France cherche Europe désespérément
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France cherche Europe désespérément

  1. 320 pages
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France cherche Europe désespérément

À propos de ce livre

En cherchant désespérément une Europe à son image, la France s'est cherchée elle-même, ne s'est pas retrouvée et a saisi l'occasion pour se déchirer un peu plus. Une rupture s'est produite lors du référendum du 29 mai 2005. Ce livre a d'abord pour ambition de relater cette longue quête, et se propose ensuite d'analyser les causes du malaise avant de suggérer des pistes de réconciliation. Le monde de 2019 est en alerte rouge et jamais le rôle de l'Europe comme puissance d'équilibre n'a été aussi attendu. C'est pourquoi il faut réfléchir à l'adaptation du modèle européen aux défis actuels et envisager de reprendre le plan Fouchet présenté par de Gaulle.

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Première partie
LE ROMAN DE L’EUROPE (1948-2017)

CHAPITRE I
Les débuts (1948-1954)

L’inspiration

Il en va de l’Europe comme d’un mariage. Qu’ils soient dirigés par la passion ou la raison, les débuts marqueront à tout jamais le devenir de l’union.
Or, les premiers pas de l’Europe furent empreints de passion et de raison tout à la fois.
Passion car jusque-là, en dépit des appels de quelques visionnaires, notre continent n’avait été unifié que par la force : les conquêtes de Charlemagne, Napoléon et tout récemment Hitler, avaient versé des rivières de sang.
Raison, parce qu’après la Seconde Guerre mondiale, la construction européenne devient un projet réaliste et non plus seulement utopique. Lorsque nos maisons sont un tas de ruines, il devient envisageable de les reconstruire ensemble.
Des quatre figures de la guerre, trois quittent la scène en 1945-1946 : le président Roosevelt, qui décède le 12 avril 1945 ; le Premier ministre Winston Churchill, désavoué par les électeurs et remplacé par le travailliste Clement Atlee le 27 juillet 1945 ; le Général de Gaulle qui démissionne de ses fonctions de chef du gouvernement le 20 janvier 1946. Staline reste en place jusqu’à son décès le 5 mars 1953.
En vertu des accords de Yalta (5-11 février 1945) et de Potsdam (17 juillet-2 août 1945), la Russie soviétique s’apprête à prendre le contrôle de l’Europe centrale et orientale, y compris la future RDA.
Du même coup, les ambitions pour une Europe unie sont contradictoires. Ses tenants originels, à l’image d’Aristide Briand, y voyaient la garantie de la paix entre les vieux ennemis du continent. De nouveaux apôtres verront ce projet comme un cadre qui permettra à la partie occidentale de l’Allemagne, future RFA (République fédérale d’Allemagne), de se reconstruire et se réarmer sous l’égide du grand parrain américain.
Tout autant que l’opposition doctrinale entre « fédéralistes » et « souverainistes », cette dualité entre « Européens » et « Atlantistes » va profondément marquer, jusqu’à nos jours, le projet européen. Les deux débats sont liés car les souverainistes auraient pu évoluer si leurs partenaires avaient été moins alignés sur Washington.
L’ébauche du rêve devenant réalité ressort des propos des grands acteurs de cette époque.
Donnons d’abord la parole au Général de Gaulle, qui s’exprimait en 1953 : « Il faut bâtir une Confédération, c’est-à-dire un organisme commun auquel les différents États, sans perdre leur corps, leur âme, leur figure, délèguent une partie de leur souveraineté en matière stratégique, économique, culturelle… La première étape doit être un vaste référendum, organisé simultanément dans tous les États intéressés ».
Que disait Winston Churchill dans son discours de Zurich, le 19 septembre 1946, proposant la création des États-Unis d’Europe ? « Le premier pas vers une nouvelle formation de la famille européenne doit consister à faire de la France et de l’Allemagne des partenaires. Seul ce moyen peut permettre à la France de reprendre la conduite de l’Europe. On ne peut pas s’imaginer une renaissance de l’Europe sans une France intellectuellement grande et sans une Allemagne intellectuellement grande. Si l’on veut mener à bien sincèrement l’œuvre de construction des États-Unis d’Europe, leur structure devra être conçue de telle sorte que la puissance matérielle de chaque État sera sans importance. Les petits pays compteront autant que les grands et s’assureront le respect par leur contribution à la cause commune. Ils se peut que les anciens États et les principautés de l’Allemagne, réunis dans un système fédératif avec leur accord réciproque, viennent occuper leur place au sein des États-Unis d’Europe. Je ne veux pas essayer d’élaborer dans le détail un programme pour des centaines de millions d’êtres humains qui veulent vivre heureux et libres, à l’abri du besoin et du danger, qui désirent jouir des quatre libertés dont parlait le président Roosevelt1 et qui demandent à vivre conformément aux principes de la Charte de l’Atlantique. Si tel est leur désir, ils n’ont qu’à le dire et l’on trouvera certainement les moyens d’exaucer pleinement ce vœu ».
Quant à Jean Monnet, il s’exprimait ainsi au début des années 1950 : « La grande révolution européenne de notre époque, la révolution qui vise à remplacer les rivalités nationales par une union des peuples dans la liberté et la diversité, la révolution qui veut permettre un nouvel épanouissement de notre civilisation et une nouvelle renaissance, cette révolution a commencé avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier ».
Arrêtons-nous un instant sur le singulier destin de Jean Monnet, souvent considéré comme « l’inspirateur » et l’un des pères de l’Europe, s’attirant ainsi la haine ou l’éloge. Rien ne prédisposait ce Charentais, qui fit commerce de cognac, à jouer un tel rôle politique. Son goût naissant pour la matière internationale conduit les Alliés à confier à ce jeune homme de 28 ans la coordination de leurs ressources pendant la 1ère guerre mondiale. À 32 ans, il devient en 1920 secrétaire général adjoint de la Société des Nations. Disons les choses : il fait fortune en contournant la prohibition aux États-Unis. Et pourtant, fondateur de la Bank America à San Francisco, il retrouve en 1939 sa fonction de coordonnateur des ressources alliées. Dès lors, il multipliera les initiatives, parvenant à convaincre De Gaulle – trop tard – d’approuver son projet d’Union franco-britannique. S’éloignant du Général, qu’il juge « insuffisamment démocrate », il le rejoindra à Alger. À la libération, chargé de la mise en œuvre du Plan Marshall, il deviendra l’apôtre d’une Europe unie, mais solidement liée aux États-Unis. On retrouvera son nom tout au long des épisodes à venir.
Et pourtant… Ce qui frappe dans ces textes est d’abord leur convergence. C’est le Général de Gaulle qui offre la perspective la plus claire : celle d’une confédération. Mais c’est à tort que l’on oppose celle-ci à sa cousine « fédération ». Georges Pompidou exprima cette proximité familiale sous la forme d’une question : « Qu’est-ce qu’une fédération sinon une confédération qui a réussi ? » Plus tard, on évoquera à tort, comme confédérations, des coopérations purement intergouvernementales. Or, le verbe gaullien prévoit explicitement des transferts de souveraineté, y compris en matière stratégique, c’est-à-dire militaire. De plus, il propose que cette nouvelle association soit sanctionnée par le suffrage universel, source essentielle de la souveraineté.
Churchill dessine une perspective analogue mais… pour les autres. Ses États-Unis d’Europe sont un garde-fou destiné à enrayer les querelles des deux grands garnements du continent, la France et l’Allemagne. Message à la France : vous ne serez grande que si votre voisine l’est aussi. Message à ce futur couple : n’écrasez pas les autres qui doivent avoir les mêmes droits que vous. Message à tous : ces États doivent être unis sous l’ombrelle des États-Unis mais aussi du Commonwealth, resté à l’écart de l’union du continent. Et entretenir – mais nous n’étions qu’en 1946 – des relations de bon voisinage avec Moscou.
Monnet reste fidèle à sa méthode faite d’idéalisme et de pragmatisme. Civilisation et renaissance mais à partir d’un modèle concret, celui de la Communauté européenne charbon acier (CECA). (Cf. infra).
À ces conceptions s’adressant à un petit nombre d’États animés par une même volonté et répondant à certains critères va s’opposer la logique paneuropéenne. Celle-ci a également son inspirateur : le comte autrichien Richard Coudenhove-Kalergi. Ses écrits ne manquent pas de souffle, voire de mysticisme, puisqu’il évoquera l’esprit européen et même un vaste métissage des populations du continent. Mais ce que l’on retient d’abord de son œuvre est l’universalité d’un projet qui s’adresse, par sa dénomination, à toute l’Europe. Et dans ces années de l’après-guerre, ces vues qualifiées d’unionistes vont s’opposer aux notions fédéralistes. Ce projet dual est au cœur du Congrès de La Haye (7 au 11 mai 1948). Tenu sous la présidence d’honneur de Winston Churchill, ce vaste rassemblement de 750 délégués est considéré par beaucoup comme l’acte de lancement de la construction européenne. François Mitterrand ne manquera jamais de rappeler qu’il y était présent comme jeune parlementaire. Mais les résultats de cette conférence sont ambigus. Si le « message aux Européens » adopté à l’issue des travaux contient des éléments de ce que sera le Marché commun (libre circulation, instauration d’une assemblée européenne), il s’adresse aussi aux Européens de l’Est, auxquels le coup de Prague fait entrevoir un sombre avenir.
De fait, la suite logique du Congrès de La Haye sera la création du Conseil de l’Europe le 5 mai 1949. Cette organisation intergouvernementale, axée sur la défense des droits de l’homme, sera la seule instance européenne à s’élargir après 1989 à toute l’Europe orientale, Russie comprise, incarnant ainsi la Grande Europe. Mais dès 1949 naissait un axiome qui n’allait cesser de démontrer sa pertinence : plus nombreux sont les participants, plus diverses leurs motivations et plus flou, informel et peu charpenté sera leur projet.
Quelque mois plus tard, un plan plus ambitieux sera conçu au sein d’un groupe plus restreint.

La démarche pionnière de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA)

Là aussi, tout commence en 1948. La conférence de Londres place sous le contrôle d’une Autorité internationale de la Ruhr la production de charbon et d’acier de cette région. Lorsque naît la RFA en 1949, se pose la question de la dévolution au nouvel État des pouvoirs de cette autorité.
Les souvenirs des années vingt sont encore vivaces. Même affaiblie, l’Allemagne peut redevenir un danger. C’est alors que germe l’idée de confier les pouvoirs de l’autorité de la Ruhr à une instance européenne. Comme toujours, c’est « l’inspirateur » Jean Monnet qui en a eu l’intuition. Mais pour mener à bien son projet, il s’assure du concours du chef de la diplomatie française.
Par contraste avec l’instabilité naissante de la IVème République, Robert Schuman demeure pendant quatre ans (1948-1952) à la tête du Quai d’Orsay. La vie de cet homme, né en Lorraine en 1886, illustre les drames de trois guerres franco-allemandes. Citoyen d’Allemagne à sa naissance, Schuman devient Français en 1918, concourt aux élections législatives de 1919 et représente sans discontinuité la Moselle à la Chambre des députés jusqu’en 1940. Le 10 juillet de cette sombre année, il fait partie des 569 parlementaires qui votent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Ensuite emprisonné par les Allemands, il parvient à s’évader mais ne participe pas à la résistance. En 1944, la Haute Cour le relève de l’indignité nationale qu’il encourait pour son vote de juillet 1940.
Ce n’est donc pas un héros qui prend les rênes de la diplomatie française, mais un homme qui, cette fois-ci, ne se trompe pas de combat. Militant du nouveau MRP, il comprend que la réconciliation franco-allemande est la clé de la construction européenne. Aussi est-il sensible aux idées de Jean Monnet.
C’est ainsi qu’il prononce, le 9 mai 1950, sa déclaration qui deviendra le point de départ du lancement de la construction européenne. Ce texte figure en annexe 1.
Le ministre y indique que « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord des solidarités de fait ».
Dans cet esprit, il propose « l’action sur un point limité mais décisif » : placer l’ensemble de la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe ». « Toute guerre entre la France et l’Allemagne devient non seulement impensable mais matériellement impossible ». Schuman fixe les objectifs de la Haute Autorité et annonce que la création de cette Communauté fera l’objet d’un traité.
Ce texte fait apparaître plusieurs caractères propres à la méthode Schuman, qui deviendra la clé de la construction européenne.
En premier lieu, tout commence par une action franco-allemande, mais celle-ci est ouverte à d’autres États.
Ensuite, il est proposé d’avancer de manière pragmatique, pas à pas. Par ailleurs, une institution forte, de nature supranationale, la Haute Autorité, dirigera la CECA.
Enfin, ce projet se présente comme le premier pas d’un plan plus vaste visant à édifier une Fédération européenne.
Après la déclaration Schuman, des discussions tant diplomatiques qu’internes à chaque État s’engagent. En France, le parti communiste français (PCF) et le Rassemblement du peuple français (RPF) du Général de Gaulle s’opposent à la CECA : le premier parce qu’il est hostile à toute démarche européenne, le second en raison du manque d’ambition du projet. Notons ici encore que le volet supranational n’est pas au cœur des attaques gaullistes. Mais les partis de la « 3ème force » (essentiellement les socialistes et le MRP2) soutiennent Schuman. C’est également le cas de la CDU en Allemagne ; mais le parti social-démocrate (SPD) est contre, considérant que la priorité est la réunification de l’Allemagne et pas l’Europe.
Toujours est-il que le traité établissant la CECA est signé à Paris le 18 avril 1951 par la France, la RFA, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Après ratification par les six Parlements nationaux, le marché commun du charbon prit effet le 10 février 1953, celui de l’acier le 1er mai de la même année. Jean Monnet prend la présidence de la Haute Autorité, dont il démissionnera en 1955. Cette instance demeurera en fonctions jusqu’en 1967, date de la fusion des exécutifs : la Commission reprendra les attributions de la Haute Autorité.
Mais celle-ci, beaucoup plus que la future Commission des traités Communauté économique européenne (CEE) et Euratom, demeurera le modèle d’un organe supranational de type fédéral.
Établie pour cinquante ans, la CECA sera dissoute en 2002. Elle aura su gérer la reprise, dans des conditions optimisées, de la production de charbon et d’acier après-guerre. Elle se montrera efficace lors des « guerres de l’acier » euro-américaines dans les années 1970-1980. Mais évidemment, elle ne pourra rien contre la perte de compétitivité et le déclin de l’industrie charbonnière, ni contre la sévère restructuration de la sidérurgie. Elle symbolise donc à la fois l’efficacité de l’instrument européen et son impuissance face aux évolutions économiques globales.

La grande querelle de la Communauté européenne de défense (CED)

Après la guerre, outre la reconstruction économique, le problème le plus brûlant est celui de la sécurité collective de l’Europe. Si, au départ, la question est de savoir comment se prémunir contre un éventuel nouveau danger allemand, de façon plus efficace que n’avait opéré l’architecture surréaliste des années 1918-1925, un nouveau sujet va bientôt surgir. Au-delà du rideau de fer, l’URSS et ses satellites deviennent une menace plus immédiate et plus dangereuse que ne l’est une Allemagne détruite et décomposée.
Cependant, les premières initiatives se concentrent sur la question allemande. Tel est l’objet du traité franco-britannique de Dunkerque (1947), puis du traité de Bruxelles (1948) créant une Union occidentale entre la France, le Royaume-Uni et les membres du Benelux et contenant une clause de défense collective en cas d’attaque contre l’un de ses signataires.
Mais très rapidement, certains feront valoir que pour éviter que l’Europe soit dissociée des États-Unis lors d’un prochain conflit, il faut que, sans délai, ces derniers s’engagent pour la sécurité du vieux continent.
Ce couplage est réalisé par le traité de l’Atlantique Nord (4 avril 1949) qui unit au départ 10 États européens, dont l’Italie et bien sûr la France, pays hôte du siège de l’Alliance (mais pas la RFA) plus les États-Unis et le Canada. Face à la guerre de Corée, cette institution se dote d’une structure militaire : l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est née, avec, presque dès le départ, une double nature : alliance politique qu’incarne le Conseil de l’Atlantique Nord et organisation militaire intégrée, disposant de structures de command...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Du même auteur
  6. Exergue
  7. Avant-propos
  8. Introduction
  9. Première partie : LE ROMAN DE L’EUROPE (1948-2017)
  10. Seconde partie : FRANCE ET EUROPE : UNE HISTOIRE D’AMOUR CONTRARIÉE, PAS CONDAMNÉE
  11. En guise de conclusion
  12. Annexes
  13. Table des matières