
- 232 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Les Filles de Krishna prennent la parole
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Informations
Ăditeur
Fauves editionsAnnée
2016ISBN de l'eBook
9791030201819II
OCTOBRE 2015
RANI JHA
La fĂȘte de Durga rĂ©pand le vacarme sur la ville durant dix jours et neuf nuits⊠Les haut-parleurs luttent contre les klaxons pour imposer leurs chants et leurs mantras. Au pays oĂč les vibrations sont reines dans lâaire spirituelle, câest lâĂ©preuve. Et puis, les foules, les odeurs, les couleurs. Des pĂ©tarades, des dĂ©flagrations. Tout semble dire Ă lâindividu sonnĂ© : âte voilĂ harcelĂ© corps et Ăąme, les oreilles fusillĂ©es, lâintelligence brouillĂ©e, la mĂ©moire partie. Interdit. Tu seras poudre et passoire. En est-ce bientĂŽt fini, de ta vanitĂ© ? â
Chez Rani, au bord de lâun des nombreux Ă©tangs de Madhubani, nous ne sommes pas Ă©pargnĂ©s ; un hautparleur est accrochĂ© au mur. La maison est grande, rose dehors, rose et verte dedans, protĂ©gĂ©e par une grille cadenassĂ©e contre laquelle une chĂšvre sâappuie pour le moment. Dans le petit jardin pousse du tulsi, une plante mĂ©dicinale utilisĂ©e en tisane. Rani mâexplique les choses consciencieusement. Ne jamais prendre de feuilles de tulsi sans avoir priĂ©. Ne jamais les arracher le soir.
Tout Ă lâheure, un camion a Ă©crasĂ© un enfant sur la route que nous voulions emprunter pour aller Ă Jitwarpur, le village voisin oĂč vivait SĂźtĂą Devi quâYves VĂ©quaud a prĂ©sentĂ©e en France dans son livre publiĂ© en 1975, et dont je connais la famille. Jâai rencontrĂ© ses fils, fait le portrait de ses petites-filles. Nous sommes muettes. Nous rentrons et la journĂ©e continue. A la nuit tombĂ©e, Rani fait son marchĂ©. Elle achĂšte ses lĂ©gumes, des pommes de terre, des choux, des Ă©pinards. Toujours la foule, joyeuse dans la rue et sur les chemins, les couleurs merveilleuses. Lâeuphorie des chants. Mais un chien aux chairs Ă vif nous croise, affolĂ© par la souffrance. Il lui manque deux morceaux de peau larges comme des assiettes. Je me retourne vers lui, mais jâentends : âLaisse-le. On marcheâ.
*
Rani a la mĂȘme Ă©lĂ©gance que lors de mes sĂ©jours prĂ©cĂ©dents. Elle nâa pas vieilli, elle nâa pas grossi. Elle sait ce qui lui sied. Ses saris sont sobres et splendides. Rani est dâune tenue parfaite, mais elle a gardĂ© de la danse du Bharata natyam15, quâelle a pratiquĂ©e un certain temps, des yeux mobiles et rieurs, le mouvement dĂ©licat et prĂ©cis des mains, pointes des doigts rĂ©unies. Des facĂ©ties gracieuses et mesurĂ©es tempĂšrent son austĂ©ritĂ©. Rani continue de peindre sur son visage les signes du mariage. Le petit cercle ou bindu entre les sourcils, un peu au-dessus, et la raie qui partage ses cheveux repassĂ©e au sindur, une poudre vermillon.
Elle sourit, lâĆil en coin :
â Les anciens assurent que le sindur prĂ©vient lâapparition des rides en se diffusant sous la peau⊠Les filles sâamusent avec le bindu, de nos jours, elles posent nâimporte quoi sur leur front, mais le sindur nâest pas une coquetterie.
AprĂšs un silence, plus grave :
â Le rouge relie les femmes Ă Parvati, la parĂšdre de Shiva. Câest la couleur du mariage, celle du sari de la mariĂ©e. Ce jour-lĂ , lâhomme trace les signes sur sa femme. Ensuite, elle sâapplique le sindur elle-mĂȘme, chaque matin, en priant Parvati, pour renouveler leur pacte devant la dĂ©esse.
Rani fait les gestes. Un peu de poudre entre le pouce et lâindex, et elle feint de redessiner la ligne mĂ©diane dans ses cheveux, puis le point.
â Trois fois de suite, en disant ses mantras. âBinduâ veut dire âpointâ, il est en relation avec lâĂ©nergie crĂ©atrice. Imagine une goutte dâĂ©nergie concentrĂ©e.
Rani doit ĂȘtre en train de se demander si je peux suivre. Elle complĂšte sans insister, pensive :
â Pour certains, il faut lâaccumuler jusquâĂ la mutation⊠du plan matĂ©riel au plan spirituel.
Je suis Ă peu prĂšs. AndrĂ© Padoux explique de quoi il retourne : dans la phonologie sanskrit, le bindu correspond Ă la rĂ©sonance nasale qui prolonge une voyelle. Quand elle suit le mantra Om, elle est chargĂ©e de toute son Ă©nergie divine : Om apparaĂźt dans les Upanishads vĂ©diques comme le mantra fondamental, le son primordial, la source mĂȘme de la Parole. Le bindu peut encore revĂȘtir un aspect lumineux, toujours dans le sens dâune Ă©nergie rassemblĂ©e sur elle-mĂȘme, dâune masse ponctuelle dâĂ©nergie, avant sa division et lâapparition de diffĂ©rents niveaux de manifestation.
Rani se reprend :
â Les adolescentes ne voient plus dans le point rouge ou la paillette quâelles posent entre leurs sourcils quâune parure de plus. Faut-il que nous, les femmes, nous en contentions ?
Si elle devait connaßtre le veuvage, elle cesserait de tracer sur sa peau les signes du mariage. Or, elle passe pour féministe. Une féministe qui observe rigoureusement les vieux rites de bénédiction envers son mari.
â Pour moi, câest normal, explique-t-elle. Par gratitude envers celui qui partage la responsabilitĂ© familiale, et qui nous protĂšgeâ.
Et de conclure, plus grave :
â Je rĂ©pĂšte volontiers que mon mari est bon, parce quâil lâest. Je le rĂ©pĂšte comme on passe cent fois le mĂ©tal Ă la flamme, pour lâattendrir. Le mĂ©tal peut durcir, mieux vaut prendre les devants. Mon mari Ă©tait trĂšs colĂ©reux. Si je lâavais heurtĂ© de front, oĂč en serions-nous ? Une femme a intĂ©rĂȘt Ă rĂ©flĂ©chir. Tenir un foyer est une discipline. Une discipline commune.
*
En poste Ă la SEWA, elle recueillait les confidences des dĂ©favorisĂ©es et faisait le compte-rendu de leur existence dâexclues. Elle a accompagnĂ© ainsi, et bien au-delĂ de ses fonctions de salariĂ©e, plus dâune soixantaine de femmes en dĂ©tresse.
â Certes, mon malheur aurait pu ĂȘtre plus complet, souligne-t-elle avec un sourire. On mâa enviĂ©e et jalousĂ©e. Travailler hors de chez soi ne se faisait pas.
Devenue conseillĂšre au foyer annexe de la SEWA auprĂšs des veuves, des femmes battues et violĂ©es, il lui fallait essuyer les critiques acerbes du voisinage qui Ă©claboussaient en mĂȘme temps sa mĂšre et sa belle-mĂšre : âQuoi, disait-on Ă celle-ci, votre bru monte sur une estrade, et parle comme un homme ?â et cette femme Ă©tonnante de rĂ©pondre, imperturbable : âelle le peut, elle le faitâ. De lĂ , de nouveau, la gratitude de Rani envers ses aĂźnĂ©es.
DâoĂč tirait-elle ce courage, cette Ă©mancipĂ©e, la premiĂšre parmi les siens ? De sa dĂ©testation de lâhypocrisie sociale, rĂ©pond-elle. Inflexible quant Ă elle mais respectueuse des sentiments dâautrui : les conditions Ă©taient remplies pour que Rani souffre au plus haut point. Elle ne sâest confiĂ©e quâaprĂšs des journĂ©es de partage, par volontĂ© dâauthenticitĂ© autant que par le besoin longtemps rĂ©primĂ© dâĂȘtre comprise. Son conflit secret, toutes celles qui portent en elles autant de conscience que dâamour en font lâexpĂ©rience. La conscience sâaiguise dans la rĂ©sistance au monde extĂ©rieur ; elle sâexacerbe aussi dans la vie de couple oĂč sâabaissent les dĂ©fenses.
Un mari dâune ouverture dâesprit remarquable, qui veut soutenir les progrĂšs de sa femme, mais il est sans emploi⊠trois enfants, pas un sou. Pour celle qui a dĂ©crochĂ© un travail, un travail quâelle aime intensĂ©ment, il y a la fiertĂ© de lâhomme Ă mĂ©nager. Rani doit brider sa passion, taire le mĂ©rite et les peines, rĂ©primer toute spontanĂ©itĂ©. Vivre jour aprĂšs jour le cĆur gros, saturĂ© de forces douloureuses. De son cĂŽtĂ© Ă lui, il y a lâorgueil blessĂ©, explosif ou refoulĂ© par grandeur dâĂąme mais toujours grondant puisque le chĂŽmage le cloue chez lui, ou ne cesse que le temps de lui faire goĂ»ter aux humiliations des basses castes.
â Une femme peut souffrir davantage de dĂ©passer un mari intelligent et bon que dâĂȘtre maltraitĂ©e par un individu grossier, murmure Rani. Cette souffrance-lĂ est sans tĂ©moin, mais je lâai Ă©prouvĂ©e cruellement dans mon corps.
Elle raconte. La scĂšne se passe chaque soir dans la salle Ă dormir. Elle attend quâil sâĂ©puise dans le sommeil et descend du plateau de bois qui sert de lit. Pas dâĂ©lectricitĂ©, une bougie. Elle sâenduit le visage et les bras de vinaigre et de moutarde contre les moustiques et Ă©tudie Ă mĂȘme le sol le livre quâun professeur lui a prĂȘtĂ©. Il dort ou feint de dormir. Elle croit ou feint de croire quâil ne sâaperçoit pas de son manĂšge. Le manĂšge se rĂ©pĂšte tout le temps de ses Ă©tudes, tandis quâon la mĂ©prise dehors de bafouer lâordre ancien, et tandis que le doute sâempare dâelle bien quâelle fasse bonne figure, louant son mari tant et plus. Il est bon, il est admirable de coopĂ©rer par sa tolĂ©rance Ă son âcrime de lĂšse-majestĂ©â. Il est son seigneur. MĂȘme bas, mĂȘme odieux, il eĂ»t Ă©tĂ© le seigneur dĂ©fini par la Loi. Au contraire, il est Ă©levĂ© et son Ăąme est noble. Plus va, plus elle lui attribue de la vertu. Faut-il quâelle soit bien noire, en dedans, pour faire durer ainsi le théùtre de la nuit ! Plus noire son Ăąme que sa peau. Mais le mal est fait, et il sâaccompagne de la nĂ©gociation quotidienne du scandale en son for intĂ©rieur. âJe mâabaisse jusque sous le lit, vais-je encore tâeffrayer ? â Ces mots sont bien de Rani. Elle continue. âSuis-je assez hypocrite Ă mon tour pour triompher dâune sociĂ©tĂ© qui se ment sur la valeur des gens ? Ai-je assez dit ta grandeur de cĆur, Ă genoux hors de la couche oĂč tu respires, asphyxiĂ©e par les aigreurs de moutarde ? â
Il nâen demandait pas tant, probablement, mais la laisse Ă son dilemme et accepte son abaissement. Tandis que Rani se confie Ă moi, les yeux brĂ»lants de larmes, son Ă©poux mâapporte un flacon de moutarde, proche de ce que nous appelons âmoutarde Ă lâancienneâ, la sachant aimĂ©e des Ă©trangers. Ce geste de sa part, alors quâil est gĂ©nĂ©ralement prĂ©venant Ă mon Ă©gard, veut-il dire : âattention aux femmes qui Ă©criventâ ?
Rani veut abattre les cloisons sociales Ă©tablies par les Lois de manu, mais en trace une autre entre eux, dans leur intimitĂ© ; le plateau du lit tient lieu de ligne de dĂ©marcation, et lâaccord est tacite : lâhomme accepte lâaffront quâelle lui fait Ă la face du monde, mais elle rampera chaque nuit. Rani accepte de porter seule le marchandage de sa libertĂ© de coupable â sa duplicitĂ© contre lâaffirmation dâelle-mĂȘme â et le risque pour leur couple dans cette double loyautĂ© impossible. Pourtant, elle continue de tenir farouchement Ă son honnĂȘtetĂ© et sâinvente dâautres rĂšgles, la conscience sur le fil, quand Ă©clatent contre elle les colĂšres de lâhomme entraĂźnĂ© vers lâavenir quâelle se choisit et quâelle imposera Ă sa famille, et tandis que son insolence obstinĂ©e la couvre de honte. âCe qui vient de lui, quand câest bon, accepte-le. Quand câest mauvais, ignore-leâ.
Pour sauver son Ăąme de cet Ă©tau, Rani plonge tout entiĂšre dans le service dâautrui en payant sa dette Ă la sociĂ©tĂ© par un combat quotidien contre sa fougue de femme forte, et en sâabĂźmant chez elle dans les soins domestiques pour ne pas jeter leurs enfants dans la tourmente. Elle ne rechigne pas Ă travailler ses lĂ©gumes avec mĂ©ticulositĂ©, accroupie devant le vieux tranchoir. FatiguĂ©e par la chaleur, elle sâendort sur le sol, roulĂ©e dans son sari de mĂ©nage. Et surtout, elle sâapplique Ă mettre son mari Ă lâhonneur dans le psychodrame progressiste dont il faut bien assurer une certaine reprĂ©sentation en public. Elle lui donne le beau rĂŽle parce quâil est convenu quâelle lui doit tout. Elle peut se dĂ©clarer fĂ©ministe parce quâil est le plus progressiste des deux, celui pour lequel lâenjeu est le plus lourd â celui dont lâimage, dans le monde, est la plus malmenĂ©e.
Dans ce cas dâhypocrisie conjugale, lâindianitĂ© est secondaire. Quâune femme respectueuse et aimante sâemploie Ă minimiser son avantage en cas de succĂšs, Ă gommer son mĂ©rite et ravaler sa joie pour Ă©pargner un mari en situation dĂ©favorable, le fait sâobserve ailleurs quâau BihĂąr. Le crĂšve-cĆur silencieux de Rani la rapproche de bien dâautres femmes soucieuses dâĂ©viter dâafficher leur satisfaction aprĂšs avoir triomphĂ© seules de leurs Ă©preuves. Digambar sait tout cela et apprĂ©cie sa relation avec Rani Ă sa juste valeur. La paix, entre eux, est ainsi nĂ©gociĂ©e dans tous les gestes de la vie domestique : lâorgueil de chacun piĂ©tinĂ©, une fiertĂ© plus profonde peut naĂźtre dans lâaffection commune bĂątie sur une attention plus subtile Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© de lâautre. Cette affection reste tremblante, comparable Ă lâestran sur le rivage chargĂ© dâun peu dâĂ©cume, mais lâexemple du couple de Rani et Digambar sâenrichit de la connaissance de lâamour au risque du progrĂšs.
*
Rani sâest singularisĂ©e depuis plusieurs annĂ©es en mettant le dessin au service de la lutte des femmes. Pour montrer comment lâavancĂ©e technologique de la fin du XXe siĂšcle les a aussitĂŽt desservies, elle nâa pas hĂ©sitĂ© Ă reprĂ©senter une salle dâexamen mĂ©dical pourvue de son appareillage : dĂ©noncer lâutilisation perverse de lâĂ©chographie dans le style du MithilĂą, cela ne sâĂ©tait jamais vu (doc. 6). Les fillettes infĂ©riorisĂ©es, puis mariĂ©es sans considĂ©ration dâĂąge ni de prĂ©fĂ©rence, rĂ©duites Ă la fonction de reproductrice comme lâanimal femelle menĂ© Ă la saillie, les femmes maltraitĂ©es, battues, et finalement arrosĂ©es dâessence et brĂ»lĂ©es vives s...
Table des matiĂšres
- Couverture
- 4e de couverture
- Copyright
- Titre
- Introduction
- Le socle légendaire et historique
- Les circonstances historiques de la révolte
- Rani Jha pour guide
- La figure de Durga
- Le corps des femmes
- II. Octobre 2015
- III. Octobre 2015 - EnquĂȘte Ă lâInstitut de lâArt du MithilĂą
- IV. Printemps 2016 - Ouvertures
- Bibliographie
- Cahier photo