Les Cent merveilles de Toulouse
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Les Cent merveilles de Toulouse

  1. 274 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les Cent merveilles de Toulouse

À propos de ce livre

Amis lecteurs, qui passez par là, venez vous perdre dans le dédale de ces pages, de la rue Alsace-Lorraine à la place du Capitole, des cariatides de la rue des Marchands aux moulins du château narbonnais, en passant sur le Pont-Neuf et sous le cèdre du Palais Niel... Un abécédaire fasciné et fascinant qui plaira à tous les amoureux de Toulouse et de l'Histoire.

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Informations

A

Ancely ou Saint-Michel du Touch

Si vous me le permettez – et en vous priant de m’excuser de ce pléonasme –, je vais commencer par le commencement – au détriment de l’ordre alphabétique ! –, c’est à dire par l’installation des Romains à Toulouse dans le quartier dit d’Ancely, au temps d’Auguste. Voici, sur la carte jointe, un petit espace qu’occupent des gens depuis plus de deux mille ans… Depuis le néolithique, disent les archéologues ! Lorsque les Romains sont arrivés, le pays était occupé par des Gaulois qu’on appelait Volques tectosages.
Ancely, c’est en même temps la proue de Toulouse. Si vous vous promenez au nord de l’hôpital de Purpan, entre le fleuve et l’avenue des Arènes-Romaines, vous êtes à Ancely et cet espace triangulaire se termine en pointe, au confluent de la Garonne et du Touch. Cela n’a l’air de rien, mais la rencontre du fleuve tout puissant et de la petite rivière se fait au pied d’une falaise et avec du bruit. C’est plus qu’une « touche » que fait le Touch, en dévalant dans la Garonne ; on pense même que ce Touch érode la falaise et qu’il fut responsable au long des siècles de l’effondrement de beaux bâtiments construits sur ce promontoire.
Au moyen-âge, il y avait là une église dédiée à Saint-Michel, Saint-Michel du Touch, et un château appartenant aux Bénédictins de la Daurade. Le tout fut vendu plus tard comme biens nationaux à la Révolution. Au XIXe siècle fut construit un deuxième château qui devint la propriété de M. Ancely, horloger et photographe… mais tout a disparu, sauf deux colonnes qui ornent l’entrée d’une piscine actuelle.
Figurez-vous que dans cet espace banlieusard, loin de la cité et de son administration, les Romains ont construit des Arènes, un Centre commercial, des Thermes et des Sanctuaires !
Les Arènes1, on a vu mieux ! Elles sont un peu aplaties – elles ont servi de carrière ! – et ne soulèvent pas l’enthousiasme ; mais ce qui est saisissant à voir c’est une partie des Thermes que l’on a découverte et conservée grâce à l’intervention efficace de mon ami, archéologue passionné, l’abbé Baccrabère.
Donc, depuis des siècles, on a construit et démoli, reconstruit et redémoli dans ce triangle d’Ancely, de cinquante hectares.
Mais en 1966, on avait besoin de ce terrain laissé un peu en friche ; un promoteur l’acheta pour y implanter deux HLM. Seulement voilà, Georges Baccrabère, curé et archéologue, se penchait sur tous les trous que l’on faisait à Toulouse et si, une fois sur deux, il trouvait des pièces de monnaie et des morceaux de cruchon, l’autre fois, il tombait sur des bâtiments anciens le plus souvent romains.
C’est ce qui arriva : un jour d’été 1966, alors qu’il regardait un ouvrier creuser le sous-sol d’un de ces futurs HLM, à 1 m 50 de profondeur, l’abbé Baccrabère découvrit, en même temps que le pelleteur, un début d’escalier ! Il dit alors à ce brave homme : « N’allez pas plus loin ! Arrêtez la pelle ! Il y a peut-être là dessous un trésor ; il va falloir y aller en douceur. Je vais voir de ce pas le promoteur. » Ce promoteur s’appelait Bruzy ; il était bien ennuyé de cette découverte intempestive ; mais ouvert et compréhensif, ébranlé par l’abbé, il décida de faire appel aux archéologues qui eurent vite fait de découvrir une grande piscine.
L’escalier était un des trois qui permettait de descendre dans cette vaste piscine de 250 mètres carrés (18,85 x 13,22). Elle était revêtue de mosaïque noire et blanche et le sol était carrelé de tuiles plates plus grandes que nos tuiles actuelles… On découvrit la conduite d’arrivée d’eau et les deux égouts d’évacuation ainsi qu’une grande tête de Gorgone, la bouche grande ouverte et arrondie, probablement par l’eau qu’elle déversait dans la piscine. Mais un établissement thermal, surtout romain, ne se limite pas à la piscine de natation. À l’est de la piscine, il y avait une zone d’aération à découvert, puis une pièce froide, le frigidarium (je ne traduis pas !), et deux pièces chaudes, très chaudes, le Tepidarium, précédé d’une étuve, véritable sauna, ou laconicum.
Baccrabère obtint que ce sous-sol fût entretenu et aménagé et qu’on pût le faire visiter ! Un petit musée fut créé sous un des immeubles ; il est géré par le musée Saint-Raymond. Par contre, si l’abbé Baccrabère réussit par des sondages à découvrir deux autres établissements thermaux dans ce secteur, il n’a pas pu convaincre M. Bruzy d’étendre le musée. Pour Baccrabère c’est tout un ensemble qui avait occupé ce lieu du temps de l’empereur Claude, avec sanctuaire et supermarché !

Académie des Jeux Floraux

On dit que c’est la plus vieille académie d’Europe.
C’est vrai dans la mesure où sous un autre nom, il s’est créé en 1323 à Toulouse un concours de poésie dont le lauréat devait être récompensé par une violette d’or. Le nom de cette première compagnie était la compagnie (ou le consistoire) du Gay savoir, ou plutôt Companhia del gai saber, en gascon, langue que l’on parlait à Toulouse à cette époque. De fait, le premier concours eut lieu l’année suivante au printemps 1324, le 3 mai, dans un verger du faubourg des Augustines ; le jury était constitué de sept troubadours.2 Le lauréat fut un poète de Castelnaudary, Arnaud Vidal, son poème était un hymne à la Vierge3.
En 1336, les Mainteneurs – c’est ainsi qu’on les appelait, ils n’étaient pas encore académiciens – codifièrent les règles du concours dans un superbe manuscrit, Las leys d’amor (les Lois d’amour), qui appartient toujours à l’Académie.4
Au XVIe siècle, cette compagnie accepta de juger aussi des poèmes en français, et de changer son nom en Collège de Rhétorique, tout en continuant à distribuer ses prix de poésie, sous forme de fleurs d’orfèvrerie, le 3 mai de chaque année.
Et lorsqu’en 1694, Louis XIV officialisa notre compagnie en Académie des Jeux floraux, c’était pour qu’elle continue à promouvoir la poésie et à honorer, le 3 mai de chaque année, les œuvres les plus réussies par des fleurs d’or et d’argent.
Pour ne rien vous cacher, notre compagnie avait besoin de cette intervention royale pour retrouver ses traditions et son énergie. En effet au XVIIe siècle, elle s’était un peu laissée aller et se contentait de festoyer le 3 mai… qui durait 3 jours ! Le premier pour prêter l’oreille aux cadences des poètes, le second pour se délasser de les avoir écoutés, ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Préface
  6. 1. Ancely ou Saint-Michel du Touch
  7. 12. Baudis Dominique (1947-2014)
  8. 21. Cabanis José (1922-2000)
  9. 40. Dôme de la Grave (et Chapelle)
  10. 41. Ecole des Beaux-Arts
  11. 50. Garonne (le fleuve)
  12. 54. Hôpital Saint-Joseph de la Grave
  13. 58. Institut Catholique
  14. 59. Jacobins (Ensemble conventuel)
  15. 63. La Belle Paule
  16. 67. Minimes
  17. 75. Nougaro Claude (1929-2004)
  18. 76. Obélisque
  19. 78. Palais de Justice
  20. 84. Rémusat (de) Charles (1797-1875)
  21. 87. Sabatier Paul (1854-1941)
  22. 94. Terres cuites
  23. 95. Verrières (Château des)
  24. 99. Zamoyski August (1893-1970) et Zamoyska Hélène (1924-2012)
  25. Postface
  26. Index
  27. Chronologie
  28. Table des matières