Dictionnaire de la Guerre de 1870
eBook - ePub

Dictionnaire de la Guerre de 1870

  1. 222 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Dictionnaire de la Guerre de 1870

À propos de ce livre

Le premier objectif de la réalisation de ce Dictionnaire est de mieux connaître les grandes lignes de ce conflit qui a duré neuf mois et dix jours. Son deuxième objectif est de transmettre ce qu'a été cette guerre franco-prussienne méconnue en France et mal aimée par les Français. L'ouvrage s'inscrit dans les commémorations, en 2020 et 2021, des 150 ans des évènements de ce conflit franco-allemand. Ce Dictionnaire comporte 350 notices conçues dans un esprit pratique et pédagogique. Le préambule déroule la chronologie des événements entre le 19 juillet 1870 et le traité de Francfort du 10 mai 1871: 98 dates, qui toutes reportent à une des notices. Leur lecture permettra de connaître et comprendre cette guerre, et de savoir pourquoi la France l'a tragiquement perdue.

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Dictionnaire de la Guerre de 1870 par Yves Moritz en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Histoire et Histoire du monde. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Éditeur
SPM
Année
2020
ISBN de l'eBook
9782336893488
A
Académies de guerre de Prusse, et de Bavière
Fondée en 1810 par Gerhard von Scharnhorst à Berlin le 15 octobre 1810, dans le cadre de la réorganisation de l’Armée à la suite des défaites de la Prusse de 1806, l’Académie de guerre de Prusse forme les officiers d’État-major prussiens, puis allemands, jusqu’en 1914. De 1818 à 1831, son directeur est Carl von Clausewitz*, le grand théoricien militaire. L’excellente formation dispensée par l’Académie de Berlin a été un des facteurs de la victoire de la Prusse contre la France en 1870-1871. Une autre académie militaire existe en Bavière. Fondée en 1867, à Munich ; elle forme les officiers d’état-major de l’Armée bavaroise. En France, nous avons l’École d’état-major* créée en 1818. En 1876 la France crée l’École supérieure de Guerre qui perfectionne les officiers supérieurs.
Algérie
Une des premières terres de l’Empire colonial* français, conquise en 1830, l’Algérie, qui nécessite une présence militaire forte pour assurer la souveraineté de la France, a été le territoire où la plupart des officiers de l’armée française engagés dans la guerre franco-prussienne de 1870 ont acquis leur expérience du combat. Simplement, se battre contre une armée extrêmement organisée et dotée des tous derniers armements, comme l’armée prussienne de cette époque, n’est pas le même exercice que de combattre les arabes rebelles, mal équipés, de l’Algérie. Cela dit, cette campagne de guérilla, comme celle du Mexique, a développé chez les combattants français qui y ont participé l’esprit d’initiative et le sens de l’action.
Alimentation
S’alimenter est une des préoccupations quotidiennes du soldat en campagne et comme le disait Napoléon Ier « Une armée marche avec son estomac ». Le succès de la campagne d’Italie laisse à l’Armée française l’impression qu’il n’est pas utile de préparer cette guerre de 1870, et qu’il suffit de s’organiser en même temps que l’on courre à l’ennemi. Le 17 juillet 1870, le ministre de la Guerre déclare à l’intendant général Wolff : « J’ai le plaisir de vous annoncer que l’Empereur vous a nommé Intendant général de l’Armée du Rhin, mais vous n’avez que 6 jours pour organiser les services administratifs, désigner les officiers et les employés des dits services et assurer la distribution réglementaire des vivres en campagne ». Comment dans ces circonstances de début de campagne la troupe peut-elle être correctement nourrie par l’Intendance* ? Pourtant, le 31 juillet les corps d’armée sont informés que la perception des vivres de campagne commence le 3 août. La ration théorique par soldat est composée de : 550 gr de biscuit, 400 gr de viande fraîche, 60 gr de riz, 16 gr de sel, 16 gr de sucre, 21 gr de café. En fait, le problème ne va pas être la quantité de nourriture disponible dans les stocks de l’Armée française à Metz* ou à Strasbourg, mais leur acheminement aux régiments sur le terrain, dont par définition on ne peut pas imaginer le parcours à l’avance. Certains régiments auront trop de nourriture et la gaspilleront, d’autres n’en auront pas assez.
Amiens
Voir bataille de Villers-Bretonneux*.
Anglade
Capitaine du 2e turcos* mort au champ d’honneur le 6 août à Frœschwiller* après s’être battu comme un lion, en héros.
Angleterre, terre d’asile des Français
L’Angleterre de la reine Victoria* qui règne de 1837 à 1901, ne prend pas part à la guerre franco-prussienne de 1870. Malgré les bonnes relations qu’entretiennent la Reine et Napoléon III*, ce pays ne s’allie pas à la France dans le conflit. Une des raisons est que l’Angleterre voit d’un mauvais œil les revendications de la France sur la Belgique et le Luxembourg. Cela dit, l’Angleterre accueille certains Français durant cette période. En effet, la guerre, la chute de l’Empire, puis la Commune* poussent des réfugiés économiques ou politiques à traverser la Manche. L’Empire britannique est au sommet de sa puissance. Certains artistes, qui ne sont pas forcément des combattants dans l’âme, et qui de surcroît recherchent un marché de l’art prospère, quittent volontiers Paris pour s’établir à Londres. Ceux qui ont fui leurs obligations militaires devront attendre la loi d’amnistie de 1878 pour rentrer en France. Certains de ces artistes en exil sont déjà célèbres (Carpeaux, Tissot, Daubigny), d’autres vont se révéler en enseignant leur art (Legros, Dalou) tandis que les futurs impressionnistes (Pissarro, Monet, Sisley) peinent à convaincre le public anglais, malgré le soutien du marchand Durand-Ruel qui diffuse l’art français à Londres. L’impératrice Eugénie* dès la chute de l’Empire, puis Napoléon III* dès la fin de sa captivité, se réfugieront en Angleterre au château de Camden Place à Chislehurst, une localité située à quelques kilomètres au sud-est du Grand Londres. Le prince impérial Louis-Napoléon*, décédé en 1879 en Afrique du Sud sous l’uniforme anglais, est enterré, comme ses parents, à l’abbaye Saint-Michel de Farnborough, dans le comté du Hampshire au sud de l’Angleterre, depuis 1881.
Archambault de Beaune
Adrien, Henri, Louis, Archambaud de Beaune, lieutenant-colonel au 9e cuirassier, est un habile cavalier, bien qu’étant amputé du bras gauche. Le 6 août 1870, il participe à la charge héroïque de Morsbronn* menée par le général Michel*. Il est tué au cours de cette opération et est inhumé au cimetière de Morsbronn*. Sa cuirasse, transpercée à trois endroits sur le devant par des éclats d’obus, est exposée au musée de la cavalerie de Saumur*.
Armée coloniale
Troupes coloniales dites « La Coloniale ». Ensemble d’unités militaires stationnées dans les colonies françaises et créées, à l’origine, pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer, autre que l’Afrique du Nord. Au XIXe siècle l’armée coloniale sera toutefois employée, en plus, en France métropolitaine et au Maghreb. Les tirailleurs sénégalais* en font partie.
Armée d’Afrique
Les origines de l’Armée d’Afrique remontent au début de la période coloniale en 1830. Cette armée est composée de troupes dont la mission est d’assurer la souveraineté française en Afrique du Nord : Algérie, Tunisie et Maroc. À partir des années 1860, la situation sécuritaire en Algérie, compte tenu de rebellions encore récentes, oblige l’Empire à maintenir des forces militaires importantes dans ces territoires. Puis le gouvernement de la France finit par mettre à contribution ces troupes d’Afrique pour les guerres européennes, en 1854-1855 pour la Crimée, en 1859 pour la campagne d’Italie* contre l’Autriche. Pour la guerre franco-prussienne de 1870-1871, de nombreux moyens de l’Armée d’Afrique sont rapatriés en France, dont en particulier les zouaves* et les tirailleurs algériens*. Ces troupes traversent la Méditerranée sur des bateaux de la Marine de guerre* et remontent rapidement en train sur le front de l’Est. Ces troupes assez combatives doivent toutefois se faire aux conditions météorologiques, et surtout aux types de conflits auxquelles elles ne sont pas habituées.
Armée de Bretagne
Parmi les armées constituées en province en 1870 par le Gouvernement de la Défense nationale*, l’Armée de Bretagne est sans doute la moins connue. Elle a été rassemblée dans le camp de Conlie, dans la Sarthe, à partir du 3 novembre jusqu’au 10 décembre 1870. Elle compte jusqu’à 60 000 soldats provenant des cinq départements bretons qui se morfondent dans l’inaction et la boue. À partir du 23 novembre, 13 500 des meilleurs éléments de cette troupe en sont sélectionnés. Avec cet effectif est créée une division de marche sous le commandement du général Gougeard qui rejoint la seconde Armée de la Loire* après les combats d’Orléans*. Cette division se distingue par sa bravoure, tant au cours de la retraite infernale, que de la bataille du Mans*. Le 11 janvier elle reprend de haute lutte le mamelon ouest du plateau d’Auvours. Par ailleurs, 19 000 hommes de ceux maintenus à Conlie vont constituer six bataillons de soldats sans instruction et sans armement, la brigade Lalande, qui est envoyée au Mans* pour aider Chanzy* à garnir ses lignes. C’est sur eux que l’on fait injustement retomber la responsabilité de cette défaite française.
Armée de Châlons
Le 17 août, l’Empereur* confirme au camp de Châlons*, où il réside, la nomination de Bazaine* comme chef des armées françaises. L’Armée dite de Châlons est mise sur pieds à partir d’une partie de l’Armée du Rhin* qui a subi de lourdes défaites depuis la déclaration de guerre*. Mac Mahon* est nommé commandant de l’Armée de Châlons qui comprend : le 1er corps, le 5e corps, le 7e corps et le 12e corps. Mac Mahon* souhaite reculer sur Paris pour refaire son armée, l’Impératrice* régente et le gouvernement lui ordonne au contraire de foncer à l’Est pour secourir Bazaine* qui s’est enfermé dans Metz*. Les Prussiens et leurs alliés viennent à la rencontre de l’Armée de Châlons, et le 30 août les Français perdent la bataille de Beaumont* qui contraint Mac Mahon à renoncer de se rendre à Metz*. Il remonte alors vers le nord où ont lieu les batailles de Bazeilles* et de Sedan*. Mac Mahon* étant blessé confie le commandement de l’Armée de Châlons au général de Wimpffen*. L’armée de Châlons est dissoute après la capitulation* de l’Empereur* le 2 septembre.
Armée de l’Est
Constituée par le général Bourbaki*, et dans l’objectif de délivrer Belfort*. En décembre 1870 la base de départ est une division de l’Armée de la Loire* qui s’étoffe progressivement au cours de sa progression en direction du nord-est. L’Armée de l’Est est constituée des 15e, 18e, 20e et 24e corps. Le 8 janvier elle engage la bataille de Villersexel* qui est une victoire pour les Français ; le général von Werder* retraite. Bourbaki*, pénalisé par des problèmes d’organisation et de ravitaillement, ne peut pas poursuivre l’ennemi, bien que l’Armée de l’Est soit composée de 140 000 hommes, alors que les Prussiens et leurs alliés n’ont que 52 000 hommes. L’objectif de marcher sur Belfort* est toujours à l’ordre du jour, mais l’obstacle naturel constitué par la rivière de la Lizaine* est utilisé par l’ennemi pour empêcher les Français de progresser. Le 18 janvier, Bourbaki* décide de retraiter en direction du sud, vers Besançon, et de ne plus tenter de libérer Belfort*. L’Armée de l’Est finit sa guerre en passant en Suisse ou elle est désarmée et internée.
Armée de la Loire
Léon Gambetta*, alors membre du Gouvernement de Défense nationale*, s’envole en ballon depuis Paris assiégée le 7 octobre 1870, dans le but de reformer l’Armée française. Il atterrit le 9 octobre à Tours* et commence son travail d’organisation des armées qui doivent secourir Paris*. Gambetta crée l’Armée de la Loire à partir de troupes rappelées d’Algérie* et de soldats de réserve ; cela forme le 15e corps d’armée. Le général de La Motte Rouge* prend le commandement de cette nouvelle unité, le général d’Aurelle de Paladines* lui succèdera. Les 10 et 11 octobre, l’Armée de la Loire perd les batailles d’Artenay* et d’Orléans*. L’Armée de la Loire se renforce du 16e corps du général Chanzy* et du 17e corps du général de Sonis* ; elle compte alors 70 000 hommes et 150 canons. L’Armée de la Loire triomphe à Coulmiers* des Bavarois. Bien qu’elle se renforce encore du 18e et du 20e corps, elle est battue à Beaune-la-Rolande* puis à Loigny*. À partir du 5 décembre, l’Armée de la Loire va se couper en deux pour constituer l’Armée de l’Est*, commandée par le général Bourbaki*, et la 2e Armée de la Loire. Cette dernière, après plusieurs défaites à Auvours près du Mans, à Sillé-le-Guillaume et à Saint-Mélaine près de Laval, sera dissoute le 14 mars 1871.
Armée du Nord
Elle est formée à partir du 18 novembre par les généraux Bourbaki* et Farre. Le général Faidherbe* en prend le commandement le 5 décembre 1870, Bourbaki* étant appelé à commander l’Armée de La Loire*. L’Armée du Nord est créée à partir des trois divisions du 22e corps. S’y rajoutent les soldats mobilisés dans la région Nord, les compagnies de marche de la Garde nationale* et les corps francs*. Outre de nombreuses escarmouches avec les forces prussiennes et alliées au nord de l’Île-de-France, une bataille se déroule à Villers-Bretonneux* ; c’est une défaite pour la France qui abandonne Amiens*. L’Armée du Nord le 16 décembre compte 30 000 hommes du 22e corps, plus 14 000 soldats mobilisés. Elle va participer aux batailles de l’Hallue*, de Bapaume*, au siège de Péronne*, à la bataille de Saint-Quentin*. Le 7 mars, l’Armée du Nord est dissoute.
Armée du Rhin
C’est la 1ère Armée française, formée fin juillet, dès la déclaration de guerre. Son commandant en chef est Napoléon III*. Son major général est le maréchal Le Bœuf*. L’Armée du Rhin, qui est le fer de lance de l’Armée française au cours de la guerre de 1870, rassemble près de 11 000 officiers, 245 000 soldats et 56 000 chevaux. La 1ère armée est constituée de la Garde impériale* et de sept corps d’armée. La Garde impériale* est commandée par le général Bourbaki*. Le 1er corps est commandé le maréchal de Mac Mahon*. Il est constitué des troupes d’Algérie* et des régiments de l’Est de la France ; son rôle est de couvrir l’Alsace. Le 2e corps est commandé par le maréchal Bazaine*. Il est formé des troupes du camp de Châlons*. Il est orienté vers Saint-Avold et Forbach*. Le 3e corps est commandé par le maréchal Bazaine*, puis par le général Decaen*, enfin par le maréchal Le Bœuf*. Il est constitué des troupes de Paris, Metz* et Nancy. Le 4e corps est commandé par le général de Ladmirault*. Il est formé avec les régiments du Nord et du Nord-Est. Le 5e corps est commandé par le général de Failly* et constitué de l’Armée de Lyon. Le 6e corps est commandé par le maréchal Canrobert*. Il est formé des régiments de Paris, Châlons et Soissons. Le 7e corps est commandé par le général Douay*. Il est constitué de troupes du Sud et du Sud-Est. La 1ère Armée mène les combats d’Alsace et de Lorraine. Elle est ensuite partagée en deux entités dont une qui donne naissance à l’Armée de Châlons*. La 1ère Armée capitule le 27 octobre, à l’issue du siège de Metz*, ville fortifiée où elle s’est retranchée depuis plusieurs semaines et à partir de laquelle elle n’a pas véritablement combattu.
Armée versaillaise
À partir du 18 mars 1871, Thiers* est chassé de la capitale par la Commune* de Paris, il se replie avec son gouvernement à Versailles*. Il déclare à l’Assemblée le 1er avril 1871 qu’il met sur pieds « Une des plus belles armées que la France ait possédée ». En récupérant des militaires libérés de captivité par les Allemands, et les mêlant à différentes troupes, Thiers* constitue l’Armée dite versaillaise. Ces soldats de métier, dont le service est de sept ans minimum, sont essentiellement issus des milieux paysans. Les conseils de révision écartent les jeunes hommes des villes pour « déficience physique » en raison des conditions de travail que l’industrie de l’époque impose aux jeunes ouvriers. Cette Armée versaillaise est utilisée pour, en particulier, réduire la Commune* de Paris dont les combattants, a contrario, sont essentiellement de jeunes ouvriers parisiens, souvent chômeurs et non professionnels de la guerre. En fait, cette Armée versaillaise mène la « Campagne de 1871 à l’intérieur ». Qui, outre la répression sur la Commune* de Paris, réprime les insurrections des communes en province : à Toulouse, Marseille, Saint-Étienne, Bordeaux, Lyon et en Algérie*. De la veille de la Semaine* sanglante, le 20 mai 1871, jusqu’à la fin de la campagne à l’intérieur, soit le 7 juin 1871, l’ordre de bataille de l’Armée versaillaise est le suivant : commandant en chef, Mac Mahon. 1er c...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Dedicace
  6. Préface de Jean Tulard de l’Institut
  7. Introduction
  8. Dates des 98 évènements importants de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, dont 19 sont majeurs
  9. Dictionnaire
  10. Remerciements aux personnes qui ont participé ou aidé à la rédaction de ce dictionnaire
  11. Bibliographie
  12. Musées
  13. Cartes
  14. Traité de Francfort – 10 mai 1871
  15. Carte du second Reich
  16. Table des matières