Libérez-vous des relations toxiques

Grâce au rituel de libération thérapeutique

Cécile Gauthier Labro

• Éditeur: Fauves editions
• Année: 2020
• ISBN de l'eBook: 9791030217964
• Sujet: Sciences sociales
• Sujet: Sociologie

La qualité de nos relations est aussi précieuse que l'air l'on respire. Elle a un impact direct sur notre santé mentale, physique, émotionnelle et énergétique. Qu'il s'agisse de relations amoureuses, amicales, familiales ou professionnelles et malgré les différents masques des manipulateurs auxquels nous devons faire face, il s'agit toujours des mêmes dynamiques qui se mettent en place. Inconsciemment, nous scellons des contrats relationnels qui peuvent nous pousser à subir, parfois à répétition, des relations empreintes d'abus émotionnels et de violences psychologiques.Ce livre vous permettra un cheminement, une voie de libération grâce au Rituel Thérapeutique.

Partie I

La relation toxique

Le conflit et les dynamiques qui font basculer la relation dans la toxicité

Comprendre les mécanismes de manipulationet identifier les acteurs : manipulateurs, victimes

Les éléments qui permettent le basculement vers la prise de conscience pour en sortir

1.
Au depart, il y a conflit

La vie est conflit

Et au départ il y avait le conflit ! Le conflit est inhérent à la vie, inévitable.

Si l’on observe une pelouse, on s’aperçoit vite que chaque brin d’herbe est unique, que chaque brin d’herbe a dû se frayer un chemin parmi les autres, trouver une place, percer pour atteindre la lumière et tenter d’exister parmi ses semblables.

On peut deviner son histoire en observant sa forme : celui-ci a dû se faire une place au milieu d’une touffe d’autres brins d’herbe, celui-ci a dû se contorsionner, contourner une pierre pour réussir à percer et à atteindre la lumière, ou celui-là encore qui se trouve un peu trop près du chemin, qui est régulièrement piétiné par les marcheurs, tente de se redresser et de survivre après chaque écrasement.

Et puis de temps à autre au milieu de ces millions de brins d’herbe, on en trouve un… Bien droit, bien fier ! Parfaitement aligné, reliant la terre et le ciel. Il n’a rencontré aucun obstacle lui, et peut se déployer pleinement avec toute sa superbe ! Il est tellement beau, que le petit enfant qui se promène, va s’arrêter net pour l’admirer !

« Regarde maman comme il est beau ! ».

Et dans un élan de désir et de possession irrésistible va l’arracher à ses racines… !

Le conflit est partout, omniprésent, sous toutes les formes.

Le Conflit est omniprésent et permanent puisqu’il est à la fois intérieur et extérieur. Il est toujours une opportunité d’apprentissage et de création, ou une opportunité de destruction et se vit de la même manière, avec les mêmes mécanismes, qu’il s’agisse de deux brins d’herbes, deux pensées intérieures, deux personnes, deux entreprises ou deux pays !

Exemple : « j’ai envie de manger ce morceau de chocolat mais j’ai aussi envie de maigrir », « depuis l’arrivée de ma petite sœur, mes parents s’occupent moins de moi, elle me dérange », « on me coupe toujours la parole, je n’arrive pas être entendu », « je veux cette promotion et ma collègue aussi, il n’y a qu’une place et nous sommes deux. », « j’aimerais passer plus de temps avec mes enfants mais d’un autre côté mon travail me passionne », « nous devons sortir le brevet avant notre concurrent sinon notre entreprise est ruinée », « le pays voisin détourne l’eau de la rivière alors que nous en avons besoin pour survivre », « ma femme m’a quitté pour un autre homme, je représente le passé et lui la nouveauté, je me sens impuissant face à cela ».

Nous sommes des êtres fondamentalement relationnels, nous sommes pris dans des conflits qui se succèdent et qui nous amènent à nous positionner, à apprendre, à grandir, à accepter, à répondre, à évoluer, à nous transformer…

Le Conflit n’est en soi, ni positif, ni négatif, il s’agit de deux éléments, deux individualités, deux idées, deux phénomènes qui co-existent et se rencontrent : le besoin d’exister du brin d’herbe rencontre l’existence de la pierre, le besoin d’attention de la grande sœur rencontre le besoin d’attention de la petite sœur, la gourmandise rencontre les complexes, le désir d’être numéro un de l’entreprise rencontre le désir d’être numéro un du collègue, le besoin vital d’eau de mon pays rencontre le besoin en énergie du pays voisin, etc.

À ce stade il n’y a en soi rien de toxique. Il y a simplement des besoins, des énergies qui co-existent et se rencontrent.

La rencontre de besoins, de désirs qui se dérangent.

Le simple fait d’exister génère du conflit.

D’un certain point de vue, en existant tout simplement, je dérange !

Ma simple présence au monde dérange. En étant là assise sur cette chaise, en écrivant à cette table, apparemment inoffensive, je dérange quand même.

Je dérange les milliers d’acariens qui se trouvent sur cette chaise et que j’écrase de mon corps de géant, tel un météorite qui nous écraserait d’un coup ! J’utilise un ordinateur branché à une électricité nucléaire qui pollue la planète et détruit par ses déchets toxiques des écosystèmes entiers. Des arbres ont été coupés pour que mon désir d’écriture puisse se répandre sur des feuilles de papier, etc., etc.

Voyez-vous où je veux en venir ? Il est impossible de ne pas déranger !

Nous pouvons le dire d’une façon plus neutre, moins négative : « ma simple présence influence, je ne peux pas ne pas influencer. ». Ou de façon plus positive « ma simple présence co-crée. Mon existence, mon interaction avec le monde est opportunité de co-création à chaque instant. Je ne peux pas ne pas créer d’interactions ! » Nous sommes des êtres relationnels, nous vivons en relation avec d’autres êtres vivants au cœur d’un système relationnel. Tout ce que je dis, fais, suis, a un impact plus ou moins direct sur les autres et en fonction du niveau de pouvoir et d’influence d’une personne, cet impact sera plus ou moins fort.

J’ajouterais que plus on est proche d’une personne affectivement, plus la friction est importante.

La qualité relationnelle que j’entretiens avec mes parents aura bien plus de pouvoir et d’influence, en positif, comme en négatif… sera bien plus toxique potentiellement en cas de conflit, que la qualité relationnelle que j’entretiens avec la boulangère du coin de la rue. Celle-ci, même en cas de conflit, sera plus désagréable que réellement toxique et aura moins d’impact sur mon énergie et ma santé globale qu’un conflit avec une personne proche affectivement.

Donc de la naissance à la mort, par le fait même d’exister, je vis, je rencontre, je subis, je crée, je suis pris au cœur de conflits, c’est inévitable.

« Notre vie, de la naissance à la mort, est une série de conflits. »
Jiddu Krishnamurti

Peut-on dire pour autant que la totalité de nos interactions avec le monde est toxique ?

Non, bien sûr ! Car le conflit n’est que le déclencheur initial, l’étincelle, l’oportunité.

C’est bien la façon dont nous allons réagir aux conflits dans lesquels nous sommes pris qui va être déterminante.

La toxicité n’est pas propre au conflit, mais aux moyens de le gérer

La toxicité d’une relation n’a rien à voir avec le conflit de départ.

La toxicité d’une relation va directement dépendre des moyens employés pour gérer le conflit.

Face à un conflit, face à la rencontre de besoins contradictoires aux miens, de comportements qui me dérangent, d’idées ou de paroles qui heurtent mes valeurs, j’ai plusieurs possibilités de réactions possibles.

J’ai le choix entre différents moyens, différentes méthodes pour gérer ce conflit.

On peut classer simplement en 2 catégories les moyens de gestion d’un conflit :

- Les moyens sains : C’est l’ensemble des outils, philosophies, méthodes que l’homme a inventés depuis la nuit des temps pour résoudre sainement ses conflits et arriver à un compromis ou encore mieux à une coopération. Comme par exemple la médiation de conflit, l’écoute bienveillante, la communication non-violente, les techniques assertives… Ces approches incluent toutes : des principes d’égalité, de respect de l’autre, de respect du vivant, de non-jugement, la prise en compte des besoins de l’autre, la recherche d’intérêts communs, la valorisation de l’entre-aide, de la solidarité et de la coopération…

Ici, l’action part et prend sa source dans la quête d’harmonie.

- Les moyens malsains : C’est l’ensemble des outils, techniques, philosophies que l’humain a inventés pour obtenir ce qu’il désire ou répondre à ses besoins en prenant l’ascendant sur l’autre. Prendre le pouvoir sur l’autre, prioriser ses besoins sur ceux des autres, obtenir satisfaction par le contrôle de l’autre, jusqu’à la possession de l’autre, l’asservissement de l’autre à ses désirs et si nécessaire par la force. La palette des moyens malsains de gestion du conflit est très large et peut aller de la manipulation simple jusqu’à la guerre, le meurtre, l’esclavagisme. Chacune de ces méthodes malsaines de gestion du conflit repose sur des principes de compétition, de pouvoir, de jugement, de possession, de hiérarchie du vivant (« je vaux plus que toi », « ma vie a plus de valeur que la tienne »).

Ici, l’action part et prend sa source dans la peur et la colère.

« L’homme est un loup pour l’homme »
Le Léviathan - Hobbes

Prenons un exemple :

Xavier travaille dans un open space entouré de tous ses collègues quand soudain le gérant débarque furieux et se met à invectiver Xavier devant tout le monde, à lui hurler dessus en lui faisant mille reproches, à l’insulter, à l’humilier « Tu es vraiment un bon rien ! Un incapable ! Un incompétent ! À cause de ton erreur, on vient de perdre un gros client ! Ce sera de ta faute s’il n’y a pas de primes cette année ! » etc.

• Quel est le conflit de départ ?

On serait tenté de répondre : le conflit c’est le patron qui insulte un collaborateur en public, donc le conflit c’est l’humiliation. En réalité le conflit est neutre, il est simplement la rencontre de deux réalités. Dans le cas présent, le conflit c’est la rencontre entre une erreur commise dans un dossier par Xavier et les besoins en revenus de l’entreprise que la perte d’un client vient impacter.

• Qu’est-ce qui fait que cette situation est devenue toxique ? Le moyen que le patron a choisi pour gérer ce conflit.

Ce conflit le met en colère et il choisit comme moyen d’expression de sa colère : prendre le pouvoir sur l’autre, l’insulter, l’humilier.

• Est-ce que ce moyen résout le conflit de départ, à savoir que l’entreprise vient de perdre un gros client suite à une erreur...

Table des matières

• Couverture
• 4e de couverture
• Copyright
• Titre
• Exergue
• Sommaire
• Commencement
• Partie I – La relation toxique
• Partie II – Le Rituel de Libération Thérapeutique Rituel de passage La transformation intérieure
• Résolution
• Remerciements
• Numéros d’urgence pour les personnes victimes de violences
• Conseils de lecture pour ceux qui désirent aller plus loin