Entreprise et Environnement
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Entreprise et Environnement

Les achats d'emballages

  1. 102 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Entreprise et Environnement

Les achats d'emballages

À propos de ce livre

Pour réduire son impact environnemental, une entreprise doit d'abord repenser ses produits et ses processus de production, mais aussi réexaminer ses achats et notamment ses achats d'emballages et sa chaßne logistique. Ce livre montre la contribution que les achats d'emballages peuvent apporter à une politique d'achats durables dans l'entreprise, recense les pratiques en la matiÚres et donne des exemples probants d'actions possibles à partir d'observations dans plusieurs secteurs industriels.

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Informations

CHAPITRE 1
Du développement durable aux achats durables

Introduction

Nous allons dans cette partie, dĂ©crire le contexte dans lequel s’inscrit notre dĂ©marche. Nous poserons les bases de ce contexte en relatant l’historique du dĂ©veloppement durable puis en cherchant Ă  comprendre pourquoi les organisations s’engagent dans des politiques de RSE (ResponsabilitĂ© SociĂ©tale des Entreprises) et enfin quels rĂŽles jouent les achats dans le dĂ©ploiement de ces politiques. Cette premiĂšre partie sera le socle sur lequel nous allons ensuite construire notre Ă©tude.

A/ Définition et historique du développement durable

Pour dĂ©finir le dĂ©veloppement durable, nous retiendrons la dĂ©finition originelle donnĂ©e par la NorvĂ©gienne Gro Harlem Brundtland dans son rapport rĂ©digĂ© en 1987 pour l’Organisation des Nations Unies2 :
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ».
Le rapport pose les bases du questionnement de la relation entre industrialisation et environnement. Les conclusions de celui-ci font apparaĂźtre un futur inquiĂ©tant, prĂ©disant que la continuation du dĂ©veloppement Ă©conomique dans des conditions identiques Ă  celles des trente glorieuses entraĂźnerait inĂ©luctablement, Ă  Ă©chĂ©ance 2100, un dĂ©clin dĂ©mographique majeur, consĂ©cutif Ă  l’appauvrissement des sols cultivables et Ă  la rarĂ©faction des ressources Ă©nergĂ©tiques.
La crise pĂ©troliĂšre de 1973 puis les premiĂšres catastrophes environnementales de la fin des annĂ©es 1970 (Seveso en 1976, Amoco Cadiz en 1978, Three Miles Island en 1979
) renforcĂšrent l’ONU dans sa conviction que le dĂ©veloppement Ă©conomique ne pouvait perdurer en l’état et qu’un changement profond Ă©tait nĂ©cessaire pour espĂ©rer un dĂ©veloppement 
 durable.
Deux pĂ©riodes se succĂ©deront ensuite dans l’histoire rĂ©cente du dĂ©veloppement durable3 :
– La premiùre convergence : 1987 / 1992.
Pendant cette pĂ©riode, les premiers fonds Ă©thiques voient le jour. Par ailleurs, les mouvements Ă©cologistes prennent une place de plus en plus importante sur la scĂšne politique, participant Ă  des coalitions gouvernementales dans plusieurs pays europĂ©ens. En parallĂšle les mouvements Ă©cologistes s’organisent et voient leur image transformĂ©e : les idĂ©alistes post 1968 fondent des Organisations Non-Gouvernementales Ă©coutĂ©es, respectĂ©es voire craintes.
– La seconde convergence (1992 à nos jours) :
En 1992 est organisĂ© le Sommet de la Terre Ă  Rio. Durant cette confĂ©rence (Ă  laquelle participaient plus de 1500 ONG), 173 pays s’accordent sur un plan d’action pour le 21Ăšme siĂšcle (Agenda 21 – annexe 1). Ce plan d’actions inclut quarante chapitres qui dĂ©finissent des recommandations dans des domaines tels que la pauvretĂ©, la santĂ©, le logement, la pollution, la gestion des mers, des forĂȘts et des montagnes, la dĂ©sertification, la gestion des ressources en eau et de l’assainissement, la gestion de l’agriculture ou la gestion des dĂ©chets.
En 1998, Kofi Annan, sous l’égide de l’ONU, lance le Pacte Mondial ou Global Compact (annexe 2), contrat moral par lequel des entreprises s’engagent Ă  aligner leurs opĂ©rations et leurs stratĂ©gies sur dix principes universellement acceptĂ©s touchant les droits de l’homme, les normes du travail, l’environnement et la lutte contre la corruption.
Cette seconde convergence voit apparaßtre de nouveaux acteurs financiers qui orientent leurs investissements en fonction de critÚres éthiques, sociaux et environnementaux.
À partir des annĂ©es 1990, la gouvernance des entreprises Ă©volue Ă©galement dans ce sens. Sous la pression des instances internationales, des États, des ONG et du grand public (et donc des consommateurs), les entreprises intĂšgrent progressivement la notion de durabilitĂ© Ă  leur politique gĂ©nĂ©rale d’entreprise. L’illustration en est donnĂ©e par la part croissante des entreprises signataires du « Global Compact » sur les dix derniĂšres annĂ©es (annexe 3).
Le paradigme du dĂ©veloppement durable est gĂ©nĂ©ralement reprĂ©sentĂ© par la synthĂšse de trois piliers : l’écologie, l’économie et le social. Nous noterons toutefois, en nous rĂ©fĂ©rant Ă  l’article de Vincent Plauchu sur l’approche en termes de « trois piliers »4, qu’il conviendrait d’ajouter un quatriĂšme pilier Ă  cette reprĂ©sentation : « la participation » qui intĂšgre un concept politique de citoyennetĂ©.
Notre approche se focalisera sur les aspects Ă©cologiques et Ă©conomiques : nous chercherons Ă  comprendre pourquoi et dans quelle mesure les organisations s’engagent dans une dĂ©marche de dĂ©veloppement durable, puis Ă  dĂ©terminer le rĂŽle jouĂ© par les services achats dans cette dĂ©marche.

B/ Les motivations d’une organisation pour s’engager dans une politique de dĂ©veloppement durable

1 – La rĂ©ponse Ă  des exigences rĂšglementaires de plus en plus marquĂ©es

Les engagements qu’ont pu prendre les nations signataires des diffĂ©rents accords internationaux ont donnĂ© lieu, notamment en France, Ă  une multiplication des rĂ©glementations et textes lĂ©gislatifs ; l’un des plus notables est l’article L.225-102-1 du Code de Commerce, modifiĂ© notamment par l’article 225 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (loi Grenelle 2) ; il dĂ©finit les termes qui obligent un certain nombre d’entreprises Ă  publier des informations de RSE au sein du rapport de gestion.
Le rapport de gestion doit exposer les actions menées ainsi que les orientations prises pour prendre en compte les conséquences sociales et environnementales de leurs activités et remplir leurs engagements sociétaux en faveur du développement durable. Ces informations sont légalement définies par quarante-deux thématiques (annexe 4) structurées en trois catégories :
– les informations sociales,
– les informations environnementales,
– les informations relatives aux engagements sociĂ©taux en faveur du dĂ©veloppement durable.
Si ces exigences sont parfois perçues par certaines entreprises comme coercitives, d’autres, de plus en plus nombreuses considĂšrent que ces textes permettent Ă  leur organisation de faire Ă©voluer leur gouvernance, voire leur business model.
PubliĂ©e en 2012, la norme AFNOR, NF X50-135, intitulĂ©e Fonction achats - Achats Responsables - Guide d’utilisation de l’ISO 26000 dĂ©taille ce qui peut apparaitre comme des contraintes et explique comment l’entreprise peut transformer celles-ci en opportunitĂ©s, crĂ©atrices de valeur pour l’organisation.
Emmanuelle Reynaud pense Ă©galement que ces exigences sont Ă  terme bĂ©nĂ©fiques pour les entreprises qui les intĂšgrent : « la protection de l’environnement peut aussi ĂȘtre Ă  l’origine d’une rĂ©duction des coĂ»ts Ă  plus long terme, grĂące Ă  des frais d’adaptation amoindris. En choisissant de respecter des normes trĂšs strictes en matiĂšre d’environnement lors de la construction d’une nouvelle unitĂ©, une entreprise peut considĂ©rablement rĂ©duire ses coĂ»ts d’adaptation liĂ©s Ă  l’installation dans un autre pays ou au changement de lĂ©gislation dans son propre pays »5.

2 – La demande croissante des investisseurs

La valeur d’une entreprise tend Ă  ne plus ĂȘtre seulement mesurĂ©e sur ses seuls rĂ©sultats financiers, mais est Ă©galement Ă©valuĂ©e par les investisseurs sur son capital immatĂ©riel. L’image de marque (qui dĂ©pend en partie du niveau d’engagement dans la ResponsabilitĂ© SociĂ©tale des Entreprises) est un des actifs intangibles qui composent ce capital immatĂ©riel.
Les investisseurs prennent aujourd’hui la dĂ©cision d’engager leurs capitaux dans une sociĂ©tĂ©, en scrutant bien entendu la situation financiĂšre de l’entreprise ciblĂ©e mais en Ă©tant Ă©galement particuliĂšrement attentifs Ă  la partie immergĂ©e de l’iceberg, reprĂ©sentĂ©e par ses actifs immatĂ©riels. Bob Willard6 dĂ©montre que la tendance s’est inversĂ©e depuis une quinzaine d’annĂ©e.
L’augmentation de l’importance de l’image de marque, de la responsabilitĂ© sociĂ©tale, de la rĂ©putation, donne aux critĂšres de RSE un poids croissant dans l’arbitrage fait par ces investisseurs lors de leur prise de dĂ©cision.
Cette tendance est confirmĂ©e par le dĂ©veloppement des fonds d’Investissements Socialement Responsables (ISR).
La clientĂšle des fonds ISR reste majoritairement institutionnelle et leur motivation principale est la rĂ©duction du risque. Selon Dominique Bourg7, « le dĂ©veloppement durable rĂ©duit les risques et c’est un intĂ©rĂȘt majeur pour la communautĂ© financiĂšre qui estime qu’une entreprise responsable est mieux disposĂ©e Ă  surmonter des crises ».
Il est toutefois prudent de prendre du recul par rapport Ă  ces fonds et de ne pas forcĂ©ment les regarder comme des investissements garants d’une rentabilitĂ© supĂ©rieure ni comme des certificats de vertu. Comme le souligne Dominique Bourg, ces fonds estampillĂ©s ISR peuvent se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre des leurres ; d’abord parce que leur rentabilitĂ© n’est pas forcĂ©ment meilleure et ensuite car ces fonds peuvent intĂ©grer des sociĂ©tĂ©s contestĂ©es.
Selon CĂ©sar de Brito8, nous pouvons identifier deux profils d’investisseurs :
– ceux qui ont des attentes Ă©thiques ou/et militantes et qui, par conviction, font le choix des ISR ;
– ceux pour qui les ISR sont synonymes de crĂ©ation de valeur durable. Pour ceux-ci, les entreprises qui sont rĂ©fĂ©rencĂ©es au sein de fonds de type ISR sont des organisations qui, de par le questionnement qu’elles ont engagĂ© sur la durabilitĂ© de leur dĂ©veloppement, sont innovantes. Ces sociĂ©tĂ©s qui se sont organisĂ©es pour intĂ©grer les demandes rĂšglementaires de plus en plus marquĂ©es, ont Ă©galement, pour nombre d’entre elles, entamĂ© une rĂ©flexion sur l’efficience de leur outil de production : le lean manufacturing, par l’attitude KAIZEN et le traitement des sept mudas (sources de dĂ©perdition), renforce les organisations qui, dans leur politique de RSE, recherchent l’optimisation du nĂ©cessaire et l’élimi...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Citation
  6. Introduction générale
  7. CHAPITRE 1 – Du dĂ©veloppement durable aux achats durables
  8. CHAPITRE 2 – La contribution des achats d’emballages à une politique d’achats durables
  9. CHAPITRE 3 – EnquĂȘte exploratoire sur les pratiques
  10. Conclusion générale
  11. Glossaire des sigles
  12. Tables des illustrations
  13. Bibliographie
  14. Table des annexes et annexes
  15. Table des matiĂšres
  16. Dans la mĂȘme collection