
eBook - ePub
Entre tronc commun et filières, quelle école moyenne ?
Étude comparative
- 294 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Entre tronc commun et filières, quelle école moyenne ?
Étude comparative
À propos de ce livre
Cet ouvrage étudie comment huit pays (Allemagne, Angleterre, Belgique, Espagne, France, Québec, Suède, Suisse) ont traité cette opposition et construit leur école «moyenne». Il donne ainsi à comprendre pourquoi les organisations diffèrent et se recomposent dans le temps, entre tronc commun et filières, pourquoi également intégrer ou différencier reste une question complexe, toujours en débat, susceptible selon les cas de réduire ou d'amplifier les inégalités et la ségrégation.
Foire aux questions
Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
- Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
- Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Entre tronc commun et filières, quelle école moyenne ? par François Baluteau,Vincent Dupriez,Marie Verhoeven en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Éducation et Éducation générale. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.
Informations
Sujet
ÉducationSujet
Éducation généraleDeuxième partie
L’Angleterre et le Québec :
deux systèmes d’adaptation à la carte
As you like it ?
Politiques éducatives et différenciation de l’offre scolaire à l’école secondaire anglaise
par MARIE-PIERRE MOREAU
Introduction
Les politiques éducatives anglaises ont poursuivi depuis plusieurs décennies un objectif de différenciation de l’offre scolaire, un constat qui s’applique tout particulièrement au second degré. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Education Act de 1944 instaura l’enseignement du second degré gratuit pour tous les élèves, tout en posant les bases d’un système d’enseignement public tripartite, orientant les élèves vers les grammar schools, les technical schools ou les secondary modern schools, en fonction de leurs résultats à un examen passé à l’âge de onze ans (le 11-plus exam). La loi de 1944 a posé les bases durables d’une offre scolaire différenciée dont les effets en matière de ségrégation et d’inégalités sociales n’ont cessé de constituer depuis les années 1950 un objet privilégié de la sociologie de l’éducation (Ball 2003 ; Banks 1955 ; Edwards 2008 ; Gorard & Rees 2002 ; Power & coll. 2003 ; Willis 1977).
Mais cette offre scolaire s’est aussi très largement recomposée. En obligeant, sous couvert d’incitations financières, les autorités locales (Local Authorities) à amalgamer les grammar et les secondary modern schools à partir de 1965, puis en abolissant le système tripartite par l’Education Act de 1976, le gouvernement britannique imposa le développement d’établissements publics non sélectifs (mixed ability schools). Si ces réformes ont encouragé la mixité sociale des établissements scolaires (Gorard 2015), le caractère véritablement « compréhensif » de ce système éducatif a toutefois été contesté du fait de la diversité statutaire des établissements et des publics d’élèves qu’ils accueillent. Par ailleurs, outre le fait que certaines autorités locales aient refusé d’abolir le 11 + test et autorisé le maintien des grammar schools, le secteur public continue de coexister avec un secteur privé dont le rôle en matière de reproduction sociale et de formation des élites a été clairement établi (Social Mobility and Child Poverty Commission 2014). Depuis les années 1980, le monde scolaire anglais a été caractérisé par une forte effervescence en matière de politiques éducatives. La volonté politique d’appliquer les principes de l’économie de marché au secteur public (Faucher-King & Le Galès 2010) afin de le transformer en « quasi-marché » (Glennerster 1991) a contribué à fragmenter le système éducatif, tant sur un plan structurel que social.
Cette contribution revient de manière plus détaillée sur certains de ces développements. Structurée en trois temps, elle s’attache à apporter quelques éléments de cadrage concernant l’organisation pédagogique de l’école secondaire anglaise, à saisir les formes de la différenciation de l’offre scolaire, avant de conclure en explorant certains de leurs effets.
L’organisation pédagogique de l’école secondaire anglaise : éléments de cadrage
Les politiques éducatives font partie des compétences dévolues aux quatre « régions » ou « pays » qui composent le Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galle, Écosse et Irlande du Nord). L’Angleterre, pays sur lequel porte cette contribution, dispose donc d’un système éducatif qui lui est propre. Dans ce pays, la loi requiert que l’instruction des élèves commence dès le trimestre qui suit leur cinquième anniversaire. Une large majorité d’élèves entre cependant à l’école primaire (primary school) au cours du mois de septembre qui suit leur quatrième anniversaire. Après sept années d’étude au sein d’un établissement primaire, les élèves (onze-seize ans) poursuivent leur scolarité pendant cinq années dans une école secondaire (secondary school). Ces secondary schools préparent aux GCSEs (General Certificate of Secondary Education), principale mesure de la performance scolaire à l’école secondaire, qui consiste en une évaluation du niveau des élèves dans plusieurs matières, à orientation académique ou professionnelle. Les GCSEs peuvent être préparés dans une cinquantaine de matières, bien que les établissements aient seulement pour obligation de proposer des enseignements dans certaines d’entre elles. Les élèves peuvent préparer autant de GCSEs qu’ils le souhaitent. La note finale pour chaque GCSE est exprimée sous la forme d’une lettre (allant de A*, pour la note la plus élevée, à G pour la note la plus basse, un échec correspondant à U). La proportion d’élèves obtenant une note allant de A* à C dans un minimum de cinq matières (y compris en mathématiques et en anglais) sert généralement d’indicateur lors de l’élaboration des league tables, un classement des établissements scolaires très largement diffusé dans la presse. Des réformes sont cependant en cours, qui visent à remédier au fait que le système d’évaluation en place encourage les établissements à développer une approche instrumentale à l’égard du curriculum et à concentrer leurs efforts sur les élèves dits borderline (à savoir ceux qui, avec un soutien approprié, pourraient améliorer leur performance et obtenir un C plutôt qu’un D). Les élèves de Key Stage 4 ont la possibilité de préparer des qualifications professionnelles débouchant sur l’obtention de diplômes de type BTEC (Business and Technology Education Council). Il ne s’agit cependant pas d’une voie parallèle, puisque ces qualifications doivent être préparées en supplément des matières menant aux GCSEs. Le niveau des élèves fait aussi l’objet d’une évaluation par leur enseignant à l’issue de chaque Key Stage. À Key Stage 3, cette évaluation porte sur l’anglais, les mathématiques et les sciences.
Certaines écoles secondaires incluent une section de sixth-form, qui accueille les élèves de seize à dix-huit ans, et les prépare aux GCE-A Levels (General Certificate of Education Advanced Levels, plus connus sous le nom de A-Levels). Les A-levels peuvent aussi être préparés au sein des sixth-form colleges. Ces établissements proposent le même programme que les sixth-form units des secondary schools, mais accueillent pendant deux années des élèves âgés en règle générale de seize à dix-huit ans. Ce même groupe d’âge peut aussi décider de poursuivre ses études dans un further education college, des établissements qui accueillent les élèves à partir de seize ans ainsi que des publics adultes. Les further education colleges proposent en général des enseignements à orientation professionnelle. Jusqu’en 2013, la scolarisation était obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans. Suite à l’Education and Skills Act de 2008, les élèves doivent dorénavant être scolarisés ou suivre une formation jusqu’à dix-huit ans.
Comme leurs homologues du secteur primaire, les écoles secondaires du secteur public ne disposent pas toutes du même statut. On distingue notamment les maintained schools et les academies. Les maintained schools constituent le type d’école se rapprochant le plus de l’idéal « compréhensif » dans la mesure où elles accueillent les enfants de la communauté locale sans tenir compte de leurs performances scolaires. Mais cette catégorie regroupe en réalité plusieurs types d’établissements : les community schools, les foundation et trust schools, les voluntary aided schools ou encore les voluntary controlled schools (avec des différences entre ces différents types d’établissements en fonction de qui est l’employeur, qui possède le terrain et les bâtiments, et qui prend les décisions en matière d’admission). Les maintained schools doivent suivre le National Curriculum (voir ci-après) et reçoivent des financements de l’État via les autorités locales. De création plus récente, les academies sont des établissements indépendants qui reçoivent cependant des financements directs de l’État et font à ce titre partie du secteur public, tout en échappant au contrôle des autorités locales. D’un point de vue statutaire, les free schools s’apparentent à des academies. Ce programme présente cependant la particularité d’avoir été initialement établi afin de répondre aux besoins des familles estimant que l’offre publique scolaire locale n’était pas satisfaisante. Contrairement aux maintained schools, les academies et les free schools sont dispensées de suivre le National Curriculum dans sa totalité, mais aussi d’appliquer le School teachers’ pay and conditions document qui encadre les conditions de travail et les salaires de la main-d’œuvre enseignante.
Ces établissements (maintained schools, academies et free schools), généralement considérés comme faisant partie du secteur public, coexistent avec un secteur privé qui accueille environ 7 % des élèves domiciliés en Angleterre. Ces écoles privées (connues en anglais sous le terme de public ou independent schools, en opposition avec les state schools ou écoles publiques) constituent une offre scolaire particulièrement variée, tant en ce qui concerne leur prestige, les frais d’inscription, que les contenus pédagogiques. Enfin, si la scolarisation est obligatoire, celle-ci peut se faire en établissement scolaire ou à domicile, à condition qu’un parent ou un gardien se charge de l’éducation de l’enfant (éducation dont les termes sont définis par l’Education Act de 1995). Il n’existe pas de données statistiques fiables concernant la home education, bien que certains travaux suggèrent qu’elle concerne une faible proportion d’enfants. Les recherches disponibles mettent aussi au jour la grande diversité des pratiques de home education (Hopwood & coll. 2007), une diversité favorisée par un encadrement minimal de ces pratiques sur un plan statutaire et légal. Entre autres choses, les familles pratiquant la home education ne sont pas tenues de suivre le National Curriculum.
D’instauration relativement récente, puisqu’il a été établi par l’Education Reform Act de 1988, le National Curriculum définit le contenu des matières au programme dans les établissements scolaires publics du premier et du second degré, ainsi que les acquis des élèves dans chaque matière à l’issue « d’étapes clés » (ou Key Stages). L’école secondaire correspond ainsi à Key Stage 3 (élèves des classes de Year 7...
Table des matières
- Couverture
- 4e de couverture
- Derniers titres parus
- Titre
- Copyright
- Remerciements
- Les auteurs
- Introduction
- Première partie. L’Allemagne et la Suisse : le recours précoce aux filières
- Deuxième partie. L’Angleterre et le Québec : deux systèmes d’adaptation à la carte
- Troisième partie. Tensions autour de l’école commune
- Quatrième partie. La Suède et la Belgique : des mouvements à contresens
- Conclusion. Éléments d’analyse comparative
- Table des matières
- COLLECTION « Thélème »