La recherche en sciences de gestion
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La recherche en sciences de gestion

Pratiques, difficultés, utilité - Contribution au débat

  1. 128 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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La recherche en sciences de gestion

Pratiques, difficultés, utilité - Contribution au débat

À propos de ce livre

La montée en puissance de l'enseignement et de la recherche en gestion en France au cours des derniÚres décennies a été considérable. Ce mouvement de fond s'est accéléré au cours des dix derniÚres années avec le fort développement de la recherche en gestion, surtout dans les écoles de commerce, et l'apparition des processus d'accréditation et de classement privilégiant les publications de haut rang dans les critÚres d'évaluation.

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Informations

CHAPITRE 1

Les sciences de gestion, un domaine
académique en fort développement

Les sciences de gestion Ă©tudient les diffĂ©rents volets de la gestion des entreprises et des organisations. Elles contribuent par la production et la diffusion des connaissances Ă  la performance des entreprises et aux conditions de sa rĂ©alisation (organisation du travail, management des hommes, finances, commercial, production, stratĂ©gie
). Les entreprises et organisations, toutes tailles (grande, petite) et statuts juridiques (public, privĂ©) confondus, sont Ă  la fois un champ d’étude et un terrain d’application des connaissances produites. Les sciences de gestion s’appuient beaucoup sur les sciences sociales comme la sociologie, la psychologie, les sciences Ă©conomiques et le droit. Elles utilisent les mathĂ©matiques (notamment les statistiques), l’informatique et la recherche opĂ©rationnelle. Les sciences de gestion sont de plus en plus appelĂ©es « Management » et mĂȘme parfois « Sciences du management1 ».

1.1. Le développement des sciences de gestion

Les diffĂ©rents domaines acadĂ©miques de ces sciences concernent les principales fonctions de gestion des entreprises et des organisations Ă  savoir : la stratĂ©gie, l’innovation, l’organisation du travail, les ressources humaines, le marketing, la commercialisation, les finances, la gestion de la production, l’information, le juridique mais aussi l’ensemble de pratiques de direction qui permettent le pilotage coordonnĂ© dans la durĂ©e de toutes les activitĂ©s, structures et ressources (hommes, technologies, finances
) de l’entreprise en vue d’atteindre ses objectifs de performance et de pĂ©rennitĂ© dans les conditions prĂ©vues de coĂ»t, qualitĂ©, dĂ©lais et, de plus en plus de respect de l’environnement avec un esprit de responsabilitĂ© sociale.
Le dĂ©veloppement des sciences de gestion, comme domaine acadĂ©mique, a suivi surtout l’évolution et la complexification de l’entreprise dans ses diffĂ©rentes dimensions, les mĂ©tiers, la taille, les technologies, le marchĂ© devenu de plus en plus compĂ©titif et mondialisĂ©. C’est aux États-Unis d’AmĂ©rique, du fait de leur dĂ©veloppement Ă©conomique, que les sciences de gestion se sont formalisĂ©es et structurĂ©es au dĂ©but du XXe siĂšcle comme domaine acadĂ©mique donnant lieu Ă  des institutions d’enseignement et de recherche, Ă  des associations acadĂ©miques (sociĂ©tĂ©s savantes) comme lieu d’échanges et de controverses scientifiques, Ă  des publications dans des revues acadĂ©miques spĂ©cialisĂ©es mais aussi Ă  des canaux d’essaimage et d’expertise comme les cabinets de conseil aux entreprises. Des travaux de recherche ont permis Ă  ces sciences de construire un corpus de connaissances qui n’a cessĂ© de croĂźtre et de se consolider sur le plan scientifique. Des cabinets de conseil ont parfois contribuĂ© aussi Ă  ce corpus et Ă  sa diffusion dans les entreprises
En France, oĂč les Ă©coles de commerce existaient depuis le XIXe siĂšcle avec au dĂ©part un profil plus professionnel qu’acadĂ©mique (bien qu’elles Ă©taient frĂ©quentĂ©es par des Ă©tudiants d’un bon niveau issus d’un systĂšme sĂ©lectif), les sciences de gestion se sont dĂ©veloppĂ©es surtout depuis le milieu des annĂ©es 1950 Ă  la faveur de l’apparition des Instituts d’administration de l’entreprise (IAE) dans les universitĂ©s et la forte demande en spĂ©cialistes de gestion des entreprises induite par la croissance Ă©conomique des trente glorieuses. La crĂ©ation de la FNEGE dans les annĂ©es 1960, Ă  l’initiative des pouvoirs publics et des entrepreneurs, a permis d’accĂ©lĂ©rer la formation et le perfectionnement des enseignants-chercheurs ainsi que le dĂ©veloppement d’une communautĂ© scientifique qui s’est organisĂ©e dans des associations acadĂ©miques devenues au fil du temps de vĂ©ritables lieux d’échanges et de formation pour les doctorants par, notamment, le partage des travaux de recherche Ă  l’occasion des rencontres pĂ©riodiques et dans les revues comme la Revue Française de Gestion, la revue SIM2, la Revue de Gestion des Ressources Humaines, Recherche et Applications en Marketing
 L’engouement des Ă©tudiants pour les spĂ©cialitĂ©s de ce domaine acadĂ©mique qui leur permet d’acquĂ©rir les bases d’un mĂ©tier en gestion des entreprises et d’accĂ©der facilement Ă  un emploi, a fortement contribuĂ© au dĂ©veloppement de ces sciences.
Les conséquences sont :
– l’accroissement du corps professoral qui s’est Ă  la fois fortement « acadĂ©misĂ© » (doctorat, agrĂ©gation, recherche, publication) et s’est internationalisĂ© ;
– la multiplication des filiùres d’enseignement ;
– le dĂ©veloppement de la recherche ;
– ouverture Ă  l’international des institutions d’enseignement et de recherche (Ă©changes d’enseignants, de chercheurs, d’étudiants, de programmes
).
Les Ă©coles d’ingĂ©nieurs ont introduit dans leurs programmes des modules d’enseignement portant sur le management des entreprises ; certaines d’entre-elles (École Polytechnique, Mines Paris Tech) ont créé des centres de recherche en gestion. Dans ce contexte, les sciences de gestion se sont rapprochĂ©es encore plus du monde Ă©conomique, notamment des entreprises ; ce qui a facilitĂ© le dĂ©roulement des stages Ă©tudiants, la rĂ©alisation d’études acadĂ©miques diverses, parfois des projets de recherche en entreprises ou financĂ©s par elles, le dĂ©veloppement de la formation des managers et la rĂ©alisation d’actions de conseil. Depuis une vingtaine d’annĂ©es, la forte tendance des Ă©coles de commerce Ă  faire de la recherche une activitĂ© stratĂ©gique a consolidĂ© encore plus le caractĂšre acadĂ©mique de ces sciences de gestion et accru leur attractivitĂ©.

1.2. Les sciences de gestion et l’entreprise

Finalement, tout en continuant Ă  se dĂ©velopper, les sciences de gestion sont aujourd’hui un domaine acadĂ©mique reconnu par les pairs des autres sciences sociales et par le monde Ă©conomique ; de plus en France, ce domaine est institutionnellement reconnu par des institutions comme le Conseil national des universitĂ©s (CNU), le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), la crĂ©ation de l’AgrĂ©gation du supĂ©rieur en sciences de gestion. L’évolution relativement rapide de ce domaine acadĂ©mique a donnĂ© lieu Ă  la production d’un corpus thĂ©orique important qui a renforcĂ© les spĂ©cialitĂ©s enseignĂ©es, Ă  des mĂ©thodologies d’intervention conseil en entreprises et a ouvert de nouvelles opportunitĂ©s pour la recherche. Les thĂ©ories produites (Fordisme, taylorisme, École des relations humaines, contingence, approches stratĂ©gique et Marketing, la thĂ©orie des systĂšmes, la thĂ©orie de la firme, les coĂ»ts de transaction, la thĂ©orie des ressources/Resource-Base-View
) sont le plus souvent issues des travaux des enseignants-chercheurs anglo-saxons, surtout nord-amĂ©ricains, et parfois de travaux rĂ©alisĂ©s par des cabinets de conseil aux entreprises et organisations. En France, aprĂšs Henri Fayol, thĂ©oricien de l’organisation de l’entreprise, la production des connaissances en sciences de gestion a beaucoup progressĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies grĂące Ă  la recherche. Dans un article de 2016, Michel Albouy montre la contribution de la recherche française Ă  la gestion financiĂšre et Ă  la gouvernance de l’entreprise durant les quatre derniĂšres dĂ©cennies3. Il aborde Ă©galement l’apport des revues acadĂ©miques, notamment la Revue française de gestion (RFG), dans la diffusion des connaissances en gestion comme il met en Ă©vidence la capacitĂ© des chercheurs « Ă  rĂ©pondre Ă  la fois aux questions que les gestionnaires financiers se posaient pendant ces quatre dĂ©cennies mais Ă©galement replacer ces questions dans les dĂ©bats thĂ©oriques de la finance et de la gouvernance des entreprises » (Albouy, 2016)4. Les autres domaines des sciences de gestion (marketing, ressources humaines, innovation, responsabilitĂ© sociale de l’entreprise
) ont connu, en France, des travaux thĂ©oriques importants.
Ce que l’on appelle maintenant « les thĂ©ories des organisations » – principalement les thĂ©ories relatives Ă  la gestion des hommes au travail, les thĂ©ories de l’organisation, la stratĂ©gie, les thĂ©ories de la dĂ©cision
 – constituent le socle thĂ©orique des sciences de gestion avec le marketing, la finance, les systĂšmes de gestion production Mais d’autres champs thĂ©oriques se sont dĂ©veloppĂ©s comme les systĂšmes d’information, la numĂ©risation/digitalisation. Cette derniĂšre thĂ©matique, de par son fort impact sur les autres domaines des sciences de gestion, fait l’objet de nombreux travaux de recherche et d’enseignement. Le contenu de ces thĂ©ories est fortement influencĂ© par deux caractĂ©ristiques majeures de l’évolution du capitalisme – la mondialisation et la financiarisation de l’économie – et par leurs retombĂ©es sur l’entreprise considĂ©rĂ©e de plus en plus comme un « nƓud de contrats » entre des parties prenantes et soumise aux contraintes des « coĂ»ts de transaction ». Ces thĂ©ories sont souvent analysĂ©es par rapport au Taylorisme, un marqueur dans les thĂ©ories des organisations, en « taylorien » ou « post-taylorien. Des innovations pĂ©dagogiques – les Ă©tudes de cas, le travail en groupe, les projets, les stages
 – ont accompagnĂ© les enseignements de ce domaine autant dans les Business schools que dans les universitĂ©s. Quels regards les enseignants-chercheurs français portent sur les sciences de gestion ?
Pour Cohen (1996), elles sont « un ensemble de pratiques, de discours et de connaissances thĂ©oriques ou techniques relatifs Ă  la conduite des organisations ». Ben AĂŻssa (2001), allant dans le mĂȘme sens que Cohen, identifie quatre ensembles structurant les sciences de gestion : « des pratiques, des connaissances thĂ©oriques ou techniques, des discours et une visĂ©e commune ». Cette visĂ©e commune, serait, d’aprĂšs cet auteur la maĂźtrise des diffĂ©rents problĂšmes qui se prĂ©sentent Ă  l’organisation. Hatchuel (2012) considĂšre que les sciences de gestion sont insĂ©parables de l’histoire des entreprises et celles-ci se conçoivent comme une action collective « artefactuelle » et non comme un phĂ©nomĂšne social naturel ou comme une donnĂ©e anthropologique. Cette notion « d’action collective artefactuelle » renvoie Ă  l’idĂ©e « d’un processus de construction conjointe des savoirs et des relations par lequel les narrations deviennent possibles et se transforment dans l’action » (Hatchuel, 2002). Les sciences de gestion sont, donc, intimement liĂ©es Ă  l’entreprise. Cette derniĂšre est Ă  la fois un lieu d’application des rĂ©sultats de la recherche, un terrain pour les travaux de recherche et un lieu d’apprentissage collectif de la gestion y compris pour les enseignants-chercheurs et les Ă©tudiants en sciences de gestion. Ce domaine acadĂ©mique concerne autant la production des connaissances thĂ©oriques et leur diffusion que l’étude des dispositifs organisationnels et de gestion mis en Ɠuvre dans les entreprises pour la rĂ©alisation de leurs objectifs stratĂ©giques et opĂ©rationnels en vue d’une performance Ă©conomique et sociale.
Ces sciences forment un ensemble de systĂšmes d’apprentissage complexes qui s’appuient sur trois pĂŽles d’actions en interaction que sont la recherche, l’enseignement et l’entreprise. Elles interagissent avec les autres sciences sociales (Ă©conomie, sociologie, psychologie, droit
) et, alimentent des processus animĂ©s Ă  la fois par des enseignants-chercheurs, des Ă©tudiants mais aussi des consultants et des managers dans les entreprises, le tout au profit de la collectivitĂ© humaine en lui apportant des connaissances, des modĂšles et techniques d’accroissement de la performance des organisations.

1.3. La légitimité scientifique des sciences de gestion

Cette activitĂ© intellectuelle dans les sciences de gestion comprend aussi une rĂ©flexion sur la validitĂ© des mĂ©thodes utilisĂ©es tant dans la recherche que dans l’enseignement et donne lieu Ă  un discours portant sur les choix Ă©pistĂ©mologiques et les approches mĂ©thodologiques qui lĂ©gitiment les connaissances créées, les pratiques appliquĂ©es, les interactions et les comportements des acteurs. Si l’enseignement est le processus de l’appropriation et de la diffusion des connaissances thĂ©oriques et techniques, l’entreprise un lieu de mise en Ɠuvre de ces connaissances traduites en de nombreuses pratiques de gestion, la recherche, quant Ă  elle, est un processus spĂ©cifique de production des connaissances et elle constitue la base principale de la lĂ©gitimation du caractĂšre scientifique de ce domaine acadĂ©mique. Aussi, les critĂšres de qualitĂ© spĂ©cifiques Ă  la recherche scientifique comme la rigueur et la pertinence, deux critĂšres de la lĂ©gitimitĂ© scientifique et de la reconnaissance sociale, sont essentiels pour les sciences de gestion dans la consolidation de leur lĂ©gitimitĂ©.
Certes, les chercheurs des autres sciences sociales, notamment ceux des sciences Ă©conomiques, semblent avoir pris acte du dĂ©veloppement des sciences de gestion comme science. De leur cĂŽtĂ©, les enseignants chercheurs de ce domaine acadĂ©mique reconnaissent l’apport des sciences Ă©conomiques Ă  la gestion. En tĂ©moigne, l’échange5 entre Michel Albouy et Franck Aggeri sur les travaux de Jean Tirole, prix Nobel d’Économie en 2014 et, leur apport aux sciences de gestion. Ceci Ă©tant, il n’en reste pas moins qu’il subsiste encore des controverses qui interrogent le caractĂšre scientifique des sciences de gestion. Elles-mĂȘmes sont traversĂ©es par des dĂ©bats internes bien qu’elles se soient dotĂ©es, au fil du temps, de tous les attributs des autres sciences comme un corpus de connaissances, un corps d’enseignants-chercheurs de qualitĂ© avec un systĂšme de formation performant (Doctorat, HDR, AgrĂ©gation
), des enseignements attractifs dispensĂ©s dans des Ă©coles et des universitĂ©s prestigieuses, des laboratoires de recherche avec des Ă©quipes structurĂ©es qui publient de plus en plus dans les revues les plus prestigieuses dans le monde, des revues scientifiques sĂ©lectives, de nombreuses associations acadĂ©miques comme lieux d’échanges des nouvelles connaissances et de controverses sur une large production de thĂ©ories et de modĂšles de gestion. Ainsi Lamy. E (2015) considĂšre que « les sciences de gestion sont dans le dĂ©sir de faire science
 et courent aprĂšs une illusion ». Pour ce chercheur, « ce qui signale que les sciences de gestion ont ratĂ© quelque chose de la dĂ©marche scientifique, c’est une obsession pathologique pour la mĂ©thode scientifique. La mĂ©thodologie s’y transforme en mĂ©thodologisme ».
* *
*
L’interrogation de certains membres de la communautĂ© sur le caractĂšre scientifique des sciences de gestion se traduit principalement dans les discussions sur deux points essentiels, la rigueur et la pertinence. L’impact sur la sociĂ©tĂ© est aussi un point Ă  l’ordre du jour des dĂ©bats. Depuis deux dĂ©cennies, les sciences de gestion sont marquĂ©es par un grand dĂ©veloppement des travaux de recherche publiĂ©s. La dĂ©connex...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Remerciements
  6. Préface
  7. Introduction
  8. CHAPITRE 1 – Les sciences de gestion, un domaine acadĂ©mique en fort dĂ©veloppement
  9. CHAPITRE 2 – La recherche en sciences de gestion
  10. CHAPITRE 3 – La recherche en entreprise
  11. CHAPITRE 4 – L’utilitĂ© sociale de la recherche
  12. CHAPITRE 5 – Rigueur et pertinence : les controverses au sein de la communautĂ© des chercheurs en sciences de gestion
  13. CONCLUSION
  14. ANNEXES
  15. BIBLIOGRAPHIE
  16. Table des matiĂšres