PERCEPTIONS SOCIALES DE L'HOMOSEXUALITE
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PERCEPTIONS SOCIALES DE L'HOMOSEXUALITE

  1. 180 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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PERCEPTIONS SOCIALES DE L'HOMOSEXUALITE

À propos de ce livre

Étude sociojuridique de l'homosexualitĂ© dans l'AntiquitĂ© grĂ©co-romaine et dans la sociĂ©tĂ© actuelle. Cet ouvrage met en relief les divers aspects de la vie d'un homosexuel (mĂ©decine, religion, droit pĂ©nal, mariage, adoption, statut de parent) et permet de mieux apprĂ©hender l'homosexualitĂ©. Une vision globale qui offre un regard nouveau sur ce phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©.

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Informations

Éditeur
Academia
Année
2017
ISBN de l'eBook
9782806121356
« L’homosexualitĂ© des uns est un formidable rĂ©vĂ©lateur de ce que sont les autres »
P. Verdrager

TITRE II :
L’HOMOSEXUALITÉ
MODERNE

« Les vĂ©ritĂ©s tuent, celles que l’on tait
deviennent vénéneuses »
Nietzsche

CHAPITRE 1 : LES PERCEPTIONS
SOCIALES

Section 1 : L’homosexualitĂ© moderne – entre religion chrĂ©tienne, mĂ©decine et morale

S’il est aisĂ© de comprendre, au regard de ce qui a Ă©tĂ© dit Ă  propos de l’Église primitive, comment l’homosexualitĂ© est devenue un crime, le lien est nettement moins logique lorsqu’on parle des relations entre personnes de mĂȘme sexe d’un point de vue mĂ©dical. Si on perçoit relativement bien le basculement qui a pu ĂȘtre fait Ă  une Ă©poque entre le pĂ©chĂ© catholique et le crime lĂ©gal, on voit moins pourquoi l’homosexualitĂ© a pu ĂȘtre au centre d’une quantitĂ© importante de controverses mĂ©dicales et plus particuliĂšrement psychiatriques et psychanalytiques. Dans son ouvrage « HomosexualitĂ©s et droit », D. Borrillo commence par rappeler que l’histoire de l’homosexualitĂ© – ou de ses rapports avec les normes sociales, religieuses, morales et mĂȘme juridiques – n’est pas rĂ©cente31. À chaque Ă©poque, de la GrĂšce antique Ă  nos jours, en passant par le haut Moyen Âge, les sociĂ©tĂ©s ont Ă©tabli des normes pour rĂ©primer, tolĂ©rer ou mĂȘme protĂ©ger les rapports homosexuels. Ces relations de rĂ©pression, de tolĂ©rance et de protection doivent ĂȘtre perçues comme pouvant coexister au sein d’une mĂȘme sociĂ©tĂ© et non comme propres Ă  des Ă©poques bien dĂ©limitĂ©es.
En ouvrant cette section, nous nous sommes demandĂ© comment la pensĂ©e Ă©tait passĂ©e de l’homosexualitĂ©-pĂ©chĂ© Ă  l’homosexualitĂ©-crime puis Ă  l’homosexualitĂ©-maladie. Nous avons vu qu’il Ă©tait relativement aisĂ© d’expliquer le passage de l’homosexualitĂ©-pĂ©chĂ© Ă  l’homosexualitĂ©-crime au regard de l’évolution qu’a connu l’Église chrĂ©tienne. Pour ce qui est de l’homosexualitĂ©-maladie, la raison premiĂšre de son apparition est Ă  chercher ailleurs sans pour autant oublier l’Église. Si la science s’est intĂ©ressĂ©e Ă  l’homosexualitĂ©, c’est principalement pour deux raisons32 :
D’abord pour une raison scientifique. En effet, toutes les sciences ont pour essence commune « l’intĂ©rĂȘt de la nouveautĂ© et l’attrait de l’inconnu ». Cette formidable volontĂ© d’apprendre et d’expliquer ce qui auparavant ne l’était pas. En cherchant Ă  comprendre l’homosexualitĂ©, la science s’ouvrait ainsi un tout nouveau domaine de recherche.
Ensuite pour une raison plus politique. Quelque part, c’est la volontĂ© de la sociĂ©tĂ© laĂŻque de se libĂ©rer de la trop forte emprise de l’Église qui a Ă©galement justifiĂ© l’intĂ©rĂȘt de la science pour les rapports homosexuels. En effet, pour la sociĂ©tĂ© laĂŻque, il Ă©tait rĂ©ellement impensable que l’Église garde la mainmise sur ce phĂ©nomĂšne social jusqu’alors cachĂ©, mais bien existant.
Et cet intĂ©rĂȘt de la science pour l’homosexualitĂ© a lui aussi connu une certaine Ă©volution. Entre biologie, psychiatrie33 34 et psychanalyse, la science a tentĂ© de trouver une explication Ă  ce phĂ©nomĂšne qui, encore aujourd’hui, reste un grand mystĂšre non Ă©lucidĂ©.
Passant d’abord par la neurobiologie puis par la gĂ©nĂ©tique, la mĂ©decine a essayĂ© de trouver une origine Ă  ce qu’on qualifiait de dĂ©viance sexuelle. La recherche scientifique Ă©tait avancĂ©e tantĂŽt pour rassurer certain(e) s homosexuel (le) s quant Ă  leur diffĂ©rence, tantĂŽt pour expliquer l’origine de cette dĂ©viance et rassurer certain(e) s hĂ©tĂ©rosexuel (le) s en tentant d’en prĂ©venir l’apparition et le dĂ©veloppement. Cette seconde raison s’inscrit, aux XIXe et XXe siĂšcles, dans l’esprit de sauvegarde du modĂšle patriarcal ancestral.
Ensuite, la mĂ©decine tenta de trouver une rĂ©ponse au cĂ©lĂšbre « pourquoi » de l’homosexualitĂ© au travers de la psychiatrie et de la psychanalyse. Si le domaine de recherche change, le but est identique : tenter d’expliquer pourquoi cette dĂ©viance existe et surtout guĂ©rir ceux qui en sont atteints. On passe alors du dysfonctionnement du corps au dysfonctionnement du psychĂ©.
La psychiatrie, en empruntant certaines expressions Ă  des sexologues35 ou mĂȘme Ă  des juristes, dĂ©nature celles-ci et les transforme en de « belles paroles cachant l’aversion Ă©prouvĂ©e Ă  l’égard de ces perversions sexuelles ». Et pourtant, c’est vers elle que se tournent, en prioritĂ©, les homosexuel (le) s et leurs proches pour tenter la guĂ©rison tant espĂ©rĂ©e. Mais si le discours psychiatrique emportait la ferveur gĂ©nĂ©rale dĂ©but du XXe siĂšcle, il s’essouffle aprĂšs la Seconde Guerre mondiale en raison du faible taux de guĂ©rison.
Enfin, la psychanalyse tenta d’apporter une solution miracle au problĂšme homosexuel. Son discours n’est plus centrĂ© sur un problĂšme biologique ou sur une maladie congĂ©nitale, mais elle tente de trouver la rĂ©ponse dans l’environnement familial. Cette Ă©niĂšme tentative d’expliquer l’origine de l’homosexualitĂ© fut balayĂ©e par la psychanalyse elle-mĂȘme. En effet, des Ă©tudes ont montrĂ© les limites du cadre interprĂ©tatif freudien ou lacanien de l’homosexualitĂ©.
À l’instar de la mĂ©decine biologique, de la psychiatrie ou de la psychanalyse, la sociologie s’intĂ©ressa elle aussi Ă  la question homosexuelle. Cependant, Ă  la diffĂ©rence des trois premiĂšres, cette derniĂšre ne chercha pas Ă  rĂ©pondre au « pourquoi » de l’homosexualitĂ©, mais se pencha plutĂŽt sur le « comment vivre en Ă©tant homosexuel (le) » et elle s’appuya sur ce constat de dĂ©part fort : la distinction des individus sur la seule base de leur orientation sexuelle n’est pas un hĂ©ritage de l’histoire, mais un fait rĂ©cent.

Section 2 : Homosexuels, racontez-moi votre parcours – Perception de l’homosexualitĂ© par les homosexuels

La question de l’homosexualitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©battue Ă  de multiples reprises, surtout lorsqu’il s’agissait de comprendre pourquoi certains individus sont homosexuels. C’est ce que nous avons vu dans la section prĂ©cĂ©dente. Cependant, il semble intĂ©ressant d’approcher l’homosexualitĂ© d’une autre maniĂšre, au travers d’un autre regard et c’est ce qu’a fait P. Verdrager en bĂątissant son ouvrage « L’homosexualitĂ© dans tous ses Ă©tats » sur base de tĂ©moignages de personnes homosexuelles qui exemplifieront Ă  merveille cette section.
L’aspect sociologique et la perception que les homosexuels ont de leur propre homosexualitĂ© sont trĂšs intĂ©ressants puisque l’orientation sexuelle fait partie intĂ©grante de l’identitĂ© d’une personne. Si cette notion peut sembler fort Ă©loignĂ©e du droit au premier regard, il convient nĂ©anmoins de garder Ă  l’esprit que le droit rĂ©glemente les Ă©lĂ©ments d’identitĂ© et peut donc ĂȘtre amenĂ© Ă  se pencher sur la question et sur les consĂ©quences qui peuvent en dĂ©couler.
Dans les pages qui suivent, nous nous intĂ©resserons plus spĂ©cialement Ă  une phase importante de la vie d’un individu homosexuel. C’est ce que nous appelons communĂ©ment : le coming-out. Cette Ă©tape qui correspond Ă  l’affirmation de son homosexualitĂ©, est parfois si difficile Ă  franchir que certains y renoncent au risque de se sentir mal le restant de leur vie.
Il s’agit de l’aboutissement d’un long chemin parsemĂ© de questions, de doutes, de craintes
 On parlera pour dĂ©finir ce cheminement de « montĂ©e en identitĂ© ». Afin que le lecteur puisse comprendre et ressentir ce que ces personnes vivent, nous utiliserons Ă  titre d’exemples les tĂ©moignages les plus forts et les plus pertinents issus de l’étude sociologique menĂ©e par P. Verdrager.
Sensations
La montée en identité se traduit en psychologie par la grande question « est-ce inné ou acquis ? ».
Claude témoigne à ce sujet :
« Je crois que je l’ai toujours Ă©tĂ©. Enfin, il me semble, c’est l’impression que j’ai
 »
Édouard continue :
« J’ai l’impression que l’homosexualitĂ© a toujours Ă©tĂ© une part constitutive de moi ».
Ces deux tĂ©moignages sont seulement lĂ  Ă  titre d’exemples. La question psychologique de l’homosexualitĂ©, premier pas dans la montĂ©e en identitĂ©, a fait l’objet de trop d’ouvrages sans apporter de rĂ©ponses dĂ©finitives et notre Ă©tude n’échouera pas sur le mĂȘme Ă©cueil.
En outre, parmi tous les tĂ©moignages que P. Verdrager a recueillis, aucun ne relie l’orientation sexuelle de l’individu Ă  un Ă©vĂ©nement appartenant au passĂ© de celui-ci (comme un viol par exemple).
Nous aborderons donc plutÎt le ressenti vécu au cours du cheminement de la montée en identité.
On ne se reconnaüt pas homosexuel du jour au lendemain. Il y a tout un processus d’acceptation qui met plus ou moins de temps d’un individu à l’autre.
BriĂšvement, on pourrait dire : chez certains, le chemin est trĂšs court. On se reconnaĂźt vite homosexuel. Cette acceptation assez rapide s’accompagne d’une mise Ă  l’épreuve Ă©ventuelle qui est la suite logique de ce que l’individu pense.
Pour d’autres, le cheminement est plus long, plus difficile. Dans cette seconde hypothĂšse, la mise Ă  l’épreuve intervient soit comme un essai pour tenter de rentrer Ă  tout prix dans la norme sociale de l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ©, soit comme une couverture garantissant Ă  l’individu la reconnaissance sociale en tant que « normal » jusqu’à ce qu’il s’affirme comme homosexuel.
Mais ceci serait trop rĂ©sumĂ©, il y a beaucoup plus que cela dans la montĂ©e de l’identitĂ©. En tĂ©moigne Julien :
« Je n’ai pas dit un jour “Tiens, ça y est, j’ai compris, je suis homosexuel”. Ça fait son chemin petit Ă  petit ».
On arrive alors à la seconde étape de ce long cheminement qui consiste à mettre des mots sur la chose.
Nomination
La premiĂšre remarque Ă  formuler Ă  ce sujet est que certains mettent plus de temps que d’autres Ă  s’accepter. Cela s’explique simplement par le fait que, dans la sociĂ©tĂ© actuelle, le vocable « homosexuel » porte encore Ă  son compte un certain nombre de charges (nĂ©gatives) qui pĂšsent lourd dans la balance.
Citons, ici, Denis :
« Tout simplement sont venus les premiers rapports, les premiĂšres caresses – et puis les premiĂšres insultes. Et c’est vrai qu’avec mes parents tout ça n’était pas trĂšs Ă©vident. C’est vrai qu’au dĂ©but on souffre. Je pense qu’on souffre un petit peu d’ĂȘtre homosexuel quand on est plus jeune parce que c’est la diffĂ©rence ».
Mais le passage Ă  la nomination, mĂȘme s’il tarde Ă  venir, devra venir, car il constitue un passage obligĂ©. Pour ĂȘtre ce que l’on est, on doit pouvoir dire ce que l’on est.
Cette Ă©tape de « nomination » est importante, car elle a une fonction d’identification. Mettre un mot sur ce qu’on ressent permet de se catĂ©goriser dans une collectivitĂ© reliant dĂ©jĂ  un certain nombre d’individus et donc de faire partie d’un groupe. Cela permet Ă  la personne qui se sent attirĂ©e par des personnes de mĂȘme sexe de ne plus se sentir seule. C’est un processus de dĂ©singularisation, de gĂ©nĂ©ralisation. On n’est plus « anormal », il y en a d’autres comme nous.
Si nous Ă©coutons Ă  nouveau Édouard, Ă  cette Ă©tape de son cheminement, on constate que lorsqu’on dĂ©couvre que ce qu’on est fait parfois rire, il n’y a justement pas de quoi rire.
Cette phase est parfois fort difficile et d’une grande solitude comme en tĂ©moigne Micheline :
« Il y a eu cette pĂ©riode oĂč je me suis sentie trĂšs mal. J’ai fait une dĂ©pression
 Les gens se sont mariĂ©s, ils sont partis. Et moi, je me suis retrouvĂ©e toute seule ».
Pour Micheline, le poids du mot « homosexuelle » Ă©tait trop lourd Ă  porter et elle a prĂ©fĂ©rĂ© porter sa solitude au crĂ©dit de son apparence. C’est vrai qu’il n’est pas particuliĂšrement rĂ©jouissant de dĂ©couvrir que le terme qui vous qualifie sert habituellement Ă  disqualifier autrui.
Cette phase de « dĂ©signation » peut donc ĂȘtre problĂ©matique pour certains en ce qu’elle implique de s’extraire de la norme de l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ© alors que pour d’autres, au contraire, elle est salutaire et permet de se dĂ©singulariser.
Mise Ă  l’épreuve
Parfois, l’étape de nomination ne suffit pas. Intervient alors une Ă©tape complĂ©mentaire, celle de la mise Ă  l’épreuve. Cette mise Ă  l’épreuve peut avoir deux objectifs distincts : confirmer ce que l’on est (expĂ©rience homosexuelle) ou tenter Ă  tout prix de rentrer dans le moule social (expĂ©rience hĂ©tĂ©rosexuelle). Ainsi, SĂ©bastien explique :
« Je me disais que les garçons c’était plutĂŽt pour le cĂŽtĂ© sexuel et les filles pour le cĂŽtĂ© sentimental jusqu’au jour oĂč je suis tombĂ© vraiment amoureux d’un garçon et lĂ , je me suis dit c’est bon ».
Tandis que Thierry, lui, dit :
« Quand je vois une belle fille, ça peut ĂȘtre sexuel, mais bon pour les sentiments
 Je ne pourrais tomber amoureux que d’un garçon ».
Ainsi, le coĂ»t de l’identitĂ© homosexuelle pĂšse lourd. C’est la raison pour laquelle l’étape supplĂ©mentaire de mise Ă  l’épreuve est parfois nĂ©cessaire Ă  certains avant qu’ils ne s’imposent ce lourd prix Ă  payer.
Expression de son homosexualité
Enfin arrive la phase finale du processus, ce que l’on appelle communĂ©ment le coming-out. Cette Ă©tape est crucia...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Copyright
  4. Titre
  5. Dédicace
  6. INTRODUCTION GÉNÉRALE
  7. TITRE I : L’HOMOSEXUALITÉ DANS L’ANTIQUITÉ GRÉCO-ROMAINE
  8. TITRE II : L’HOMOSEXUALITÉ MODERNE
  9. CONCLUSIONS GÉNÉRALES
  10. BIBLIOGRAPHIE DE RÉFÉRENCES
  11. ANNEXES
  12. TABLE DES MATIÈRES