
- 217 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Ecrits maçonniques
À propos de ce livre
Ce livre est le fruit d'une réflexion d'inspiration philosophique, psychologique et symbolique dont l'évolution a été progressive sur les dernières années du XXe siècle. Le coeur de cette réflexion a toujours été l'architecture sacrée du Temple maçonnique et, par conséquent, de l'Homme dans ce qu'il a de plus vénérable, architecture à laquelle il est possible d'accéder par la connaissance du symbolisme des nombres. En cela, ce livre s'enracine au sein de la philosophie pythagoricienne...
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Sujet
Sciences socialesSujet
SociologieLe pythagorisme ou la pensée
des pythagoriciens
Le pythagorisme est une conception de la connaissance de l’univers basée sur l’idée du nombre : c’est un mathématisme35. « Les choses sont nombre ». « Le nombre est le modèle premier de la création de l’univers, l’instrument de décision du dieu artisan de l’ordre du monde » (Jamblique. De l’âme.)
Philosophie du nombre
L’arithmétique pythagoricienne conjuguait l’exercice d’une pensée qui se voulait scientifique et libératrice et l’usage d’une pensée qui restait encore mythique à bien des égards. De sorte qu’elle prenait une résonnance arithmosophique.
L’unité ou monade n’était pas considérée comme un nombre36, mais comme un principe, l’arché de tous les nombres (archè= commencement, commandement). C’est par addition que tous les nombres dérivent de l’unité, les nombres étant conçus comme des points différemment disposés. Le point, pour les pythagoriciens, était l’unité ayant une position. Le deux était représenté par les deux points extrêmes d’une droite et en ajoutant d’autres unités, on obtient successivement tous les nombres. Ainsi, se réalise la série linéaire des nombres : 1,2,3,4,5,6,7,8,9,10.
Tout comme l’unité, deux ou dyade, n’était pas pour les pythagoriciens un nombre, mais le principe des nombres pairs (nombres qui sont la somme de deux parties égales entre elles). Il s’obtient, en effet, par l’addition de 1 à 1, alors que tous les autres nombres entiers peuvent être considérés comme la somme des autres nombres. Exemple : 5 = 1+1+1+1+1, mais aussi 5 = 2+3 ou 1+4.
Ma distinction entre pair et impair remonte certainement à Pythagore37. Elle est à la source de toutes les autres distinctions ; ainsi, pour les pythagoriciens, le masculin, la droite, le divin étaient impairs ; le féminin, la gauche, le terrestre étaient pairs.
Deux points délimitent une droite, trois droites définissent une portion de plan. Le nombre 3 est le premier à admettre une représentation plane, c’est un nombre triangulaire. Résultat de l’accouplement de la monade et de la dyade, c’est la manifestation de la monade dans le monde de l’étendue. En considérant l’unité comme potentiellement triangulaire, 3 est le second nombre triangulaire, le troisième étant le nombre 6, le quatrième étant le nombre 10.

Le gnomon triangulaire est la base qu’il suffit d’ajouter pour passer d’un nombre triangulaire au suivant.
Il existait dans l’école pythagoricienne une maxime générale selon laquelle toute collection de choses devait admettre une division en trois catégories. Tout se conclue avec le ternaire qui est le premier nombre à avoir un commencement, un milieu et une fin. Selon Jamblique38, les pythagoriciens conservaient soigneusement dans leurs doctrines ésotériques une division du genre en espèces. La première espèce d’animal raisonnable est Dieu, la deuxième est l’homme et la troisième quelqu’un comme Pythagore.
Trois donne quatre et on a l’espace tridimensionnel, quatre plans suffisent, en effet, pour délimiter une portion de l’espace.
Le nombre 4 n’admet qu’une seule représentation plane ; c’est le carré et même le second carré après l’unité.
Le gnomon du carré est toujours un nombre impair. On ajoutera ainsi 3 à 1 pour obtenir 4 carré de 2, 5 à 4 pour obtenir 9 carré de 3. La série des carrés se déduit de celle des nombres triangulaires : un nombre carré est égal à la somme de deux triangulaires successifs. Mais, outre ses représentations linéaire et plane, le nombre 4 a aussi une figuration spatiale, la pyramide à base triangulaire ou tétraèdre, qui est à l’origine de la série des polyèdres.
D’une manière générale, la formule des nombres plans ou polygonaux est :

La formule des nombres solides ou pyramidaux est :

Il n’est pas possible d’ajouter une unité aux quatre sommets du tétraèdre en prenant un point hors de l’espace tridimensionnel et de représenter le nombre cinq comme une pyramide de l’hyperespace ayant pour base le tétraèdre. Or, pour les Grecs, les choses sont parfaites quand elles sont achevées. La limite est une perfection. En ce sens, le nombre 4 est parfait. L’ensemble de la monade, de la dyade, de la triade et de la tétrade comprend le tout. Donc, aussi, la somme 1+2+3+4 = 10, soit la décade, est parfaite et contient le tout. Les pythagoriciens appelaient tétractys tout ensemble ou somme de quatre choses. Il en existe plusieurs, la somme des quatre premiers nombres étant la principale.
Dix est le premier nombre, après l’unité, qui soit simultanément linéaire, triangulaire et tétraédrique. La décade apparaît donc comme l’irradiation de l’unité. Son écriture dans la langue grecque est le delta, la quatrième lettre de l’alphabet grec. Du fait de sa figuration triangulaire, la décade est un symbole et implique plusieurs sens. C’est sur elle que les pythagoriciens prêtaient serment : « Non, je le jure par celui qui a transmis à notre âme la tétractys en qui se trouvent la source et la racine de l’éternelle nature ». Ce serment pouvait se lire également dans le sanctuaire de Delphes, ombilic du monde où les sages antiques avaient déposé la maxime « Connais-toi toi-même. »
Une autre constatation se fait avec l’échelle musicale39. Il y a trois échelles musicales : naturelle, tempérée et pythagoricienne. Chacune de ses échelles est constituée de sept notes fondamentales. Dans l’échelle pythagoricienne, les notes fondamentales sont : la première, la quarte, la quinte et l’octave, c’est-à-dire les quatre cordes de la lyre tétracorde de Philolaos. Selon la tradition, Pythagore avait découvert que les rapports entre la longueur de ces cordes et la longueur de la première étaient exprimés par des rapports numériques, 1, ¾, 2/3, ½, donc des rapports entre les nombres de la tétractys. « La tétractys donnait ainsi aux pythagoriciens la clef des mystères de l’acoustique et ils étendirent à tous les domaines de la physique les conclusions de cette découverte ». (Delatte).
Pour accéder à la connaissance de toute la gamme, il faut d’abord être familiarisé avec la notion de proportion ou moyenne (médiété). Trois types de moyennes étaient connus des pythagoriciens, en particulier d’Hippase et d’Archytas de Tarente :
- la moyenne arithmétique : entre trois termes a, b, c, elle est donnée par l’équation ,
est le moyen arithmétique.
- La moyenne géométrique : entre trois termes a, b, c, elle est donnée par la proportion a/b = b/c, d’où b² = ac et b = √ac.
- La moyenne harmonique : entre trois termes a, b, c, elle est donnée par l’équation 1/a – 1/b = 1/b – 1/c ou

Ces proportions sont applicables aussi aux segments géométriques et sont reliées entre elles par ce qu’on appelle la proportion babylonienne connue de Pythagore :

Dans le cas particulier où a = 1 et c = ...
Table des matières
- Avant-propos
- Le binaire dans le champ des causes et des effets
- Le binaire dans le champ du savoir
- Le binaire dans le champ maçonnique
- Les relations binaires
- Conclusion
- Phylogénèse
- Ontogenèse
- Bibliographie
- Aperçu historique
- La matière première de l’initiation
- La méthode initiatique
- La voie de la connaissance
- Discours inaugural
- Discours sur l’initiation maçonnique
- Discours à propos d’une augmentation de salaire au grade de Compagnon
- Discours à propos d’une augmentation de salaire au grade de Maître
- Discours à propos de l’étenduedu travail spéculatif
- Discours à propos du Banquet d’Ordre (Solstice d’hiver)
- Discours de physiologie philosophique
- Discours à propos du Temple Universel
- Discours à propos de la trinité etdu symbolisme du nombre trois
- Discours à propos de l’action maçonnique
- Discours sur le symbolisme du nombre quatre
- Discours à propos du symbolismedu nombre cinq
- Pythagore
- La société pythagoricienne
- Le pythagorisme ou la pensée des pythagoriciens
- Dans la collection « Explorations Maçonniques »