crie Jeanne s’adressant à la concierge.
La concierge se précipite dans sa loge, décroche le téléphone, appelle la police et les services de secours.
Elle donne les explications et les renseignements nécessaires : « Vite, vite, venez au 5, rue Bourdaloue, une personne vient de tomber sous le porche et se tient complètement raide, apparemment sans vie… »
Successivement des voix répondent. Très peu de temps s’écoule et l’on entend les sirènes hurler au bout de la rue Bourdaloue.
Le silence se fait dès l’arrivée d’une ambulance qui se gare à califourchon sur le trottoir car la rue est étroite. Des hommes se précipitent, armés de leurs instruments médicaux et de leur matériel habituel.
La police arrive à la suite et fait écarter les curieux agglutinés sous le porche puis elle procède aux premières dispositions destinées à protéger la scène du crime.
De nombreuses photos sont prises, à chacune d’elles les flashs jettent une lumière crue sur les murs blêmes de la cour. Les policiers interrogent les personnes encore sur place. Le médecin légiste accompagné de son assistant se penche sur la victime allongée au sol, pose sa main à hauteur de la carotide d’où s’écoule un filet de sang luisant, puis se relève en faisant un signe au capitaine des pompiers indiquant qu’il n’y a plus d’espoir.
En un instant tous les intervenants s’activent et libèrent les lieux à l’exception d’un officier de police qui accueille le commissaire Picar et son adjoint le lieutenant Marsot arrivés un peu plus tard. Ce dernier procède immédiatement aux premières investigations. Il retire le portefeuille d’une poche de la victime et en examine le contenu.
Il s’agit de Robert Augé, soixante-deux ans, retraité, demeurant 12, rue Lafouge à Gentilly.
4.
Début des interrogatoires
La concierge, Mme Colette Fort, jambes plantées au sol comme un compas et bras croisés sur sa forte poitrine observe tout ce qui se déroule sur « son territoire » sans dire un mot.
– Connaissez-vous cette personne ? demande le Commissaire Picar à Mme Fort.
– Je ne connais cette personne que de vue car je l’aperçois de temps à autre mais de façon très irrégulière. Je crois qu’elle se rend chez madame Lens au cinquième gauche, allez voir cette dame, elle vous en dira davantage.
Puis, se tournant vers Mme Mary restée là, absente, les yeux dans le vague, visiblement choquée et très embarrassée par son grand carton de livraison porté à bout de bras, ne sachant plus que faire. A cet instant, le Commissaire Picar s’approche d’elle et l’interroge.
– Avez-vous déjà vu cette personne ?
– Non, je ne crois pas, je ne suis pas de l’immeuble, je viens parfois livrer des robes à madame Lens chez qui j’ai peut-être croisé cette personne mais je n’en suis pas certaine.
– Faites un effort de mémoire s’il vous plaît, madame. Madame… ?
– Mary… Jeanne Mary.
– Où habitez-vous ?
– A Paris, 70, boulevard Blanqui dans le 13e.
– Un numéro de téléphone ?
– Oui : Odéon. 48.21.
– C’est tout pour le moment, tenez-vous à la disposition de la police, voici ma carte, si la mémoire vous revient n’hésitez pas à m’appeler, à toute heure du jour qu’il vous plaira.
Le Commissaire Picar rejoint l’officier de police Marsot qui rôde dans la cour intérieure, observe les fenêtres, cherche quelque chose au sol et aperçoit soudain une douille de 7.65 lovée entre deux pavés où elle avait roulé, puis une seconde un peu plus loin. Il les prend délicatement et les glisse dans une enveloppe étanche qu’il remet à la brigade scientifique pour analyse.
– Je vais rendre une petite visite à madame Lens prévient le Commissaire et puis je rentrerai à pied, gardez la voiture Marsot et lorsque vous serez arrivé au bureau, faites une recherche sur madame Lens puis sur monsieur Augé qui maintenant ne dérangera plus personne, à moins que !…
Bref coup de sonnette, une lourde porte en chêne verni s’ouvre sur une charmante personne bien mise et fort courtoise, elle s’empresse de faire entrer son visiteur qui ne manque pas de lui présenter son écusson d’OPJ et de lui faire part aussitôt de l’objet de sa visite.
Madame Lens accuse le coup mais se ressaisit très vite, reprenant aisément son attitude de séductrice et son allure altière. Ensemble ils pénètrent dans l’appartement cossu qu’occupe madame Lens celle-ci lui propose d’un geste le beau canapé Louis XVI, l’invitant à s’assoir en faisant de même.
D’un rapide regard circulaire, le commissaire Picar apprécie le sol de moquette épaisse, les murs tendus de tissus moirés aux tons très doux, les moulures gris clair, les hauts soubassements moulurés, les plafonds blancs à corniche et rosace sous lesquelles de magnifiques lustres de cristal lancent leurs feus bleus, roses et mauve.
De nombreuses toiles encadrées, judicieusement disposées, décorent les murs entre de hautes fenêtres habillées de voilages et de doubles rideaux d’un bleu soutenu.
De très beaux meubles de style sont disposés avec goût et de multiples bronzes complètent le décor ainsi qu’un magnifique bouquet de fleurs fraiches rivalisant de beauté avec le vase qui les contient.
– Que puis-je pour vous, commissaire ? s’enquiert madame Lens.
À cet instant, second coup de sonnette, Madame Lens interpelle sa femme de chambre : Marie, allez ouvrir.
– Bonjour ! Je suis Jeanne Mary, l’employée de madame Bertaut, j’apporte la robe de Madame Lens, voulez-vous la lui remettre ?
À ces mots, entendus du commissaire à l’oreille affutée, celui-ci se lève et prie Jeanne d’entrer, à la surprise de madame Lens. Jeanne, confuse, pâle encore sous l’effet du choc de l’évènement ne sait comment se tenir.
– Madame Mary, vous nous avez dit tout à l’heure avoir aperçu la victime ici quelques fois, puis virevoltant face à Mme Lens interroge : est-ce exact Madame Lens ?
– Oui, c’est exact, Mr. Augé est un ami de longue date qui me rend quelques visites de courtoisie, de temps à autre, selon le temps qu’il fait et l’humeur du moment.
Le commissaire Picar poursuit :
– Connaissiez-vous des ennemis à Mr Augé ? Des personnes avec lesquelles il se serait trouvé en délicatesse ? Ou bien encore s’il pratiquait des activités !… Disons : obscures ?
– Non, je ne vois pas qui pourrait… Cependant, il me semblait préoccupé ces derniers temps, mais il ne m’a parlé de rien. J’ai mis cela sur le compte d’une fatigue passagère ! Quant à ses activités, j’en ignore entièrement le commerce. Lorsqu’il venait, nous devisions sur les dernières parutions littéraires, sur les expositions à venir et les concerts de musique classique auxquels nous assistions, lui et moi, assez régulièrement. Il nous arrivait aussi de refaire le monde, enfin, des banalités en quelque sorte.
– D’après vous madame Lens, c’était un homme tranquille, n’ayant rien à se reprocher n’est-ce pas ? Et pourtant ! Vous savez, Madame, les assassins sont tous passés par une phase de vie tranquille puis, un jour, on ne sait comment ni pourquoi, ça dérape ! Mon métier consiste à comprendre cela, hier comme aujourd’hui. Madame Mary, lorsque vous êtes arrivée sous le porche de l’immeuble, y avait-il quelqu’un dans...
Table des matières
- Couverture
- 4e de couverture
- Copyright
- Titre
- Les personnages par ordre d’entrée en scène
- 1. Mémoires obliques
- 2. Une histoire criminelle
- 3. Une mort violente
- 4. Début des interrogatoires
- 5. Premières recherches
- 6. Madame Augé
- 7. « Jo »
- 8. Fijen
- 9. Madame Lens
- 10. Madame Bertaut
- 11. Retour au commissariat
- 12. Seconde visite à Germaine Lens
- 13. Seconde visite à Jackie Fijen
- 14. Seconde visite à Berthe Chamot
- 15. L’étau se resserre
- 16. Retour chez Madame Lens
- 17. Petite mise au point
- 18. Interrogatoire de Madame Lens
- 19. Perquisition chez Germaine Lens
- 20. Confrontation ou « Belote à trois »
- 21. On repart à zéro
- 22. À nouveau chez Berthe Chamot
- 23. Marcelle et Jeanne
- 24. Au commissariat
- 25. La balistique
- 26. C’est reparti
- 27. Sanchez
- 28. Jeanne Mary
- 29. Pierre
- 30. Jeanne et Pierre
- 31. Pour la forme
- Épilogue
- TABLE DES MATIÈRES