
- 244 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
PREMIERE GUERRE PUNIQUE OU LA CONQUETE ROMAINE DE LA SICILE
Ă propos de ce livre
La premiĂšre guerre qui Ă©clata entre Rome et Carthage dura vingt-quatre ans (264-241 avant J.-C.), sans interruption. Elle fut « la plus longue, la plus continue et la plus Ă©tendue » dont Polybe ait entendu parler, et marqua le moment oĂč Rome ambitionna de devenir une puissance extra-italienne puisqu'elle avait pour principal objectif la possession de la Sicile.
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Historia del mundoChapitre Sept
Rome fait face à ses épreuves
Ă lâĂ©tĂ© 255 avant J.-C., les Carthaginois, qui avaient dĂ©robĂ© aux morts tout ce qui leur avait appartenu, rentrĂšrent euphoriques en ramenant avec eux le proconsul et dâautres Romains faits prisonniers724. Les Puniques furent reconnaissants aux dieux725 de leur avoir accordĂ© la victoire, et toute la capitale fut en liesse726.
Xanthippe quitta alors lâAfrique727.
I. Le retour de Xanthippe en GrĂšce et le siĂšge de Panorme
Polybe approuve le dĂ©part de Xanthippe car, selon son opinion, le triomphe entraĂźnait gĂ©nĂ©ralement la convoitise et les mĂ©disances. Lâhistorien prĂ©tend pourtant que, dĂšs son retour en GrĂšce, certaines rumeurs commencĂšrent Ă circuler728. Toutefois, son retour sur les terres hellĂ©niques fut nimbĂ© de mystĂšre.
En effet, des fables suscitĂ©es par le dĂ©goĂ»t des Romains pour leur adversaire lacĂ©dĂ©monien ou par la volontĂ© des Carthaginois dâeffacer le souvenir de ses exploits afin de ne pas avoir Ă partager avec lui la gloire de la victoire se propagĂšrent. Pour certains, Xanthippe aurait Ă©tĂ© dĂ©dommagĂ© par les Carthaginois au moyen dâune multitude de piĂšces dâargent mais, pour ne pas que le LacĂ©dĂ©monien puisse se glorifier de les avoir sauvĂ©s, ils auraient dĂ©cidĂ© de le tuer. Pour dâautres, on lui aurait fourni un bateau rongĂ© par les vers et repeint dâune couche de rĂ©sine afin quâil se noie, mais il sâen serait rendu compte, et aurait changĂ© dâembarcation avant de reprendre la mer. Dâaucuns disaient encore quâil aurait Ă©tĂ© suivi et balancĂ© dans lâeau, ou encore quâil aurait Ă©tĂ© noyĂ© par les capitaines des galĂšres chargĂ©s de le ramener en GrĂšce729.
Quoi quâil en soit, Rome fit preuve de tĂ©nacitĂ©, car le temps de la lassitude nâĂ©tait pas encore venu. De leur cĂŽtĂ©, les Carthaginois, qui Ă©taient disposĂ©s Ă poursuivre leur succĂšs en sâemparant de Clupea, lĂ mĂȘme oĂč sâĂ©taient rĂ©fugiĂ©s les rescapĂ©s romains, se dirigĂšrent vers cette citĂ© et lâassiĂ©gĂšrent. Ils sâefforcĂšrent de la mettre Ă sac, et de rĂ©duire Ă leur merci ceux qui avaient Ă©chappĂ© Ă la bataille. Toutefois, y ayant rencontrĂ© une rĂ©sistance fĂ©roce de la part de ces Romains gagnĂ©s par la uirtus, ils durent renoncer Ă leur projet730. Un fragment de Naevius indique que les Puniques auraient proposĂ© Ă ces courageux assiĂ©gĂ©s de favoriser leur dĂ©part, mais que ceux-ci auraient dĂ©clinĂ© lâoffre731. Le fragment suivant de lâauteur Ă©pique ajoute que certains Romains Ă©taient opposĂ©s Ă lâenvoi dâune flotte pour les rĂ©cupĂ©rer732.
Ă la nouvelle du dĂ©sastre de Regulus, Ă lâĂ©tĂ© 255 avant J.-C., les consuls
M. Aemilius Paullus et Ser. Fulvius Paetinus auraient commandĂ© une flotte de trois cent cinquante navires733, qui aurait pris la direction de la capitale punique en longeant la Sicile734. Carthage, quant Ă elle, lança la construction de nouveaux bateaux, et fit rĂ©parer ceux qui Ă©taient endommagĂ©s. Au final, son escadre compta environ deux cents navires. SâĂ©tant heurtĂ©s Ă une marine punique devant le cap HermĂ©e, les Romains la mirent en fuite au premier choc, rĂ©duisant en poussiĂšre cent quatorze bateaux735. Puis, ayant recueilli Ă Aspis les soldats restĂ©s en Afrique, ils revinrent en Sicile736. Zonaras prĂ©cise que, sur leur trajet, ils prirent Cossura (Pantelleria)737. Selon lâabrĂ©viateur de Dion Cassius738 et Orose739, les diffĂ©rents protagonistes auraient livrĂ© une bataille dans les environs, et deux Hannon auraient Ă©tĂ© Ă la tĂȘte des rangs carthaginois. LâabrĂ©viateur de Dion Cassius ajoute que lâissue du combat Ă©tait encore incertaine, lorsque les Romains de Clupea assaillirent par lâarriĂšre les navires carthaginois, et dĂ©terminĂšrent de la sorte le succĂšs740. Neuf mille soldats auraient trouvĂ© la mort lors de cet affrontement741. Zonaras prĂ©cise Ă©galement que Cossura (Pantelleria) fut rapidement rĂ©cupĂ©rĂ©e par les Carthaginois742. Polybe, quant Ă lui, ne fait pas mention de cette lutte.
Les consuls tentĂšrent de regagner lâItalie en 254 avant J.-C. Eutrope stipule que les Romains se seraient arrĂȘtĂ©s dans leur avancĂ©e, car ils manquaient de nourriture743. Ils en auraient profitĂ© pour rapatrier les restes de lâarmĂ©e de Regulus744. Alors quâils longeaient les cĂŽtes de la Sicile et quâils avaient franchi le dĂ©troit sans encombre, une fois arrivĂ©s aux bords de Camarine, ils furent surpris par une violente tempĂȘte. Sur les trois cent soixante-quatre vaisseaux, quatre-vingts bĂątiments seulement rĂ©ussirent Ă Ă©chapper au fracas des flots745. Polybe prĂ©cise que ce dĂ©sastre eut lieu entre le lever de lâOrion et celui du Grand Chien, autrement dit entre le 30 juin et le 28 juillet746.
Le MĂ©galopolitain Ă©crit que les Carthaginois, ayant appris la destruction de la flotte romaine et se croyant prĂȘts Ă renverser lâarmĂ©e romaine sur terre comme sur mer, firent fabriquer davantage dâarmes terrestres et navales747. Ils envoyĂšrent Hasdrubal en Sicile avec les soldats quâil avait eus sous ses ordres, ceux qui Ă©taient revenus dâHĂ©raclĂ©e, ainsi que cent quarante Ă©lĂ©phants, lesquels furent entraĂźnĂ©s au combat. AprĂšs son dĂ©part, ils armĂšrent deux cents vaisseaux. Les Romains, mis au courant de ces faits, furent rĂ©solus Ă ne pas cĂ©der. Ils construisirent donc cent vingt nouveaux navires en trois mois. Les nouveaux consuls de lâan 254 avant J.-C., A. Atilius et Cn. Cornelius, constituĂšrent les Ă©quipages, et prirent la mer. AprĂšs avoir franchi le dĂ©troit de Messine avec trois cents bateaux748, ils mirent le cap sur Panorme, lĂ oĂč Ă©tait stationnĂ©e la majeure partie des effectifs puniques749. Les Romains y Ă©tablirent immĂ©diatement un siĂšge. Quelque temps plus tard, par chance, une tour situĂ©e au bord de la mer sâĂ©croula facilement. Les milites romani purent alors pĂ©nĂ©trer dans la citĂ©. AprĂšs sâĂȘtre emparĂ©s de celle-ci, les consuls retournĂšrent Ă Rome en ayant pris le soin de laisser une garnison Ă Panorme750.
Selon P. PĂ©dech, le rĂ©cit polybien du siĂšge de Panorme est, dans ses grandes lignes, semblable Ă celui de Philinos, sans toutefois en ĂȘtre issu. Un dĂ©tail toponymique en est la preuve : Philinos distingue les faubourgs (ÏÎ·Ï ÎÎșÏÎżÏ ÏÏλΔÏÏ) et la ville ancienne (ÏÎźÎœ ÎŹÏÏÎ±ÎŻÎ±Îœ. ÏÏλÎčΜ) ; Polybe, la ville neuve (Îź ΜÎα ÏÏλÎčÏ) et la vieille ville (Îź ÏαλαÎčÎŹ). Si Polybe avait suivi Philinos, il aurait repris les mĂȘmes appellations. Il ne lui a donc rien empruntĂ© pour le rĂ©cit de ces Ă©vĂ©nements. Son attention sâest concentrĂ©e sur lâeffort naval des Romains qui lancent flotte sur flotte et ne se laissent dĂ©courager par aucun dĂ©sastre751.
Un Ă©pisode quasi similaire Ă celui de la prise de Panorme sâĂ©tait produit lors du siĂšge de Carthage par Scipion Ămilien en 147 avant J.-C. Une tour dĂ©serte, propriĂ©tĂ© dâun particulier, situĂ©e hors des murailles de Carthage quâelle Ă©galait en hauteur, sâĂ©levait non loin de lâenceinte. Scipion y fit monter de jeunes soldats audacieux qui formĂšrent un pont avec des planches dressĂ©es sur la tour et le mur. Ils renversĂšrent lâennemi qui protĂ©geait la muraille, sâemparĂšrent de celle-ci et pĂ©nĂ©trĂšrent dĂ©finitivement dans MĂ©gara, les faubourgs de la capitale punique. Comme S. Lancel, nous admettons difficilement que les Carthaginois aient pu laisser subsister une construction toute prĂȘte Ă servir les intĂ©rĂȘts romains Ă proximitĂ© immĂ©diate de leurs remparts752. Pourtant, Appien et Zonaras ne semblent pas Ă©tonnĂ©s de cette nĂ©gligence753.
Diodore propose une version de la prise de Panorme qui diffĂšre de celle de Polybe. Le Sicilien Ă©crit que les Romains jetĂšrent lâancre dans le port de la citĂ©, puis lâencerclĂšrent entiĂšrement dâune palissade et dâune tranchĂ©e. Forts de leurs connaissances en poliorcĂ©tique et Ă lâaide de leurs machines de guerre, ils firent ensuite un trou dans la muraille754. Diodore Ă©crit que quatorze mille habitants furent libĂ©rĂ©s aprĂšs le paiement de deux mines chacun, et que les treize mille autres...
Table des matiĂšres
- Couverture
- 4e de couverture
- Liste des ouvrages du mĂȘme auteur
- Titre
- Copyright
- AbrĂ©viations des auteurs et des Ćuvres
- INTRODUCTION
- Chapitre Premier â Lâhistoriographie
- Chapitre Deux â Les traitĂ©s romano-carthaginois prĂ©cĂ©dant la premiĂšre guerre punique
- Chapitre Trois â Les causes de la premiĂšre guerre punique
- Chapitre Quatre â Les prĂ©mices de la guerre
- Chapitre Cinq â Les premiĂšres grandes batailles de la guerre
- Chapitre Six â Regulus : de la gloire au dĂ©sastre
- Chapitre Sept â Rome fait face Ă ses Ă©preuves
- Chapitre Huit â La guerre des mercenaires
- Chapitre Neuf â La prise de la Sardaigne par les Romains
- CONCLUSION
- ANNEXES
- BIBLIOGRAPHIE
- Table des matiĂšres