
eBook - ePub
La recherche en sciences de gestion
Pratiques, difficultés, utilité - Contribution au débat
- 128 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
La recherche en sciences de gestion
Pratiques, difficultés, utilité - Contribution au débat
Ă propos de ce livre
La montée en puissance de l'enseignement et de la recherche en gestion en France au cours des derniÚres décennies a été considérable. Ce mouvement de fond s'est accéléré au cours des dix derniÚres années avec le fort développement de la recherche en gestion, surtout dans les écoles de commerce, et l'apparition des processus d'accréditation et de classement privilégiant les publications de haut rang dans les critÚres d'évaluation.
Foire aux questions
Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramÚtres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via l'application. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
- Essentiel est idĂ©al pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large Ă©ventail de sujets. AccĂ©dez Ă la BibliothĂšque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, dĂ©veloppement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimitĂ© et une voix standard pour la fonction Ăcouter.
- IntĂ©gral: Parfait pour les apprenants avancĂ©s et les chercheurs qui ont besoin dâun accĂšs complet et sans restriction. DĂ©bloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres acadĂ©miques et spĂ©cialisĂ©s. Le forfait IntĂ©gral inclut Ă©galement des fonctionnalitĂ©s avancĂ©es comme la fonctionnalitĂ© Ăcouter Premium et Research Assistant.
Nous sommes un service d'abonnement Ă des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Ăcouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'Ă©couter. L'outil Ăcouter lit le texte Ă haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser lâapplication Perlego sur appareils iOS et Android pour lire Ă tout moment, nâimporte oĂč â mĂȘme hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous ĂȘtes en dĂ©placement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antĂ©rieures. En savoir plus sur lâutilisation de lâapplication.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antĂ©rieures. En savoir plus sur lâutilisation de lâapplication.
Oui, vous pouvez accéder à La recherche en sciences de gestion par Mohammed Matmati en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Sciences sociales et Sociologie. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.
Informations
Sujet
Sciences socialesSujet
SociologieCHAPITRE 1
Les sciences de gestion, un domaine
académique en fort développement
Les sciences de gestion Ă©tudient les diffĂ©rents volets de la gestion des entreprises et des organisations. Elles contribuent par la production et la diffusion des connaissances Ă la performance des entreprises et aux conditions de sa rĂ©alisation (organisation du travail, management des hommes, finances, commercial, production, stratĂ©gieâŠ). Les entreprises et organisations, toutes tailles (grande, petite) et statuts juridiques (public, privĂ©) confondus, sont Ă la fois un champ dâĂ©tude et un terrain dâapplication des connaissances produites. Les sciences de gestion sâappuient beaucoup sur les sciences sociales comme la sociologie, la psychologie, les sciences Ă©conomiques et le droit. Elles utilisent les mathĂ©matiques (notamment les statistiques), lâinformatique et la recherche opĂ©rationnelle. Les sciences de gestion sont de plus en plus appelĂ©es « Management » et mĂȘme parfois « Sciences du management1 ».
1.1. Le développement des sciences de gestion
Les diffĂ©rents domaines acadĂ©miques de ces sciences concernent les principales fonctions de gestion des entreprises et des organisations Ă savoir : la stratĂ©gie, lâinnovation, lâorganisation du travail, les ressources humaines, le marketing, la commercialisation, les finances, la gestion de la production, lâinformation, le juridique mais aussi lâensemble de pratiques de direction qui permettent le pilotage coordonnĂ© dans la durĂ©e de toutes les activitĂ©s, structures et ressources (hommes, technologies, financesâŠ) de lâentreprise en vue dâatteindre ses objectifs de performance et de pĂ©rennitĂ© dans les conditions prĂ©vues de coĂ»t, qualitĂ©, dĂ©lais et, de plus en plus de respect de lâenvironnement avec un esprit de responsabilitĂ© sociale.
Le dĂ©veloppement des sciences de gestion, comme domaine acadĂ©mique, a suivi surtout lâĂ©volution et la complexification de lâentreprise dans ses diffĂ©rentes dimensions, les mĂ©tiers, la taille, les technologies, le marchĂ© devenu de plus en plus compĂ©titif et mondialisĂ©. Câest aux Ătats-Unis dâAmĂ©rique, du fait de leur dĂ©veloppement Ă©conomique, que les sciences de gestion se sont formalisĂ©es et structurĂ©es au dĂ©but du XXe siĂšcle comme domaine acadĂ©mique donnant lieu Ă des institutions dâenseignement et de recherche, Ă des associations acadĂ©miques (sociĂ©tĂ©s savantes) comme lieu dâĂ©changes et de controverses scientifiques, Ă des publications dans des revues acadĂ©miques spĂ©cialisĂ©es mais aussi Ă des canaux dâessaimage et dâexpertise comme les cabinets de conseil aux entreprises. Des travaux de recherche ont permis Ă ces sciences de construire un corpus de connaissances qui nâa cessĂ© de croĂźtre et de se consolider sur le plan scientifique. Des cabinets de conseil ont parfois contribuĂ© aussi Ă ce corpus et Ă sa diffusion dans les entreprises
En France, oĂč les Ă©coles de commerce existaient depuis le XIXe siĂšcle avec au dĂ©part un profil plus professionnel quâacadĂ©mique (bien quâelles Ă©taient frĂ©quentĂ©es par des Ă©tudiants dâun bon niveau issus dâun systĂšme sĂ©lectif), les sciences de gestion se sont dĂ©veloppĂ©es surtout depuis le milieu des annĂ©es 1950 Ă la faveur de lâapparition des Instituts dâadministration de lâentreprise (IAE) dans les universitĂ©s et la forte demande en spĂ©cialistes de gestion des entreprises induite par la croissance Ă©conomique des trente glorieuses. La crĂ©ation de la FNEGE dans les annĂ©es 1960, Ă lâinitiative des pouvoirs publics et des entrepreneurs, a permis dâaccĂ©lĂ©rer la formation et le perfectionnement des enseignants-chercheurs ainsi que le dĂ©veloppement dâune communautĂ© scientifique qui sâest organisĂ©e dans des associations acadĂ©miques devenues au fil du temps de vĂ©ritables lieux dâĂ©changes et de formation pour les doctorants par, notamment, le partage des travaux de recherche Ă lâoccasion des rencontres pĂ©riodiques et dans les revues comme la Revue Française de Gestion, la revue SIM2, la Revue de Gestion des Ressources Humaines, Recherche et Applications en Marketing⊠Lâengouement des Ă©tudiants pour les spĂ©cialitĂ©s de ce domaine acadĂ©mique qui leur permet dâacquĂ©rir les bases dâun mĂ©tier en gestion des entreprises et dâaccĂ©der facilement Ă un emploi, a fortement contribuĂ© au dĂ©veloppement de ces sciences.
Les conséquences sont :
â lâaccroissement du corps professoral qui sâest Ă la fois fortement « acadĂ©misĂ© » (doctorat, agrĂ©gation, recherche, publication) et sâest internationalisĂ© ;
â la multiplication des filiĂšres dâenseignement ;
â le dĂ©veloppement de la recherche ;
â ouverture Ă lâinternational des institutions dâenseignement et de recherche (Ă©changes dâenseignants, de chercheurs, dâĂ©tudiants, de programmesâŠ).
Les Ă©coles dâingĂ©nieurs ont introduit dans leurs programmes des modules dâenseignement portant sur le management des entreprises ; certaines dâentre-elles (Ăcole Polytechnique, Mines Paris Tech) ont créé des centres de recherche en gestion. Dans ce contexte, les sciences de gestion se sont rapprochĂ©es encore plus du monde Ă©conomique, notamment des entreprises ; ce qui a facilitĂ© le dĂ©roulement des stages Ă©tudiants, la rĂ©alisation dâĂ©tudes acadĂ©miques diverses, parfois des projets de recherche en entreprises ou financĂ©s par elles, le dĂ©veloppement de la formation des managers et la rĂ©alisation dâactions de conseil. Depuis une vingtaine dâannĂ©es, la forte tendance des Ă©coles de commerce Ă faire de la recherche une activitĂ© stratĂ©gique a consolidĂ© encore plus le caractĂšre acadĂ©mique de ces sciences de gestion et accru leur attractivitĂ©.
1.2. Les sciences de gestion et lâentreprise
Finalement, tout en continuant Ă se dĂ©velopper, les sciences de gestion sont aujourdâhui un domaine acadĂ©mique reconnu par les pairs des autres sciences sociales et par le monde Ă©conomique ; de plus en France, ce domaine est institutionnellement reconnu par des institutions comme le Conseil national des universitĂ©s (CNU), le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), la crĂ©ation de lâAgrĂ©gation du supĂ©rieur en sciences de gestion. LâĂ©volution relativement rapide de ce domaine acadĂ©mique a donnĂ© lieu Ă la production dâun corpus thĂ©orique important qui a renforcĂ© les spĂ©cialitĂ©s enseignĂ©es, Ă des mĂ©thodologies dâintervention conseil en entreprises et a ouvert de nouvelles opportunitĂ©s pour la recherche. Les thĂ©ories produites (Fordisme, taylorisme, Ăcole des relations humaines, contingence, approches stratĂ©gique et Marketing, la thĂ©orie des systĂšmes, la thĂ©orie de la firme, les coĂ»ts de transaction, la thĂ©orie des ressources/Resource-Base-ViewâŠ) sont le plus souvent issues des travaux des enseignants-chercheurs anglo-saxons, surtout nord-amĂ©ricains, et parfois de travaux rĂ©alisĂ©s par des cabinets de conseil aux entreprises et organisations. En France, aprĂšs Henri Fayol, thĂ©oricien de lâorganisation de lâentreprise, la production des connaissances en sciences de gestion a beaucoup progressĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies grĂące Ă la recherche. Dans un article de 2016, Michel Albouy montre la contribution de la recherche française Ă la gestion financiĂšre et Ă la gouvernance de lâentreprise durant les quatre derniĂšres dĂ©cennies3. Il aborde Ă©galement lâapport des revues acadĂ©miques, notamment la Revue française de gestion (RFG), dans la diffusion des connaissances en gestion comme il met en Ă©vidence la capacitĂ© des chercheurs « Ă rĂ©pondre Ă la fois aux questions que les gestionnaires financiers se posaient pendant ces quatre dĂ©cennies mais Ă©galement replacer ces questions dans les dĂ©bats thĂ©oriques de la finance et de la gouvernance des entreprises » (Albouy, 2016)4. Les autres domaines des sciences de gestion (marketing, ressources humaines, innovation, responsabilitĂ© sociale de lâentrepriseâŠ) ont connu, en France, des travaux thĂ©oriques importants.
Ce que lâon appelle maintenant « les thĂ©ories des organisations » â principalement les thĂ©ories relatives Ă la gestion des hommes au travail, les thĂ©ories de lâorganisation, la stratĂ©gie, les thĂ©ories de la dĂ©cision⊠â constituent le socle thĂ©orique des sciences de gestion avec le marketing, la finance, les systĂšmes de gestion production Mais dâautres champs thĂ©oriques se sont dĂ©veloppĂ©s comme les systĂšmes dâinformation, la numĂ©risation/digitalisation. Cette derniĂšre thĂ©matique, de par son fort impact sur les autres domaines des sciences de gestion, fait lâobjet de nombreux travaux de recherche et dâenseignement. Le contenu de ces thĂ©ories est fortement influencĂ© par deux caractĂ©ristiques majeures de lâĂ©volution du capitalisme â la mondialisation et la financiarisation de lâĂ©conomie â et par leurs retombĂ©es sur lâentreprise considĂ©rĂ©e de plus en plus comme un « nĆud de contrats » entre des parties prenantes et soumise aux contraintes des « coĂ»ts de transaction ». Ces thĂ©ories sont souvent analysĂ©es par rapport au Taylorisme, un marqueur dans les thĂ©ories des organisations, en « taylorien » ou « post-taylorien. Des innovations pĂ©dagogiques â les Ă©tudes de cas, le travail en groupe, les projets, les stages⊠â ont accompagnĂ© les enseignements de ce domaine autant dans les Business schools que dans les universitĂ©s. Quels regards les enseignants-chercheurs français portent sur les sciences de gestion ?
Pour Cohen (1996), elles sont « un ensemble de pratiques, de discours et de connaissances thĂ©oriques ou techniques relatifs Ă la conduite des organisations ». Ben AĂŻssa (2001), allant dans le mĂȘme sens que Cohen, identifie quatre ensembles structurant les sciences de gestion : « des pratiques, des connaissances thĂ©oriques ou techniques, des discours et une visĂ©e commune ». Cette visĂ©e commune, serait, dâaprĂšs cet auteur la maĂźtrise des diffĂ©rents problĂšmes qui se prĂ©sentent Ă lâorganisation. Hatchuel (2012) considĂšre que les sciences de gestion sont insĂ©parables de lâhistoire des entreprises et celles-ci se conçoivent comme une action collective « artefactuelle » et non comme un phĂ©nomĂšne social naturel ou comme une donnĂ©e anthropologique. Cette notion « dâaction collective artefactuelle » renvoie Ă lâidĂ©e « dâun processus de construction conjointe des savoirs et des relations par lequel les narrations deviennent possibles et se transforment dans lâaction » (Hatchuel, 2002). Les sciences de gestion sont, donc, intimement liĂ©es Ă lâentreprise. Cette derniĂšre est Ă la fois un lieu dâapplication des rĂ©sultats de la recherche, un terrain pour les travaux de recherche et un lieu dâapprentissage collectif de la gestion y compris pour les enseignants-chercheurs et les Ă©tudiants en sciences de gestion. Ce domaine acadĂ©mique concerne autant la production des connaissances thĂ©oriques et leur diffusion que lâĂ©tude des dispositifs organisationnels et de gestion mis en Ćuvre dans les entreprises pour la rĂ©alisation de leurs objectifs stratĂ©giques et opĂ©rationnels en vue dâune performance Ă©conomique et sociale.
Ces sciences forment un ensemble de systĂšmes dâapprentissage complexes qui sâappuient sur trois pĂŽles dâactions en interaction que sont la recherche, lâenseignement et lâentreprise. Elles interagissent avec les autres sciences sociales (Ă©conomie, sociologie, psychologie, droitâŠ) et, alimentent des processus animĂ©s Ă la fois par des enseignants-chercheurs, des Ă©tudiants mais aussi des consultants et des managers dans les entreprises, le tout au profit de la collectivitĂ© humaine en lui apportant des connaissances, des modĂšles et techniques dâaccroissement de la performance des organisations.
1.3. La légitimité scientifique des sciences de gestion
Cette activitĂ© intellectuelle dans les sciences de gestion comprend aussi une rĂ©flexion sur la validitĂ© des mĂ©thodes utilisĂ©es tant dans la recherche que dans lâenseignement et donne lieu Ă un discours portant sur les choix Ă©pistĂ©mologiques et les approches mĂ©thodologiques qui lĂ©gitiment les connaissances créées, les pratiques appliquĂ©es, les interactions et les comportements des acteurs. Si lâenseignement est le processus de lâappropriation et de la diffusion des connaissances thĂ©oriques et techniques, lâentreprise un lieu de mise en Ćuvre de ces connaissances traduites en de nombreuses pratiques de gestion, la recherche, quant Ă elle, est un processus spĂ©cifique de production des connaissances et elle constitue la base principale de la lĂ©gitimation du caractĂšre scientifique de ce domaine acadĂ©mique. Aussi, les critĂšres de qualitĂ© spĂ©cifiques Ă la recherche scientifique comme la rigueur et la pertinence, deux critĂšres de la lĂ©gitimitĂ© scientifique et de la reconnaissance sociale, sont essentiels pour les sciences de gestion dans la consolidation de leur lĂ©gitimitĂ©.
Certes, les chercheurs des autres sciences sociales, notamment ceux des sciences Ă©conomiques, semblent avoir pris acte du dĂ©veloppement des sciences de gestion comme science. De leur cĂŽtĂ©, les enseignants chercheurs de ce domaine acadĂ©mique reconnaissent lâapport des sciences Ă©conomiques Ă la gestion. En tĂ©moigne, lâĂ©change5 entre Michel Albouy et Franck Aggeri sur les travaux de Jean Tirole, prix Nobel dâĂconomie en 2014 et, leur apport aux sciences de gestion. Ceci Ă©tant, il nâen reste pas moins quâil subsiste encore des controverses qui interrogent le caractĂšre scientifique des sciences de gestion. Elles-mĂȘmes sont traversĂ©es par des dĂ©bats internes bien quâelles se soient dotĂ©es, au fil du temps, de tous les attributs des autres sciences comme un corpus de connaissances, un corps dâenseignants-chercheurs de qualitĂ© avec un systĂšme de formation performant (Doctorat, HDR, AgrĂ©gationâŠ), des enseignements attractifs dispensĂ©s dans des Ă©coles et des universitĂ©s prestigieuses, des laboratoires de recherche avec des Ă©quipes structurĂ©es qui publient de plus en plus dans les revues les plus prestigieuses dans le monde, des revues scientifiques sĂ©lectives, de nombreuses associations acadĂ©miques comme lieux dâĂ©changes des nouvelles connaissances et de controverses sur une large production de thĂ©ories et de modĂšles de gestion. Ainsi Lamy. E (2015) considĂšre que « les sciences de gestion sont dans le dĂ©sir de faire science⊠et courent aprĂšs une illusion ». Pour ce chercheur, « ce qui signale que les sciences de gestion ont ratĂ© quelque chose de la dĂ©marche scientifique, câest une obsession pathologique pour la mĂ©thode scientifique. La mĂ©thodologie sây transforme en mĂ©thodologisme ».
* *
*
*
Lâinterrogation de certains membres de la communautĂ© sur le caractĂšre scientifique des sciences de gestion se traduit principalement dans les discussions sur deux points essentiels, la rigueur et la pertinence. Lâimpact sur la sociĂ©tĂ© est aussi un point Ă lâordre du jour des dĂ©bats. Depuis deux dĂ©cennies, les sciences de gestion sont marquĂ©es par un grand dĂ©veloppement des travaux de recherche publiĂ©s. La dĂ©connex...
Table des matiĂšres
- Couverture
- 4e de couverture
- Copyright
- Titre
- Remerciements
- Préface
- Introduction
- CHAPITRE 1 â Les sciences de gestion, un domaine acadĂ©mique en fort dĂ©veloppement
- CHAPITRE 2 â La recherche en sciences de gestion
- CHAPITRE 3 â La recherche en entreprise
- CHAPITRE 4 â LâutilitĂ© sociale de la recherche
- CHAPITRE 5 â Rigueur et pertinence : les controverses au sein de la communautĂ© des chercheurs en sciences de gestion
- CONCLUSION
- ANNEXES
- BIBLIOGRAPHIE
- Table des matiĂšres